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    La Fille Rosemarie
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    3,2
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    8 critiques spectateurs

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    vavavoom
    vavavoom

    2 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2020
    Incroyable !
    Jamais entendu parler de ce film, ni du metteur en scène Rolf Thiele.
    Je suis d'ailleurs le premier à laisser un commentaire.
    Comparé à Dune, que j'ai subi hier soir, déjà démodé lors de sa sortie en 84 et dont le cas n'a fait que s'aggraver depuis, ce film de 1958 est d'une incroyable modernité.
    Ce n'est pas du tout l'Allemagne ravagée par la guerre, pauvre, sombre et déprimée qu'on imagine.
    Rien de tout cela : c'est vif, guilleret, et immoral en diable.
    Ça se passe dans les milieux chics. Belles voitures, jolies toilettes, femmes élégantes, soirées mondaines... on est en plein miracle économique allemand (merci George Marshall !)
    La superbe Nadja Tiller, demi-mondaine sans le sous mais peu avare de ses charmes, est libertine et chic comme une Française, sensuelle et charmeuse comme une Italienne.
    On comprend le jury qui l'avait élue Miss Autriche :-)

    Elle a de surcroît comme Bardot une beauté très actuelle, contrairement aux plantureuses Marylin ou Sophia Loren de l'époque.
    Certaines scènes sont volontairement coquines et restent ma foi réussies.
    Le magnétique Peter Van Eyck excelle dans le rôle d'un Français charmeur, cynique et manipulateur.
    Carl Raddatz, acteur de théâtre, respire l'intelligence et la finesse, parfaitement crédible dans le rôle d'un homme riche et amoureux, mais restant droit, sans chichis ni scandales.
    Mention spéciale à l'actrice qui interprète sa charismatique soeur, toute de classe et de retenue, avec une voix à tomber par terre.
    C'est bien fait, bien filmé, bien joué. On ne s'ennuie pas une seconde. Les petits numéros musicaux sont courts et aèrent le récit.
    L'histoire est parfaitement construite et scénarisée.
    Je craignais une fin moralisatrice, si formaté que je suis au cinéma occidental, volontiers pontifiant, et dont le cahier des charges semble comporter une clause victimaire et revendicatrice, où le gentil faible punit le méchant fort.
    spoiler: Ici par bonheur ce sont les plus puissants, les plus riches qui ont le dernier mot.

    Comme dans la vraie vie en somme.
    Malheureusement 15 ans plus tard, le progressisme et la culpabilité compulsive ont eu raison de la liberté et de l'insolence : l'Allemagne a créé... Inspecteur Derrick !
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    165 abonnés 1 855 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2020
    Un petit bijou méconnu qui a conservé toute sa fraîcheur. On sent l'inspiration mêlée de Brecht, avec un choeur qui évoque la musique de Kurt Weil, de la comédie italienne et du cinéma français avec une comédienne qui évoque Bardot. On est surpris de constater le caractère impertinent et même subversif d'un film tourné en pleine guerre froide. La litanie sur les bienfaits des appareils ménagers fait penser à la chanson de Boris Vian. Le mélange de genre, comédie musicale, suspense et drame satirique est parfaitement réussi. Mais c'est peut-être ce mélange qui a nuit au succès commercial de cette oeuvre très originale. Seule une séquence ne passe plus aujourd'hui : celle de l'entretien d'embauche des candidates chanteuses de rue. La scène est tout de même terriblement machiste, sans second degré semble-t-il, alors que le reste du film serait plutôt féministe. Le cynisme et la cruauté de la bourgeoisie en prennent un bon coup. Digne de Chabrol sur ce plan. La fille Rosemarie (devenue : Prénom Rosemarie, on ne sait pourquoi) mériterait une plus large reconnaissance et diffusion.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    913 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 août 2020
    Il y a ce mélange curieux entre un film léger comme son héroïne innocente et joyeuse et les prophéties du chœur à la façon d’un Kurt Weil ou d’un Brecht: une noirceur déguisée.
    La candeur ne va-t-elle pas emmener la tragédie?
    Seule au milieu de ces requins, la femme est bien seule et la dernière scène silencieuse est bien ce qu’on attendait.
    guillebotis
    guillebotis

    2 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 octobre 2020
    Depuis l'invention de la Civilisation, pouvoir-argent-sexe co-habitent dans la même aire cérébrale. Le fonctionnement des gens d'affaires repose sur cette trilogie en 1957 comme aujourd'hui. Pas un mot du texte des dialogues n'est daté, l'ensemble est réaliste, intemporel. La visite de l'usine est édifiante, il y est évoqué le bien-être de l'ouvrier au travail (sous-entendu en lien causal avec la performance) bien avant les travaux publiés par Harvard Business Review. Nadja Tiller incarne magistralement l'archétype de la putain, prise au piège entre soumission, attachement impossible à l'image du père, rébellion provocatrice, attirance pour la rédemption spirituelle. Ce serait une erreur de voir une caricature dans la description des épouses fortunées : déjà ardentes consommatrices de chirurgie esthétique à commencer par les prothèses dentaires, femmes trompées d'avance, généralement inconscientes, souvent immatures. Une forme cinématographique totalement originale, entre conte social, comédie musicale, thriller... Beaucoup d'humour aussi avec des rires nerveux qui nous sortent des tripes par rafales.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    46 abonnés 733 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2020
    Film surprenant. Sous la forme d'une comédie à la Tati (ballet de Mercedes noires accompagnés de bruits incongrus), pimentée de ballades populaires, Thiele dresse un portrait satirique d'une catégories de patrons machos,hypocrites et triomphants dans le décollage d'après-guerre. Témoignage d'une époque où l'on pensait sexe sans jamais rien montrer. TV1-aout 20
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2020
    Un film qui a vieilli mais qui conserve d'indéniables qualités dont l'interprétation de la mutine Nadja Tiller (qui sera une fascinante Nina B. pour Siodmak) et les choeurs antiques dans lesquels excelle le jeune Mario Adorf. S'agissant des relations avec les industriels, on reste dans la convention la plus attendue que la fin tragique, à laquelle le ton du récit ne prépare pas, parachève de façon maladroite.
    AMCHI
    AMCHI

    5 032 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 août 2020
    Inspiré d'une vraie histoire (en 1957 une prostituée de luxe allemande ayant un carnet d'adresse rempli de noms importants est retrouvée morte, ce meurtre n'a jamais été résolu) La Fille Rosemarie est un classique du cinéma allemand qui a du mal à susciter notre intérêt de nos jours.
    Ce film a beaucoup perdu de son éclat et de sa portée, cela est dû en grande partie à cause d'une mise en scène manquant d'énergie et ne faisant preuve d'aucun cynisme alors que le côté incisif de cette histoire en avait grandement besoin (d'ailleurs le réalisateur Rolf Thiele finira sa carrière en tournant des films érotiques de seconde zone).
    Le casting réunit des noms prestigieux du cinéma germanique de l'époque, la Rosemarie en question est interprétée par Nadja Tiller, elle joue bien mais ne m'a pas vraiment convaincu dans ce rôle, son personnage n'est pas vraiment attachant.
    Quelques bons passages tout de même comme cette passe d'arme verbale entre Mario Adorf et Horst Frank.
    Danielle L
    Danielle L

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2020
    Etonnant. Trouvé en zappant c'est le côté "Playtime" qui m'a accrochée : la file des voitures noires devant une galerie commerciale rutilante, les hommes d'affaire qui entrent en file dans l'hôtel, la porte-tournante qui chuinte .... Je me suis demandée où j'étais. J'ai continué, attiré par ces scènes mécaniques de danse dans la boîte de nuit, des filles dans le carnet du portier, des hommes d'affaire au même pyjama dans la chambre de Rose-Marie ... amusée, étonnée, déçue parfois par des situations reprises (?) au cinéma italien mais en même tempos très brechtiennes. Un doux mélange que je ne regrette pas d'avoir découvert. Une belle fin en miroir
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