Déçu. non pas par le thème, mais par le rôle de fils ingrat et immonde avec sa mère que Stéphane Brizé fait jouer à Vincent Lindon. Avec un sujet pareil , on attend un fils digne qui accompagne dignement sa mère et lui propose milles choses pour agrémenter sa fin de vie.Ne serait ce que faire un petit détour pour lui montrer avant les dernières heures, les beautés des paysages suisses, non même pas, au lieu de cela, le fils ne décroche pas un mot à la mère, il l'accompagne sans rien dire, ils ne profitent même pas pour se parler lors de leurs dernières heures ensemble. j'ai trouvé que c'était vraiment n'importe quoi et pas réaliste. Pour le reste, cette critique du caractère du personnage n'engage pas les acteurs, donc Hélène Vincent et Vincent Lindon sont très bien mais le role du fils n'a quasiment aucun dialogue, c'est comme s'il etait désemparé ...J'ai malgré tout versé une larme lors de leur adieux, où on attend avec impatience qu'ils se prennent dans les bras et se disent enfin quelque chose...
Attention, film trés trés fort, trés spécial : la façon de filmer un peu comme un documentaire renforce l'authenticité du sujet. Ce film poignant ne peut que nous interpeller sur les rapports enfants parents et sur la mort. bravo aux 2 acteurs : formidable Héléne Vincent, et comme toujours génial Vincent Lindon (par pitié, continues à faire des films !) l'émotion, la vraie sans chichis, tout en retenue, un peu cruelle...
Quelle claque! ça fait longtemps qu'un film ne m'avait pas chamboulé à ce point. Merci aux acteurs, merci aussi de nous raconter ce genre d'histoire. Moi qui vais si peu voir de films francais, j'ai compris là ce qu'il a de si différend et de bouleversant.
D'où viennent toutes ces critiques positives?! Je peux supporter beaucoup de longueurs au cinéma mais ce film est juste insupportable à regarder! Aucun rythme, aucune intrigue, des acteurs mal dirigés alors que ce sont de très bons acteurs! On se demande comment on a réussi à les faire jouer de la sorte...et surtout dans quel but... Même Derrick et Louis la brocante sont plus captivants. Je me suis accrochée mais tous les plans de 5 min sans dialogue et sans mouvement, les scènes d'engueulades où on nous propose des acteurs poussant juste des cris... c'est trop pour moi. Si vous souhaitez le regarder, bon courage!
Un bon film qui traite un sujet sensible, la fin de vie. Ambiance pesante, incroyablement bouleversante. C'est un huit clos fort en émotions et les acteurs sont impeccables.
bouleversant de justesse.j'ai 77 ans et j'ai versé une larme. je plains beaucoup ceux des critiques (voir plus loin )qui n'ont rien ressenti que de l'ennui. le" panel de réflexion" sur la fin de vie devrait se passer ce film qui parle plus que ce que j'ai pu lire sur le sujet. plus bouleversant que "amour" a voir absolument. cette question juridique de la fin de vie doit être abordée avec le plus grand soin elle nous concerne tous.
Un calvaire. un ennui, un ennui !!! Un film lent avec toutes les habitudes du cinéma d'auteur français avec "ces-silences-qui-disent-tellement", des "long-silence-et-des-longs-plans-qui-parlent-tellement-mieux-des-personnages", avec ce regard complaisant et supérieur sur "les-petits-gens-mais-qu'on-regarde-avec-affection-nous-qui-sommes-d'en-haut". Une totale absence d'histoire. Une suite de scènes indigestes ou tous les personnages sont lourdement soulignés à coup de stabylo. Tout ça dans le style d'un mauvais téléfilm.
Sujet et traitement sont tous deux d'une grande force. Le choix est dur et le traitement austère. L'amour qui ne peut se montrer s'exprime dans les silences. La maladie rapproche évidemment et par touches délicates reforme avec une grande émotion ce couple mère-fils. Vraiment très beau.
Indéniablement, Stéphane Brizé n'est pas un excité de la caméra et le prouve une fois encore avec « Quelques heures de printemps », drame intimiste nous sensibilisant pourtant à un sujet on ne peut plus d'actualité : l'euthanasie. En effet, au-delà de la relation complexe mère-fils qu'entretiennent Alain et Yvette, c'est une belle et émouvante réflexion sur la vie et comment nous souhaitons terminer celle-ci qui nous est proposé, d'autant que le réalisateur la filme avec une sobriété exemplaire, s'offrant même quelques inspirations particulièrement convaincantes. Il eût pourtant été aisé de tomber dans le pathos, l'excès, le larmoyant : nous n'y sommes jamais, les magnifiques interprétations de Vincent Lindon (l'un des rares acteurs actuels capable de jouer remarquablement les scènes de colère) et Hélène Vincent finissant d'achever un travail d'une infinie sensibilité. Car si l'œuvre est parfois (souvent) terriblement douloureuse, certains passages sont plus légers, lui permettant de trouver un équilibre assez miraculeux et un intérêt constant, comme en témoigne plusieurs passages absolument mémorables. Bref, un film profondément généreux dont on ne sort pas indemne, nous questionnant intelligemment et restant longtemps gravé dans nos mémoires : beau, tout simplement.
...Quant au film proprement dit, Stéphane Brizé continue dans le style qui lui est propre. Le minimalisme. De longs plans en silences, de disputes violentes en moments de tendresse volés, on assiste aux derniers moments de cette mère avec son fils avec un tact et une délicatesse qui n'ont rien à envier aux précédents films du réalisateur. Le casting est une fois de plus impeccable. Hélène Vincent n'a sans doute jamais été aussi convaincante. On la savait excellente actrice mais la performance reste là époustouflante... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-quelques-heures-de-printemps-110267946.html
Cela devait bien finir par arriver : un film de Stéphane Brizé qui me déçoit ! Lui, dont j'avais jusqu'à présent aimé le cinéma tout en nuances, tout en finesse, là, sur ce sujet difficile qu'est le suicide assisté, il pousse le bouchon un peu loin. Au point que l'émotion, qu'on croirait gagnée d'avance sur un tel sujet, n'arrive à percer qu'à de rares moments. Les acteurs n'y sont pour rien, surtout pas Hélène Vincent, excellente, comme d'habitude. Vincent Lindon fait du Lindon et c'est déjà pas mal. Quant à Emmanuelle Seigner, on la voit finalement très peu. Lors du générique de fin, on est surpris de constater que la musique du film, assez peu présente par ailleurs, mais très belle, a été empruntée à un autre film : "L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford", western d'Andrew Dominik, une musique signée Nick Cave et Warren Ellis. Il est vrai que Nick Cave a toujours été hanté par la mort.
Quasi-quinqua, Alain (Vincent Lindon), ancien routier, a fait une "bêtise" et s'est retrouvé condamné à 18 mois "ferme" (exécutés... ce qui est insolite pour un "primaire", en ces temps de grand laxisme pénitentiaire). Quand il est élargi, il n'a d'autre solution matérielle que de retourner vivre chez sa mère, veuve (Hélène Vincent). Il la trouve maniaque, et vite, insupportable. Elle est très malade. "Cali", la brave chienne de la mère, est leur seul truchement (un voisin de toujours mis à part) - Mme Evrard aura même recours à un "Münchhausen" par procuration, vétérinaire... Enfermés dans le silence, ces deux êtres se retrouveront in extremis - dans une scène finale poignante (mais dépourvue de la moindre facilité scénaristique). Ce film austère, sur la "fin de vie" (quand l'issue annoncée au malade est inéluctable) - un sujet délicat, pour lequel on n'est pas surpris que Stéphane Brizé, dont c'est le 4e "long", ait eu un coup de coeur - est cependant trop épuré, trop lent, trop riche en détails "pauvres", et surtout trop linéaire (à comparer, sur le même sujet, avec l'emballant "Miele" de Valeria Golino), pour emporter la conviction, et une vraie empathie. Au positif, une magnifique HV - et un Lindon plus en retrait.
Ce film marque les esprits par le traitement sobre de son sujet principal, l'incommunicabilité, par le thème secondaire et plutôt rare au cinéma de la mort choisie et par le choix d'un duo magistral d'interprètes auquel on ajoutera des seconds rôles de haute tenue. La longueur des plans permet aux sentiments de s'exprimer et laisse du temps aux comédiens de nous faire sentir les non-dits, les peurs, les craintes qui rendent leurs personnages totalement inadaptés à la vie sociale. Cette lenteur, cependant, finit parfois par nous ennuyer au risque de bâillements intempestifs, chaque scène étant répétée deux ou trois fois avec d'infimes variations. Un coup de chapeau pour la lumineuse apparition de la trop rare Emmanuelle Seigner dans un rôle plein de douleurs et d'incompréhension. Mention spéciale aussi pour les décors d'appartements modestes qui, pour une fois, sont criants d'authenticité sans verser dans la caricature.