Avis : Le Tableau - Page 3

Très joli film d'animation, étonnament beau et très original. J'ai également bien aimé la musique et les couleurs qui ressortent de ce film. Par contre, je n'ai pas apprécié du tout le creux dans l'histoire après la première demie-heure qui casse le rythme et fait s'évaporer un peu de magie. Plusieurs questions philosophiques et existentielles se posent en regardant ce film qui dépeint un peu notre société en la comparant à des personnages peints et gribouillés. C'est assez subtil et le happy-end n'est pas dérangeant !!

Très joli film d'animation français qui fait la part belle aux peintres, mais surtout à leurs personnages qu'ils soient colorés, inachevés ou au stade d'esquisse. Sur fond d'histoire d'amour impossible entre protagonistes d'origines différentes, des parias et autres fuyards vont partir à la recherche de leur créateur afin de changer les choses et d'avoir des réponses. Poétique et créatif par les thèmes qu'il brasse, ce dessin animé se laissera agréablement visionner par petits et grands.

Avec ses dessins raffinés & ses décors originaux, "Le tableau" de Jean François Laguionie se révèle être une bonne petite surprise. Je n'en attendais pas beaucoup, pourtant, force est d'admettre que la prouesse artistique est de taille : les tons qui se mélangent, les images, les couleurs, les mouvements et les expressions des personnages, un vrai plaisir visuel qui a demandé un travail d’orfèvre ne pouvant qu'être loué ! L'autre point fort du film, c'est son idée de base. C'est l'histoire d'un tableau pas encore terminé, dans lequel les personnages se battent à grands coups de "tu es différent, tu n'es pas fini, tu n'es pas comme nous" et où la violence n'est pas absente. Un monde pas si lointain de celui dans lequel nous vivons, l'occasion pour le réalisateur nous proposer une réelle réflexion. Pourtant même s'il est réussi, ce film d'animation n'est pas exempt de défauts, qui ne gêneront pas les plus jeunes, mais à coup sur les vieux grincheux comme moi... A commencer par l'histoire, qui au fil des minutes, ne cesse de distiller une niaiserie épouvantable, en particulier à travers les dialogues stupides (et mal doublés) & le happy end un peu bête. On notera également un manque de rythme préjudiciable bien que compréhensible ! Il n'en reste pas moins une fable délicieuse pour les yeux, et pour les oreilles (parce que le 3e gros point fort du film, c'est bien sa musique !). A voir une fois : les adultes (grincheux) seront agacés par les niaiseries, les plus jeunes seront rebutés par le manque d'action & auront sans doute du mal à comprendre les intentions de l'auteur.

Si ce film d’animation commence avec un questionnement sur la différence, c’est avec la sensibilité d’un poète qu’il explore les contrées de la création artistique et l’univers de la peinture.
Un brin philosophique, il nous offre une grille de lecture sur la recherche de Dieu et ses intentions quant à sa création.
Un beau message pour petits et grands…

Le réalisateur de "Gwen" signe ici un véritable poème visuel. A partir d'une intrigue classique (la fuite de fugitifs sur fond de luttes des classes), Jean-François Laguionie mélange les techniques (dessin traditionnel, images de synthèses photoréalistes et prises de vue réelles) afin de créer un univers original et fantastique (des êtres peints sortent d'un tableau à la recherche de leur créateur), visuellement splendide et cohérent, offrant un terrain de jeu grisant et gigantesque rappelant par instant "Limbo", magnifique jeu de plateforme au design minimaliste sorti il y a quelques années sur X-Box 360. Si l'on regrettera quelques clichés et un rythme parfois casse-gueule, Laguionie parvient sans peine à nous émerveiller avec cette fable incroyablement poétique, surréaliste et onirique, mise en abîme sur l'art et la création qui évite également les pièges d'un conformisme qui menacait de pointer son nez.

Charmante petite animation dotée d'un scénario passionnant et original à souhaits.
On suit facilement cette petite intrigue et ces personnages qui nous font voyager dans des jolies oeuvres d'art.

Cette animation française de 2011 est dans une certaine tradition originale mais une originalité qui reste limitée. On a droit en premier à des séquences un peu pénibles de pur racisme, le tout se veut poétique mais est surtout imaginatif avec des côtés sympathiques et d'autres intellectualisants. C'est une mise en abyme spoiler: et ceci d'autant plus que la fin en est purement une,
univers irréel, esthétique et moralisant par certains côtés. Nombriliste, le fond est un jeu de cache cache bon teint sans queue ni tête où l'on a aussi introduit des côtés sombres plutôt malsains sans qu'ils soient justifiés dans l'histoire.

Le tableau est ma première incursion dans le cinéma d'animation français, longuement primé au festival d'Annecy - région dont je suis originaire. C'est donc avec beaucoup de curiosité que je m'initie avec "le pape de l'animation française" (aka Jean-François Laguionie) autour d'une oeuvre intimiste - méconnue à l'exception des aficionados ou cinéphiles en herbe. Le Tableau est une véritable lettre d'amour à la peinture, au support d'expression et à l'artistique de manière globale. Mais au-delà de sa qualité visuelle indéniable qui oscille entre 2D et 3D (ordinateur et travail à la main), c'est dans son récit simple mais aux contours complexes que Le Tableau puise sa force. Dans un discours politisé, encore en 2017 d'actualité, Jean-François Laguionie se fait le porte-parole de la tolérance et le respect des différences. C'est un film qui s'inscrit parfaitement dans une démarche pédagogique avec une insertion autour de l'histoire des arts qu'il faudrait, à mon sens, méditer. Au-delà de ses atouts, le film perd quelques plumes : des longueurs interminables, une linéarité dans le récit qui rend perplexe (on part du A pour aller au B pour revenir au A) et une narration assez austère malgré un début plutôt sympathique. En soit, une belle entrée dans la matière malgré ses quelques défauts qui sont loins d'être gênants pour entacher le plaisir du spectateur. Sympathique !

Charmant , un style visuel artistique impressionnant, bien qu’aux antipodes des productions américaines actuelles.
Les comédiens font leur boulot avec classe, c est réjouissant émouvant trépidant mais sans excès le propos parait un peu naïf et simpliste par certains cotés, mais au final c’est pas mal trouvé, pas mal du tout !
A voir en famille pour montrer au enfant qu’il n’a pas que Pixart dans la vie, et qu’une alternative est possible en dessin animé…. Du coup vous raccorderez avec le sujet du film.

A la base, j'ai beaucoup de mal avec les films d'animations et celui-ci n'échappe pas à la règle. Malgré un scénario et une mise en scène originale, j'ai trouvé le tout un peu trop facile et prévisible et même si c'est quelque chose de propre au genre, je trouve cela toujours terriblement frustrant. De plus, je n'ai également pas accroché à l'esthétique du film mais je reconnais la beauté incontestable de certains plans et la fin de celui-ci.

Dans un château entouré d’une forêt vivent les « tout peints » ; une sorte d’aristocratie picturale. Dans la forêt vivent les pauvres gens, « les pas finis ». Et cachés au fond de la forêt et pourchassés par les autres, le quart monde pictural, « les crobards ».
Ce dessin animé à pour toile de fond un tableau. Très vite, on comprend que le peintre a laissé cette toile inachevée et qu’une véritable lutte des classes se déroule au sein de l’œuvre. Entre ceux qui espèrent un avenir meilleur (les pas finis et les crobards, les bien nommés) et ceux qui ne jurent que par la volonté divine inamovible de peur de perdre leur statut ; le réalisateur réalise un conte philosophico-humaniste. Mais voilà la rébellion va partir des classes populaires du tableau, tous ceux que le peintre a laissés en friche. Refusant la thèse fataliste des créationnistes nantis, les « tout peints », les plus défavorisés partent à la recherche du peintre pour rétablir une justice picturale et finir tous les personnages. Les nantis, eux, de peur de perdre leur statut vont tenter d’empêcher cette démarche : vive le statu quo. La parabole avec l’humanité est belle, une vraie fable.
Avec ce double sens de lecture d’une intelligence rare, ce dessin animé s’adresse à un large public. Réalisé entièrement à Angoulème (chapeau bas !!!), le réalisateur utilise successivement le dessin lorsque les personnages sont dans un tableau et l’image de synthèse lorsqu’ils en sortent : belle idée créatrice. Cherchant les références avec ma maigre culture artistique, j’y ai tout de même vu Modigliani (mais c’est trop facile), Matisse et Chagall…
D’une beauté esthétique atypique, d’une poésie moderne et livrant un message universel… A voir

Une féerie visuelle colorée, décalée et ultra poétique. Les dessins, faits de peintures, laissent apparaître les coups de pinceaux et les imperfections, ce qui donne au film un cachet artistique des plus séduisant. L'histoire est d'une originalité débordante d'idées succulentes et transpire la critique de société bien sentie. Le racisme, l'exclusion, la guerre, la liberté ou la création artistique, entre autres, sont autant de thèmes abordés qui confère à ce film d'animation une intelligence rare. Bref, on a affaire ici à une véritable perle sensible et touchante. Un autre chef d'oeuvre de l'animation, un domaine où la production française est définitivement passée maître...

Un bien joli dessin animé! À la fois poème et morale, on se laisse emporté par la qualité des dessin et l'histoire brillamment tournée. On ressort leger de ce gentil divertissement qui s'adresse aussi bien aux petits qu'aux adultes. À voir sans hésiter

L'idée est très originale. Ce film doit plaire au enfants : inquiétant mais pas trop et beaucoup de musique.
Il ne manque pas de charmes ni de poésie. Mais pour les adultes, l'action est insuffisante et la morale est un peu fatigante.

Jean François Laguionie nous avait offert le très "aquarellé" L'ile de BLack Mor...Je dois avouer que son nouveau film m'a encore plus régalé, d'abord graphiquement il offre de jolis tons de couleurs et de lumières...Ensuite le sujet est très intéressant puisque des personnages les toupins ( tout peint) se confrontent à des "non finis" sur fond de tableaux...Voyage dans la peinture (on reconnaitra je crois Picasso et Cézanne)...Ce film est par moment déroutant au niveau scénario et mieux vaut simplifier à grand trait l'histoire (j'y ai trouvé des zones d'ombre mais au fond cela apporte une richesse car je reverrai ce film avec un intérêt certain)..Si vous aimez l'animation, les couleurs, la poésie, la peinture et les labyrinthes (il y en a un peu dans le scénario) n'hésitez pas, ce film est un régal pour tous les ages... (note 4.5)