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    Téhéran
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Téhéran" et de son tournage !

    Récompenses

    Après avoir reçu le Prix de la Semaine de la Critique au Festival de Venise 2009, Téhéran a obtenu le Grand prix du Jury au Festival Premiers Plans d'Angers en 2010.

    Un moment propice

    Nader T. Homayoun tenait absolument à terminer son film au moment de la fin du premier mandat du président Ahmadinejad, parce qu'il s'agissait d'une période de relâchement de la censure, durant laquelle les dirigeants du pays étaient focalisés sur les élections.

    Système D

    Le tournage de Téhéran a été synonyme d'imprévus, de péripéties diverses et d'adaptations permanentes aux différentes contraintes juridiques. Le réalisateur insiste sur ce parcours du combattant, en avouant tout de même avoir été grisé par ces "moments forts" : "En Iran, tout est possible mais il faut y aller ! On peut rêver à 3h du matin d'une scène, et la tourner le lendemain. (...) Si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas tant pis, tu changes ton plan de tournage et ton scénario ! Quand on fait son premier film, cette liberté est grisante ! "

    Un choix

    Afin d'augmenter son degré de liberté par rapport à la censure, Nader T. Homayoun a décidé que le film ne sortirait pas en Iran. Ce qui n'a toutefois pas écarté la question de la censure...

    1er long métrage de fiction

    Avant Téhéran, Nader T. Homayoun avait écrit et réalisé un documentaire intitulé Iran : A Cinematographic Revolution sorti en 2006. Téhéran est son premier long métrage de fiction.

    Une censure ancrée

    Si Nader T. Homayoun a tout fait pour raconter cette histoire le plus librement possible, il a tout de même été contraint de faire des compromis, notamment en ce qui concerne les questions de la représentation du foulard et des rapports physiques entre hommes et femmes : "Il est interdit de filmer une femme dévoilée et des hommes et des femmes qui se touchent, même les mains. Cela entraîne des incohérences dans le scénario dès qu'on rentre dans l'espace privé. (...) Je voulais dépasser ces interdits pour essayer de présenter une image plus juste de la réalité iranienne." Il poursuit en expliquant que le principal problème provenait de cette peur de la censure éprouvée par les acteurs et l'équipe technique : "Ils n'ont travaillé qu'avec la censure islamique qui encadre tous les tournages (...) et ils l'ont intériorisée ! Parfois, j'arrivais à convaincre un acteur d'enfreindre certaines règles, mais alors c'était son partenaire qui refusait catégoriquement de tourner la scène. (...) Je ne voulais pas mettre mon équipe en mauvaise posture et en même temps, je tenais vraiment à certaines scènes. En général, j'ai revu mes exigences et mes désirs à la baisse", avoue-t-il.

    Le choix des acteurs

    Les acteurs du film sont tous des non-professionnels : la totalité d'entre eux n'avaient encore jamais joué dans un film. Mais c'est ce que recherchait le réalisateur, afin de rendre son film le plus réaliste possible : "En Iran, il existe beaucoup de petites écoles privées d’acteurs très chères qui enseignent les techniques des années 50, « à la James Dean ». Et généralement les acteurs font du cinéma car ils sont « beaux ». Nous avons voulu éviter ces beautés formatées qui jouent de façon stéréotypée", explique-t-il.

    Un tournage rapide

    Le tournage du film s'est effectué dans l'urgence, puisqu'il n'a duré que 18 jours. Cette urgence coïncide parfaitement avec ce que l'on voit dans le film : des personnages s'affolant dans cette jungle urbaine, contraints de trouver des solutions rapides à leurs problèmes.

    Contourner la loi...

    Pour obtenir les autorisations nécessaires au tournage des scènes se déroulant dans des lieux publics, le réalisateur à fait croire aux autorités iraniennes qu'il réalisait un documentaire sur la ville de Téhéran...

    La société iranienne

    Même si le film raconte l'histoire d'un trafic de nouveau-nés, le réalisateur Nader T. Homayoun insiste sur sa volonté de rendre compte avant tout de l'état d'esprit inhérent à la société iranienne, par le biais d'une approche mêlant documentaire et fiction : "J’avais un intérêt documentaire pour Téhéran et un fort désir de fiction, ou, pour le dire autrement, il s’agissait de faire un film de genre qui aurait une dimension documentaire. Il fallait capter la ville et captiver le spectateur."

    Signification du titre

    Le titre original « Tehroun » signifie Téhéran en argot.

    Un artiste engagé

    Nader T. Homayoun fait partie de ces artistes engagés ayant une vision très critique des pouvoirs en place. Il critique particulièrement le président Mahmoud Ahmadinejad, l'ancien maire de Téhéran ultra conservateur qui accéda à la présidence de l’Iran en 2005. Ce dernier serait responsable, selon Nader T. Homayoun, des principaux maux du pays. Cette opinion a son importance, parce qu'elle montre à quel point le film peut être perçu comme un reflet à la fois pertinent et pessimiste de la société iranienne d'aujourd'hui, comme en témoignent les propos du réalisateur : "Je pense que Téhéran est plus qu’un film de genre, ce film révèle aussi l’état d’esprit de la société iranienne d’aujourd’hui après quatre ans de présidence d’Ahmadinejad. C’est le triomphe du cynisme, de la démagogie et de l’impunité. Ces maux sont partis du pouvoir et ont contaminé toute la société. Je n’aurais jamais tourné ce film à l’époque de Khâtami, le précédent président (1997-2005), car il n’existait pas une telle désacralisation des valeurs sociales, les gens croyaient encore en quelque chose."

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