Derniers Avis : Contagion - Page 4

Revoir ce film 10 ans plus tard et après tout ce qu'on vit avec la Covid-19, c'est une bonne grosse claque. A l'époque, j'avais noté 3/5. J'ai évidemment revu ma note à la hausse car je réalise que c'est limite un film d'anticipation.
Quelle clairvoyance sur les réactions en chaîne, sur les conflits à petite et grande échelle qu'une pandémie provoque, et sur le complotisme.

Un film visionnaire…La comparaison avec la crise sanitaire due au Covid 19 est impressionnante. Avec 10 ans d’avance.

Je ne me souvenais plus que le film avait déjà 10 ans... Comme un bon vin, il à je crois pris une saveur particulière depuis l'épidémie de Covid. Je ne pensais pas qu'il ferait figure avec une telle précision d'oeuvre d'anticipation. Tout est réaliste, filmé et joué avec un réalisme quasi-documentaire, à l'opposé du catastrophisme et de l'action/thriller gratuite. C'est impressionnant de froideur et de vérité. On en redemande.

Découvrir "Contagion" pendant la période de Coronavirus, c'est forcément quelque chose. Ce film est revenu sur le devant de la scène au début la pandémie et c'est plutôt normal. Car Steven Soderbergh y montrait exactement la réaction en chaîne quand on découvre qu'un virus est en train de se répandre. A l'époque, on pouvait trouver ça trop gros, pas réaliste, mais force est de constater qu'il s'est passé la même chose en vrai (fermeture des écoles, théorie du complot, gouvernement qui ne sait pas quoi raconter au peuple, razzia dans les supermarchés...). Malgré tout, prévoir les choses ne fait pas tout le film. Car il faut tout de même avouer qu'il traine en longueur. Pas besoin d'action, certes, mais là, c'est assez lent et il ne se passe dans la globalité pas grand-chose. Ce qui, paradoxalement, représente bien l'état actuel de la pandémie.

J'avais découvert " contagion" lors de sa sortie en salles. Il m'avait beaucoup plu et je considère Soderberg comme un des meilleurs réalisateurs nord américain de sa génération ( selon moi avec James Gray). Sa filmographie est impressionnante à la fois en quantité et surtout en qualité. Voici selon moi un de ses meilleurs films. A le revoir quelques années plus tard en pleine pandémie, il prend un relief tout particulier puisqu'il est hautement prédictif. Les seuls points différents avec la réalité actuelle portent sur le degré de contagiosité du virus et sur le fait que le film ne prévoit pas la peur du vaccin par une partie du public et le refus de la vaccination. Ici au contraire, les gens sont prêts à tout se faire vacciner les premiers. Pas un seul temps mort dans ce film choral ,interprété par une pléiade d'acteurs fameux. On y reconnaîtra Marion Cotillard ( à mon sens écrasée par son manque récurrent de charisme par les autres actrices féminines) qui fait son job, sans plus. Le personnage interprété par Jude Law trouvera dans la réalité d'aujourd'hui beaucoup d'avatar. On reliera avec amusement certaines critiques publiées sur le site allo ciné avant 2020. S'il est difficile de démontrer un choix esthétique, on peut dire que tout le monde n'est pas bien doté en qualité prédictive. Un très grand film.

Difficile de regarder le film sans faire le parallèle avec la réalité.
Le film invoque toutes les phases que nous avons connues (mort, panique, couvre-feu, vaccination, magouille, passe sanitaire, mouvement anti-vaccin etc.) et se termine sur un gros point d'interrogation quand à la suite des évènements.
L'histoire est intéressante à suivre sans plus. Le film ne prend pas de risque et relate simplement comment les choses pourraient se passer en cas de pandémie.

Hier pendant 1H45, nous avons regardé sur les chaines d'information en continu, les dernières actualités relatives à la pandémie qui nous assaille depuis 18 mois, cortège d'images d'urgence, de décès, de progression des vaccins, de gouvernements et organisations sanitaires en panique, bref ce qui est devenu la banalité de notre quotidien....
Sauf que, les malades mourraient brutalement dans la rue...
Sauf, qu'en fait nous regardions un film sorti en 2011...
Contagion de Steven Soderbergh parle aussi de doutes sur l'origine du virus, met en scène un complotiste et les partisans d'un traitement miracle dont le nom est proche de la chloroquine!
La mise en scène qui se veut proche de la reportage en direct n'est pas sans défaut, les personnages, incarnés par un casting de haut vol, ne sont pas développés dans le détail et auraient certes mérité le format d'une mini-série.
Mais le caractère prémonitoire du scénario de S. Burns est sidérant. Et à la relecture de certaines critiques très négatives de l'époque, on redevient très modeste: par exemple Les cahiers du cinéma: "Ouvertement américano-centré (...), le récit insiste du début à la fin pour désigner l'Asie comme foyer du fléau. Devant cette étrange localisation de la paranoïa, on quitte la science-fiction, et ce ne sont plus les mains qu'on a envie d'aller se laver à la sortie, mais les yeux.".
Le cinéma raconte aussi beaucoup de bêtises, soyons honnêtes mais continuera d'éclairer notre vie et notre jugement. DVD1 - avril 21

Prémonitoire ! Neuf ans avant l'épidémie de COVID-19, ce film avait tout prévu : ses origines animales et d'Asie du sud-est, les gouvernements qui cachent des informations, les complotistes sur Internet, les pillages, le confinement, les vaccinodromes, les gestes barrières, etc...
Pas grand chose à dire au niveau de la réalisation ou du jeu des acteurs, c'est carré mais sans plus.
Dommage également que le film passe un peu vite sur certains aspects tels que les difficultés de l'isolement et du confinement, la fabrication à très grande échelle du virus et sa distribution ou encore le travail des chercheurs pour identifier les cas contacts, l'origine de l'épidémie et ses modes de transmission.

Certains films sont trop en avance pour rencontrer le succès. L’exemple le plus flagrant est Contagion. En effet, malgré son casting impressionnant (Marion Cotillard, Matt Damon, Laurence Fishburne, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Kate Winslet, Elliot Gould…), le film de Steven Soderbergh est totalement passé inaperçu lors de sa sortie. Ce long-métrage est pourtant revenu sur le devant de l’actualité en 2020 avec la pandémie du Covid-19. Il faut reconnaître qu’il a un aspect véritablement prophétique. Les rapprochements entre cette pandémie fictive et celle survenue dans la réalité sont incroyables spoiler: : c’est un virus respiratoire qui provient de Hong-Kong (qui fait partie de la Chine), qui a pour origine une chauve-souris suite à la déforestation, qui est très contagieux (bien que beaucoup plus que celui de l’épidémie de 2019-21 et bien qu’il touche ici indifféremment toutes les catégories d’âge), qui se transmet par voie orale et les mains, les magasins sont dévalisés, les théories du complots apparaissent, les adeptes de celles-ci croient en un médicament qui n’a pas de réelle efficacité, un vaccin est trouvé assez rapidement et inquiète ces mêmes complotistes, des variants apparaissent…
Le scénariste Scott Z. Burns, qui avait en tête à l’époque la Grippe espagnole, était rentré en contact avec plusieurs experts qui lui avaient expliqué que ce scénario était le plus probable, ce qui explique l'aspect prophétique de l'ensemble. Le film se permet même dans son générique final de mettre un message où il est dit que la question n’est pas "si" mais "quand" cela se produira. Dix ans après, Contagion de Steven Soderbergh prend donc une coloration totalement nouvelle et extrêmement contemporaine. Un film d’autant plus essentiel aujourd’hui qu’il évite tout complotisme et adopte une vision très crédible et scientifique.

Les critiques ont été sévère avec le film lors de sa sortie, il y a 10 ans. Aujourd'hui, Contagion ressemble presque à un documentaire sur le coronavirus. Malgré un excellent casting, le film n'est pas exceptionnel. Le dénouement est un peu bâclé.

J’avais vu ce film à sa sortie en 2011. J’avais trouvé le scénario presque abracadabrant et je l’avais vite, très vite oublié. 2020, année historique et contagieusement mondiale, rend et fait de ce film, un grand film par son anticipation et sa justesse du réelle. Un film documentaire, « honteusement » et « bizarrement » visionnaire. La Chine est TOUJOURS incriminée, la propagation du virus est TOUJOURS rapide et incontrôlée à cause des contacts, des échanges, des transports de population et du manque de gestes barrières, le rôle TOUJOURS ambigüe et suspect des laboratoires, les charlatans ont TOUJOURS le remède, les rapports entre les « élites » et les « autres », tout le monde veut se mettre à l’abri, protéger les siens au détriment de la communauté. Pour interpréter ce « docu » d’anticipation, un casting international sublime ce chaos. Matt Damon, Kate Winslet, Laurence Fidshburne, Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow, Jude Law, Chui Tien-you, Bryan Cranston. Je souligne la courte mais sobre prestation de Gwyneth Paltrow qui incarne une working girl qui revient par avion d’un voyage d’affaire à Hong Kong. Le premier son que l’on entend est celui d’une toux, symptôme « totem » de ce mal invisible... Le tableau est planté et il ne fera que s’aggraver. Tout le monde est suspect d’être malade ou porteur de ce mal transmissible et dévastateur. Steven Soderbergh a fait de ce film, malgré son sujet, un film à l’esthétique « classieux ». De belles actrices, de beaux hôtels, de beaux paysages, de beaux intérieurs, de belles vies brisées... Les « sans dents » n’ont pas leur place, pas d’importance dans ce récit, ils n’incarnent que des foules hurleuses ou des pilleurs floutés... Les folies et comportements anxiogènes dû à la peur et réellement observés pendant cette terne période sont très bien traités. L’humain est prévisible. C’est rare qu’un film trouve un sens, un crédit, une résonance, une légitimité, plus d’une décennie après sa sortie. Le temps et l’histoire l’ont remis sur le devant de l’écran. Le voir, c’est s’informer...

C'était sûrement très original à l'époque, mais aujourd'hui on dirait juste un reportage sur la propagation d'un virus et l'importance des gestes barrières, sans dramaturgie, avec des personnages beaucoup trop nombreux pour qu'on s'attache. J'ai décroché rapidement.

Un film choral où les personnages principaux ne se réunissent pas à la fin, c'est déroutant. J'ai uniquement vu le film pour voir comment était mis en scène une pandémie mondiale, le montage est efficace à ce niveau là, mais ça ne maintient pas l'attention tout du long.

Récit d'une pandémie mondiale, et de ses divers acteurs : le simple père de famille endeuillé et parano, le directeur du CDC investi mais qui cède à la tentation de protéger d'abord ses proches, brouillant le message public, les chercheurs, les charlatans qui vendent des produits miracles... A regarder en 2020, et même en sachant que tout cela est basé sur des connaissances épidémiologistes bien existantes, on est forcément frappé de voir ce film de 2011 nous parler du R-0 de reproduction du virus, de distanciation sociale, de masques... Assez remarquable tout de même.
Le film parvient à la merveille à utiliser ses personnages pour raconter son récit, tout en réussissant à les rendre relativement intéressants (sauf celui de Marion Cotillard, dont l'arc scénaristique s'arrête net de manière surprenante).

Film d'anticipation, Contagion n'est pas à la hauteur de ses ambitions. L'histoire nous plonge au début d'une épidémie qui au fil des jours va devenir une pandémie mondiale et l'on va suivre le destin de quelques personnages au milieu de ce chaos que personne n'avait vu venir. Si le fond est intéressant, le long-métrage pêche dans sa forme avec en premier lieu une réalisation vraiment pas au niveau. La structure même du scénario pose problème car on se retrouve très souvent avec un enchainement de plans insipides et mous qu'on essaye de rythmé à l'aide d'une b.o. dynamique. Alors oui la b.o. colle bien à l'ambiance générale mais cette technique est répété trop souvent et ça sent le manque d'idées. Pour autant ça reste sympa à suivre même si là encore au vu du casting composé de belles têtes d'affiche j'ai été déçu. Je n'ai pas trouvé les acteurs très impliqués hormis Laurence Fishburne qui est le seul qui campe un personnage avec un minimum d'intérêt. J'ai trouvé dommage aussi l'ellipse qui nous fait sauter quasiment 100 jours, la encore ça aurait pu être fait d'une manière plus ingénieuse. La fin pour sa part est plutôt maline, ça aurait été compliqué de conclure en disant que tout est rentré dans l'ordre donc à la place, Steven Soderbergh spoiler: nous montre l'origine du patient zéro
ce qui est une très bonne idée mais amené d'une façon tout de même assez étrange. Au final contagion reste un bon film à voir mais c'est frustrant de se dire qu'ils n'aient pas vu leurs erreurs pendant le tournage car ils auraient pu proposer quelque chose de beaucoup plus qualitatif si le film avait été mieux travaillé.