Voici une comédie italienne que je n'ai pas trouvé particulièrement emballante. Il faut attendre les 20 dernières minutes et l'apparition de Vittorio Gassman dans la peau d'un fantôme peintre artistique de son état pour que ce film fasse enfin preuve de dynamisme. C'est le gros défaut de Fantômes à Rome, un manque de rythme se ressent tout au long du film, l'histoire ne m'a pas plus passionné que cela. Un prince romain propriétaire d'un immeuble dans le centre-ville de Rome ne désire absolument pas le vendre à un spéculateur, les fantômes de ses ancêtres vont l'aider. Les pitreries m'étant en scène les dits fantômes manquent d'humour, aucune originalité, ils soulèvent un tapis pour faire chuter, un autre souffle sur une mèche de cheveux, la fantôme fleur-bleue observe les amoureux...Bien que l'histoire soit quelque peu farfelue, la mise en scène ne parvient pas à rendre l'ensemble burlesque. Si le début peut éventuellement attiser notre curiosité, rapidement Fantômes à Rome à tendance à nous laisser indifférent (néanmoins Antonio Pietrangeli évite que son film soit totalement ennuyeux). Il y a un bon casting, j'ai tout de même connu Marcello Mastroianni beaucoup plus percutant dans ses autres films en général.
Charmante comédie de fantômes, à la manière d'un René Clair. Antonio Pietrangeli fait là une de ses rares incursions dans un genre léger, lui qui est davantage connu pour ses drames (Je la connaissais bien). Un excellent Mastroianni mène le bal dans cet hommage à la ville éternelle. Disparu accidentellement à 49 ans, Pietrangeli n'a pas eu le temps de se faire une place au soleil des cinéastes italiens et reste largement méconnu.
Des fantômes à Rome, c'était une bonne idée pour créer de nouvelles interactions entre les personnages, et souvent elles tomberont juste. Jaugeant parfaitement à quel point ils peuvent interagir avec le monde matériel, le film leur donne une place qui élargit le potentiel comique, trouvant une forme d'insouciance entre le drame et le burlesque. Pour le reste, ça reste bavard et très dense, un genre à l'italienne qui n'aura de cesse de m'assommer.