Avis sur Romeos

Excellent du début à la fin !
Comment comprendre les personnes transgenres et leurs problèmes face à une population non préparée à accepter cette différence notoire, le regard forcément moqueur et parfois, perdu au milieu de tout ça, une aide inattendue et salvatrice...
Je dis tout simplement BRAVO !

Film très remarqué au dernier festival de Berlin, il met en scène de façon héroïque un des premier rôle FtM du cinéma. Pour en finir avec la pensée conventionnelle, Sabine Bernardi (1974), dont c’est le premier long métrage après les documentaires Transfamily (2005), Riot Girls (2008), Powerful Punch (2009) et Es hat sich eine Welt eröffnet (2009), convainc avec cette oeuvre universelle que l’identité de genre se construit et réside en notre cœur. (Chéries-Chéris 2011)

Un sujet fort qui est traité sans pathos et sans drame, ça fait du bien ! Tout est dit avec sensibilité de la souffrance des transsexuels avec aussi l'amour possible. Le choix de mettre en avant l'histoire d'amour sur un mode optimiste permet enfin de parler du genre au plus grand nombre. Merci !

Très beau film sur l'identité sexuelle et la difficulté de changer de genre. Tant dans son rapport aux autres que dans le regard, voire le jugement que l'on porte sur soi-même. L'histoire amoureuse entre les 2 héros est non seulement touchante, mais crédible.

L'histoire d'amour entre les 2 héros n'a rien d'exceptionnelle mais ce film allemand aborde sans voyeurisme et avec sensibilité le sujet complexe de la transidentité. Des maladresses et quelques clichés mais pour ce premier film, la réalisatrice se sort bien de ce sujet rarement abordé et intéressant.

Magnifique histoire portée par un jeune acteur rempli de talents (Lukas). Ce film a remporté le prix FESTIVAL DE FILMS GAYS, LESBIENS, TRANS DE PARIS 2011.
Romeos raconte l'histoire de Lukas, 20 ans, au plein milieu de sa transition. Plein d’enthousiasme pour la vie, il arrive à Cologne pour son service volontaire et il est le seul garçon logé avec les filles. Être transgenre, c'est toujours se retrouver pris au piège d’une injustice sociale. Sa meilleure amie, Ine, fréquente la scène homosexuelle de Cologne où elle est très bien intégrée. Lukas va y rencontrer l'effronté et téméraire Fabio. Fabio incarne tout ce que Lukas n'a pas, succès et confiance en soi. L'attraction entre les deux garçons se développe jusqu'à ce que Fabio accède au secret de l'identité de Lukas...

Ce film est très intéressant car il traite d'un sujet encore sensible sans excès ni voyeurisme. C'est l'histoire de l'attirance de deux êtres qui ne sont pas très sûrs d'eux, l'un parce qu'il est une femme en passe de devenir un homme et l'autre parce qu'il semble penser que son homosexualité n'est pas très conforme à son image de macho d'origine italienne. Ce qui est appréciable est sans doute la nuance et l'amplitude de caractère de ces deux personnages. Leur portrait psychologique est assez développé par exemple lorsque l'on découvre un Fabio garçon modèle qui prend soin de son père malade, ce qui contraste avec son attitude désinvolte dans les soirées arrosées et agitées du gay Cologne. Quant à Lukas, sa transformation est montrée sous l'angle physique et psychologique et sans ignorer ses questionnements parfois très vifs (douleurs, incompréhension, recherche de nouveaux repères, ...). Il est appréciable aussi que soient traités les sentiments des proches de Lukas (sa famille, son amie proche) pour dévoiler une dimension où l'amour est en quelque sorte ébranlé par cette épreuve partagée de la transformation de Lukas. Il est intéressant aussi de voir cette fascination un peu inattendue de Lukas pour Fabio qui semble à l'aise dans sa vie... pour découvrir que ce n'est peut être pas tout à fait le cas et que Lukas peut lui apporter quelque chose qu'il n'a pas et ne soupçonnait pas recevoir. Le seul regret est peut être, comme assez souvent, une représentation un peu baclée de l'approche amoureuse qui repose le plus souvent dans les fictions sur des aspects purement physiques, sur une approche superficielle (on boit on s'amuse, on se court après, ...) en négligeant des affinités plus intellectuelles. J'ai aussi bien apprécié la scène d'amour qui se finit rapidement sous la couette. Il est assez inattendu désormais de voir des scènes de ce type simplement suggérées et c'est finalement original et bienvenue dans ce film qui fait la part belle aux sentiments et aux tensions qu'ils peuvent susciter.

Un film où les scènes se déroulent sans aucune intensité pour que la moindre émotion est pu m'atteindre, c'est bien dommage car le thème très fort et peu exploité au cinéma, aurait du donné des scènes intenses et fortes mais la mise en scène peu engagée n'y contribue pas. Un film qui reste quand même à voir, pour un sujet rarement traité.

bon, encore un film où le rôle du transsexuel est joué par un non-transsexuel. ça devient lassant. comme si il n'en existait pas qui étaient comédiens (homme ou femme d'ailleurs. vous avez remarqué que pratiquement tous les rôles de trans MTF sont joués par des femmes?). ceci dit, Rick Okon est très vrai dans ce rôle difficile, et les prothèses de seins et de hanches sont hyper réalistes. ce qui est moins réaliste, c'est l'attirance de ce FTM (femme vers homme, littéralement) pour un homme homosexuel (un excité du slip qui fait des plans à 3 dans sa voiture avec des inconnus de boite de nuit , et qui apparemment se tape des femmes blondes idiotes à l'occasion - autre fait improbable). j'imagine que c'est possible dans l'absolu, mais personnellement, je ne connais aucun homosexuel mâle qui coucherait avec un homme sans pénis.
au départ Lukas envie son apparence très masculine et son assurance, tout ce qu'il n'a pas suffisamment à son goût, et ce sentiment dérive peu à peu vers de l'attirance sexuelle/amoureuse. pour une ancienne lesbienne amatrice de femmes, c'est tout de même étrange.
certes, une femme peut se sentir homme homosexuel, mais pourquoi coucher avec des femmes quand elle est encore une femme, et ensuite changer de genre et d'orientation? pas très logique.
j'aimerai avoir l'avis de personnes proches du personnage, savoir ce qu'ils en pensent.

Sur un sujet si délicat et compliqué comme le trans-genre, on peut faire facilement n'importe quoi....je ne crois que ça soit le cas ici, mais de là à dire que c'est un film réussit il y a un grand écart. Le spectateur se perd un peu lorsque l'on voie le personnage de Lukas, femme de naissance, n'assumant pas son corps, s'hormone pour devenir un homme....qui aime les hommes (ou son image) tout en restant lesbienne de base.....à moins que ce ne soit pas le contraire.... En tout cas il/elle n'est pas le/la seul(e) qui n'assume pas sa sexualité, car son amoureux, un "coq" qui répond parfaitement au cliché du macho italien, ne s'assume pas non plus la sienne
. En fin, un petit peu confus tout ça... Le tout mené par des acteurs très moyens, voir amateurs et conduit par une réalisatrice pas au top. Malgré tout, ça vaut la peine d'aller le voir, ne serait ce que en raison de la rareté du sujet.

Un sujet ambitieux traité par dessus la guibole. Si le personnage principal tient la route et fait le job, les personnages secondaires, eux, tombent dans la grandiloquence et plongent le film dans la caricature.

Ce film est tout simplement bouleversant. Un petit joyau de sensibilité et de réalisme ! Il met en scène un transgenre, ici, une fille en passe de se transformer en garçon et c'est le plus beau film que j'ai jamais vu à ce sujet. On le voit douter, complexer, tomber amoureux d'un jeune gay sûr de lui (mais pas encore très à l'aise dans son rôle d'homosexuel car il ne veut pas le dire à sa famille conservatrice italienne) C'est beau, c'est triste, c'est touchant, parfois très cru et gênant car Lukas ne veut pas avouer son secret et il se retrouve dans des situations sacrément embarrassantes. Je n'ai pas vu le temps passer et j'ai trouvé Lukas très attachant et j'ai eu beaucoup de peine et de compassion pour lui; Un film incroyablement juste qui devrait être vu de tous pour faire évoluer les mentalités sur un sujet tabou, encore incompris par la majorité des gens. Un gros bravo !

Honnêtement je pense que le personnage de Lukas était traité de façon vraiment injuste envers tous ceux qui lui étaient si proches. Je pensais qu'Ine était une personne si peu encourageante par exemple pourquoi était-il encore ami avec lui. L'intrigue était bouleversante mais très déprimante. Je n'appellerais pas cela le meilleur film gay parce que les acteurs n'ont pas montré beaucoup d'émotion dans leur rôle surtout Rick Okon qui jouait le personnage principal. Lui-même et les acteurs n'ont probablement pas aimé être impliqués dans cette histoire. Elle traite d'un certain sujet et par conséquent est appréciée par le public et les organismes de récompenses beaucoup plus qu'elle ne devrait l'être. On peut même reprocher au réalisateur de faire si peu d'efforts si le fait d'inclure un certain sujet suffit déjà pour qu'un film soit apprécié...

Il faut dire que je suis très déçu de la reconstitution des scènes en soirée ou en boîte : on voyait clairement que l'on tournait un film. Ensuite, le couple en lui-même n'est absolument pas crédible et les personnages secondaires sont dérangeants. Le seul sujet qui aurait pu être intéressant d'approfondir "la transexualité" n'est que survolé pour évoquer la gêne de son corps et le regard des autres sur les trans. Mouais. Déçu, Déçu. Je préfère amplement un film comme Transamerica qui lui va beaucoup plus loin.

Voilà un petit film assez sympathique où l'on suit un jeu amoureux du jeu du chat et de la souris entre les deux personnages qu'on voit sur l'affiche. Ce chassé-croisé est vite lassant. Heureusement des questions intéressantes sont soulevées grâce aux personnages secondaires. Le thème principal est selon moi le changement, difficile à accepter pour les proches (l'amie d'enfance, la petite soeur) mais nécessaire pour devenir soi-même. C'est une période difficile, comme l'adolescence, faite de crises parfois violentes, de doutes, où l'on a besoin de se confier (touchantes scènes de video-blogging) et où l'on est très focalisé sur soi. Ce chemin de croix est indispensable, il faut se battre comme le conseille Lukas à un ami trans. Car au bout du parcours on est finalement en accord avec soi. La scène finale est assez belle dans sa simplicité.