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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 décembre 2014
Comment ne pas mettre 3 étoiles pour un Jacques Audiard ? "De rouille et d'os" n'y échappe pas, fort heureusement, et c'est avec une délectable et langoureuse habitude que je viens d'attribuer ma note. Encore une fois incritiquable (j'en regarde de ces films, franchement !), Audiard fils signe et soigne ce petit chef d’œuvre. De son style visuel épuré et de sa niac personnelle, Jacques nous fait rentrer de plein fouet dans les personnages qu'il décrit. Marion "Piaf" Cotillard étincelle dans ce qui est pour moi l'un de ses meilleurs rôles. En dresseuse d'orques amputée, elle impressionne et montre d'une force tranquille la continuité de vivre face aux coups du sorts. Face à elle, Matthias Schoenaerts (Verhoeven l'avait engagé pour son "Black book" en 2006 dans un mini-rôle. Revu dans "Bullhead" depuis) se fait plus petit, et ce malgré un écart d'interprétation, je trouve. Ce dernier arrive néanmoins à se rendre crédible en étant ici l'essence du cinéma d'Audiard. Dans le personnage du marginal qu'il est et accro aux combats de rue, on le suit tout doucement dans cette descente aux enfers, magistralement bien filmé par le maestro. Ce duo, Cotillard-Schoenaerts, se consumant par moment ne tombe jamais dans le larmoyant, car Audiard perçoit toujours à merveille les pépites qu'il tient en main. De même pour la musique d'Alexandre Desplats qui trouve en Audiard son alter-ego. Audiard-Desplats-Cotillard-Schoenaerts, ou tout simplement la quintessence du cinéma français... . Spectateurs, direction Marineland !
Comme à son habitude Jacques Audiard a choisi un sujet fort pour son "De rouille et d'os". Même si le réalisateur prend un virage social (à tort ?), l'intérêt du film n'en est pas diminué, au contraire. Lui qui impose à ses personnages des vies difficiles et des épreuves semblant parfois insurmontables (ce qui est encore le cas ici) les fait maintenant entrer dans un contexte de crise où il est, par exemple, facile de se faire virer et dur de retrouver un travail. La portée sociale reste encore limitée mais elle apporte une touche de réalisme qui n'est pas négligeable. Pour le reste, l'histoire portée par Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts est très touchante, dénuée de préjugés envers la paraplégie, sensible, parfois tendre, parfois brutale, mais toujours empreinte de justesse, dans le jeu des acteurs (et là je parle de l'ensemble de la distribution) comme dans l'histoire que nous raconte Audiard. Histoire filmée avec une mise en scène sobre et intelligente et accompagnée par une bande-son à la fois joyeuse et mélancolique. Encore une réussite de la part d'un meilleurs cinéastes français en activité.
Ali et Sam, son garçon de cinq ans, sont dans le besoin. Ils descendent dans le midi voir sa sœur Anna espérant qu'elle pourra s'occuper de l'enfant. Mais Anna travaille dans un supermarché. Ne pouvant garder l'enfant, elle lui trouve une place à l'école. Ali, ancien boxeur, trouve un job de videur dans une boite de nuit. A cette occasion il rencontre Stéphanie. Il fait beau à Antibes et tout semble donc s'arranger et puis c'est le drame. Stéphanie, éleveuse d'orques, a un accident de travail. Le réveil à l'hôpital est brutal : elle se retrouve en fauteuil mais Ali va l'aider à revivre.
Ali et Stéphanie se mettent ensembles, et pourtant ils sont deux paradoxes : contrairement à Stéphanie qui est romantique et tendre, Ali est un personnage qui manque totalement de délicatesse ; il est violent, égoïste et de plus mauvais père. S'en suit une relation houleuse, de nombreuses scènes de sexe brutal et de violents combats de boxe thaï.
Malgré de bonnes interprétations de Marion Cotillard dans le rôle de Stéphanie et de Matthias Schoenaerts dans celui d'Ali ; ce film de Jacques Audiard comportant trop de brutalité gratuite donne un résultat moyen.
J'ai eu l'occasion de revoir ce magnifique film hier soir lors de sa diffusion à la télé. Il s'agit sûrement d'un des meilleurs films français des 10 dernières années. "De Rouille et d'os", mené d'une main de fer par un casting époustouflant dans lequel on retrouve la talent irréprochable de Marion Cotillard mais aussi la performance remarquable de Matthias Schoenaerts, reste un drame possessif, mais qui, derrière ses incroyables prouesses scénaristique et techniques, sa cache un film qui traîne en longueurs, où l'on prend la fâcheuse habitude de regarder l'heure malheureusement. Un drame pur, vrai, et alarmant, orchestré avec un talent explosif par Jacques Audiard.
De rouille et d'os est un beau film. Dans sa conception, dans la maîtrise de sa narration, et dans son interprétation enfin. S'il est vrai que Marion Cotillard est régulièrement plus qu'agaçante dans ses rôles, Jacques Audiard est parvenu juguler ses manières de pleureuse. Et il s'agit pourtant bien d'un film qui nous prend par les sentiments. Cet enfant fragile abandonné par sa mère, dans un milieu impécunieux et qui frôle la mort, est tout le temps contrasté par la figure du père fort, qui porte à bout de bras sa vie et celle de son fils. En regard de cette histoire père/fils, Audiard exploite un de ses sujets de prédilection : l'histoire d'amour avec un handicape. Comme dans Sur mes lèvres, le cinéaste exploite à nouveau une infirmité pour mieux rapprocher ses personnages et faire naître des sentiments. Là où Emmanuelle Devos et Vincent Cassel étaient réunis pour l'utilité (mutuelle qui plus est), Matthias Schoenaerts et Marion Cotillard se retrouvent, puis se lient à cause d'un handicape. Ce trio évolue cahin-caha vers une sortie de crise, alors que le personnage principal sublime son don pour mieux en vivre. Audiard, spécialisé dans les personnages pour qui l'expression ressemble à l'Everest, nous donne à voir des plans très rapprochés, savamment composés, qui sculptent les corps beaucoup plus finement que les personnages ne disent les choses. En résulte une expression par l'image, que malgré de très bonnes idées, on aurait souhaité plus étoffée. Audiard confirme quoi qu'il en soit avec De rouille et d'os qu'il est un des meilleurs réalisateurs français du moment.
Un bien joli film plein d'espoir. L'ensemble est en somme assez classique, on notera la personnalité complexe d'Ali et la belle performance de Stephanie.
Beaucoup aimé, un très beau film avec deux belles interprétations de Cottilard et Schoenaerts ( pas facile à écrire ), on ne s'ennuit pas une seconde. 4/ 5
Film impressionnant par sa justesse du rythme, de jeu d acteurs. On ne tombe pas dans le melo des films tragiques traditionnels mais un melo différent exprimé par la façon d être filmé, le naturel des acteurs, le fait de ne pas être centre que sur le regard du manque des membres du personnage principal mais en s intéressant également sur une deuxième histoire concernant l acteur principal qui est en manque d amour, et qui se perd dans la violence urbaine. Belle histoire d amour avec des scènes d amour ne tombant jamais dans la vulgarité ou la pitié mais plutôt dans l intensité des deux partenaires. A voir absolument.j ai adore les détails dont audiard se sert dans ce film par le choix des tenues, les dialogues, etc.
Voilà un film dont on a pas l'habitude de voir, c'est un film très émouvant et pleins de sentiments contradictoires. Tout d'abord la réalisation de Jacques Audiard est très belle, j'ai beaucoup aimé sa manière de filmer et la photographie du film. Le propos est très intéressant et le film se révèle être d'une justesse incroyable. Les deux acteurs principaux sont juste exceptionnels, Matthias Schoenaerts mais surtout Marion Cotillard. Le film est une vraie réussite.
He bien ce ne fut pas un grand moment de cinema. Les acteurs ne sont pas mauvais mais quel ennui.... La réalisation n'apporte quasiment aucune émotion, c'est bourré de scènes inutiles et tellement cliché que ça en est pitoyable. Des scènes violentes, du sexe de brute, des coups, et un tel voyeurisme sous couvert d'esthétisme bobo, qui se dégage de la camera que ce soit pour filmer les moignons de marion cottillard, ou ses seins ou ses prothèses archi visibles sous les pantacourts, ou les coups que se prend le gamin, ou le sang du visage du boxeur, que ça donne envie de gerber.
Le thème du film est à l'antipode de mes valeurs: l'exploitation animale, la prison qu'est la piscine pour ces animaux marins sacrés , très intelligents et hypersensibles, et qu'on enferme dans des bassins ridiculement petits à coté de leur océan, pour leur apprendre des pitreries qui n'amusent que des humains bêtes, insensibles et en manque de sensations. Jamais je ne plaindrai quelqu'un qui se fait blesser par une orque dans cette zone d'esclavage que sont les marine lands. Ni les dresseurs ni les spectateurs aux jeux du cirque. Moi qui croyais que marion cottillard était engagée pour l'environnement la planète, quelle déception de la voir jouer là. Point positif qui sauve un peu le spectateur de l'ennui: la bande-son sympa.
Je ne m'y ferai jamais. Comment aimer un film dont le héros est si totalement antipathique : mauvais père, mauvais frère, baiseur sans âme, casseur de gueules même pas pour le fric. Et à qui J Audiard ne cherche pas le début d'une excuse, juste une rédemption finale d'occasion, le sauvetage de son fils qui pourrait lui faire comprendre qu'il aime Stéphanie, et pas seulement quand il est "opé''. Pour ceux qui ne croient pas à la rédemption, à la lumière sur le chemin de Damas, un cinéma masochiste et désespérant que seule sauve la figure de la sœur, rageuse et battante, honorable dans sa colère. Au delà de son personnage rebutant (mais fascinant forcément) Matthias Schoenaerts est la forte révélation du film à l'abattage physique impressionnant, quand Marion Cotillard elle, fait son job, glamour et mélo.
les deux acteurs sont juste énormes. Le mec m'a énormément touché dans le fait de considérer Marion comme une personne normal ne souffrant pas d'invalidité. un de mes coups de coeur cinéma de ma vie.
Une sorte d'Intouchables, en moins niais. Incisif par moment, la relation des personnages est quasi-similaire au film cité précédemment. La volonté de se démarquer est bien présente mais le rapprochement est fatal, Audiard a déçu sur ce point mais détient ici une réalisation d'une sobriété sans égale, et non moins submergeantes d'émotions.