Si Charles Band reste à la production de ce neuvième opus de la franchise "Puppet Master", ce n'est plus via sa société Full Moon puisque le film est cette fois produit par Syfy (anciennement Sci Fi Channel), ce qui ne change pas grand-chose à l'ensemble finalement ! Car on reste sur quelque-chose de vite fait, mal fait (alors pas autant que le précédent quand même) avec pourtant un projet qui avait de quoi raviver l’engouement des fans. Effectivement, nous sommes ici dans un crossover avec les Demonic Toys, autre film de la Full Moon (assez naze d'ailleurs) qui avait également eu le droit à un premier crossover avec "Dollman" (encore une autre marque de la Full Moon) en 1993. Bref, un épisode qui n'a donc pas grand-chose à voir avec le reste de la saga, qui avait déjà du mal à rester cohérente ; nous retrouvons ici Robert Toulon, le neveu d'André, n'a pas trop le moral car une grande chaine de magasins a refusé son idée de proposer ses jouets à la vente pour Noël (oui car toute l'histoire se déroule quelques jours avant Noël). Étrange qu'une grande chaine de jouets ne veuille pas de poupées armées de couteaux à déposer au pied du sapin mais pourtant, de son côté, elle compte bien commercialiser des poupées démoniaques, les fameux demonic toys. Pour cela, il faut le sang des Toulon (parce-que pourquoi pas, on n'est plus à une incohérence près) et c'est encore mieux si c'est celui d'une vierge ; la fille de Toulon est alors kidnappée et son père va devoir aller la délivrer, avec ses puppets, des griffes de Code Lisa, ici nymphomane en surjeu constant. Bon, très long résumer pour pas grand-chose finalement puisque tout cela ne survient qu’à une heure quinze de film sur... une heure et demie. Eh oui, on s'intéresse ici davantage à des personnages dont on se fout complètement pendant plus d'une heure, laissant complètement de côté les poupées maléfiques (hormis quelques blagues de pets d'Oopsie Daisy). Oui, on est là, c'est déplorable mais ce n'est pourtant pas le pire ! Non, nous avons aussi les jeux catastrophiques de l'ensemble des acteurs et en particulier de Corey Feldman, décidemment descendu bien bas, accompagné de sa perruque ridicule et de sa voix ultra forcée, et puis même le design des poupées est raté. En particulier celui des puppets, on dirait des espèces de répliques made in China de celles des premiers films. Alors évidemment que l'on s'ennuie quand même pas mal mais, par rapport aux autres, il y a ce petit côté nanar (les autres étaient juste des navets), volontaire ou non (à un moment donné, la question se pose quand même) qui rendrait presque sympathique ce "Puppet Master vs. Demonic Toys".
Un Puppet Master Christmas Special donc, sorte de tentative de réanimation au forceps, genre téléfilm au rabais, nanardedesque à souhait, avec un Corey Feldman au bout du roul' (qui garde une voix caverneuse tout du long, why ?!) et la meuf de Code Lisa en guise de méchante. En fait je n'ai pas vraiment détesté cette suite parce que je m'attendais à bien pire sincèrement, et puis sur le papier faut reconnaitre que ça ose des trucs, comme l'affrontement des poupées emblématiques de Toulon avec celles d'une compagnie rivale, mais malheureusement ça ne va pas bien loin, ou ce pacte avec le diable qui doit détruire le monde le matin de Noël, et qui fini en eau de boudin. Du coup c'est très con mais ça manque encore beaucoup trop de fun, on ne se laisse pas porter par l'histoire, ce sont les multiples maladresses et incohérences qui prennent le dessus, que ce ne soit pas sérieux c'est une chose mais j'aurais préféré voir l'action mise en avant pour me faire oublier ce scénario (et ces relations absurdes) totalement futile. Et il n'y a pas de moments marquants non plus, sauf peut être celui où les poupées partiellement détruites sont rafistolées avec de l'acier et des armes lasers, l'idée reste sympa, bien que peu utilisée pour le reste du film (deux séquences à tout casser). Il aurait fallu exploiter certains points bien avant dans la franchise à mon avis, parce qu'ici on est déjà bien en fin de course, ça ne relance pas grand chose.