Passées les premières minutes avec la basse qualité d'image, on rentre très rapidement dans ce documentaire. On découvre cette formation musicale "le staff" qui joue de la musique avec 3 fois rien. De plus ils composent et écrivent leurs textes. Il faut le voir pour le croire. Avec un environnement défavorable, handicap, pauvreté, ce groupe est extrêmement riche et créatif. Une mention pour Roger et son Satonge (une boite de lait avec un tube et une corde) que l'on voit grandir et progresser avec son monocorde. La fin du docu se passe en Europe où ils mettent une pêche terrible dans les festivals ainsi que dans la salle de ciné. Faites vous plaisir et étonnez-vous en découvrant le staff Benda Bilili !
Quelle belle énergie, quelle chouette musique, quelles images bouleversantes d'une misère au delà de toute imagination. La ville est une jungle de béton dit l'un des intervenants. Et oui, Kinshasa n'est pas filmée de façon flatteuse (ce serait bien compliqué d'ailleurs), avec la débrouille, le vol, le danger. La tournée européenne de Benda Bilili forme un contraste cruel avec leur quotidien africain. Caméra à l'épaule en permanence, ou presque, le cadrage restitue de petits mouvements de danse, des expressions de visages, le tout dans un montage impeccable, nerveux, sans longueurs. Du magnifique travail documentaire. Pour terminer, voir Roger avec son monocorde grandir tout au long du film ajoute à l'émotion.