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    Tomboy
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    vidalger
    vidalger

    293 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 avril 2011
    Les bons sentiments ne font pas de bon films. Avec un sujet intéressant et qui concerne chacun d'entre nous (l'affirmation de notre identité sexuelle au passage de l'adolescence), la réalisatrice nous accable d'un téléfilm soporifique, lent et sans véritable scénario. Une tranche de la vie d'une famille et d'une petite bande d'enfants. On s'ennuie à regarder ce film autant qu'on peut s'ennuyer pendant les longues vacances, quand on est enfant, avec pour horizon une cité grise de banlieue et des parents occupés.
    Anonyme M
    Anonyme M

    45 abonnés 1 542 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 avril 2021
    film qui parle très bien de la transidentité. comparé au film miss, le film a su faire incarner un personnage jeune dans un inconfort physique et sociale. il devras donc comme toute personne transgenre défier la société et ses parents le prenant pour qui il n'est pas dans des stéréotypes sexistes devenant de plus en plus insupportable. des techniques de dissimulation, des secrets, des mensonges sont souvent les seul solutions alternatives face au rejet très fréquent de la construction du genre mais par expérience, je sais que le cacher fait plus de mal qu'autre chose et tu fini par en subir les conséquences. la mère exagérément ignorante fait comprendre parfaitement les difficultés sociale dans la compréhension du genre. le gros point négatif du film qui ruine COMPLETEMENT ses qualités vient du fait que le personnage transgenre se soumet aux codes sociale féminin(quand sa mère le découvre) signifiant "a bah non t'est pas un garçon" au lieu de se rebeller. le coup fatal c'est quand il donne son deadname(prénom mort) a sa petite amie, le petit ne cherche jamais a faire comprendre a sa mère il n'est pas une fille, il ne se rebelle même pas contre sa décision et accepte sans broncher . que s'est t-il passé ??? le film était pourtant bien et dérape complètement ruinant tout ce qu'il a construit ont dirait qu'ils ont bu en plein milieu. VRAIMENT DOMMAGE.
    liamsi
    liamsi

    11 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 février 2012
    Un film inintéressant, non pas par la faute des acteurs qui font de leur mieux, mais par la faute du scénariste et du réalisateur qui n'ont apparemment aucun talent pour faire du cinéma
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 mai 2014
    Avis aux amateurs!
    Ayant été dénoncé honteusement par un descendant de la gestapo ne supportant visiblement pas que l'on puisse critiquer son film de propagande LGBT favori, je me vois contraint de reéditer ma critique du film Tomboy sur un autre compte, histoire de ne pas laisser aux censeurs le plaisir de faire taire leurs contradicteurs.
    Si vous étiez si sûr de votre bon droit, vous n'auriez pas besoin de museler les autres!
    Et puisqu'il n'est rien de plus facile que de constituer un nouveau compte allociné, sachez que je suis disposé à réitérer la démarche autant de fois que nécéssaire!

    Tomboy donc...

    Mikael est un petit garçon apriori comme les vient tout juste d'emménager dans une nouvelle maison avec son Papa, sa Maman (qui attend un bébé) et sa petite il s'ennuie un peu, il décide d'aller jouer dehors où il fait la connaissance de Lisa et de sa bande de copains...Cette succession de banalité vole soudainement en éclat au bout du premier quart d'heure quand en sortant de son bain (Tintintin), Mikael dévoile ce que le titre du film suggérait pour toutes celles et ceux qui n'avaient pas encore compris ce qu'il était Mikael n'est pas MikaelIl est Céline Sciamma enfant!Et oui les amis, vous pensiez voir un film intelligent sur le droit à la différence, vous vous êtes lourdement gouré !! Céline Sciamma est une réalisatrice et scénariste française née le 12 novembre 1980 à Pontoise, dans le Val d’Oise. Elle grandit à Cergy-Pontoise auprès de son père, ingénieur informatique (comme dans le film) de sa mère, femme au foyer, (comme dans le film) et est la grande sœur d’une fratrie de trois enfants. (comme dans le film, quand même c'est fou les coïncidences non?Exit donc l'objectivité, ce Tomboy n'est rien d'autre que l'autobiographie inavouée d'une réalisatrice qui confond 7ème art et arme de propagande c'est bien beau de donner des leçons sur la différence à la terre entière sur la base de son petit nombril, mais faire passer son psychologisme pour de la réflexion de haute voltige c'est quand même un peu gonflé tout de même!D'autant plus que là encore, toute la construction narrative est structurée de façon à nier la contradiction argumentaire sous peine d'être automatiquement affublé des anathèmes habituels.C'est qu'il faut la comprendre la pauvre Céline!C'est pas de sa faute si elle voulait être un garçon avec un vrai zizi (pas un en patte à modeler!)Pas de sa faute si les petites filles sont tombées amoureuse d'elle pensant qu'elle était un petit problème en effet n'est pas que certaines petite filles (ou petits garçons) soient incertaines sur leurs identités sexuelles.A vrai dire les garçons manqués ce n'est pas ce qui vrai problème c'est quand ces petites filles se persuadent que le reste du monde est dans l'erreur, obligeant implicitement les autres à se remettre en cause uniquement pour pouvoir assouvir ce qui en vérité ne relève que de leur seule problé peu comme si un piéton obligeait les voitures à s'arrêter à son passage uniquement parce que lui est daltonien!Tomboy donc, ou quand une réalisatrice prend en otage moralement son public pour se conforter dans son orientation sexuelle (et dont la malhonnêteté intellectuelle prétend qu'il ne s'agit guère de militantisme...)Car si dans son film (une fois de plus) la fatalité semble de mise, la véritable arnaque se situe justement dans cette approche minimaliste d'une caméra placée à hauteur d'enfant,tour de passe passe rhétorique applaudit avec les mains et les pieds mais qui dissimule pourtant mal l'absence de hauteur de vue et la distanciation nécessaire d'une réalisatrice qui aurait justement dû avoir du recul sur ses propres souvenirs (de peur de se confronter à une réalité dérangeante sans doute) se dispensant au passage de toute forme d'analyse socio-é en prime toujours cette propension malsaine à utiliser des gamines (encore plus jeunes que les précédentes) dans des scènes de baiser lesbien parfaitement dispensable dont on finit là encore par se demander quelles autres "particularités" elles induisent... Je n'imagine même pas ce que cela aurait donné si Céline Sciamma avait eu un penchant pour les animaux
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 février 2012
    Un court métrage de 10 minutes aurait fait l'affaire... Ce film c'est en résumé 1h20 sous exomil où l'on voit une bande d'enfants jouer. Allez au square le plus proche de chez vous ce sera la même chose, à l'exception que dans le film un de ces enfants est une fille se faisant passer pour un garçon. SPOILER Scénario : Bjr je m'appelle Mickael (en fait je m'appelle Laure) on joue ? Le groupe d'enfants m'accepte, je rentre jouer ac ma petite sœur, je joue avec le groupe, je rentre jouer avec ma petite sœur, je joue avec le groupe, je vais jouer avec mon père avt de dormir, je sors jouer avec le groupe, l'unique fille du groupe tombe amoureuse de moi en pensant que je suis un garçon, je rentre jouer avec ma petite sœur, je me bagarre pr faire croire que je suis un garçon, ce même petit garçon vient toquer à la porte avec sa mère pour avoir des excuses, la mère de Laure se rend compte qu elle se fait passer pour un garçon et décide de l'emmener avec elle pour avouer à tout le monde que c'est une fille, bientôt y'a la reprise de l'école donc le mensonge ne pourra durer éternellement. Les enfants apprennent que c'est une fille. FIN. Scénario absolument génial...
    ZZelig
    ZZelig

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 octobre 2014
    Il n'y a pas de problème d'identité dans ce film à proprement parler. C'est la ruse que de le faire croire dans un ton simple et gentillet. Rien n'est soulevé dans les rapports que cette petite fille entretient avec ses parents.Le film milite donc pour la naissance spontanée et de la différence entre genre et sexe. Dans l'air du temps avec la théorie du genre, il prétend faire croire qu'une petite fille puisse se sentir un petit garçon et que tout est normal alors qu'il y a purement et simplement un déni de sexe et un déni de réel. Car se faire croire petit garçon alors qu'on est une fille ne se résume pas à la pure éclosion de la chose, mais à imiter l'autre sexe (prendre une identité de synthèse) et que la petite fille n'a pas, de fait. Que tel ou tel sexe se sente dans l'autre sexe a toujours existe mais que l'on fasse passer cela pour tout à fait normal (dans les normes) est mensonger. Une petite scène en dit long : spoiler: quand la fille bat au corps à corps un garçon, comme quoi les filles sont autant capables de se battre et de battre des garçons. Vaste rigolade sauf entre un morse et une allumette.
    Le tout est revêtu de l'innocence enfantine et du ressenti. Ce qui est une arnaque faramineuse.Il y a pour se croire garçon alors qu'on est une fille ou l'inverse une hallucination psychotique pour dénier son propre sexe et imiter les apparences de l'autre sexe. On n'est pas en phase avec la réalité qui n'est pas un fantasme mais un donné et faire croire que l'on puisse être autre sur son simple ressenti est une mystification de réfuter le donné de départ que l'on ne pourra jamais choisir (et fort heureusement). Car que l'on se sente autre devrait poser la question de cette transfusion qui est à la base.Car à partir de là, si on base le ressenti de tout, on se demande ce que l'on pourra refuser à n'importe quel autre humain dans les temps à venir. C'est la voie du transhumanisme qui est ouverte.
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 013 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 septembre 2011
    Certains y verront de la poésie, d'autres de la philosophie, quoiqu'il e soit,Tomboy est un récit léger, tellement léger qu'un simple bâillement l'éloignera de notre téléviseur sans aucune sommation au préalable.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 22 juin 2011
    Cette histoire de gamine empêtrée dans son mensonge m'a laissée de glace. C'est lent, pas très bien filmé, d'interminables et trop nombreux jeux d'enfants... Bref ce "drame" (?) m'a barbée d'un bout à l'autre. Quelques tentatives esthétiques ratées, psychologie carrément oubliée, on se demande bien ce qui a pu enthousiasmer la Critique.
    willycopresto
    willycopresto

    117 abonnés 1 349 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 mars 2015
    Bien sûr, un film sur les enfants attire et a toujours un à priori favorable, surtout qu'ici ils jouent bien, naturellement, mais c'est le seul point positif de ce navet ! A-t-on voulu créer une histoire sur le sexe des anges ? Une chose est certaine,si dans cette aventure, la réalisatrice ne brille pas par ses qualités dans ce domaine, elle est encore plus mauvaise comme pseudo-scénariste. Le fait qu'elle ait remporté une médaille en chocolat n'y change rien ! Ce film a été bâclé en 20 jours et ça se sent ! Enfin, on est parfois à la limite de l'exhibitionnisme inutile : les enfants ne sont-ils pas protégés ? Heureusement, la sanction du public a été sans appel : 300 000 spectateurs en salles : le bide !
    willycopresto
    Christina C.
    Christina C.

    2 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 avril 2014
    Que dire...Presque pas de dialogue, parents inexistants et laissent les gossent dehors tous seuls... Homo pas homo person je l en fiche, mais montrer un enfant comme ca... ca me gene, j ai plus l impression qu il a un mal etre a cause du manque de relation a cause de ses parents. Je trouve l histoire moche, spoiler: la mere qui s enerve a la fin pour une mauvaise raison et force l enfant a mettre une robe la
    , ca rime a rien
    Mon avis: film sans dialogue quasiment, sans fond, ne vaut pas grand chose a part essayer de normaliser les homos aux enfants. Moi je pense que ce film ne doit justement pas leur etre destiné
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 avril 2011
    Mais quelle arnaque ce film d'une platitude affligeante. On devine dès le début ce qui va se passer avec cet être androgyne. C'est lent, on se désintéresse complètement du sujet pourtant délicat de l'identité sexuelle d'un enfant mal dans sa peau. Petit budget pour tout petit documentaire TV et encore !!! Personnages adultes insignifiants.
    Ce n'est pas ce film qui va relever le niveau du ciné français. Pseudo intello qui mettent 4 étoiles, vous n'avez pas vu les gens s'endormir en cours de séance. ARNAQUE - ARNAQUE.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 28 mai 2011
    Une succession de vide... Laure/Michaël passe les épreuves successives avec des petites idées (on va faire un zizi en pâte à modeler... apprendre à cracher...), il n'y a aucune progression, aucune réflexion, c'est long, lent, pas très bien joué (à part la petite soeur, qui est très juste). C'est d'une vacuité... Fallait-il en plus montrer cette petite à poils pour bien faire comprendre ce qu'on avait déjà compris ?
    Incroyablement inutile.
    selenie
    selenie

    5 460 abonnés 6 022 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2014
    Après s'être fait remarquée dès son premier film avec "Naissance des pieuvres" (2007) la réalisatrice revient et prouve qu'elle pose un oeil aussi subtil et intelligent sur l'enfance. Cette fois et récemment elle été la cible de quelques groupes insignifiants (extrême catho pour faire court) qui accuse ce film d'être une vitrine de la théorie des genres... Bref nous on s'en moque royalement !... Céline Sciamma use de sa caméra en plaçant le spectateur comme une petite souris, voyeur de l'intimité d'une fillette qui se rêve garçon. Classé en genre Drame on peut dire que ce n'est pas tout à fait le cas, d'autant plus qu'on ne peut s'empêcher de penser au final de "Boys don't cry" (2000) de Kimberly Pierce, le même film version ado... Le soucis est que Céline Sciamma est dans une épure de docu-fiction ce qui on oblige à un minimum de cohérences/vraisemblances ... SPOILER ... si Michael se maquille en fille la logique voudrait qu'il se démaquille dès que possible, il est impossible que le slip de bain tienne aussi bien, la petite soeur (6 ans) est d'une maturité étonnante lorsqu'elle comprend... Etc... FIN SPOILER ... Mais le plus dommageable reste les longueurs, 1h20 qui en paraissent 2h, le scénario est suffisant pour un simple moyen-métrage. 80% du film étant des scènes de jeux, non pas qu'il en faut pas mais ça reste fastidieux... Même si on craque un minimum, les gamins sont adorables au pemier lieu al petite soeur. Un joli film toutefois, un peu surestimé mais l'oeil de la cinéaste et les gamins sont assez justes pour passer un moment plaisant.
    shindu77
    shindu77

    73 abonnés 1 587 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2018
    C’est un film très intéressant et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord son histoire qui si elle est plutôt classique se révèle être bien réalisé est donc intéressante. Il faut mentionner aussi le casting chez les enfants surtout pour les rôles principaux. Le réalisateur a voulu montrer aux spectateurs les difficultés pour un enfant d’être ou d’avoir un comportement vis-à-vis du sexe opposé. La cohabitation avec les autres se révèle être compliquée.
    Alexis D.
    Alexis D.

    94 abonnés 873 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2024
    Deuxième long-métrage de Céline Sciamma après "Naissance des pieuvres", "Tomboy" vient confirmer le talent et la personnalité de cette réalisatrice originale qui se soucie peu des sentiers battus. Une nouvelle fois, elle part à la rencontre de la sexualité infantile, sujet délicat voire brûlant, mais qu’elle réussit à traiter avec une pudeur et une simplicité étonnantes… "Tomboy" ("Garçon manqué" en anglais), c'est l'histoire de Laure, spoiler: une fille de 10 ans un peu paumée qui veut être tout sauf une fille. Mettre des robes, se maquiller, se coiffer : tous ces trucs, c'est pas pour elle. Elle vient d’emménager avec le reste de sa famille (dont sa petite sœur avec qui elle a une grande complicité, Jeanne) dans un nouveau quartier. Très vite, elle fait la connaissance de Lisa, sa nouvelle voisine de son âge, qui le prend pour un garçon et qui l’intègre vite dans sa bande de copains. Nouvelle dans le quartier, elle va se faire passer pour Michaël auprès de ses nouveaux amis. Son physique androgyne va l'aider à conserver son petit secret. Mais pour combien de temps ? Laure devra tout au long du film tout faire pour ne pas dévoiler aux autres qu’elle est en réalité une fille (par exemple, elle devra s’éloigner dans la forêt pour faire ses besoins, elle hésite à enlever son t-shirt pour jouer au foot, est obligée de se fabriquer un pénis en pâte à modeler pour aller à la piscine, etc...)
    . Très vite, nous comprenons alors que l'héroïne de l'histoire cherche justement à se définir, coincée dans un corps dans lequel elle ne se reconnaît pas. Elle travaille alors spoiler: ses attitudes afin de gagner en virilité, à travers des comportements stéréotypés qui vont lui permettre d'intégrer le groupe des garçons de son âge sans que ces derniers ne se doutent un seul instant de sa réelle identité
    . Le groupe d'enfants, amis de Lisa, la fille dont Laure tombe petit à petit amoureuse, est représenté de manière très authentique, autant dans leur amusement (quand ils jouent au foot, se baignent, jouent à "action ou vérité"), leur puérilité (quand ils parlent de manger leurs crottes de nez), et aussi leur cruauté (à la fin, spoiler: ils humilient Laure en forçant Lisa à baisser sa culotte pour vérifier son sexe, tout en manifestant des comportements sexistes et homophobes en déclarant à Lisa qu'elle est sale d'avoir embrassé une autre fille
    ). Autrement que spoiler: dans cette humiliation finale de Laure
    , toute la violence du film réside dans le fait qu'à la fin spoiler: Laure se retrouve forcée par sa mère à dévoiler sa véritable identité, après qu’elle se soit battue avec un garçon de la bande d’amis de Lisa suite au fait que celui-ci ait blessé Jeanne, la sœur de Laure
    . On a une révélation progressive : d’abord spoiler: au garçon dont la mère s’est plainte à la mère de Laure, puis, plus dérangeant pour Laure, à Lisa qui est naturellement bouleversée d’apprendre la vérité. Il y a d'ailleurs une scène très ironique quand Lisa "déguise" Laure en fille. Le film se finit sur la naissance de la sœur de Laure et sur Laure qui rejoint Lisa et lui avoue son véritable prénom
    . Ce film est ainsi donc en réalité un véritable thriller psychologique qu'on suit en apesanteur, ravi et anxieux à la fois, qui parle avec authenticité des premières relations amoureuses à l’âge de l’enfance. Le scénario est original, il y a une superbe mise en scène, et des comédiens d'un naturel incroyable, ainsi qu'une très belle photographie qui sublime le cadre estival très sympathique du film, qui nous plonge dans cet été avant la rentrée des classes ayant pour décor un appartement situé dans un quartier d’habitat collectif au pied d’un parc. Le parti pris est de filmer les enfants à leur hauteur, et les parents sont presque toujours hors champ. La réalisation est très simple, très sobre. Les jeux (football, bataille d'eau, baignade...), qui ont une place importante dans le film, rythment celui-ci et se révèlent souvent être des épreuves pour Laure/Michaël. Avec ce film, et sans aucune tricherie ni effets inutiles, Céline Sciamma filme cette tranche de vie avec simplicité, subtilité, douceur et sincérité, ce qui est déjà une grande prouesse tant le sujet du film (l'identité sexuelle chez les préadolescents) est un sujet très délicat. On reconnaît parfaitement le style et les thèmes (la préadolescence et la recherche de soi-même, la crise d'identité, l'éveil sexuel et sentimental...) de la réalisatrice du brillant "Naissance des pieuvres", qui évite à chaque instant la dissertation et les grandes thèses sur l’homosexualité qui pourraient venir appesantir le propos du film. Zoé Héran (Laure) est troublante et nous fait partager malgré nous toutes les émotions liées à la recherche de son identité sexuelle : l’angoisse du rejet, la peur d’être découverte, mais aussi l’excitation du risque encouru alors qu’elle se lance des défis de plus en plus risqués et pourtant si simples, comme se baigner en maillot de bain. Elle a été élue à la sortie du film "Révélation féminine de l'année" et elle le mérite parfaitement. J'ai vraiment été touché par son jeu et j'ai beaucoup apprécié également la petite sœur de Laure, Jeanne. J'ai trouvé qu'elle était vraiment naturelle et drôle, elle m'a beaucoup ému spoiler: lorsqu'elle a décidé de prendre la défense de sa sœur dans de nombreuses situations
    . J'ai eu comme une boule dans la gorge quand spoiler: la mère de Laure décide de l'emmener voir tous ses amis afin de leur dire la vérité
    , c'était l'un des passages les plus émouvants du film. Les dialogues entre Laure et sa famille, que ce soit avec sa petite sœur ou bien avec ses parents, étaient vraiment naturels, j'ai eu comme l'impression d'être dans la maison de cette famille et de participer à leur conversation moi aussi. Laure et sa jeune sœur (incroyable authenticité de cette jeune actrice adorable) ont une complicité exceptionnelle. La relation de Laure avec sa mère est aussi pleine de confiance et de respect. Bref, "Tomboy" est un film fin, intelligent, délicat et cruel. Céline Sciamma prouve après le très réussi "Naissance des pieuvres" qu'elle comprend parfaitement la psychologie enfantine et adolescente, et le trouble identitaire et sexuel qui va avec. On regrette néanmoins le parti pris descriptif et la neutralité du scénario qui se traduit par l'absence de posture militante. Cela reste une superbe histoire reposant sur le regard des autres et de soi. Ce film interroge la question de l'identité sexuelle avec efficacité, simplicité, douceur et poésie. Il n'y a absolument rien de dangereux dans ce film pour l'avenir de notre civilisation et des enfants et je ne comprends absolument pas toutes les polémiques dont ce film a pu faire l'objet. Bien au contraire. Il s'agit d'un film plein de finesse, de pudeur, d'intelligence, sur la difficulté à tous les âges (et c'est parfois pire dans l'enfance) à trouver sa place parmi les autres, surtout quand on se sent très différent. L'interprétation est magistrale et le choix de placer le personnage de Laure dans une famille bienveillante donne une idée encore plus forte de la souffrance que peuvent ressentir d'autres enfants dans d'autres familles (la scène où spoiler: la mère demande à sa fille ce qu'elle peut lui proposer comme autre solution est sur ce point absolument et véritablement remarquable
    ). Pour ma part, ce film mérite amplement d'avoir reçu le Prix du public. C'est un film magnifique, intelligent et émouvant qui nous amène à de vraies questions existentielles à l'heure où seules l'Argentine et la Californie ont pris des mesures politiques pour favoriser l'intégration des enfants transgenres dans la société alors qu'en France et dans les pays de l'Union européenne rien n'a encore été fait ou décidé malgré les directives européennes. Un très bon film français, un très beau drame et un film intéressant à voir pour sa culture générale
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