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    Le Guépard
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    179 critiques spectateurs

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    halou
    halou

    100 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2008
    Fresque captivante admirablement interprétée. Un grand film par un grand réalisateur.Bref, un classique!
    Santu2b
    Santu2b

    213 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2010
    Déçu, je le suis grandement après la vision de "Il Gattopardo" que beaucoup me présentaient comme le chef d'oeuvre de Luchino Visconti. Personnellement je n'irai pas jusque là même si il faut lui reconnaitre d'indéniables qualités. Tout d'abord le cinéaste fait grande preuve de sa maitrise visuelle (paysages et costumes splendides) qui confère au film une remarquable authenticité. Du coté des acteurs aussi, rien à désapprouver à commencer par Alain Delon ; d'une fougue sublime. Burt Lancaster et Claudia Cardinale sont excellents avec en plus la musique superbe de Nino Rota. Pourtant force est de constater ô combien le spectateur est vite gagné par la lassitude et la fatigue. On attends la fin. La faute à la longueur du film (3 heures 25 ce n'est pas rien !) et le faible scénario. A cause de ce dernier, autre point très regrettable : l'absence presque totale d'émotion qui n'est pas sans en détacher beaucoup. A chacun de voir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 novembre 2012
    Fresque historique narrant la chute de la noblesse italienne à la fin du XIXème siècle. Le film est long et lent; la première heure l'étant particulièrement. Après avoir tenu cette première partie, il est vrai, difficilement, le déroulement du film devient beaucoup plus passionnant et l'on se retrouve pris par la tournure des évènements. D'un point de vue plus technique, la réalisation à surement vieillie, mais les acteurs, Lancaster en tête, jouent très très bien et ont, sans aucun doute, amplement participé au succès de ce classique. A voir inévitablement au moins une fois dans sa vie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 avril 2013
    Ne jamais rester sur son spoil.

    C'est bien le genre de films qu'on peut assimiler à une fresque. Gros bloc de 3 heures, avec un contexte à la fois historique et politique particuliers, on suit ce prince, « Guépard », dans une Sicile d'antan, fraîchement libérée, vivre sous la métamorphose d'une Italie de plus en plus moderne.

    Il faut avouer qu'il est assez compliqué de se situer totalement les enjeux de l'histoire dès le début, et pendant une petite demi-heure je dois avouer que j'ai tâtonné. Et puis, d'un coup comme ça, ça m'a emballé.
    Il y a tout en fait : rarement une histoire aussi politique j'ai envie de dire m'a autant fasciné, suivie par ce prince, sorte de partisan du « c'était mieux avant » qui va refuser la modernité et l'imposition de l'Italie sur la Sicile, toute son évolution est aussi belle que significative, une mise en scène absolument sublime, les paysages de cette Sicile profonde, ces petits villages délabrés où tout le monde se prend « pour des Dieux » sont magnifiques, parfois ces petites touches d'humour qui, dans un film pareil, sont les bienvenues, des acteurs au sommet, évidemment un énorme coup de chapeau à Bruce Lancaster, découverte pour moi, prodigieux dans son rôle, bouleversant sur la fin...

    A ce titre il y a un lot de scènes qui m'ont énormément plu, bon évidemment la révolution au début, la rencontre Cardinale/Delon, la scène est très réussie, les deux scènes de dialogues entre Lancaster et Reggiani également, une vraiment excellente dans les dialogues (politiques en vérité) entre le Prince et Chevalley, très intéressante analyse du rapport de force Sicile/Italie, et politiquement c'est franchement pertinent (c'est là que le Prince dit « nous étions les Guépards »), et bien évidemment la (très) longue scène du bal, 45 minutes, à voir d'un côté ce bal mondain où sont encastrés Cardinale et Delon, lui qui comme le dit Concetta a « changé » par rapport au début (c'est bien Delon qui résume la tournure historico-politique du film en fin de compte, le révolutionnaire garibaldien pour l'indépendance de la Sicile qui va finalement rejoindre l'armée d?Italie et accepter et même promouvoir l'imposition), et à côté de ça le Prince, le Guépard, Lancaster, seul, qui ère devant cette nouvelle génération trop éloignée de lui, lui qui regarde ce tableau voyant un mourant sur son lit de mort et les témoins tristes à côté... Splendide ce moment. Et cette toute fin, lui s'enfonçant dans une petite ruelle sombre, suffisamment symbolique je pense.

    Bon tout un tas de scènes, mais ça reste un tout, l'ambiance, l'histoire, les enjeux, l'évolution (aussi quand on passe du jeune couple dans le palais magnifiquement décoré et plus tard le palais délabré, ah cette transition !), aussi triste que dénonciatrice, comme le père de Cardinale qui ne semble évidemment pas à sa place, sorte de gros beauf intenable et avide de pouvoir pas vraiment fait pour s'intégrer dans le milieu aristocratique, bon j'arrête de citer des points précis voilà un tout, une monumentale fresque de la part de Visconti. C'est en savourant des morceaux comme ça que l'on se dit qu'une Palme d'Or peut servir à quelque chose...

    Pour finir je dirais qu'en voyant ce film j'ai osé la comparaison (je l'ai trouvée sur Internet donc bon au pire je ne serais pas le premier à faire ça) avec le Parrain de Coppola, enfin pas dans son côté « mafieux » mais fresque, et surtout l'image même du héros, ce Parrain, Guépard, qui, malgré ses mauvaises tournures, intimide toujours, je veux dire à un tel point des monstres comme ça on en voit peu finalement, voilà. Bon sur la comparaison j'arrêterai là car sinon je serais amené à en privilégier et à descendre l'autre et ce n'est pas franchement le but ici...

    Bref donc ce Guépard est bien un grand film, un très grand film même, une petite demi-heure indécise passée et pendant 2h30 on retient son souffle, voilà c'est génial quoi, je me réduis à dire ça malheureusement mais il n'y a rien d'autre, passionnant (et pourtant me dire qu'un film de 3 heures sur l'histoire sicilienne des années 1850 me passionnerait autant, j'aurais émis de grosses réserves...), comme maintenant beaucoup de réalisateurs italiens de cette époque : premier film, coup de maître.
    Dora M.
    Dora M.

    45 abonnés 479 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mai 2020
    J'ai trouvé ce film extrêmement laborieux. Je m’attendais à un grand film historique et romanesque. Au final je n’y ai trouvé aucun intérêt.
    L’histoire est celle du Prince Salina (Burt Lancaster), résidant en Sicile au moment où les hommes de Garibaldi veulent renverser le pouvoir en place. Son neveu Tancrède (Alain Delon) rejoint les troupes de Garibaldi. A son retour, alors que la fille de Salina espérait qu’il la demande en mariage, il fait la connaissance d’Angelica (Claudia Cardinale) dont il tombe amoureux.
    La reconstitution des batailles est assez mal faite, j’ai eu l’impression d’un gros fouilli et d’un manque de moyen. Le retour d’Alain Delon avec son bandeau façon pirate est improbable d’autant qu’on voit ses yeux à plusieurs reprises, sans blessure, et qu’un beau jour il revient sans bandeau… C’est un détail mais ça n’aide pas à la crédibilité de l’histoire.
    Je n’ai pas été fascinée par l’interprétation des acteurs, plus particulièrement Alain Delon et Claudia Cardinale ne sont pas naturels, leur jeu est calculé.
    Certaines scènes sont très improbables, semblant limite parodique (exemple : Burt Lancaster énonce une théorie sur les siciliens, qu’il compare à des guépards, son interlocuteur ne l’entend pas et est emmené par une voiture à chevaux en criant par la fenêtre qu’il n’a rien entendu).
    Ce qui est vraiment dommage, c’est qu’il n’y a pas de présentation claire du contexte historique, ce qui limite totalement l’intérêt que peut susciter le sort des personnages, leurs idées. On a l’impression qu’il n’y a pas d’intrigue, il n’y a aucun suspens. Je pensais que l’arrivée de Claudia Cardinale allait apporter un peu de piment à l’histoire très ennuyeuse jusque là : il n’en est rien. spoiler: Tancrède et Angelica s’aiment réciproquement, les parents sont d’accord pour le mariage, l’entente est au beau fixe. La fille de Salina est un peu jalouse et triste mais rien de très fou.

    Vu les nombreuses critiques enthousiastes, j’ai dû passer à côté car vraiment je n’ai pas été emballée. Seuls points positifs à mon sens : les décors et les costumes.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 septembre 2012
    Si Salina n’avait pas été un personnage purement fictif car, au lieu de n'être qu'une splendide peinture de la Sicile en pleine révolution, ce chef d'œuvre serait en plus une merveilleuse leçon d'histoire... En nous faisant découvrir un monde en pleine évolution à travers les choix que devra faire ce bourgeois sicilien, Visconti nous fait réfléchir sur des sujets éternels tels que l'héritage des valeurs et la sempiternelle lutte des classes. Mais cette fresque est surtout rentrée dans la légende grâce à son casting légendaire et son esthétisme unique, nous donnant une image inoubliable de la Sicile du 19ème siècle avec ses paysages, ses costumes mais aussi ses cotés sombres dans les villages en pleine misère, atteignant son apogée dans la scène de bal finale. Bref, une palme d'Or bien méritée.
    cylon86
    cylon86

    2 246 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 août 2010
    Un classique qui met du temps à commencer et qui ennuie au début. La mise en scène de Visconti est statique. Mais la deuxième partie du film est mieux, plus intéressante. Burt Lancaster est excellent.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    220 abonnés 1 596 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 novembre 2013
    Somptueuse adaptation du roman de Lampedusa. Un roman dans lequel Luchino Visconti a probablement trouvé des résonances personnelles, lui qui est issu d'une illustre famille (lombarde). Quant à la Sicile, le réalisateur s'y était déjà intéressé quinze plus tôt en tournant La Terre tremble, documentaire néoréaliste sur la misère des pêcheurs. Autre style, autre classe sociale, autre époque... Au fond, les motivations biographiques et géographiques sont anecdotiques. Ce qui a certainement séduit Visconti dans le roman de Lampedusa, outre sa qualité, c'est son parfum de décadence, parfum que l'on retrouvera dans nombre de ses films comme une constante thématique et stylistique (Les Damnés, Mort à Venise, Violence et Passion...). "J'ai de la décadence un opinion très favorable", dira-t-il après Violence et Passion.
    Visconti peint ici le portrait d'un homme (le prince Salina) et le tableau de son milieu (l'aristocratie sicilienne) dans une période historique charnière (la seconde moitié du XIXe siècle, qui voit la bourgeoisie supplanter peu à peu la noblesse ancestrale). C'est le portrait d'un homme vieillissant mais lucide, qui s'adapte suffisamment pour préserver l'essentiel ("changer pour que rien ne change"), tout en faisant le deuil du passé et en ressentant une insondable mélancolie. Burt Lancaster confère à son personnage une élégance et une dignité incroyables, tout de raideur et de subtilité mêlées. Il est magnifique et touchant. C'est sûrement la plus belle prestation de sa carrière. Et l'une des plus grandes performances d'acteurs de tous les temps. À côté de lui, en opposition, Alain Delon et Claudia Cardinale incarnent parfaitement la beauté et la fougue de la jeunesse, ainsi que le renouveau sur le plan social et politique. Quant au tableau du milieu aristocratique, monde finissant, Visconti le restitue dans toute sa magnificence, comme un chant du cygne. La reconstitution est d'un luxe inouï. Chaque détail est soigné et le tout est magnifié par la photographie (couleurs sublimes) et la mise en scène (à la fois fluide et d'une grande qualité picturale). Point d'orgue de cette reconstitution : la longue scène de bal finale. Cette scène d'anthologie résume tout le film : la vieillesse croise la jeunesse, le faste côtoie le vulgaire (propos ironiques sur les "petits singes", plans sur les pots de chambre...). Les temps changent. La beauté d'antan commence à se corrompre. L'atmosphère devient étouffante. Et le prince Salina s'en va au petit matin, seul, vacillant légèrement dans la pénombre.
    Raffiné, intelligent, émouvant, contemplatif sans jamais être ennuyeux, Le Guépard n'a qu'un seul défaut : le doublage des voix en VO italienne, vraiment approximatif. Mais peu importe...
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 octobre 2006
    "Il Gatopardo" est le film pivot de la filmo de Visconti. En même temps qu'il oppose vieilliesse et jeunesse ( Lancaster contre Delon ), noblesse et prolétariat ( Lancaster contre Stoppa ), il oppose sa période néo-réaliste ( "Il Gatopardo" est parsemé de plan étrangement ressemblant à "La Terra trema" mais en couleur ) et sa période "esthético-colorée". Les plans sont beaux à souhait, une petite dizaine font penser à du Monnet. Cette oeuvre offre assurément le meilleur rôle de Burt Lancaster en noble sage et victime. Ici son personnage n'est pas la victime plaignante et beuglant ses maux, il est la victime passive, consciente de l'inéluctabilité des choses. "Il Gatopardo" est en fait une comi-tragédie où le final ( sans être aussi pessimiste que "Vaghe stelle dell'Orsa" ou "Ossession" ) est inévitable : il est la prise en compte de la chute des valeurs. A travers la larme du Prince brille tout les désarrois du personnage où, derrière une sagesse philosophique, se cache la détresse du changement et la peur de celà. "Il Gatopardo" est aussi la preuve que Giuseppe Rotunno est capable de beaucoup mieux qu'"E la nave va". En conclusion, ce bijou à l'image magnifique est en accord avec Visconti : tout change.
    Patjob
    Patjob

    19 abonnés 546 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2019
    Parenthèse dans la veine néoréaliste de Visconti, « Senso », par son esthétique, son ambiance, ses thèmes et le milieu dans lequel il se déroulait, était annonciateur de ce chef d’œuvre réalisé neuf ans plus tard. Il tenait beaucoup de l’opéra et de son coté exacerbé et démonstratif, alors que ce « Guépard » relève de la littérature et du grand art cinématographique.
    Le film nous montre la fin d’un monde, la perception de cette fin par le personnage principal, le Prince Salina, et sa perception de l’approche de sa propre mort.
    Il s’agit de la prise de pouvoir par la bourgeoisie au détriment de l’aristocratie ; Visconti n’omet pas au passage de montrer l’oubli du petit peuple par cette bourgeoisie et les compromissions de nombreux aristocrates avec la prochaine classe dominante afin de s’assurer la conservation de privilèges, factices aux yeux du cinéaste et de son personnage.
    Ce qui est touchant, c’est que les hautes valeurs intellectuelles et morales qui devaient, ou auraient dû, caractériser, dans la conception et l’idéal que le Prince s’en faisait, la classe sociale à laquelle il appartenait, laissent place aux préoccupations mercantiles et bassement politiques des nouveaux riches, symbolisés par Don Calogero.
    Ce qui est touchant c’est de voir un homme regarder intelligemment, avec conscience et nostalgie, la fin de son univers en s’approchant de la mort.
    Le rythme du film est ample, majestueux, presque solennel, à l’image de cet homme.
    A la fois grandiose, éblouissant et minutieux (Visconti avait un tel souci du détail qu’il exigeait que même les tiroirs et meubles jamais ouverts dans le film soient remplis de d’objets d’époque…), le film est un exemple d’intelligence, de délicatesse, de sensibilité et de beauté.
    On sent bien sûr que, pour la première fois, après de nombreux films sociaux, le cinéaste a mis beaucoup de lui-même dans son personnage, très finement interprété par Burt Lancaster ; c’est sans doute pourquoi ce chef d’œuvre absolu est si émouvant.
    thethythy
    thethythy

    11 abonnés 434 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2009
    Adapté d'un roman italien de 1958, ce film retrace la naissance de la nation italienne au cours du XIXè siècle à travers une famille aristocratique sicilienne. Reprenant très fidèlement le roman, le réalisateur montre le déclin d'une classe dirigeante noble au profit d'une classe bourgeoise et comment les hommes les plus intelligents ou opportunistes prennent place dans ce nouveau système de pouvoir de telle sorte que, comme le dit l'un des personnages principaux du film, "tout change pour que rien ne change". Visconti, réalise avec intelligence un film qui peut paraître un peu académique mais qui n'en pas moins extrêmement bien pensé. Il s'attache à nous montrer conjointement par l'image l'ascension des uns et le déclin des autres qui ne voudraient pas laisser la place ou qui au contraire la laisseraient consciemment encore qu'un peu avec nostalgie. La dernière séquence du bal est d'ailleurs très emblématique à cet égard et a elle seule résume bien toute l'histoire bien qu'il faille se garder de mettre uniquement en avant cette longue séquence de fin tant tout le reste depuis le début est tout aussi très bien réalisé.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    69 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2014
    La fresque flamboyante de Luchino Visconti sur la haute société italienne du XIXème siècle a acquis un statut d'œuvre mythique quasiment dès sa sortie en 1963. Objectivement un petit peu long, ce film est une traduction cinématographique de la célèbre phrase de Giuseppe Tomasi de Lampedusa, auteur du livre qui a inspiré le film : « il faut que tout change pour que rien ne change ». Ce long-métrage est donc d'abord et avant-tout une illustration des stratégies mises en place par une classe dominante – dans ce cas l'aristocratie sicilienne – pour organiser sa survie. On assiste ici à l'acceptation par le prince de Salina (l'excellent Burt Lancaster) du déclin inéluctable de sa classe sociale, du fait des bouleversements politiques de l'Italie de cette période. Les richesses et le pouvoir politique échoient désormais à une nouvelle bourgeoisie de grands propriétaires terriens. Les hyènes remplacent les guépards, pour reprendre une expression du personnage principal. Les noces de Tancredi (Alain Delon) avec Angelica (Claudia Cardinale) vont symboliser le mariage de raison de ces deux mondes qui ont peu en commun – le personnage de Calogero (Paolo Stoppa) le démontre tout au long du film : que vaut sa richesse matérielle, aussi immense soit-elle, face aux manières, aux traditions, au protocole aristocratiques, transmis de génération en génération depuis des siècles ? Le Guépard raconte aussi – au travers de l'expédition des Mille emmenée par Garibaldi – cette période appelée « Risorgimento » qui sera à l'origine de la création de l'Italie unifiée. Même si les événements politiques sont abordés en filigrane : dans ces châteaux, au cours des soirées mondaines et des bals, l'illusion que rien ne change se doit d'être sauve...
    Mylord_7
    Mylord_7

    5 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 janvier 2007
    Véritable monument du cinéma, Le Guépard est une fresque historique bouleversante et sublime décrivant la chute, la décadence de la noblesse italienne. Le tout magnifiquement servi par d'extraordinaires acteurs, Burt Lancaster en tête (ainsi qu'Alain Delon, Claudia Cardinale, ... et un jeune Terence Hill qui joue ici sous son vrai nom italien). Chef d'oeuvre incontournable et marquant ...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 octobre 2008
    "Le Guépard" est un film d'une incroyable beauté esthétique. Et sa beauté est comparable à un des films d'Akira Kurosawa, "Ran", ayant le même flux esthètique et la même profondeur du traitement de l'âme humaine, bien que sur ce dernier point, "Ran", est encore plus abouti. "Le Guépard" montre la chute de l'aristocratie italienne et de son prince, faisant ainsi place à l'instauration d'une nouvelle institution, la république. Et cette chute, bien entendue, se fait dans la guerre, comme il est de coutume dans les changements d'époque. La chute de ceux qui furent les maîtres ne se fait pas dans le sang, car apparemment, aucun membre important de la famille aristocratique du prince ne se fait tuer, sinon au pire, sa famille se fait chasser de leur propriété principale, et surtout pour leur sécurité. Ce qui est extraordinaire, c'est la façon de voir les choses de cette famille aristocratique. Tout est bon pour réhabiliter leur honneur, ou du moins pour amortir au mieux la chute inéluctable de leur rang. Les affaires d'arrangement politico-politicienne sont nombreuses, à savoir par exemple, collaboration entre politique, mariages de raison (ou d'amour ?), nouvelle sympathie et union avec l'armée, etc. Même dans la chute, tout est bon à prendre. L'interprétation magistrale de Burt Lancaster en prince Salina vaut son pesant d'or, et Alain Delon dans le rôle de Tancrède sent la joie de vivre et l'inconscience de la jeunesse. Magnifique. Et que dire de la jeune et prometteuse Claudia Cardinal dans le rôle d'Angelica Sedara, tout aussi insouciante, et d'une beauté qui ferait pâlir de jalousie une vierge du paradis. Néanmoins, le film n'est pas parfait, la cause à quelques longueurs mal négociées. La faute certainement à la durée gargantuesque de 3h30 du film. 3h00 de film aurait largement suffit et permis au film de se tirer avec un sans faute. Ce qui lui enlève une étoile. Mais le spectateur demeure. Magnifique.
    velocio
    velocio

    1 158 abonnés 3 021 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 décembre 2022
    Je dois avouer que j'avais déjà essayé 3 fois de voir ce film et, chaque fois, j'avais abandonné au bout d'une heure, tellement je m'ennuyais. Cette fois ci, j'ai été très courageux et je suis allé jusqu"à la fin du film, ce qui me permet de dire ce que j'en pense. Eh bien ,tout d'abord, il est vrai que la 2ème moitié du film est un peu moins ennuyeuse que la première. Mais, cela étant dit, je serai loin de prétendre que ce film est un chef d'oeuvre du cinéma. Le pire, c'est quand Visconti, à 2 ou 3 reprises, se met en tête de s'aventurer dans la bouffonnerie : le pauvre n'est vraiment pas doué pour cela.
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