Derniers Avis : Neds - Page 6

Non Educated Children qui se traduit approximativement par « petite racaille mécréante ».

Ni dieu ni maître. Ni stylo ni déo. Ni style ni décadence. Ni fait ni à revoir.

Après "The Magdalene Sisters", on attendait mieux de Peter Mullan que ce drame social ampoulé et démonstratif qui n'évite aucun cliché du genre, malgré la sincérité indéniable du cinéaste.

C'est un bon film mais je ne sais pas quoi penser de la fin ... on peut y voir une scène émouvante ou une scène bisounours mielleuse qui gâche tout le film ...

Aucun message aucune morale, de la violence pour faire de la violence. Juste une petite touche d'humanité à la fin, faut il croire que notre héros a changé ? Le film est percutant on en sort secoué dommage que ce soit de la violence gratuite pure.

Le destin est-il une force qui nous conduit, inexorablement, ou un simple tremplin vers un monde vaste de décisions et de choix, hasardeux et incohérents?
Pourquoi la violence devient-elle l'objet même des êtres les plus intelligent, est-ce donc un atavisme des plus lointain et donc intarissable ? ..
Un film choc, violent, sans concession, retraçant les quelques années de galère d'un jeune élève brillant, promis aux plus grandes écoles et sombrant finalement
dans la violence de quelques gangs minables dans une petite province écossaise.. Avec une base classique, un scénario simple ; 'Neds' étonne et captive du fait de l'intelligence
des questions qu'il amène et porte tout au long du déroulement de l'action ; ainsi on en vient à se demander comment l'intelligence parvient à être pervertie par la violence la plus bête
et la plus abjecte à travers une peinture acérée et cinglante des catégories sociales oubliées, des jeunes en difficultés scolaires, se réfugiant dans de tristes besognes et vaines surtout ; en ça, ce long métrage est pleinement d'actualité.
Dur et rude, avec quelques scènes d'une intensité et d'une force rare, 'Neds' retrace la descente aux enfers John McGill interprété par le prometteur Conor McCarron et parvient à choquer, émouvoir et interroger le spectateur. A la sortie on m'a dit
'ce n'est pas quelque chose que l'on a l'habitude de voir' ; vrai : les conventions sont tailladées, rudement entamées, ne restent qu'une vérité sociale, identitaire et existentielle, assez douloureuse à contempler mais au combien existante.
'Neds' ? Un film engagé ! .. ( Et quelque scène de fin ; magique )

Déroulant le rouleau compresseur du « tu n’échapperas ni à ton milieu ni à ton destin », Peter Mullan s’embourbe quelque peu dans son scénario et n’arrive pas à nous convaincre pleinement. Certes, la reconstitution des années ’70 est stupéfiante d’authenticité (on jurerait que le tout a été filmé à cette époque) mais aussi bien les situations décrites (les relations familiales compliquées, les rivalités entre bande de jeunes) que les personnages ne se singularisent par leur originalité. Il est agréable de réentendre quelques tubes pop et glam rock de cette période mais leur utilisation façon juke-box appuie le côté bancal de la narration ainsi que les changements de ton pas toujours très cohérents. On aura la politesse d’oublier la séquence ridicule du Christ au profit du très inspiré final se situant dans le parc animalier. Présence indiscutable du jeune acteur Conor McCarron. Film inégal donc, par moments attachant, suscitant de l’empathie envers son personnage principal, et à d’autres laissant une impression d’ennui et d’inabouti.

Troisième long-métrage de la part du cinéaste écossait qui en profite pour réaliser un drame social quasi-autobiographique (il a lui aussi sombré dans la délinquance et son père était alcoolique). Avec Neds (2011), il nous montre à quel point son héros est condamné d’avance, en ayant un grand frère délinquant et exclu de son école, un père alcoolique qui tabasse sa mère et évoluant au sein d’un système éducatif complètement déviant, le jeune John McGill a sans le vouloir, son destin tout tracé et constamment semé d’embûches et ce, malgré toute sa bonne volonté. Surdoué mais évoluant au sein de la classe ouvrière, entouré d’un côté par un climat familial désastreux et d’un autre, par la violence engendrée par la délinquance, John McGill aura fort à faire pour ne pas se faire influencer et sombrer du mauvais côté. Peter Mullan nous replonge dans les années 70, en Ecosse où les NEDS (Non Educational Delinquents), de dangereuses petites frappes, font régner la terreur dans les quartiers. Un drame social et sociétal parfaitement retranscrit dans son époque (qui pourrait très bien se dérouler de nos jours), parfaitement mis en scène où excelle de jeunes acteurs (dont Conor McCarron). Peu prolifique derrière la caméra, Peter Mullan a pourtant tout d’un réalisateur de talent (comme en atteste ses trophées lors du 58ème Festival de San Sebastian : prix du Meilleur Film ainsi que le Prix d’Interprétation masculine pour Conor McCarron).

Film nous livrant sans précaution la vision de la violence comme seul dérivatif dans un quotidien sans devenir : ados, bandes, villes paupérisées, friches industrielles, parents et enseignants démissionnaires - rien de nouveau, nous sommes dans les "seventies" et non en 2011, mais le constat dramatique est le même. John McGill, qui avait tout pour s'en sortir (au premier chef, de belles aptitudes naturelles à l'étude), va basculer du mauvais côté (celui des "NEDS", emboîtant le pas à un aîné faisant en l'espèce office de recommandation) alors qu'il aurait fallu un rien en sens inverse (un peu d'humanité et de compréhension de la part des "autres", mieux lotis socialement). Ce nouveau film de Peter Mullan (où le réalisateur s'est réservé le rôle ingrat du père de John), situé cette fois dans son Ecosse natale, est d'une grande force et d'un réalisme parfois difficilement soutenable (mais dans cet océan de souffrance et de désespérance, on notera l'horizon plus serein à la toute fin). Le jeune Conor McCarron est absolument remarquable dans le rôle principal.

Quand l'acteur Peter Mullan passe derrière la caméra, c'est pour nous présenter de petites perles comme Orphans et The Magdalene Sisters. L'occasionnel réalisateur anglais revient donc huit ans après son dernier film et nous emmène dans le Londres du début des années 70. Nous faisons donc connaissance avec le jeune John, blondinet grassouillet surdoué vivant hélas dans un monde de violence, que ce soit à l'école où il est rabaissé à cause de sa supériorité intellectuelle, chez lui où il endure les violences d'un père alcoolique face à sa pauvre mère et désormais dans la rue où la violence qui y règne est de plus en plus omniprésente. Influencé par son caïd de frère et poussé à bout dans ses limites pulsionnelles, John va un jour exploser et devenir l'un de ces baroudeurs des rues, luttant avec son gang contre le clan voisin... L'idée de départ est intéressante, le scénario également. Mais le long-métrage ne convainc hélas pas. La faute à une mise un poil trop contemplative, très lente et sans panache, une foule de scènes peu explicatives et peu cohérentes mais surtout un manque total de cohésion. En effet, si le début du film est un tant soit peu prenant, on décroche vite lorsque notre jeune héros passe du coq à l'âne en devenant subitement un voyou des rues, sans raison apparente ou visible. Et c'est ainsi pour de nombreuses scènes où le spectateur doit "deviner" des évènements peu complexes et qui auraient nécessité moins de réflexion inutile. Et quand Mullen s'offre des passages purement psychédéliques, il filme platement des séquences de règlements de comptes, édulcore lui-même son sujet et nous perd dans son message. Faut-il blâmer l'éducation des écoles et/ou des parents ? Est-ce un portrait de l'Angleterre des 70s ? Est-ce la faute aux mauvaises fréquentations ? À la société ? On peut s'imaginer que le metteur en scène voulait un peu mélanger tout ça mais malheureusement, le résultat final est plus déconcertant que réussi. Dommage. Reste heureusement les acteurs, très convaincants.

Un choc incroyable. L'interprétation de John Mc Gill par Connor Mc Carron est tout simplement magnifique. La mise en scène est à couper le souffle, combiné à la lenteur de certaines scènes et à de superbes plans. A ne vraiment pas manquer !

Ma critique de Neds :
http://tedsifflera3fois.com/2011/09/12/neds-critique/

Histoire édifiante et prenante, «Neds» montre comment dans une banlieue écossaise des années 70, un jeune prodige stigmatisé à l'école, parce que trop fort, devient peu à peu le jeune délinquant redouté de tous. Cette descente aux enfers douloureuse et progressive du jeune homme, l'est tout autant pour le spectateur. Film réaliste et très dur, il se révèle pourtant très subtil, grâce à un scénario très bien fichu, d'une intelligence étonnante. Peter Mullan (qui réalise là un film en partie autobiographique) ne survole jamais son sujet et travaille finement la psychologie de ses personnages et brasse de nombreuses thématiques avec des mains de maître : solitude, pouvoir, mal-être... Si le réalisateur choisit de désamorcer à plusieurs reprises sa noirceur notamment en jouant du décalage (combats sanglants sur une musique carnavalesque ou métaphores surprenantes), l’âpreté de la violence prend aux tripes. L'acteur principal (Conor McCarron) est éblouissant, un simple regard lui suffit à traduire ses arrières-pensées et à nous glacer le sang, le reste du casting (dont Peter Mullan, qui joue le père) est impeccable. «Neds» joue des gros bras mais sonde la violence et l'humain avec un ton déstabilisant, souvent aride mais toujours juste. Par les errances terribles et lourdes de sens de son personnage, le réalisateur anglais nous met là une petite claque qui fait bien mal. Redoutable.

N'ayant pas vu le précédent film du réalisateur, c'est en faisant confiance au critiques que je suis aller voir NEDS. Et en effet, les critiques sont on ne peut plus fondées. Le film est d'une beauté incroyable, nous plongeant dans le Glasgow des années 70, où un jeune homme (magnifiquement interprété par un inconnu qui pourrais atteindre le rang des plus grands), tente de se faire une place dans ce monde, entre études et guerres de gangs.
Beau, Émouvant, poussant le spectateur à la réflexion sur ces phénomènes très transposables à la réalité...Un grand bravo.

Petter Mullan rate son coup après le brillantissime "The Magdalène sisters", aucune émotion dans de ce film aucune empathie on s'ennuie ferme .

Drame social des années 70 en Ecosse violent mais pas nécessairement celle des jeunes délinquants. Bien sûr, il y a cette agressivité bien visible des jeunes de la rue mais il y en a une plus déguisée, plus sournoise mais aussi plus dévastatrice, celle des beaux quartiers, des endroits soi-disant rassurant, qui entraine John dans la spirale infernale. A partir de là, il s’enfonce profondément perdant son humanité et son intelligence.

Peter Mullan semble explorer le problème sous tous les angles en dépeignant une jeunesse désabusée et soumise à l’opinion publique.

Félicitations à Conor McCarron, John dans le films, qui interprète simultanément victime et bourreau, avec tous les paradoxes et complexités que ça implique.