C'est en ayant vu ce film que je me suis conforté dans l'opinion que je me faisais sur la fiabilité des critiques presses, dont la plupart ont massacré le film.
Car ce genre d'histoire tintée de fantastique se fait décidément trop rare de nos jours, et pourtant, quel spectacle !!
Non, décidément, je ne comprends pas pourquoi un tel déchainement de haine.
Scénarisé et réalisé par Akiva Goldsman, scénariste de renom des par exemple Da Vinci Code, Je suis une légende, I Robot ou Batman et Robin (euh...pour celui-là, il vaut mieux éviter de lui en attribuer le scénario...) on s'attaque ici à un sujet dont je suis d'ordinaire peu friand: les romances.
Et pourtant, en y ajoutant une petite dose de fantastique et une intrigue qui se déroule au début du 20ème siècle
Après avoir vu la BA lors des traditionnelles pubs d'avant-films au ciné, et profitant d'une semaine assez pauvre en trucs intéressant, ainsi que de la faveur d'une séance VOSTF (c'est toujours sympa) je me suis donc lancé, constatant que peu de gens semblaient s'intéresser au film (en même temps pour deux semaines à l'affiche, on comprend un peu).
Partant d'une histoire d'amour un peu banale à la base, on arrive finalement à une histoire bien plus complexe, mais aussi plus enchanteresse. Le film raconte l'histoire d'un petit voleur irlandais orphelin à New York, Peter Lake (Colin Farell). Celui-ci se retrouve traqué par son ancien employeur, Pearly Soames (Russell Crowe) qui a mis sa tête à prix, mais il parvient à s'échapper grâce à un mystérieux cheval blanc. Avant de quitter la ville pour se mettre à l'abri des hommes de Pearly, il décide de faire un dernier cambriolage et fait la rencontre d'une jeune fille, Beverly Penn, riche héritière condamnée par la tuberculose. Nait alors entre eux une relation unique, où Peter va tout tenter pour sauver celle qu'il aime.
La musique est tout simplement sublime et participe avec brio à créer une atmosphère enchanteresse.
Mais venant de Hans Zimmer (ainsi que Rupert Gregson Williams, co-compositeur à ne pas oublier)), on ne peut que s'attendre à quelque chose de sublime. J'ai particulièrement aimé la chanson du générique de fin intitulée "Miracle".
Les acteurs principaux sont au top, principalement au niveau du duo Farrell/Crowe sur le coté Bien contre le Mal. Et c'est également une bonne surprise du coté de Jessica Brown Findlay que je ne connaissais pas jusque là, et qui interprète une Beverly Penn touchante.
Les seconds rôles ne sont pas en reste, surtout Will Smith, en Juge Lucifer, William Hurt en Isaac Penn, et la gamine qui joue "Little Willa". Avec également une apparition surprise d'Eva Marie Saint.
Mais l'élément que j'ai surtout adoré, c'est la photographie. Le travail de gestion des ombres et surtout de la lumière est tout bonnement génial, et maitrisé de bout en bout.
Il y a également les décors que j'ai trouvé très réussi, mais également les paysages hivernaux qui sont tout bonnement magnifiques. Ainsi, la maison des Penn au lac est simplement merveilleuse (oui je sais je m'emporte un peu).
Bon j'avoue, tout n'est rose et gai dans ce film, loin de là... Car bon, l'histoire avec les démons, ça se révèle après réflexion au final peu crédible. Parce que bon, pourquoi
est-ce que Russell Crowe déchaine t-il tant d'efforts juste pour tuer un petit voleur: parce qu'au final, ça nous est pas vraiment expliqué, si ce n'est qu'il y a l'histoire des miracles, et comme Russell Crowe est un méchant démon, il se doit de tout faire échouer. Alors autant je peux comprendre la fausse mort de Colin Farrell, autant là ça me semble quand même assez débile.
Et puis, comment ça se fait que pour une tuberculeuse, Beverly Penn se révèle au finale en assez bonne forme, s'autorisant même une petite danse. Et paf, au moment où on s'y attend le plus (et où la fille est pourtant en forme) elle meurt sur le coup, et sans agonie. Je pensais quand même la tuberculose plus destructrice.
Et puis concernant les effets spéciaux, j'avoue être assez partagé. D'un coté, certains font très kitch (je pense notamment aux ailes du cheval) et d'un autre, cet effet kitch n'est pas sans ajouter un petit effet fantastique indéniable.
Mais bon, tout ça n'est vraiment pas tellement un problème, car dans l'ensemble, je n'ai absolument pas boudé mon plaisir, et je n'ai pas du tout eu mon traditionnel réflexe de regarder mon portable pour savoir l'heure.
Au final, une petite merveille à mon gout trop critiquée et trop mal distribuée (à peine deux semaines à l'affiche) pour être appréciée à sa juste valeur. Elle arrive à d'ailleurs à se faire une bonne place dans Bref, encore un sujet sur lequel je ne comprendrais décidément jamais l'opinion générale...