Le concept est génial, le début est brillant, la fin est réussie. Et ce qu'il y a entre ? Ca frôle le mauvais. Vice-versa arrive avec des qualités indéniables: l'Envers du décors. Que se passe-t-il dans la tête des nos héros de dessin-animés et, plus globalement, dans celle des gens. Pour ce faire, prenez une bande attachante d'émotions qui contrôlent le "quartier cérébral" d'une jeune fille et le tour est joué. Joie, colère, dégoût, peur et tristesse se partagent l'antenne pour une bonne dose de fun et de rebondissements.
Jusqu'à ce que tout bascule; peur et joie sont éjectées du quartier. Il faut rentrer à la maison ! Et pour cela, on passe d'une zone à l'autre du cerveau à l'aide d'adjuvants sympathiques. Sur le papier, on présente le cerveau et ses fonctions de manière ludique et accessible aux enfants. On ne peut rien reprocher à ce point là; c'est totalement réussi. Les concepts sont expliqués sans prise de tête et illustrés par des décors pétillants et hauts en couleurs.
Dans les faits, les prétextes pour passer d'une aire à l'autre se révèlent profondément grossiers et mal amenés. Les transitions entre les péripéties sont mal ficelées et n'apparaissent, en somme, que comme des alibis bancales pour explorer tout le cerveau.
M'enfin, dans le fond, Vice-Versa dispose de qualités indéniables. Peur et Joie, au-delà de seulement incarner des émotions, détiennent leur propre personnalité. Leurs qualités et leurs défauts effectuent une grande et belle évolution tout au long du film. Pour, au final, délivrer un message. Dans un monde du paraître, du stress, du jugement permanent, gérer ses émotions devient vite un vrai calvaire. Vice Versa te montre clairement que pour grandir et être bien dans sa peau, il faut embrasser toutes ses émotions, parce que si on les a en nous, c'est pas pour rien. Si ça mérite pas de lâcher une petite larme ça.
Au passage, j'ai trouvé la VF vraiment satisfaisante.