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    Elena
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    3,5
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    83 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 7 avril 2012
    un ennui profond, une envie de dormir au bout de 5 minutes, 16 euros a la poubelle. parfois le cinema est le.pire des divertissements.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2012
    Placide et cynique, terrible et joyeux, ce film russe d'Andrei Zviaguintsev est à la fois un témoignage sur la Russie d'aujourd'hui, et la chronique d'un amour maternel extrême, à la limite: dévoyé.

    Couple recomposé de sexagénaires, Vladimir (Andrei Smirnov) et Elèna (Nadezhda Markina) habitent un magnifique appartement, dans un immeuble très bourgeois. Ils se sont rencontrés quand Vladimir était patient et Elèna, infirmière. Ils se sont probablement aimés. Mais leurs parcours antérieurs étaient bien différents. Vladimir est, manifestement, un "nouveau Russe" (grosse berline, club de sport luxueux....), Elèna vient d'un milieu modeste. Vladimir a une fille, Katerina, une chipie gâtée qui ne fait rien -sauf la vie, avec l'argent de Papa. Ils ne se voient d'ailleurs jamais: Katerina est toujours occupée ailleurs. Elèna a un fils, Serguei, une espèce de chiffe molle dont la seule activité est de traîner devant un jeu video, une bière à la main, et de compter sur la pension de Maman. Et voilà qu'il faut de l'argent, beaucoup d'argent, pour éviter à Sascha, l'aîné des petit-fils, de partir au service militaire et lui permettre d'intégrer une université. En fait, Sascha est un voyou, dont le seul intérêt, à part les jeux video violents, est d'aller se castagner avec d'autres voyous, et il y a peu de chance qu'il puisse intégrer la moindre université.... . Les deux familles s'ignorent: Elèna reproche à Katerina de négliger son père, qui en souffre. Et Vladimir n'a aucune intention de fréquenter la tribu de prolos minables. Mais Elèna aime passionnément cette famille, qu'elle va voir chaque semaine, dans une banlieue pourrie, elle veut tout pour eux. Pour Sascha, elle demande à son compagnon un prêt. Il a déja prêté à la chiffe molle, sans retour. Il n'est pas convaincu.

    Vladimir fait un petit infarctus après un entrainement sportif excessif. De retour au foyer, il fait part à sa compagne de sa décision de rédiger un testament: Elèna aura une pension confortable, mais tout le reste ira à sa fille. Quant au prêt, il n'en plus question. Il suffirait, alors, que Vladimir prenne un de ces Viagras qu'il a toujours dans sa table de nuit, en même temps que ses médicaments pour le coeur, le mélange étant totalement interdit, avant la visite du notaire, pour qu'il n'y ait pas de testament, que les biens soient partagés entre la fille et l'épouse, et que la grosse somme d'argent liquide toujours présente dans le coffre fort de la maison, soit disponible....

    D'une certaine façon, il y a un égal rejet, de la part du réalisateur, des deux descendants. On peut penser que le couple a beaucoup travaillé, elle pendant sa vie d'infirmière, lui pour faire fortune. Ni Katerina, ni Serguei ne méritent d'hériter. Ils représentent deux tristes faces de la jeune génération: la fille d'apparatchik égoïste et inutile; et le paresseux, sans avenir et sans projet.

    La bande son est magnifique. Il y a de longs passages, très lents, lorsque le vieux couple se prépare le matin, par exemple, où les bruits du quotidien, magnifiés, créent l'ambiance. Ainsi pendant le prologue (mais regardez le bien: il trouvera son sens à l'épilogue), on se demande, c'est t-y pas que la bande est coincée des fois? Mais non: entendez le Krouac Krouac d'un corbeau qui se rapproche.... Quant à la musique, magnifique, signée Philip Glass, elle porte le film.

    Film passionnant donc. A voir absoluement tant que c'est encore possible.
    tharkun2
    tharkun2

    3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 mars 2012
    Des très belles images, mais je reste sur ma faim. Au vu de la bande-annonce, j'attendais un développement sur les difficultés d'un couple à composer avec les familles de chacun des conjoints.
    Marc  Régis
    Marc Régis

    30 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2012
    Très beau film, surprenant par son histoire est la manière dont elle se déroule... Très belle lumière... Peut-être un petit air académique dans le style...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 mars 2012
    [...] Et si tout acte était caractérisé par la pensée d'un autre acte, plus grand, plus large et concentré sur le profit que nous pouvons en retirer que resterait-il de l'honnêteté et de l'amour ? Si il y avait dans chacun de nos gestes un autre geste que nous pensons d'une importance cruciale, vitale et qui ainsi détermine notre vie entière ? Si nous étions tous incapable d'agir pour agir et pour le plaisir de l'action et du sentiment que procure cette action alors que resterait-il de la compréhension, du rapport entre les êtres et de la reconnaissance portée sur l'autre ? [...]
    Seemleo
    Seemleo

    52 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2012
    De longs plans répétitifs et triviaux peignant par l'absurde le vide apocalyptique de l'existence des protagonistes. Ressort de cette tranche de vie, trois traits de caractère profonds de la Russie et des russes : le machisme des hommes, la position traditionnelle de la femme dans la société, celles qui sont responsables du ménage et de la famille mais sans aucun réel pouvoir, et l'esprit d'assisté naturel engendré par 3 générations vivant sous le régime communiste. La mise en scène cisèle les faiblesses humaines et ses conséquences.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 mars 2012
    Simple, glacial, intéressant & efficace, excellents cadrages
    velocio
    velocio

    1 184 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2012
    Lion d'Or de la Mostra de Venise et César du meilleur film étranger avec "Le Retour", participant au festival de Cannes 2007 avec "Le Bannissement" dans lequel Konstantin Lavronenko obtint le Prix d'interprétation masculine, Andrei Zviaguintsev est un des réalisateurs russes les plus réputés. L'année dernière, son film "Elena" était à Cannes, mais "seulement" dans la sélection "Un Certain Regard", celle qui, très souvent, présente quelques uns des meilleurs films de la Quinzaine cannoise. "Elena" y obtint le prix du Jury. Tout cela pour dire que Zviaguintsev n'est pas le premier venu. Ce n'est pas non plus un observateur très tendre avec ce qu'est devenu son pays : une société dans laquelle les valeurs humaines ont été mises au rencard, à l'exception de quelques liens familiaux, mais pas toujours dans les 2 sens, une société qui a, surtout, le culte de l'argent. Zviaguintsev opère à l'aide de longs plans fixes, des plans à la précision millimétrique qui peuvent durer plus de 5 minutes et il joue à la perfection sur les distances physiques entre les êtres pour dépeindre l'état de leurs relations. Pour la musique, il a choisi une œuvre existante, avec des extraits de la symphonie n° 3 de Philipp Glass. Toujours en ce qui concerne la musique, si ce film ôte toute envie d'aller vivre en Russie, il y a 30 secondes du film où on envie ses habitants : se rendant en voiture à sa séance de fitness, le personnage principal du film passe d'une station de radio à l'autre, ne trouvant manifestement rien qui puisse trouver grâce à ses oreilles. Et qu'entend-on ? du Blues, la Messe en Si de Bach, Bob Dylan, la Callas ! Cela m'étonnerait fort qu'on puisse entendre l'équivalent si on faisait la même chose en France, malheureusement ...
    tixou0
    tixou0

    639 abonnés 1 972 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2012
    Vladimir et Elena se sont connus à l'hôpital où le premier, riche homme d'affaires retraité, avait été admis pour une péritonite, quand la deuxième y était alors infirmière. Après 8 ans d'une relation suivie entre les deux esseulés est venu le temps du mariage - 2 ans encore, et la routine s'est installée dans le bel appartement moscovite, où chacun fait chambre à part (plus pratique, quand le vieil homme s'endort dès 21 h en regardant le foot à la télé, alors que sa cadette d'une bonne quinzaine d'années vit au rythme continu de la télé-réalité de son poste personnel) - mais Vladimir, qui a tiré Elena hors de sa condition misérable, attend d'elle ménage et services sexuels en retour. Ce bel équilibre est cependant compromis par l'existence de Sergueï, le fils d'Elena, et de sa famille (une épouse et deux enfants), à la remorque financière de l'ex-infirmière (Elena verse chaque mois à tout ce petit monde qui vivote dans une lointaine banlieue l'intégralité de sa pension, mais échoue à obtenir de son mari de quoi empêcher la conscription de Sacha - le gamin de 17 ans étant aussi empressé à ses études que son père à rechercher du travail, seule une conséquente prébende à qui de droit pourrait éviter qu'il ne parte effectuer son service, qui plus est dans la riante Ossétie). Un infarctus ramenant Vladimir à l'hôpital, il y reçoit de plus la visite de sa propre fille, Katia, marginale fantasque et "hédoniste" qu'il voit peu, s'en émeut, et décide de rédiger un testament pour tout lui léguer (réserve faite d'une sorte de douaire pour sa future veuve).
    Elena, avertie par son mari de ces futures dispositions qui compromettent définitivement l'avenir de sa nichée, prend des mesures d'urgence dès le retour du convalescent.....
    Cette histoire est celle d'une exécution sordide, mais dont le ressort est altruiste : un amour maternel sans faille. Vladimir qui meurt intestat, et Elena se retrouve cohéritière à égalité avec Katia ! Le film s'achève avec l'installation de Sergueï avec femme (d'ailleurs à nouveau enceinte) et enfants dans l'appartement du défunt : "le bonheur dans le crime" ? Rien n'est moins sûr, ainsi que les événements précédant le déménagement le laissent à imaginer - la transplantation de la HLM crasseuse à l'immeuble cossu d'un Sergueï parasite professionnel, d'un Sacha passé sans transition des jeux de combat sur console vidéo aux règlements de compte réels entre bandes rivales d'une part, la culpabilité qui lancine Elena d'autre part : que de vers dans le beau fruit apparent de l'épanouissement familial - comment ne pas penser au déploiement futur de la justice immanente, sorte de châtiment du meurtre autrement impuni !
    Ce portrait d'Elena avec proches est remarquable, grâce à la coupante précision de la réalisation (Andreï Zviaguintsev, déjà "Lion d'Or" en 2003, pour "Le Retour"), mais aussi (et surtout) grâce à la prestation de l'actrice assurant le rôle-titre (l'impeccable Nadezhda Markina). Décidément, encore un long métrage russe à découvrir, après le récent "Portrait au crépuscule".
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 mars 2012
    Une histoire simple, traitée avec une grande subtilité.
    Les cadrages sont formidables.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 mars 2012
    Remarquablement bien construit et interprété. Tout en subtilité et finesse. Un excellent moment de cinéma.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    152 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2012
    Une très belle mise en scène, un regard documentaire très riche sur la Russie d'aujourd'hui, une histoire qui questionne tant les rapports sociaux que familiaux. Le récit d'Elena avance lentement, nous laissant découvrir les paysages et les us des moscovites actuels. Il y a très peu d'actions et le synopsis du film dit en quelques mots quasiment toute l'histoire. L'essentiel passe par des atmosphères, tes regards, le temps long de certaines discussions et scènes de famille. Cadrage, lumière et découpage sont suffisamment maîtrisés pour qu'on ait toujours plaisir à découvrir le plan qui suit. Et surtout, c'est un film éminemment polysémique : chaque spectateur construit son sens. C'est surtout vrai de la dernière partie du film où une série de scènes (le cheval mourant, la bagarre du petit fils, les plombs qui sautent dans l'immeuble, etc.) génère des sens croisés et elliptiques, riches en interprétations possibles. Un beau film, d'un grand cinéaste (mais je reste tout de même sur ma faim... par manque de densité de l'ensemble).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 mars 2012
    Du vrai cinéma, soigneusement filmé, à l'intrigue avançant à pas comptés, avec une belle utilisation des profondeurs de champs, sans artifice ni effets spéciaux. C'est ténu, gris, triste comme la vie quotidienne en Russie pour les gens ordinaires.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 mars 2012
    Humiliation ? Volonté d'aider son fils ? Egoïsme ? A vous de voir !
    negsa
    negsa

    6 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2012
    Ce film est un véritable petit chef d'oeuvre : ciselé à l'argent - l'or est trop brillant - le plus tranchant, d'une perfection stylistique exceptionnelle (photo, musique, jeu, rythme...), d'une humanité... inquiétante, d'une vérité sociale - post effondrement des utopies idéologiques, TV omniprésente, clivages sociaux irréductibles - universelle - d'une intelligence redoutable...
    Quand les hommes sont rendus à la réalité et à la réalité seule (la réalité "à étreindre" rimbaldienne), ne reste plus que l'étroitesse de petites vies où l'espoir, le besoin, la nécessité l'amour et le sordide se côtoient et s'entrelacent dans des noeuds de solitude et d'alliances, où la défense de soi et des siens représente l'ultime refuge, la seule lutte valable.
    Ce n'est pas du cynisme, ce n'est pas de la noirceur, ce n'est pas une pose, c'est notre époque: une démonstration implacable associée à une beauté formelle étourdissante de lucidité.
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