Sinister – Quand écrire un bouquin te mène au fond du trou
Ethan Hawke, en écrivain paumé, déménage dans une maison hantée et pense que c’est une bonne idée de mater des vidéos chelous dans le grenier. Bravo champion, t’as débloqué le niveau difficile de l’horreur psychologique. Les bobines Super 8, c’est pas du Charlie Chaplin, mais plutôt des snuff movies maison avec ambiance glauque garantie. C’est pas une maison, c’est un musée du malaise.
Le démon Bughuul, c’est un peu l’équivalent horrifique de la belle-mère : il ne parle pas, il te fixe, mais t’as déjà les sueurs froides. Pas besoin de gore à outrance, ici, c’est le son et les suggestions visuelles qui te foutent la pression. Chaque grincement de plancher, chaque bruit de bobine qui tourne, c’est une claque auditive qui te dit : « Ce soir, tu dors avec la lumière allumée. »
Tu vois ce type ? Il pense qu’emménager dans la scène d’un meurtre, c’est peut-être dangereux. Tu m’étonnes, Sherlock ! Mais le problème, c’est pas qu’il est con, c’est qu’il est écrivain. Les écrivains dans les films d’horreur, c’est comme les hobbits à la Comté : ils finissent toujours dans la merde jusqu’au cou. Et Hawke, avec son pyjama froissé et sa tête de mec à bout de nerfs, te le rappelle toutes les deux minutes.
La touche spéciale de Sinister : les gosses flippants. Parce que si t’es déjà pas bien après avoir vu Bughuul se promener en fond de scène, attends de voir ces enfants maudits apparaître dans les couloirs. On est sur du haut niveau de l’épouvante où même les chaises musicales deviennent stressantes. Ici, les bambins ne jouent pas à Fortnite, ils servent Satan en douce.
Pas de happy ending, désolé. Le twist final, c’est comme un uppercut : t’as beau le voir venir, il te met quand même KO. Ethan pense qu’il a réglé le mystère ? Il comprend trop tard qu’il n’a fait qu’enfoncer la porte de l’enfer à coups de pied. Et quand la bobine finale tourne, t’as envie de gueuler : « Mais ÉVIDEMMENT que ça finit mal, t’es dans un film d’horreur, bordel ! »
Sinister, c’est pas juste un film d’horreur, c’est une thérapie par la terreur. On te balance du son oppressant, des images dérangeantes, et Ethan Hawke en roue libre totale. Le résultat ? Un cauchemar visuel qui te rappelle pourquoi t’aurais dû choisir la comédie romantique.
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