Avis : Inch'Allah - Page 2

Les films d'actualité sont censés être importants parce qu'ils abordent des questions brûlantes d'actualité comme la lutte pour la justice en faveur des peuples. Ce film ne rend pas justice à ce sujet car jusqu'aux deux tiers (au moins) il n'y a pas de véritable conflit dramatique il n'y a pas de tension, il n'y a pas d'histoire et un tas de relations qui ne mènent à rien. Ce n'est que lorsque le personnage principal un médecin québécois travaillant dans les Territoires doit sauver un bébé palestinien mourant à l'un des célèbres postes frontières israéliens que le film décolle enfin. Jusqu'à ce moment-là l'actrice principale ne joue qu'une seule note et son interprétation est si boisée que je me suis surpris à compter les grains de beauté sur son cou pour rester concentré sur cette histoire. Ce film tente d'aborder la question morale de savoir si les actes terroristes sont justifiables pour les peuples qui vivent sous une oppression brutale. Il ne prend pas vraiment position avant les derniers instants mais il semble impliquer que les actes terroristes sont justifiés. La frontière est mince entre ce que le personnage trouve justifiable et ce que le réalisatrice essaie de nous faire comprendre. Le réalisatrice semble justifier le meurtre de non-combattants ce qui à mon avis reflète à la fois une compréhension extrêmement simpliste de la politique en général et de celle de ce film en particulier...

Difficile de noter un tel film, quand on l'a vu sans sous-titres, je n'ai pas compris grand chose aux dialogues, et la première partie m'a semblée de ce fait très longue. Peu importe, on comprend quand même de quoi il retourne, la fin renvoyant au début. Ce que j'ai du mal à comprendre, c'est la phrase sur l'image d'espoir que l'on peut lire sur l'affiche, car c'est plutôt désespéré, comme situation, à mon humble avis. Et la seule chose un peu originale dans ce film, ( par rapport à d'autres, sur le même sujet ), c'est l'engagement plutôt radical de la sage-femme bobo québécoise. Sinon, il y a des spectateurs que ce film a émus, tant mieux pour eux, je ne dois pas être assez sensible, c'était quand, les scènes émouvantes, au juste ?

J’ai pu voir Inch’Allah en avant-première, en présence de sa réalisatrice québécoise Anaïs Barbeau-Lavalette, qui a parlé du film après la projection, décrit son parcours et répondu aux questions de quelques spectateurs. Il s’agit de son second long-métrage.
Le synopsis est le suivant: dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, Chloé, jeune sage-femme québécoise accompagne les femmes enceintes. Entre les check points et le mur de séparation, Chloé rencontre la guerre et ceux qui la portent de chaque côté : Rand, une patiente avec qui elle va rapidement se lier d'amitié et Ava, jeune militaire, voisine de palier en Israël. A leur contact, Chloé va progressivement remettre ses repères en question.

La réalisatrice a expliqué s'être rendue en Palestine lors du tournage d'un documentaire et avoir eu une sorte de coup de foudre pour l'endroit. Elle s'est intéressée de près à la question israélo-palestinienne, a décidé de retourner en Palestine, et d'y séjourner. Elle a visiblement fait les choses de manière approfondie puisqu'elle a même appris l'arabe, mais a exprimé maladroitement ce qui à mon sens pose problème dans son film, à savoir qu'en tant que canadienne, elle n'avait pas un historique de conflit "dans son ADN". Le scénario de ce film a été écrit sur place. Compte tenu des tensions (le mot est bien faible), le tournage ne s'est pas fait près du mur de séparation, celui-ci et ses environs ont été (très bien) reconstitués.

De manière globale, le film est bien fait, un de ces films qu'on peut qualifier de 'coup de poing'. Les acteurs principaux sont bien dirigés. Je n'ai pas trop accroché avec l'actrice principale (Evelyne Brochu), je ne m'y suis pas, comme c'était pourtant le souhait de la réalisatrice, 'identifiée' mais objectivement elle était 'dans son rôle'. En revanche, j'ai beaucoup apprécié les rôles des deux jeunes femmes de part et d'autre du check-point, portés par deux actrices douées: Sabrina Ouazani (L'esquive, La graine et le mulet, et actuellement Le passé) et Sivan Levy, jeune actrice sympathique que je découvre (réalisatrice également). La caméra à l'épaule (qui rappelle une certaine forme de documentaire) est efficace dans certaines scènes.

Cependant, ce film, ajouté aux propos de la réalisatrice, me laisse un bien mauvais goût dans la bouche...

La suite sur mon blog:

Bon, on ne va pas se cacher que de réaliser un film qui a pour sujet central le conflit israélo-palestinien ne peut être qu'un drame. Mais quel drame? Celui tout simplement de la vie quotidienne, tellement quotidienne que cela finirait par devenir banal, voire inintéressant. Mais c'est cela la vie des réfugiés, des enfermés de Gaza. A la fin de ce film, on ne peut que faire une chose : Prier pour que les israéliens se rendent enfin compte que d'avilir un peuple tout entier ne peut pas finir par la paix. Mais je me demande si les israéliens veulent vraiment cette paix à voir tous les efforts qu'ils font pour continuer dans le même sens.
Donc ce film est poignant, fini pas bien du tout mais parait tellement vrai pour ceux qui suivent un tant soit peu les événements dans cette partie du monde. Les décors sont bluffants de réalisme quand on sait que le film n'a pas été tourné au pied du mur. Étrange non?
Seul petit reproche, il faut parfois bien connaitre l'histoire de cette région. Ainsi par exemple, quand l'héroïne permet à ses amis palestiniens de revenir à l'endroit ou était leur maison avant qu'ils ne soient expulsés par les israéliens.
A voir par les amateurs de film témoignage.

beau film, plein d'émotions très touchant.. a voir.

un film magnifique sur le conflit israelo-palestinnien qui est sir réaliste si beau je le conseil a tous je suis sur le choque aprés la vu de ce film

Pour mieux comprendre les raisons profondes qui déchirent les Israëliens et le Palestiniens, je vous incite à aller voir ce film.
Il ne pourra pas vous laisser insensible, je suis sorti bouleversé.
Il est difficile d'imaginer qu'un jour il puisse y avoir la paix dans cette région du monde au de la situation.

Allez le voir, c'est poignant et inoubliable.

Superbe film! Un scénario qui maintient en haleine du début à la fin. Un style de prise de vue "caméra au poing", adapté aux situations de violences aigües, des actrices et acteurs excellents, un montage bien maîtrisé. Sur le fond, la réalisatrice québequoise met le doigt sur la plaie béante de l'agression israélienne permanente et durable: contrôles, entraves, colonies, répressions, familles déracinées, prisonniers... Les jeunes israéliens militarisés, filles et garçons, sont entrainés dans un conflit dont ils ne semblent guère convaincus des finalités. Beaucoup d'émotions et d'humanité dans ce film très juste et passionnant...si l'on veut bien sortir du cinéma "bien pensant" habituel...

Un peu long au début voire ennuyeux, Inch'Allah prend vite aux tripes et tient en halaine dans une histoire qui est perdue d'avance. Félicitation à Sabrina Ouazani qui tient son rôle à la prefection.

Fiction proche de la réalité, assez engagé. Emmotionnellement très prenant. On y retrouve les"cliches" du conflit israel-Palestine : comme l'accouchement a un Check point. Le personnage Chloé tiraillée, impuissante franchit la ligne en devenant porteuse de valise. Fait réfléchir sur la notion de vie et de mort, au delà du droit d'existence de chacun. Les scènes avec les enfants très émouvants: ils se retrouvent a jouer dans une déchetterie, livrés à eux mêmes, enfermés, un mur les séparant du
...malheureusement ces images ne deviennent elles pas banalité ? Ce peuple ne serait il pas condamne et maudit ?

Il y a des films comme ça, que je ne serais jamais allé voir si je ne m'intéressais pas à la culture cinéma et aux festivals de ma région.

La photo est tout simplement magnifique, la narration est habile et malgré quelques longueurs elle nous tient en haleine. Le scénario s'avère tranchant, on y aborde différents points de vue (juif, palestinien, étranger) sans pour autant tomber dans le parti pris. Inch'Allah ne fait pas dans la politique, il fait dans l'émotion. Nous sommes dans la tête de Chloé (Evelyne Brochu), elle voudrait changer les choses à elle seule, mais ce n'est pas sa guerre. J'encourage vivement les cinéastes à exprimer le malaise social lié au conflit Israélo-palestinien.

La réalisatrice essaie d'avoir un regard honnête dans le sens où elle sait qu'elle est étrangère à ce conflit, de nombreux personnages disent à l'héroïne qu'elle n'est pas à sa place. Le film est moins mièvre que le thème de départ pourrait le laisser craindre, une québécoise amie d'une israélienne et d'une palestinienne, la réalité de l'occupation et de la colonisation est montrée avec sa dureté.
Mais l'aspect caméra à l'épaule, le peu de dialogue, donnent un aspect reportage comme si la cinéaste se plaçait comme une journaliste et non comme une artiste avec un regard sur la situation, comme si elle hésitait entre un témoignage brute et émotionnel et un film construit avec un point de vue, une vision politique et artistique.
Cela donne un film par moment intéressant mais inabouti.

Une vision violente du quotidien d'une famille de palestiniens. Les réalisateurs nous livre un nuancier d'émotions.

Beau film, plus émouvant qu'autre chose. C'est juste dommage qu'il n'y ait pas davantage de dialogue... A voir.