Avis : The Sessions - Page 2

Il arrive que je tombe sous le charme d'un film tout simple, qui ne se la pète pas, et qui retrouve les basiques du cinéma : raconter une histoire le plus efficacement possible, se mettre au service des ses personnages en ayant en tête le plaisir et l'élévation du spectateur.

Mark, victime de la polio, est lourdement handicapé : il ne peut respirer qu'avec un poumon d'acier et est entièrement paralysé, sauf le visage. Son esprit est... la suite ici :

Il est assez rare de voir des films sur les handicaps, trop peu malheureusement je trouve mais quand il y a en ça reste de belles histoires, tristes forcément … Ce film montre à quel point certaines personnes ont une vie difficile, non seulement à cause du handicap mais tout ce qu’il amène en plus comme autres problèmes auxquels on ne pense pas forcément. Hélèn Hunt est assez impressionnante dans ce rôle, un rôle dans lequel on ne l’aurait jamais imaginée et pourtant !

Il est fort dommage que ce film soit presque passé inaperçu lors de sa sortie en France. Alors qu'il a passionné les spectateurs étrangers, l'Hexagone a encore une fois un train de retard sur les petites pépites du septième art. On se retrouve totalement plongés dans cette vie sensuelle et sexuelle de cet homme handicapé qui cherche à faire l'amour pour la première fois. Si, au départ, on ressent comme une sensation de voyeurisme ou bien d'opportunisme, tout ceci se retire au fil des minutes alors qu'on évolue sentimentalement avec le personnage principal. Le jeu d'Helen Hunt est également d'une excellente précision. Son métier d'éducatrice vouée à "l'éveil" peut sembler très immoral mais ce qui est fort, c'est qu'on y prête guère attention dans le film. Entre la prostituée et l'éducatrice, cette femme payée pour faire l'amour avec les handicapés arrive à nous charmer. Quel est son but ? Qu'est-ce qu'elle y gagne ? Si les quelques scènes au sein de sa vie de famille nous éveillent quant à son union légale, elle nous reste presque étrangère, comme elle l'est pour le personnage principal.
En somme, on passe un très agréable moment même si l'on ressent une quelconque gêne au départ. Avec un petit bonus, la présence de William H. Macy dans un rôle bien éloigné de celui qu'il tient dans Shameless puisque dans The Sessions il incarne un... curé !

C'est une histoire vraie qui semble toute droit sortie d'une fiction : Mark O'Brien, atteint de la polio et puceau, entreprend de perdre sa virginité auprès d'une thérapeute dont c'est la spécialisation. Tous les ingrédients sont réunis pour noyer le film sous les bons sentiments mais le scénario ne les laisse jamais arriver, ajoutant sans cesse des petites doses d'humour et se contentant de montrer les choses plutôt que de nous les expliquer. Il suffit parfois d'un plan, d'une réplique pour que l'on sente toute l'émotion qui traverse le film, soutenue par les prestations de John Hawkes et d'Helen Hunt, tous deux excellents dans des registres assez difficiles. Il manque cependant quelque chose à ce film : peut-être qu'un peu de poésie dosée plus subtilement aurait été la bienvenue.

La subtilité dont font preuve les acteurs ainsi que la retenue avec laquelle le scénario aborde le sujet tabou en France de la sexualité des handicapés lui apportent un traitement plein de délicatesse alors qu’il aurait facilement pu s’enliser dans une grossièreté malvenue. Les interrogations morales que soulève cette reconstitution des mémoires de Mark O’Brian n’ont d’égales que les émotions qu’elle transmet à son public grâce à une alternance habile entre les scènes poignantes et quelques répliques amusantes. Jamais Helen Hunt n’avait dégagé une telle sensualité, ajoutant davantage de tendresse à cette étrange relation.

Evoquer à l'écran le handicap n'est jamais chose facile même si des films très forts sont nés de ce défi comme "My left foot" de Jim Sheridan en 1989 ou "Le scaphandre et le papillon" de Julien Schnabel en 2007 . S'il s'agit de la sexualité des personnes handicapées le sujet est encore plus délicat. Le réalisateur d'origine polonaise Ben Lewis s'y est essayé de manière très directe et très simple avec "The sessions " comme les six séances que décide de s'offrir à 38 ans Mark O'Brien pour enfin connaître le plaisir charnel. Entre alors en jeu Cheryl, assistance sexuelle (sex surrogate) .qui nous fait découvrir une profession inconnue chez nous, aux règles bien établies dont Ben Lewis prend tout de suite soin de la différencier de la simple prostitution. Cette pudeur un peu hypocrite est le seul reproche à faire à ce film rafraîchissant qui parvient à nous faire sourire sur un sujet plutôt repoussant pour la plupart d'entre nous. Les interrogations de Mark renforcées par son handicap sont les mêmes que celles d'un tout jeune adolescent et l'on comprend sa crainte de franchir ce cap sans pouvoir s'offrir la chance de recommencer autrement que par ces fameuses séances "thérapeutiques" tarifées. Ces interrogations qui traversent Mark en même que son désir irrépressible de connaître sa sexualité sont au centre du dialogue qu'il instaure avec le nouveau prêtre de la paroisse, heureuse diversion proposée par le toujours juste et facétieux William H. Macy. La question méritait d'être posée et Ben Lewis y répond de la meilleure des façon en offrant à Mark le véritable amour pour les quelques années qui lui restent à vivre. Cette histoire est bien à cent lieues de ce que vivent la plupart des handicapés ne disposant pas des ressources de Mark. Mais le but de cinéma est aussi de nous faire rêver à un monde meilleur. On saluera le retour d'Helen Hunt en relatif sommeil cinématographique depuis dix ans.

Le film traite de la sexualité chez les personnes handicapés et aussi du métier méconnu d’assistante sexuelle. (Un métier reconnu aux USA qui peut semble être à la limite de la prostitution). Le sujet est abordé d’une façon crue et plutot réaliste. Même si le tout est romancé et on se doute que la réalité n’est pas facile. L’histoire est drôle et triste à la fois. Le personnage principal joué par l’acteur John Hawkes est touchant. L’acteur y est magnifique. Quant à Helen Hunt, elle est belle, parfaite dans son rôle d’initiatrice, posée, compréhensive puis touchée. La souffrance doit être terrible pour ces personnes mais le film n’aborde pas trop le sujet. Le réalisateur nous invite à l’initiation, à suivre les inquiétudes et les questionnements du personnage. Mark O’Brien, se pose beaucoup de questions et se confie au père Brendan, on assiste alors aux scènes les plus drôles de ce drame. On assiste à l’évolution de la relation entre l’écrivain et l’assistante sexuelle.

The sessions est un très joli film, il y a de la tristesse, de la douceur, de l’amour, de la souffrance et de l’humour.

The Sessions est un très beau film, simple, léger et touchant, les personnages sont très attachants et portés par d'excellents John Hawkes, Helen Hunt et William H. Macy, la mise en scène est très réussie, la réalisation est propre et le scénario est comme dit plus haut léger donc ni trop comique ni trop dramatique, ni trop extravagant, ni trop déprimant, un vrai petit régal, tendre et très sympathique.

Adapté du roman « On Seeing a Sex Surrogate » de Mark O'Brien, « The Sessions » est un film dramatique réalisé par Ben Lewin. Présenté au Festival de Sundance 2012 où il a raflé le Prix du public américain de la fiction, ce long métrage indépendant a valu à ses interprètes principaux ni plus ni moins qu'une nomination aux Golden Globes pour John Hawkes et aux Oscars 2013 pour Helen Hunt en tant que meilleure actrice dans un second rôle.

On ne le dit jamais assez, méfiance avec les longs métrages tirés d'un fait réel !
Pourtant, sur un thème rarement abordé au cinéma (du moins aux Etats-Unis, cf « Nationale 7 », ou les récents « Intouchables » / « De rouille et d'os » dans notre hexagone), la sexualité des infirmes, Ben Lewin réussit le pari osé et risqué de ne jamais sombrer dans la facilité, le sentimentalisme, la vulgarité, le pathétique ou la caricature, et livre une œuvre douce amère, empreinte de sincérité.

Ben Lewin aurait largement pu frelater le sujet du côté de la pitié, mais il n'en est rien. Porté par des comédiens exceptionnels – John Hawkes prodigieux (mais on le sait magistral depuis « Moi, toi et tous les autres » et « Martha Marcy May Marlene »), Helen Hunt au firmament grâce à sa nudité et son sourire lèvres pincées – « The Sessions » est, en effet, magnifié de poésie et de délicatesse.

Le metteur en scène polonais, ayant principalement fait ses armes à la télé, ne fuit jamais sa thématique casse-gueule, qu'il filme avec maîtrise et humanité, en entraînant le spectateur vers empathie dans l'initiation sexuelle de Mark, et le dépassement des craintes.

Même lorsqu'il verse dans le mélo, « The Sessions » demeure fidèle à sa teneur et son amplitude, celle d'un film nourri de belle pudeur.

Petit défaut néanmoins qui efface l'étiquette du perfect : avoir inséré un faux-semblant de conscience religieuse via le personnage secondaire du prêtre, interprété par un William H. Macy aux cernes pullulantes, qui décrédibilise malheureusement le propos.

Bilan : Ben Lewin nous transporte littéralement avec ce drame bouleversant d'un homme névrosé par son handicap, confronté à l'épanouissement d'une sexualité refoulée. « The Sessions » brille également par le charisme de John Hawkes et grâce au talent d'Helen Hunt, hélas trop rare sur les écrans de cinéma.

Le sujet est très intéressant et particulièrement tabou à savoir la sexualité des handicapés. Le parti pris d utiliser l humour et la dédramatisation de la situation est un excellent choix. Helen Hunt assez rare à l écran est toujours formidable. Seulement pour moi le film ne prend pas, ni dans son aspect dramatique, ni érotique...

Beau, touchant (dans tous les sens du terme) et surtout très drôle, The Sessions, est un coup de coeur! Avec pour thème un sujet dès plus délicat, le réalisateur s'en sort parfaitement, grâce à une réalisation"simple" et à de parfaits comédiens.

Un très beau film. John Hawkes exerce une performance pour enter dans la peau de Mark O'Brien. Helen Hunt interprète Cheryl , l'assistante sexuelle. William H. Macy tient le rôle d'un prête très peu orthodoxe. Un très beau drame sur l'handicap et l'acceptation de soi.

Histoire touchante et dangereuse quand elle est traitée au cinéma, "The Sessions" montre un aspect plus humain de la maladie à travers un homme paralysé cherchant des relations normales avec les femmes.
John Hawkes et Helen Hunt sont parfait dans leurs rôles de malade et d'assistante à domicile.

Malgré quelques maladresses, le film est authentique et attachant, donnant à partager sans pudeur ni sentimentalisme excessifs le malheur terrible de ne pas pouvoir séduire, de ne pas pouvoir faire l’amour.

Un film qui traite un sujet pas facile mais c'est réussi tout en pudeur et avec douceur sans aucun vulgarité. Le film manque quand même de moment fort et tourne en rond par contre les acteurs sont excellent.