Avis : Submarine - Page 4

Submarine n'est pas un mauvais film, loin s'en faut. Il a juste un peu trop de fond de teint aux joues, à savoir une propension à utiliser systématiquement des procédés formels qui donnent à la mise en scène de Richard Ayoade un habillant amusant, poétique en de rares moments, qui servent à dissimuler le peu d'originalité de son scénario aux thèmes rebattus. Cette chronique d'une adolescence galloise se résume en effet à deux préoccupations : primo, trouver une petite amie et, si possible, passer à l'acte avec icelle ; deuxio, sauver le mariage de ses parents. C'est peu et le film, qui ne veut surtout pas succomber au sentimentalisme, se pare d'artifices visuels qui font long feu. Dommage, car quand il baisse la garde, Submarine fait preuve d'une belle sensibilité, qui se marie bien avec les paysages austères, et superbes, du Pays de Galles. Le film a aussi pour lui une interprétation aux petits oignons, jusque dans ses seconds rôles, avec notamment une Sally Hawkins méconnaissable. Pour cette raison, et quelques autres, il sera beaucoup pardonné à ce Submarine, loin d'être insubmersible.

Quel dommage que ce film passe inaperçu, mais c'est pas évident face à tous ces Mr Popper, Bad Teacher et Harry Potter. Que de films en "eur" pour masquer ce pauvre film en "ine", c'est vraiment de l'acharnement et c'est injuste. C'est simple : on était 3 dans la salle et faut dire, par contre, que ça fait du bien. Pas de cris, de rires, de popcorn comme lorsque je suis allé voir le dernier volet du petit sorcier (j'en reparlerai dans le prochain article), c'est vraiment là qu'on apprécie le ciné. J'ai pu profiter pleinement du plein écran même si j'ai trouvé l'image un peu sombre, ce qui gâche un peu la photographie du film. Les images sont vraiment très belles, visuellement j'ai plutôt pris mon pied avec de somptueux paysages, des prises de vue magnifiques et des plans originaux et maîtrisés quoiqu'en disent certains. En plus de ça, j'ai été totalement envoûté par les musiques, signées Alex Turner et Andrew Hewitt. Elles m'ont fait ressentir beaucoup de choses, car Submarine est un film à émotions. On ressent beaucoup de nostalgie, et un autre sentiment romantique assez bizarre, c'est-à-dire qu'on partage pratiquement les sentiments de tous les personnages, que ce soient les deux tourtereaux comme le père d'Oliver. Niveau scénario, ça ne va pas extrêmement loin car on a l'habituel schéma de l'ado qui fait face à plusieurs problèmes (soucis amoureux, familiaux). Mais les idées sont traitées de façon originale et anti-clichée. Le personnage principal Oliver Tate est intelligent, assez spécial et vraiment très intéressant. On es embarqué pendant 1h30 dans son cerveau et on n'en décolle qu'à la toute fin, non sans une certaine mélancolie (c'est rare que je reste jusqu'à la fin du générique car je n'y trouve pas toujours de l'intérêt, mais là c'était nécessaire car je n'avais pas envie de m'extraire du film aussi brutalement). On ressent vraiment un paquet de choses qui ne m'ont pas laissé indifférent. Tout le film baigne dans une sensibilité et une douceur assez poignantes, en tout cas j'ai été touché par l'histoire de ce jeune homme ainsi que de sa copine Jordana, contée avec l'habituelle voix off qui sert ici le film. L'humour (que j'imaginais plus présent que ça) fait mouche, de l'humour britannique qui m'a beaucoup plu sans me décrocher la mâchoire. Qui plus est, les acteurs donnent de la profondeur à leurs personnages, notamment au niveau du père, joué par Noah Taylor que j'adore car il parvient à émouvoir avec pas grand chose. Craig Roberts est pour moi une sacrée révélation ; il fait pratiquement tout le film seul et il le fait à la perfection. De même pour Yasmine Paige qui est ravissante et rend son personnage original. Tout le casting m'a aidé à ne pas sombrer dans l'ennui (bien au contraire d'ailleurs) malgré une fréquence de dialogues assez faible. Certains trouveront le film banal et sans grande nouveauté, pour ma part il m'a suffisamment touché pour vous inviter à aller le voir dans les quelques salles qui le diffusent encore.

Le premier film de Richard Ayoade, le vrai geek originel de l'iconoclaste série The IT Crowd, apporte tout un charme dont nous ne sommes plus trop coutumier. Cocasse pour un habitué de la dernière geekitude underground, quand on assimile instinctivement l'acteur à l'homme. Submarine impressionne aussi durablement pour son duo de premiers rôles très attachant et de seconds rôles tout trouvés.
Même si Submarine souffre de quelques longueurs relatives, il n'en demeure pas moins beau par son intemporalité et son goût suranné.

Submarine est l'histoire toute simple d'un adolescent gallois nous livrant ses angoisses, ses doutes, ses joies et ses peines... Le scénario distille de façon équilibré un ton tantôt drôle et décalé, tantôt sérieux et mélancolique. Une belle mise en scène, inspirée et innovante, agrémentée d'une B.O. superbe signée, entre autres, par le leader de l'excellent groupe de rock Arctic Monkeys Alex Turner, ainsi qu'une interprétation sans faille font le reste. Un bon film, pas foncièrement original, mais dont le traitement plein de fraîcheur sort véritablement du lot.

On ne peut que sortir un peu déçus de « Submarine », dont le synopsis était pourtant prometteur. Les vingt premières minutes semblent d’ailleurs conforter le spectateur dans l’idée qu’il va assister à un bonne petite comédie dépressive à l’anglaise (à la galloise, plutôt). Le personnage principal, cynico-romantique adolescent, est agréable à suivre. Le jeune homme a par ailleurs un portrait dessiné de Woody Allen sur un mur de sa chambre, et par certains aspects, la filiation n’est pas ridicule. Pour finir de convaincre le spectateur sceptique, la mère du personnage principal est incarnée par Sally Hawkins, qu’on voit dans quasiment tous les films anglais sortant en France ces derniers mois, et qui est toujours excellente. Malheureusement, le film ne tient pas toutes ses promesses. Découpé en trois parties, le film perd une grande partie de son intérêt à la fin de la première, qui peut faire penser aux films un peu clippesques de Jonze ou Gondry (ou du plus récent « Beginners » de Mike Mills). Par la suite, le film prendra malheureusement une teinte tout ce qui a de plus classique pas très passionnante, et également plus sombre… tout en ne parvenant pas à faire naitre l’émotion. Richard Ayoade a donc bien sabordé son film et on ne peut que lui en vouloir. Reste que Craig Roberts est un jeune acteur à suivre, bien qu’il semble être plus convaincant en comédie qu’en drame.

Premier film du britannique Richard Ayoade, le film s’immisce dans la tête d'un ado de 15 ans un brin prétentieux qui va tenter d'être le meilleur petit ami du monde tout en tentant de raviver la flamme entre ses parents, couple au bord de l'implosion. Comédie british par excellence, « Submarine » se démarque toutefois du peloton... Son humour décalé, sa mise en scène inventive, ses superbes musiques, et ses personnages atypiques lui donnent un charme monstrueux. La romance entre les deux adolescents est très belle, Craig Roberts et Yasmin Paige se révèlent... Leur relation est complexe et m'a parfois déroutée, le jeune homme étant assez difficile à cerner.. On se range alors du côté de la jeune fille qui commençait à lui ouvrir son coeur, alors qu'elle laissait jusque là peu de chose en sortir. Mais ce personnage arrive malgré tout à être attachant, il a peur des sentiments, il croit tout connaître alors il ne cherche jamais à comprendre les gens, il se fabrique une personnalité mais finalement ne fait que suivre les autres, dans l'idée de plaire... Nombreuses sont les scènes qui traduisent ce malaise et mettent en avant le manque de confiance d'un ado qui prétend le contraire... Le film, lui, ne manque pas de personnalité, il a même un ton assez unique entre la poésie et l'ironie, quelque chose de très pudique et en même temps de très tape-à-l'oeil un peu à l'image de son ado phare... « Submarine » est une comédie anglaise délicieuse sur la complexité de l'adolescence. Drôle et touchante, elle a un certain génie pour réussir à faire les deux en même temps. Coup de cœur.

Un simili drame romance très poussif aux dialogues qui ne font pas mouche, au scènes exubérantes (volontaires) mais qui n'amènent rien, des acteurs inégaux et bien trop dirigés, les propos à l'emporte-pièce qui doivent faire au moins sourire mais qui manquent leurs cibles à tous les étages, on attend, attend encore et rien nous surprend, nous ennuie plutôt ! Bref, aucun élément à retenir dans l'ensemble à l'exception de quelques passages (trop courts) de mélodies agréables et une photographie correcte typée plage ! Pour ceux qui ont aimé, peu de chose les surprennent, ils se prennent même à aimer un film très mauvais ! Buzz d'addo de 12 ans (encore !) version "on se lâche un petit peu" ! Même pas divertissant ! Très mauvais 1/5 ! Passez votre chemin !!!

Avis plutôt partagé sur ce film... D'un côté une réalisation originale, des acteurs plutôt bons, une musique sympa et de l'autre pas mal de longueurs, de répétitions et une histoire commune. Celle ci m'a particulièrement touchée, c'est peut être pour cette raison que j'attribue une si bonne note. Mais ceux qui ne se retrouvent pas dans l'histoire ? Je ne sais pas s'ils seront aussi touchés que l'annoncent les critiques. Enfin, pour ceux qui cherchent une comédie légère, vous aurez plutôt affaire à un drame léger. Quelques rires, certes, mais on ressort de ce film plus bouleversé qu'autre chose.

La comédie britannique est un genre que j’apprécie particulièrement, pour son coté, à la fois décalé et très plaisant. En vérité, j’apprécie l’humour britannique, plus fin et marqué, que les longs métrages français, souvent faux et dans l’excès, et plus vrai que les films américains. On rentre tout de suite dans un rapport très personnel avec le personnage principal Oliver, qui nous transmet sa façon de penser au travers une voix agréable, remplie d’humour et d’ironie. On se doute dès le départ qu’il est plus mature que les autres jeunes de son âge, possédant déjà une façon de penser notable et une culture véritable. Mais comme tout jeune, il a des faiblesses et cela se ressent à l’extérieur, un rôle exprimé avec justesse et raison. Les 30 premières minutes évoquent vite une sensation de profondeur dans la narration, bien que le travail sur le plan technique ne soit pas génial et reste équivoque, le scénario n’en reste pas moins dérangeant. Mais le spectateur arrive vite à saturation…Peu de rebondissement surviennent et on s’engouffre dans la profonde mélancolie qui entoure l’histoire, qui devient molle, et pour laquelle on exprime de moins en moins d’intérêt. Même si le rôle de Johanna, est d’être froide et peu émotive, elle ne tient pas la route, et sa relation avec Oliver devient vite sans intérêt, car elle reste peu marquante. On a l’impression d’un grand vide dans leur couple, on a du mal à ressentir l’attachement entre nos deux personnages et cela ne va pas en s’améliorant au cours du film. Un fils perdu dans ses propres sentiments qui essaye de sauver le peu d’amour et de compassion restant à ces parents, pour éviter que sa mère aille voir à droite, à gauche…Le père est pathétique, et il m’a fait de la peine dans les scènes ou il est apparu…
Globalement, l’inertie du film est lente, et n’aboutie pas en quelque chose de suffisamment concret pour être satisfaisant, une comédie ratée par un final mauvais !

Cette banale histoire est réalisée de manière original. Les personnages sont plus vrais que nature, et parfaitement bien décrits. Malgrès quelques longueurs, le scénario est riche.

La réalisation originale et un peu arrogante de Richard Ayoade ne vient cependant pas compenser la surenchère d'une voix off poussive qui rabâche les sentiments des protagonistes. Pourtant, Submarine est parcouru par des éclairs de grâce dans la mise en scène des passions et de l'inconnu qui donne les larmes aux yeux. Sans oublier la touche humoristique bienvenue du metteur en scène, imposant Submarine comme un beau métrage.

La voix off de Craig Roberts n'est pas déplaisante en soi, mais elle recouvre l'entièreté du film. Cette fiction partait d'une bonne base avec son personnage principal: un ado au vocabulaire épanouie et asociale. Pourtant, ils arrivent à nous gêner de par son originalité. De plus les scènes qui s’enchaînent sont prévisibles à deux kilomètres. Et même les musiques françaises évoqués ne s'aventure pas à nos oreilles et ça c'est bien dommage.

Étrange, mais surprenant. Un ado en avance sur son temps, perdu dans cet objectif de changement.

Bon acteur principal, mais je n'aprecie pas les seconds rôles. A force de trop de mélancolie et de mystère, on s'y ennuie et on s'y perds.

Assez dur de donner son sentiment sur ce film, car d'une part on apprécie toujours l'humour british mais ce film possède pas mal de longueurs, cependant il mérite d'être vu pour notamment le couple que forme les parents du jeune adolescent et aussi pour les réflexions très pertinentes de ce garçon sur ses semblables.

Cette comédie britannique a le goût suranné des histoires d'amour dont on se souvient. Avec un brin de décalage, on accompagne ces personnages assez originaux dans leur genre, chacun empêtré dans leurs histoires. Mais la couleur "dépressive" de l'ensemble, et ces gens qui ne s'accordent pas au bonheur qui semble fuir devant eux m'a lassé à la longue. Et je suis resté devant ce spectacle esthétique, mais sans grand coeur, et finalement, un peu creux.