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Un visiteur
0,5
Publiée le 1 mars 2013
Au bout de 15 minutes c'est l'ennui total ! On dirait un film de (mauvais amateur) tourné dans la cuisine en super 8 dans les années 70. C'est glauque, triste et sans intérêt. En bref : un Prix spécial d'un jury de complaisance !!!
Le film commence par une longue scène sur une branche où nous avons du mal à apercevoir un, puis deux corbeaux. Même si a posteriori nous pouvons y voir un signe, je sentais que j'allais m'ennuyer. Tout le film est trop lent, sauf dans la scène des voyous dont l'intérêt me paraît douteux. Les personnages ne sont pas suffisamment développés. Nous ne saurons pas d'où vient la richesse de Vladimir. La famille d'Elena ne doit certainement pas être le seul modèle des russes pauvres. La fille – à papa- de Vladimir n'est pas si méchante que çà (elle est même conciliante vis-à-vis d'Elena) et paraît assez intelligente. Doit-on mourir pour ne pas vouloir aider une famille de fainéants ? Elena ne paraît pas peinée d'avoir tué Vladimir et ne sera pas châtiée par son crime. Le message du film me semble vraiment négatif, en résumé – Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Et les fainéants s'installent dans un milieu qu'ils n'ont pas construit, finalement ce n'est pas avec des corbeaux que le film devrait commencer, mais par des coucous. spoiler:
Elena, marié en seconde noces à Wladimir un homme aisé, subvient aux besoins de son fils, prolétaire fainéant et oisif, et de sa famille. Un jour, Wladimir refuse à Elena l'argent necessaire pour payer le bakchich qui permettra à son petit fils d'intégrer l'université et d'éviter l'armée.
On suit ce jolie portrait de femme honnête et courageuse coincée entre presque-salops de riche et presque-salops de pauvre. La réalisation et la lumière sont soignés et le récit bien mené. Pas gai mais intéressant. http://zabouille.over-blog.com/
Dans la Russie d’aujourd’hui ; dans un appartement cossu, froid et bourgeoise du centre de Moscou vit un couple étrange : Elena et Vladimir. Agés, ils se sont rencontrés 10 ans plus tôt à l’hopital. A l’époque, Elena était l’infirmière de Vladimir. Aujourd’hui rien n’a changé, il la considère comme sa boniche. Lui, a une fille infecte avec lui. Une des scènes les plus intéressantes du film est leur altercation à l’hôpital ; dialogue aiguisé comme une lame de rasoir. Elle, a un fils qui est un traîne savate, une vraie fainéasse. Mais elle a aussi un petit fils au destin tout tracé : devenir comme son père. Elena sous la pression de son fils essaie de sauver son petit fils de l’armée et d’un destin pourtant inéluctable vu les personnages. On ne sauve pas les gens d’eux-mêmes. Elena compte sur la fortune de son mari pour sortir son clan de la pauvre vie dans laquelle pourtant ils se complaisent. Elle essuie une fin de non recevoir de la part de son mari. Voilà un des nœuds du film, mais c’est pas le seul. Longs plans séquences avec un seul personnage en fond dans l’appartement bourgeois et plans fixes racornis avec plusieurs personnages dans le cadre dans l’HLM de la famille du fils. Mais c’est un film sur la lutte des classes que tient à nous montrer la réalisation froide et soignée de Zviaguintsev. C’est en partie çà, une vraie radiographie d’une société russe poutinienne délabrée avec de tous repères ; excepté la famille. Et c’est bien la famille qui va pousser Elena à l’impensable. Au-delà de cette étude sociétale ; c’est surtout l’histoire d’une femme invisible aux yeux de son mari que l’on pense, lors de son trajet en direction de son fils, aimé par les siens. Arrivée chez le fils, force est de constater, qu’elle n’est qu’un besoin financier d’améliorer l’ordinaire. Pauvre femme prise dans la pression d’un drame familial. Et on finit sur 10 dernières assez macabres où tout le clan familial d’Elena prouve au combien l’être humain peut être parfois dépourvu de toute dignité. Un film pas toujours très accessible distancé de ses personnages mais intelligent
Magnifique film. La mise en scène est sobre et très justement dosée. La forme est radicale avec de très beaux et longs plans séquences, des dialogues et silences bien menés. La musique ajoute une touche dramatique tout en finesse. On est ému, touché, bouleversé par tous ces personnages qui nous entrainent dans les profondeurs de l'âme Russe d'aujourd'hui
Un itinéraire de déshumanisation ou ce qu'il importe uniquement est de durer, il ne s"agit pas de transmettre mais de juste favoriser sa descendance: lspoiler: es liens du sang peuvent devenir quasi naturellement sanguinaires le portrait des relations sociales tend à vouloir illustrer que l'on est passé du matérialisme dialectique au matérialisme égoiste...
Mise en scène épurée, longs plans-séquences (plan fixe interminable d'une branche d'arbre en ouverture), cadrages soignés, déplacements de caméra minutieux, musique répétitive de Philip Glass : la forme construit un climat étouffant, une atmosphère pesante pour illustrer un pays où les valeurs humaines ont disparu, où l’ex-infirmière se transforme en assassin. Bien réalisé mais sombre et désespéré.
Un grand film comme on en attend souvent trop longtemps. spoiler: On reste scotché devant la froideur de ces magnifiques plans et la construction des personnages. C'est formidable ce film, mais on est bien content de respirer un bol d'air printanier en sortant du cinéma...
Longtemps, j'ai ressenti une attitude faite de questionnement à propos de ce film. Me laisse t-il indifférent ? Suis je impressionné par la qualité de la mise en scène ? Un peu tout à la fois. Il est vrai que les mouvements de la caméra et ses nombreux partis pris, la beauté de la photographie, de la lumière, la belle musique de Philip Glass (de plus assez discrète) a de quoi impressionner le cinéphile. Ce qui peut être gênant aussi, d'une certaine façon, à cause de la froideur ambiante de la distance que prend le cinéaste vis à vis de ses interprètes. Finalement, j'ai fini par apprécier ce film aux longs plans séquences et scènes répétitives. Ce type de mise en scène s'avèrait nécessaire pour ne pas juger les personnages tous chargés d'extrème ambiguité, pas de pathos, ils recherchent de simples besoins vitaux mais restent éventuellement chargés d'humanité. L'interprète féminine est exceptionnelle, un bloc de volonté qui menace de se fissurer. Derrière la beauté des images (très bel appartement bourgeois) se cache un grand pessimisme de la société russe. Dommage que le film soit parfois long, lent et répétitif. Cependant, les cinq dernières minutes sont absolument sublimes (travelling et obscurité). Le bébé allongé sur un trop grand lit, on pense alors à 2001 odyssée de l'espace, est il une matrice pour la renaissance ? ne se laissera pas facilement oublier. Un film au final qui mérite d'être revu et peut être alors plus apprécié.
Chef d’œuvre de finesse, Elena allie une bande originale de pure merveille à un style personnel abouti: longs plans fixes qui nous font vivre l'instant, photographie exceptionnelle, dialogues rares, interprétation magistrale... Ce que semble nous dire Zviaguintsev? Que l'humanité s'est engagée dans une voie sans issue où le seul règne du fric ne remplacera aucune valeur!
Décidément les films de l’Est nous laissent systématiquement une forte impression, probablement dû à l’originalité de ton comme cet Elena. D’une très grande efficacité malgré le peu de moyens, tout le film est porté par le jeu des acteurs, parfois en non-dit. Ici aucune surprise, juste un jeu de dupe entre mari et femme, la femme qui, se trouvant face à une solution toute trouvée pour régler ses soucis d’argent (pour aider ses propres enfants), doit ou non franchir le dernier pas, sans filet évidemment. C’est filmé d’une manière très rigoureuse avec des cadrages quasi-parfaits. La musique, de Philip Glass, est sublime. J’ai adoré la fille du mari, d’un cynisme effroyable. Comment ne pas mettre cinq étoiles ?
une tragédie pour cette Elena prise entre deux familles: la sienne pauvre et ratée , misérable et inculte et son mari riche et seul ....et au centre l'argent qui pourrait passer de l'autre à l'une .la comédienne est magnifique de justesse et d'émotion . le cadrage est léché , étudié , les lumières tout autant ce qui fait de ce film russe un petit bijou dans l'art cinématographique .
Très grand film qui s’inspire d’un fait divers et qui analyse avec talent la nouvelle société russe, voire même l’âme russe. Les plans fixes, la lenteur exprimant la montée du drame, la magnifique musique lancinante (de Philip Glass) ne sont pas (trop) pesants et accompagnent brillamment le sujet. Lequel est l’inégalité choquante de la société russe de Poutine, la morgue et l’inbécillité de la classe possédante, le laisser-aller et l’immoralité de la classe pauvre, le cynisme de la jeunesse bien éduquée pour cela, la déliquescence de la notion du bien et du mal. Et entre ces deux mondes, Elena, superbement interprétée, qui passe de l’un à l’autre, et qui tranchera brutalement, à l’instinct, son dilemme pour assurer l’avenir de sa famille, sans morale et en toute impunité. Peut-être sans remords, à nous d’imaginer.