Avis : L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet - Page 8

Un joli conte joliment filmé qui parfois fait tirer la larme. La 3D est inutile et n'apporte rien à l'intrigue. La féerie des anciens Jeunet n'est plus la.

Publiée le 20 octobre 2013 ( par Michel Crotti )
Très bonne surprise encore ce WE !!! Histoire touchante, et tellement sympathique que celle de TS !!!! J'ai apprécié particulièrement les dessins et graphiques qui accompagnent certaines scènes et notamment le générique..... Et au final - un de plus - un clin d'oeil à ce que certains vivent en ce moment - à travers la naissance du petit dernier dans un couffin spécialement aménagé si on peut dire à l'image du "mouvement perpétuel" fil rouge du film..... !!!!

Et bah finalement j'ai bien aimé ce film... je ne suis pourtant pas fan de Jean Pierre Jeunet et en plus les premières minutes m'ont laissé vraiment pantois tellement le coté décalé m'a dérangé mais en fait je me suis pris à l'histoire et j'ai adoré suivre les pérégrinations du jeune TS Spivet !! Alors certes c'est gros et un peu loufoque mais c'est plaisant et surtout les décors du Canada (et notamment du Québec) sont tellement grandioses durant le voyage en train que rien que pour ça de toute façon j'aurais regardé ce film en entier...

Quatre ans que nous étions sans nouvelles du réalisateur Jean-Pierre Jeunet. Après la déception sur l'accueil de Micmacs à Tire-Larigots, le metteur en scène s'est mis en quête d'un roman à adapter. On l'attendait un moment sur l'Odyssée de Pi, dont la production a fini par lui échapper au profit de Ang Lee, et C'est finalement avec l'adaptation de L'Extravagant Voyage Du Jeune T.S. Spivet que le revoici pour de bon.

L'Extravagant Voyage Du Jeune T.S. Spivet est un roman signé Reif Larsen, un jeune auteur dans lequel Jean-Pierre Jeunet s'est reconnu. Les deux hommes partagent en effet le même gout de la fantaisie et des personnages haut en couleur. A tel point qu'on pourrait penser que les aventures de T.S. Spivet sortent vraiment de l'esprit de Jean-Pierre Jeunet qui voit dans le jeune héros, le petit garçon qu'il était.

Pour la première fois, Jean-Pierre Jeunet utilise ici une caméra 3D. Le réalisateur a observé finement tout ce qui s'était fait dans le genre, comparant films tournés en 3D et films convertis en post-prod et noter les erreurs à ne pas commettre. Le résultat est tout bonnement bluffant, L'Extravagant Voyage Du Jeune T.S. Spivet est sans aucun doute le meilleur film 3D jamais sorti. Là ou la plupart des réalisateurs se contentent d'un effet de profondeur, Jean-Pierre Jeunet n'hésite pas à mélanger immersion et projection pour un effet saisissant. On a vraiment l'impression d'être dans la même pièce que les personnages et les projections permettent au réalisateur de nous montrer les nombreux croquis que l'auteur du roman avait mis en marge du livre. Les paysages de campagnes américaines et le voyage en train se prêtent particulièrement bien à ce rendu 3D poussé.

L'Extravagant Voyage Du Jeune T.S. Spivet se démarque vraiment des autres films de Jean-Pierre Jeunet. Déjà au niveau de l'image, le réalisateur n'a pas pu faire appel à son directeur photo habituel et l'image perd du coup l'aspect sépia des ses autres films. En revanche, l'intemporalité est toujours là, impossible de mettre une date sur cette histoire qu'on pourrait croire qu'elle se déroule dans les années soixante mais où l'on voit aussi des ordinateurs et téléphones portables. Globalement l'intrigue du livre semble avoir été respectée même si forcement le réalisateur, qui a aussi écrit le scénario, a du se priver de quelques scènes ici et là et remonté certains passages là où cela l'arrangeait le mieux. C'est ainsi que se glisse parfois de petites scénettes issues de nul part qui ajoute de la folie au film. Jean-Pierre Jeunet réserve aussi un grand moment d'émotion à la fin du film en révélant le lourd secret de T.S. qui a motivé son voyage.

Le rôle de T.S. Spivet a été confié à Kyle Catlett, un tout jeune acteur inconnu absolument incroyable, un petit gringalet avec une tête amusante qui joue excellemment bien. Sa mère est interprété par Helena Bonham Carter qui trouve ici un personnage un peu Burtonien. Les autres acteurs sont beaucoup moins connus qu'elle et semblent vraiment avoit été choisi pour leur gueule. Il y a un qui est bien réputé pour ça c'est Dominique Pinon, acteur fétiche de Jeunet qui fait une petite apparition dans le film.

James Cameron peut aller se cacher, le meilleur film en 3D est français et il s'appelle L'Extravagant Voyage Du Jeune T.S. Spivet ! On savait déjà depuis Delicatessen à quel point Jean-Pierre Jeunet savait manier la caméra. La 3D lui permet d'aller encore plus loin pour nous raconter ce voyage initiatique émouvant mais aussi très drôle. Un film à voir en famille bien plus intéressant pour les vacances qu'un Planes ou un Turbo.

De belles images, des personnages hauts en couleurs et une super trame sonore. Petite pépite en mode road movie, digne de l'univers décalé de Jean-Pierre Jeunet. Un film gentillet et agréable à regarder.

Pas mal, voilà mon impression après avoir vu ce film. On y reconnaît bien la patte de réalisateur de Jean-Pierre Jeunet, mais on sent aussi qu’il n’est pas à l’origine de cette histoire (elle est inspirée du roman de Reif Larsen) et du coup les petites folies du réalisateur qui parsèment ces longs-métrages habituels sont ici réduites à la portion congrue. En fait le film commence plutôt bien avec la description de l’environnement de vie du jeune T.S. Spivet et notamment sa famille très atypique. Durant toute cette partie qui fait un tiers du film le style Jeunet s’exprime avec force et donne beaucoup de charme à cette famille. Quand le voyage du jeune garçon commence, c’est là que le film commence à perdre en intensité. Ce périple n’est pas désagréable, mais il reste un peu plat et le spectateur attend désespérément un deuxième souffle. Las l’arrivée au Smithonian ne provoque pas sursaut espéré et au contraire se vautre dans une caricature des adultes et du monde de la télé et des médias vraiment outrancière et un peu risible (à ce titre le personnage de Judy Davis est vraiment grotesque). Du coup le charme du film s’évapore définitivement et nous laisse avec une histoire un peu tristounette et peu intéressante. Les dernières minutes, où on revient au ranch, nous permet de nous replonger brièvement dans ce qui nous avait séduit au début du film, mais trop tard pour rattraper le coup. Le jeune acteur Kyle Cattlet est vraiment excellent et il lui faut vraiment tout son talent pour tenir un peu le film dans ses moments les plus faibles. Un Jean-Pierre Jeunet en petite forme qui donne un long-métrage un peu terne. À voir avec vos enfants à la rigueur.

"L’extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet" de Jean-Pierre Jeunet
Il y a un certain nombre de similitudes entre le « Hugo cabret » de Scorsese et cette histoire. A commencer par la motivation des deux réalisateurs à « s’amuser », abandonnant un temps leur univers spécifique au profit d’une super production relevant du « merveilleux » un poil gnan-gnan comme aiment les studios d’Hollywood. Si Scorsese convaiquait à moitié, Jeunet s’en sort mieux. Certes, on peut être agacé au niveau narratif par une reprise des effets « Amélie Poulain », mais comme ils viennent transcender le scénario, on s’y fait. Et c’est la d’ailleurs que Jeunet est le meilleur, il a gardé son regard et âme d’enfant, et sait donc nous restituer un film où l’on prend du plaisir…Pas d’ambition démesurée, juste du plaisir simple, presque aseptisé. Toutefois la mise en scène est alerte, bien mise en lumière les acteurs sont crédibles, bref nous tenons là un grand film familial aux charmes d’antan.

Un beau film, bien réalisé avec des paysages qui émerveillent le spéctateur. On suit sans trop de peine l'histoire du petit garçon. Le scénario suit bien l'idée originale.

Visuellement, « l’extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet » frôle la perfection. Ce voyage à travers l’Amérique comme on la rêve avec ses paysages sublimes, ses trucks rutilants, ses buildings immenses est d’abord un bonheur total pour les yeux. Vue avec des lunettes 3D (pour ce genre de films, il faut choisir la 3D si on le peut), cette Amérique de carte postale là fait toujours autant rêver, rien à faire… Jean-Pierre Jeunet joue avec la 3D comme il a toujours aimé joué avec les belles images (la scène du colibri, magnifique) et le soin qu’il a apporté à son film de ce point de vue est impressionnant. Sans faire d’esbroufe et sans abuser des effets spéciaux, il rend une copie presque parfaite et digne de sa filmographie. Bénéficiant d’un casting soigné, avec une mention spéciale au jeune Kyle Catlett, qui porte le film sur ses toutes petites épaules et qui le fait admirablement bien, « l’extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet » fait passer un délicieux moment de cinéma. Au-delà de l’histoire touchante d’un petit garçon qui traverse les USA par ses propres moyens (ingénieux, voir la scène du feu rouge !), c’est surtout l’histoire toute simple d’un petit garçon à la recherche de la rédemption et de l’amour de ses parents. Il y a en effet deux voyages pour TS, le vrai qui l’amène à faire des rencontres et le pousse au-delà de ses limites, et son voyage intérieur qui le ramènera où est sa vraie place (qu’il croit avoir quitté), dans le cœur de ses parents et de sa sœur. Emaillé de dialogues décalés et souvent drôles et incongrus, le film perd peut-être un peu de son dynamisme et de son charme dés que TS arrive à Washington. Cette dernière partie est légèrement en deçà de reste du film, les personnages y sont plus cyniques, le propos un peu plus superficiel, l’effet comique fonctionne moins bien au point de parfois tomber presque à plat. Le personnage de l’administratrice de l’Institut n’est pas le plus réussi alors qu’il est pourtant omniprésent dans la dernière partie. Mais la réalisation (reconnaissable au premier coup d’œil) inventive de Jeunet, pleine de clins d’œil, continue d’enchanter ceux qui, comme moi, la trouve rafraichissante et presque… magique. Il n’y a pas dans « l’extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet » de message lourd ou de pathos inutile. Jeunet n’est pas obsédé par le réalisme des histoires qu’il raconte : on n’y croit pas un seconde, à ce jeune garçon qui fugue et traverse seul les USA d’ouest en est sans faire de mauvaises rencontre et sans avoir toutes les polices aux trousses, pas plus qu’on ne croyait aux aventures du boucher de « Delicatessen » ou aux stratagèmes d’Amélie Poulain. Mais qu’importe, ce qui compte avec Jeunet, c’est de charmer le spectateur, de lui raconter une belle histoire, de l’enchanter... La magie de Jeunet à sur moi un effet légèrement euphorisant très agréable dont j’aurais eu bien tort de me priver.

Jean-Pierre Jeunet revient à un cinéma plus enfantin et ludique avec cette adaptation d'un célèbre roman pour enfants. On retrouve les couleurs et l'esthétique chers au réalisateur d'Amélie Poulain qui nous offre quelques très belles scènes de cinéma même s'ils recyclent certains de ses propres effets (pensées et analyses omniprésents du héros). T.S. Spivet est un film foncièrement sympathique, agréable à regarder et amusant, un road trip pour enfants à travers l'Amérique avec comme héros un petit génie qui semble sortir de l'oeuvre de Roal Dhal. Alors oui il y a des maladresses, le côté mélo du film bien que plutôt maîtrisé peut agacer tout comme la morale finale sur la famille mais le film ne fait pas dans la surenchère lacrymale et offre quelques jolis moments d'émotion grâce aux acteurs en particulier Helena Bonham-Carter, d'une sobriété étonnante, dans le rôle de la mère de T.S. Bref, cet aventure est plutôt une agréable surprise si l'on a garder son âme d'enfants.

Encore une fois la 3D n'apporte rien.... Il n'en demeure pas moins que le film est intéressant. Un peu lent peut être ! Signalons qu'il y a de tres beaux paysages.

Les génies ont tous été des enfants et ce film invente une histoire assez abracadabrante mais amusante voire tendre par moment. Le jeune acteur tient bien son rôle, pas celui d'un petit singe savant, juste celui d'un gamin surdoué. Il se pose plein de questions, il cherche des solutions.
La partie en train est un peu trop longue à mon avis. Par contre, la fin avec le discours est réussie.

J'ai vu un film... d'une immense profondeur comme le sont les paysages américains que l'on découvre sublimé sous le regard amoureux de JP Jeunet, dans ces pérégrinations de ce jeune TS Spivet qu'on rêverait nous aussi de rencontrer... La caméra bouge avec grâce dans un paysage sublime, sur une histoire très touchante, avec des personnages émouvants. c'est un film tout en tons de lumière, en touches subtiles d'images et de sons, dans cette errance poétique de ce jeune génie que le monde "nous envie"... Dans ce conte entre réalité et rêve, on ne ne peut que suivre le cours de l'histoire avec délice, avec plaisir et avec un immense intérêt. J'ai une fois de plus aimé l'univers si particulier de JP Jeunet qui réussit, tout en préservant un style bien à lui, à entrer dans un univers familier.

MOI SPIVET 10 ANS ET DEMI 1 M 39. Le magicien Jeunet de retour. Il vous enchantera par ses couleurs et sa floraison généreuse. Le fabuleux destin de T.S.Spivet. Là bas faut du coeur et faut du courage mais tout est possible à son age si tu as la force et la foi. L'invitation au grand voyage, façon luxe, calme et volupté.

Une fable picaresque en diable destinée à un public familial mise en scène par Jean Pierre Jeunet, le programme est alléchant. Comme Gondry, Jeunet nous en met comme à chaque fois plein les mirettes ; les prouesses visuelles habituellement chez lui circonscrites à des espaces confinés prennent une autre ampleur dans les grands espaces nord-américain. Les couleurs sont vives et colorées ; qu’il s’agisse d’une Amérique fantasmée, on s’en fout, on est ébloui par ces tableaux sans cesse répétés et réinventés durant 1h30. Esthétisme qui sied à merveille à la fable autour de l’enfance auquel Jeunet ajoute plein de petites bidouilles magiques. Par contre la seconde partie ne résiste pas à des facilités d’écriture conséquentes et à un traitement caricatural des rapports humains avec des gentils et des méchants. Le discours devient alors trop moralisateur ; les plus jeunes passeront bien heureusement au travers de cette faille. De même que la culpabilité du petit Spivet dans la mort de son frère n’est traitée qu’en surface et finie par devenir un prétexte au road movie. Ces facilités scénaristiques plombent un film qui est néanmoins un chouette divertissement familial de bonne facture. Les enfants sont heureusement bien souvent moins exigeant que les adultes sur la profondeur d’écriture.
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