Mon compte
    Elena
    Note moyenne
    3,5
    494 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Elena ?

    83 critiques spectateurs

    5
    8 critiques
    4
    18 critiques
    3
    37 critiques
    2
    10 critiques
    1
    6 critiques
    0
    4 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    mem94mem
    mem94mem

    95 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mars 2012
    Mise en scène époustouflante, c'est du cinéma de haute voltige. Lumière parfaite, interprétation parfaite. Vous avez dit chef d'oeuvre, oui c'est un chef d'ouvre, le troisième chef d'oeuvre d'Andrei Zviaguintsev. Quel bonheur, c'est un film parfait.
    Julien D
    Julien D

    1 116 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2012
    Andrei Zviaguintsev poursuit sa peinture au vitriol de son pays débutée dans ses précédents films avec la mise en image de cette femme, Elena, qui sert avant tout de lien entre deux univers sociaux opposés, son époux richissime mais égoïste et son fils fainéant qui fait difficilement vivre sa famille dans un HLM délabré. Alors que ces deux hommes ne se rencontrent jamais, cette pauvre femme incarnant l’écart social de plus en plus affligeant dans l’ex-URSS, va tenter de créer des arrangements jusqu’à ce que la vanité de son mari la pousse à accomplir ce que l’image de cette femme effacée et soumise rend inimaginable. L’attaque de la société russe actuelle se fait aussi à travers la dénonciation de la corruption, celui du système scolaire en l’occurrence puisque c’est pour graisser la pâte de la direction d’une faculté que le fils a besoin d’emprunter de l’argent à son beau-père, espérant ainsi assurer un avenir à son propre fils. Un gamin qui par ailleurs est un petit délinquant à qui une seule scène est accordée, celle d’une bagarre très violente en totale distorsion narrative avec le reste du film dont le rythme est rendu très calme par une maîtrise raffinée des longs plans-séquences et d’un nombre réduit de dialogues. Derrière cette dénonciation social, c’est bien à un drame universel que nous assistons puisque l’attrait de l’argent est un élément aussi commun que les liens du sang et de l’amour. La fin est superbement écrite, laissant place aux interrogations sur la légitimité du crime et à un terrible sentiment de fatalisme.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    22 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2012
    L'argent, sous son angle le plus dévastateur, et tout ce qu'il peut engendrer. Deux familles, unies par un couple de personnes âgées fraîchement mariées, et leur vice principal (l'argent, donc). Voici le thème de ce drame tout droit venu de Russie. Jouée avec brio par Nadezhda Markina, Elena fait des étincelles à l'écran, tant pas sa discrétion que par sa cruauté intérieure que l'on ne commence à percevoir qu'à plus de la moitié du film. D'une esthétique extrêmement soignée, Elena sait se montrer superbe du début à la fin, et même particulièrement à la fin dans un plan de toute beauté, synthèse de tout un long-métrage, de toute une vie. Photographie brillante, il en va de même pour les décors et les couleurs. Pour confirmer son talent d’esthète, Andrei Zviaguintsev se devait d’ajouter à toutes ces qualités une musique qui lui siérait à merveille. À savoir des cordes bouleversantes qui ajouteraient au film une touche dramatique supplémentaire. Car effectivement, Elena regorge de cette tonalité dramatique, en plus d’être (volontairement) morne dans l’ensemble. Un ton qui peine à introduire l’histoire, par sa mise en scène à première vue plutôt plate (bien que l’ensemble ne soit aucunement ennuyeux), qui n’est en fait que le moyen de familiariser le spectateur avec les tristes personnages et les décors du film tout en attendant discrètement d’extérioriser toute sa puissance. Tout ce long-métrage serait donc l’illustration pessimiste et dénonciatrice de la volonté d’Elena à souhaiter aider à sa famille plus que tout. En conclusion, on trouve un certain charme discret à ce très bon drame russe, plein de poésie, qui dépeint l’être humain de manière approfondie à travers ses grands vices : envieux et cruel.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    70 abonnés 483 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2012
    Avis mitigé. Je suis agacé par le synopsis qui "raconte le film" au lieu de nous placer dans le contexte!!

    Effondrement des valeurs en Russie ? Ce pourrait être ici en France.

    Personnellement, j'ai trouvé que Vladimir oubliait un peu trop "la journée de la femme"!!! Il a la BMW pour aller au fitness, Elena prend le bus, marche à pied, pour rendre visite à ses "parasites".
    Vladimir est sec et dur mais il fait preuve de discernement à l'égard des enfants d'Elena...
    Et finalement, la perte de points de repère d'Elena fait peur et gâche toute l'humanité supposée de cette infirmière....

    J'ai aimé le bref instant de tendresse entre Vladimir et sa fille...et finalement je comprends l'affection de Vladimir pour sa fille (beaucoup moins antipathique que les enfants d'Elena....

    Le plan fixe du début (extérieur) puis le long plan-séquence de l'appartement luxueux, m'ont semblé interminables....
    ffred
    ffred

    1 514 abonnés 3 970 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mars 2012
    Après le tableau assez effrayant de la société russe dépeint par le récent Portrait au crépuscule, voici Elena. Le nouveau film de Andrei Zviaguintsev (Le retour, Le bannissement, pas vus) est un vrai choc. Deux vrais chocs en fait. Le premier est visuel. Son film est une réussite formelle à couper le souffle. Les images sont d’une beauté rare. Sa mise en scène est extrêmement puissante, d’un dépouillement et d’une simplicité déconcertante. D’une totale maitrise et d’une totale virtuosité. Du travail d’orfèvre. Moi qui ne me soucis guère d’ordinaire de la technique, des mouvements de caméra…j’ai trouvé là que les plans fixes et les longs plans-séquences étaient vraiment magnifiques (le même plan ouvre et ferme le film). Ils créent une parfaite harmonie avec l’histoire, second choc. Leur lenteur (mais on ne s’ennuie jamais) accompagne celle du récit qui a besoin de temps. Le temps de nous imprégner de lieux, des personnages, des enjeux, du drame ordinaire qui lentement...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-elena-101442303.html
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 mars 2012
    Le Retour avait impressionné en 2003 avec sa flopée de critiques élogieuses et sonn Lion d’Or à la Mostra de Venise 2003. Que faire après un tel succès journalistique et une célébration du monde artistique ? C’est la question qu’a dû se poser le réalisateur russe Andrei Zviaguintsev. En 2008, il avait tenté avec Le Bannissement de retrouver les dithyrambes mais sans grand enthousiasme. Elena se veut être une volonté de retrouver le succès.

    La suite par ici : http://critiqueconnection.wordpress.com/2012/03/13/elena/
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 mars 2012
    Avec "Elena", Andreï Zviaguintsev nous livre une relecture sommaire de Crime et Châtiment dans un contexte contemporain et socialement contrasté. Vladimir (Andreï Smirnov), un vieil homme riche, vit dans une résidence moscovite cossue avec Elena (Nadezhda Markina, excellente), à la fois compagne et boniche. Alors qu'il ne peut rien refuser à sa fille dont la gratitude et le sens de la famille ne sont pas forcément les qualités premières, Vladimir s'oppose fermement à l'idée d'aider financièrement la famille du fils d'Elena installée dans un blême HLM de banlieue avec vue sur centrale nucléaire.
    Autour de Vladimir et d'Elena, on trouve des personnages secondaires dostoïevskiens en diable : le nihiliste débauché (Katia, la fille de Vladimir, extrêmement intéressée par l'argent paternel) et l'indigent irresponsable (Sergueï, le fils d'Elena, chômeur désœuvré et bon à rien [et non, ça ne va pas forcément ensemble !]). Dommage que le film ne s'attarde pas un peu plus sur eux. La question que posait le roman était : peut-on commettre un meurtre et, surtout, l'accepter moralement s'il en découle une amélioration de sa condition ? La Russie a connu bien des changements depuis Dostoïevski et là où le romancier apportait une réponse négative, le cinéaste observe Elena et sa descendance jouir avec insouciance de leur nouvelle richesse dans la dernière scène. Avec cette peinture très noire de l'âme humaine, "Elena" nous montre une lutte des classes moderne dans laquelle il n'y aurait pas de vainqueur possible (en tout cas, pas du point de vue moral). A part un, peut-être. En effet, outre Elena, il y a un autre personnage qui fait le lien entre ces deux mondes diamétralement opposés : la télévision. Qu'on soit chez les prolos ou chez les bourges, on regarde les mêmes matches de foot et les mêmes bouses de télé-réalité. Bon, à part ça, le style est superbe mais demande qu'on s'accroche un peu : le long plan fixe qui ouvre le film a réussi à déclencher des ronflements dans la salle au bout d'une minute (véridique !), record du monde battu ! Le thème musical composé par Philip Glass est aussi assez envoûtant. Un cinéma sombre et exigeant mais qui vaut largement le coup.
    vidalger
    vidalger

    297 abonnés 1 229 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 février 2015
    Décidément, le cinéma post-soviétique continue à nous glacer le dos avec ses histoires sordides et sinistres et son esthétisme passablement démodé. On apprécie bien sûr, comme lorsqu'on boit une vodka glacée un soir d'hiver, ces antiques recettes du cinéma de papa, ces longs plans immobiles, cette musique envahissante et redondante, ces dialogues soit totalement banals (les prolos) soit très subtils (les intellos), cette image bleutée et froide comme un matin d'hiver moscovite. L'hyper classicisme de la forme conjugué à une histoire plutôt simplette (on est loin de Dostoievski) et linéaire finissent par nous lasser. De très belles séquences et quelques très bons comédiens (excellente Nadejda Markina!) ne suffisent pas à faire un chef d'oeuvre. Allez plutôt voir "Portrait au crépuscule" d'Angélina Nikonova, véritable révolution du cinéma russe en 2012.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 mars 2012
    Un film lent mais dans lequel la tension monte progressivement, une mise en scène sobre mais soignée de même que la musique, une interprétation très forte de Nadezhda Markina. Andrei Zviaguintsev confirme une nouvelle fois tout son talent dans cette lutte des classes sans concessions.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mars 2012
    Un grand film Russe , terriblement russe , le film s’ouvre sur un long plan fixe sur des branches d’un arbre sur lequel un oiseau est posé , un second oiseau se posera sur une branche , le film se terminera sur le même arbre , après ce premier plan , un long plan séquence dans l’appartement qui semble vide s’ouvrant sur de grandes baies vitrés qui donne sur l’arbre .Ensuite plan sur une femme , le personnage principal , se lève , seule dans sa chambre , elle va réveiller son mari plus âgé dans un autre chambre ; elle va préparer le petit déjeuner , et vont déjeuner l’un et l’autre du coté de la table . Lui Vladimir , riche russe , a épousé en seconde noce , Eléna , son ancienne infirmière .Eléna aide financièrement son fils et sa famille qui vivent dans la misère , Vladimir refuse d’aider les enfants d’Eléna , il va avoir un infarctus , et menace de déshériter Eléna au profit de sa fille , pour régler le problème elle va administrer une dose mortelle de viagra à son mari . film âpre sur la Russie actuelle , sur les différences de classe sociale , sur la culpabilité , rythmé par la musique envoûtante de Philip Glass .
    ferdinand
    ferdinand

    12 abonnés 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mars 2012
    C'est plutôt un bon film, mais le scénario est assez mahabile, l'amorce d'une intrigue policière dans cette chronique "russe" n'étant pas très convaincante. A noter une scène de baston entre jeunes dont on ne voit pas du tout ce qu'elle fait là!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 mars 2012
    Pour la forme c'est vraiment un beau film maîtrisé tant pour le cadrage, le grain d'image, la lumière, le jeu des acteurs, bref toute la mis en scène. Toute ce contrôle du réalisateur rend une certaine froideur car le propos du récit est très distancié, un peu entomologiste, entre démonstration et dénonciation sociale. Mais il y a une intensité émotionnelle qui fait qu'on ne lâche pas et qu'on est touché par l'histoire. Perso je ne me suis pas ennuyé, je savais que je n'allais pas avoir droit à un film d'action :-)
    Pour le fond c'est une condamnation morale de tout un courant de société russe, ce conformisme capitaliste à la slave issu de la fin du totalitarisme communiste depuis plus de vingt ans, s'installant calmement mais sûrement vers les classes moyennes et pauvres, miroir cru de celui présent en Occident. A la Maupassant il n'y a pas un personnage pour rattraper l'autre malgré un large éventails de motivations et de caractères. On ne dit pas que c'était mieux avant, mais que ça pourrait être autrement, donc on navigue entre cynisme et idéalisme humaniste. Entre les deux le réalisateur n'a pas la prétention de nous montrer la voie, comment il faut faire, mais il en paye le prix et semble se poster en haut de sa tour d'ivoire. La vue est intéressante, il a travaillé son sujet. Il nous montre que la route des enfers est pavée de bonnes intentions, il n' y a pas de vrai individu totalement méprisable. Mais ils s'additionnent et couvrent tous le futur d'un voile tragique sans que l'on comprenne bien quel est le facteur commun qui les lie, afin de désamorcer leur cycle dramatique. Peut-être faut-il juste refuser catégoriquement, net et définitif, ce qui s'en dégage. Encore faut-il être tous d'accord dessus. C'est à cette réflexion que nous invite "Elena". Pourquoi ne pas y répondre?
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    84 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mars 2012
    Cependant, l’ambition du film dépasse largement le cadre social dans lequel il choisit de s’ancrer : la question qui se pose à Elena est universelle et touche aussi à l’intemporalité.
    Prenant la forme d’un rondo, c’est-à-dire qu’un même plan l’inaugure et le clôt, le film est remarquable par la simplicité et la limpidité de sa narration qui évite tout effet, allant à l’essentiel et aux faits nécessaires au bon déroulement. Elena, femme soumise et docile, subit pareillement la froideur méprisante de Vladimir et la stupidité crasse et irresponsable de sa famille. Par sauvegarde personnelle, mue inconsciemment par un déterminisme social qui la ramène à sa condition – dont elle n’est probablement jamais vraiment sortie – et surtour par amour, Elena commet l’acte irréversible et pose, de fait, la question des conséquences : sera-t-il utile et surtout en sera-t-elle punie ou en éprouvera-t-elle un remords durable ? Le film reste suffisamment ouvert pour que la réponse reste floue, ou plus exactement à l’appréciation toute subjective du spectateur. Néanmoins, dans la patrie de Dostoïevski, on conçoit mal le crime sans châtiment. Les signes du dérèglement ne cessent de poindre tout au long du film : le croassement du corbeau dans la première scène l’annonce-t-il peut-être, mais plus sûrement la mort d’un cheval le long de la voie ferrée et la coupure d’électricité sont autant de signes précurseurs qu’Elena est en mesure d’interpréter et dont le réalisateur se plait à croire qu’ils ne la laisseront pas en paix. La fin du (de son) monde affectera-t-elle directement sa cellule familiale : si le turbulent adolescent échappe de peu à la rixe et témoigne au passage de la totale dégénérescence d’une génération perdue et sans repères, qu’en sera-t-il alors d’un nourrisson laissé seul ou d’un bébé à venir ?
    Projet de commande d’un producteur britannique sur le thème de l’apocalypse qui n’a pu aboutir, Elena a fini par exister seul et prend le parti de le traiter sur le plan intérieur et personnel, en suivant le lent et inexorable chemin d’une âme humaine sur le point de sombrer et de s’engloutir au sein d’un univers de sous-hommes rongés et viciés par la cupidité et la bêtise d’une part, le repli sur soi et l’égoïsme, sous couvert d’hédonisme, d’autre part. Homme venu du théâtre, sachant soigner mise en scène et scénographie – avec un soin tout particulier à la lumière et à la musique signée Philip Glass – Andreï Zviaguintsev peint une galerie de monstres réduits à l’état animal. Une animalité à la manière des rats (les pauvres) envahissant l’antre des riches éliminés doublement par le meurtre et la stérilité revendiquée. Terrifiant et peut-être amoral, si on décide toutefois qu’il n’y aura pas de punition à la clé pour Elena – ce dont les indices évoqués plus haut autorisent pour le moins de douter.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 mars 2012
    Un film oppressant par la densité des silences, des plans fixes, de la musique qui se fait répétitive.
    Une vision de la Russie pas très glorieuse. L'histoire ressemble à une tragédie avec 2 lieux , 2 générations, 2univers si opposés .
    L'argent est le personnage principal qui divise, se transporte, s'arrose, se vole.
    On ne sait pas comment tout cela va finir. Pas joli, joli...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 10 mars 2012
    Ce film m'a laissé un goût amer. Les dialogues sont pauvres et basiques. les personnages ne semblent pas être vivants. Tout est triste et pâle. Le seul moment furtif où les sentiments et l'émotion apparaissent, c'est le dialogue entre le père et sa fille lorsque celui ci est à l'hôpital. Où est passé l'âme slave ?
    C'est "Elena ou la misère morale". La lenteur me laissait espérer peut-être une idée artistique mais : déception. Ce n'est pas un film noir, c'est un film gris.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top