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Maqroll
154 abonnés
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2,0
Publiée le 8 juillet 2011
Énième adaptation du roman de Bram Stoker, le Dracula de Tod Browning est avant tout une énorme déception… Que tous ceux qui ont aimé cette œuvre unique de l’histoire du cinéma qu’est Freaks ne s’attendent pas ici à retrouver quoi que ce soit (en dehors de quelques plans fugaces) de la patte de son auteur. Browning est empêtré dans une œuvre médiocre qu’il doit adapter avec des moyens très limités - crise de 1929 oblige - et réduite à un format ridicule de 70 minutes… Les acteurs surjouent, le personnage de Mirna et celui de son amoureux sont particulièrement légers et même le grand Bela Lugosi dont le nom est intimement lié à celui du personnage qui fit sa gloire, est un vampire peu crédible, réduit à une caricature sans épaisseur psychologique, comme la plupart des autres, mis à part peut-être Van Hessling, seul être pensant dans ce monde de pantins. De plus, les ressorts du film d’horreur ne sont jamais utilisés : tout se passe en dehors de la caméra, ce qui est un parti pris possible, mais il n’y a aucune force d’évocation de quelque chose du côté de l’angoisse, ce qui ôte toute crédibilité au film, dont la fin est de surcroît totalement ratée, comme si Browning n’avait pas eu un sou de plus pour finir sa pellicule. Pour voir de bonnes adaptations de Dracula, on peut toujours se reporter à l’éternel Nosferatu de Murnau et surtout au somptueux film de Coppola qui magnifie le mythe en le renouvelant.
"In all the annals of living horror!!" "One name stands out at the epitome of evil" Le chef d'oeuvre absolu du film d'horreur: Situé au coeur d'une époque ou les gueux se marient dés 16 ans et travaillent durement pour gagner leur pain, le film nous fait découvrir certains us et coutumes et nul doute que les appétits et diverses pensées libertaires de l'aristocrate créature de la nuit peuvent être ô combien terrifiantes et redoutables. En fait un culte classique magistralement envoûtant à voir absolument, et non seulement pour la prestation de B. Lugosi alors au fait de sa gloire mais aussi pour la plantureuse H. Chandler et l'ambigu David Manners.
Les histoires de vampires et notamment du comte Dracula ont passionné le cinéma de Murnau à Coppola et cette version de 1931 avec Bela Lugosi dans le rôle-titre est souvent citée comme fondatrice. Et bien je me demande bien pourquoi… certes la façon d’aborder le sujet aura eu une influence mais le film est pour moi d’une piètre qualité notamment si on le compare aux films de James Whale ou Karl Freund de la même époque. Une grande partie du film est sur-théâtralisée avec des comédiens qui marchent à 2 à l’heure tout le temps pour bien nous faire comprendre la gravité de la situation… Bela Lugosi est lui aussi bien décevant dans le rôle de Dracula. Certes il a un faciès avantageux pour le personnage mais cela ne suffit pas, tout ce qu’il semble faire c’est dire ses répliques comme si il faisait une dictée, dire un mot plus longtemps ne le rends pas plus effrayant mais bon. Le reste du casting sonne souvent faux aussi mais c’est surtout dû au montage bien trop lent, forcément on a l’air ridicule si le plan continue encore 10 secondes après la fin de la dernière réplique… Mais le pire dans l’histoire reste la mise en scène de Tod Browning. Aucun rythme, aucune tension (pour un film de vampire ça fait défaut) peu de belles images et les quelques bonnes idées sont tout de suite surexploitées comme le passage avec le miroir et le gros plan de Bela Lugosi pourtant réussi (merci Karl Freund à la photo) mais qui revient tellement de fois que ça en devient parodique. Ajoutez à cela des effets spéciaux trop visibles (chauve-souris ficelle) qu’on aurait excusés dans d’autres conditions et une absence totale de musique coutumière de l’époque et vous avez un tableau assez complet de ce film. Une déception.
Avec "Nosferatu" (1922) de Murnau cette adaptation reste un film culte. D'abord grâce au casting qui offre de vraies gueules et des interprétations aussi juste qu'impressionnante (notamment Dwight Frye). Les décors sont particulièrement réussis qui relient parfaitement nos peurs à nos fantasmes. Chef d 'oeuvre à surtout voir en VO.
Certes, le film a vieilli et les 'effets spéciaux' fortement démodés, mais le jeu des acteurs, notamment Lugosi en Dracula ou le Renfield de Dwight Frye reste exceptionnel.
Le Dracula de Tod Browning conserve un attrait non négligeable grâce à la capacité du cinéaste à envelopper son récit d'une véritable ambiance fantastique. De plus la durée courte du film permet un rythme et une succession des péripéties qui maintiennent facilement éveillé la curiosité du spectateur. Quand à Bela Lugosi, bien qu'il faille admettre qui est un acteur aux capacités franchement limitées, il marque durablement l'image du vampire dans l'inconscient collectif, à tel point qu'il est encore aujourd'hui difficile de l'imaginer sans sa cape noire et son côté aristocratique.
Il y en a eu des Dracula, des interprètes aussi bon les uns que les autres (Bela Lugosi, Gary Oldman,Christopher Lee...), mais quelle émotion de voir le Dracula de Ted Browning, le 1er de tout les Dracula.
Un grand classique du cinéma d'horreur qui a assez mal vieilli. Ce film reste quand même un must du genre et une très bonne adaptation assez fidèle de B.Stoker : les scènes en gros plans de B.Lugosi sont magnifiques, celles avec les chauves-souris sont hilarantes et laisse facilement entrevoir les fils. Je l'ai vu sur grand écran avec un orchestre dirigé par P.Glass : ce fut un grand moment.
Un film marqueur du cinéma d'épouvante, mené par le célèbre Bela Lugosi ( qui ne tardera pas à tomber en décadence ) dans son plus grand rôle, celui de Dracula. Réalisé par Tod Browning, ce dernier dirige une ambiance dérangeante et étrangère qui malmène le spectateur, avec le calme plat du film, la schizophrénie douteuse de Dracula, et la belle qui est le centre de la tourmente. Symbole de la cinéphilie, Dracula est une oeuvre à ne pas manquer, même si elle vous semble mal vieillie.
Un grand classique à la mise en scène superbe et à l'histoire très bien écrite. Seulement, l'histoire de Dracula est vue et revue et dans ce film, le jeu de Bela Lugosi frôle le ridicule. L'acteur surjoue et chaque gros plan sur sa tête est hilarant. Quant aux acteurs, seul Dwight Frye s'en sort vraiment bien. Le film a vieilli...
Certes, cette adaptation de Tod Browning n'est pas d'une totale fidélité au roman de Bram Stoker ( ce qui n'est guère étonnant quand on voit que le film dure à peine 1H15, alors que le roman fait lui près de 600 pages ), mais cela n'empêche pas que l'on passe un moment très agréable à le visionner. L'interprétation de Bela Lugosi dans le rôle du Comte Dracula y est évidemment pour quelque chose, car sa prestation est excellente et qu'il arrive à rendre terrifiant son personnage sur toutes les séquences où il apparaît. A noter aussi, les très bonnes performances de Edward Von Sloan dans le rôle du professeur Van Helsing ou encore de Helen Chandler dans celle de l'héroine principale, Mina Seward. Cette production de 1931 possède en plus une photographie qui a tout de même très bien vieilli et une mise en scène bien efficace de la part du réalisateur qui tournera l'année suivante le mythique " Freaks ". Une très belle oeuvre dans son ensemble et qui mérite qu'elle soit découverte par le plus grand nombre.
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3,0
Publiée le 25 juillet 2010
En 1931, Tod Browning tourne un "Dracula" pour lequel il engage un chef-opèrateur de grande valeur, Karl Freund, qui avait ètè en Allemagne le collaborateur essentiel de Murnau, Lang et quelques autres au temps de l'expressionnisme! "Dracula" est incarnè par Bela Lugosi, qui crèe un personnage vite adoptè par le marchè commercial amèricain! L'oeuvre est en fait peu importante par elle-même! Browning se contente d'une adaptation un peu thèâtrale du roman de Bram Stoker! Ce fut surtout l'interprètation de Lugosi qui donna tout son relief au film! Son "Dracula" est contenu, tendu, sobre, d'une èlègance suprême et raffinèe! La terreur qu'il inspire est plus intellectuelle que physique; elle provient essentiellement de l'intensitè de son regard et de l'impassibilitè de son visage poudrè, cadavèrique! De tous les vampires cinèmatographiques, Lugosi est sans doute le meilleur modèle, dans la mesure où il renonçait (pour l'èpoque) aux effets trop spectaculaires! il ne sortait pas ses dents, ne montrait pas de sang et refusait le maquillage trop visible et horrifiant de Nosferatu! Son travail ètait purement intèrieur! Lorsque dans le brouillard des rues de Londres, enveloppè de sa cape, il attaque une fleuriste ou lorsque, peu après, dans sa loge, il contemple l'opèra, le spectateur de l'èpoque est pris de terreur; l'acteur s'ètait pleinement identifiè avec son personnage! Les revues cinèmatographiques affirmaient que Lugosi dormait dans un cercueil et voyageait dans un corbillard! Etaient-ce inventions publicitaires ? Quand Lugosi mourut, victime d'un abus de stupèfiants, en 1956, on put croire que c'ètait vrai...
Désirant orienter la Universal vers le cinéma fantastique en adaptant quelques grands classiques de la littérature horrifique, Carl Laemmle Jr donna naissance aux mythiques Universal Monsters avec ce premier essai signé Tod Browning. D'avantage inspirée de la pièce de théatre de Hamilton Deane et John Baldestone que du roman original de Bram Stoker, cette relecture pose déjà les bases du cinéma d'horreur des années à venir, entre expressionisme allemand, pure poésie gothique et horreur suggestive. D'une beauté graphique incomparable grâce à la superbe photo de Karl Freund et à quelques beaux décors, ce "Dracula" souffre surtout d'un rythme sacrément casse-gueule, sa mise en scène théatrale et son absence de musique (le film étant le premier film d'épouvante parlant, cela peut se comprendre) conférant à l'ensemble un aspect somnambulique aussi envoûtant que soporifique. Malgré cela, le "Dracula" de Browning est empreint de véritables instants de grâce (la première apparition du comte notamment) et faisait entrer le comédien Bela Lugosi dans la légende, ce dernier composant un personnage à la fois raffiné et effrayant, à mi-chemin entre l'aristocrate et le prédateur. Rien que pour sa prestation grandiose, le film vaut le détour.
Sympathique sans pour autant être extraordinaire, interessant tout en étant parfois agaçant,Dracula,de Tod Browning,ne m'a pas spécialement charmé. Peut-être parce que je l'ai vu en Dvd,mais tout de même... A l'égard de ce film on crie souvent au chef-d'oeuvre: eh bien moi je me suis plutot ennuyé; Bela Lugosi en fait trop,comme d'habitude (ça plaît ou ça ne plaît pas),la trame est très inexacte et la mise en scène souvent lourde et passablement ennuyeuse,bien que certains passages soient remarquables. Personnellement donc,je n'ai pas trop adoré...disons que c'est un film passable bien que lourdingue,mais qui vaut le coup ne serait-ce que pour le charme de cette production "old school"... On préférera revoir l'excellentissime et indétrônable Nosferatu de Murnau,vrai chef-d'oeuvre. A noter que Lugosi sortait ses dialogues phonétiquement sans connaissance aucune de l'anglais,et qu'une version espagnole reprenant exactement le film sortit peu après.