Fleurs du Mal : les secrets du tournage

Alors que l'intrigue nous montre une Iranienne qui suit la révolution depuis Paris, abolissant ainsi les frontières géographiques, David Dusa a également brouillé les frontières entre fiction et réel : le film interroge ainsi la lisière ténue entre fiction et documentaire, le statut que l’on peut accorder aux images, l’indécision du spectateur quant à leur nature.

Fleurs du Mal est un film qui bouge : d'une part, la révolution iranienne fait rage ; de l'autre, un jeune homme un peu perdu s'exprime en dansant. Deux mouvements qui trouvent leurs racines communes dans la quête identitaire de tout un peuple. C'est cette énergie que le réalisateur David Dusa a voulu retranscrire.

Fleurs du Mal est un film, qui, au-delà de son aspect générationnel, est un témoignage historique. Le projet est né à la suite des élections présidentielles controversées de juin 2009 en Iran : les citoyens sortent dans la rue pour manifester leur déception et leur soif de réforme, ils recueillent et diffusent eux-mêmes les informations en continu à travers des sites Internet tels que Twitter et YouTube.

Le film aborde, à travers une problématique politique, un phénomène générationnel lié à l'émergence et la prépondérance des réseaux sociaux dans la vie de tous les jours. En intégrant cet élément nouveau au cœur de son récit, le réalisateur David Dusa adopte une dynamique originale.