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Audrey L
607 abonnés
2 517 critiques
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3,5
Publiée le 29 juillet 2022
Vorace est une bonne surprise, préférant tirer vers la relecture du vampirisme (mais la chair en plus) que du cannibalisme bébête auquel on s'attendait. La mise en scène est soignée, la musique se remarque (surtout dans les plans de montagne), le casting intrigue (mais que fait David Arquette ici ?), le gore est très peu présent (pour une fois) et la fin est un bon vieux duel du Bien et du Mal qu'on attend fermement. Vorace fonctionne, et on s'étonne de le dire. Le twist qui amène le film d'une ouverture tournée vers l'intrigue de sauvetage à une suite plongeant dans le fantastique (spoiler: les cannibales guérissent, ont des forces surhumaines ) se fait assez tôt, et nous donne envie d'aller jusqu'au bout du combat contre le bad guy (vraiment détestable, dans le bon sens du méchant de cinéma). Les cadrages astucieux et les scènes de tuerie qui osent mettre les pieds dans le plat (littéralement...) finissent de convaincre. A déguster.
L’excellent Robert Carlyle, Guy Pearce et Jeffrey Jones sont les personnages les mieux construits de ce film méconnu à déguster de préférence le ventre vide. Pas un western à proprement parlant puisqu’on retrouve dans « Vorace » des éléments de thriller, de fantastique et d’horreur, soit des effets gores, de l’humour noir et une tension psychologique qui aurait mérité plus de fermeté. A noter l’incroyable travail des cascadeurs pour un chute vertigineuse ainsi que les sonorités étonnantes d’un score issu de la fructueuse collaboration entre Michael Nyman et le leader du groupe Blur, Damon Albarn.
Il y a parfois des O.F.N.I. dans le 7ième art et je peine à trouver mes mots pour vous donner mes impressions sur cette grande surprise qui trouble encore mes neurones plusieurs jours après. Une histoire incroyable dans un fort isolé dans les montagnes Rocheuses, une petite troupe de personnages excentriques et une mise en scène d’Antonia Bird plus qu’originale, on n’en croit pas ses yeux au fur et à mesure que l’intrigue se dévoile sur un sujet plus qu’étrange et abordé ici sans retenu : le cannibalisme. Bien que l’on sache que quelques tribus indigènes usent encore de cette ignoble pratique dans les coins les plus reculés de notre planète, on peut voir dans ce film la portée mystique et le pouvoir qu’elle apporte au monstre qui s’y emploie incarné par l’affreux Robert Carlyle absolument parfait dans ce rôle. Le scénario est vraiment bien tourné en plusieurs phases et différents rythmes, j’ai un peu tiqué sur le massacre à la caverne où vu le nombre et les armes, ils auraient dû lui faire son affaire mais ça vaut le coup d’aller au bout de cette dégustation qui devrait vous couper l’appétit. Il est classé film d’horreur et bien qu’il y ait évidement quelques scènes de violence bien sanguinolentes, je le trouve plutôt soft et davantage axé sur la psychologie quand on voit toutes les épreuves que va devoir traverser notre héro, Guy Pearce, pour mettre un terme à cette effroyable expansion de boucherie…
Même s'il est un peu inégal, je dois avouer qu'il m'a assez plu ce « Vorace ». Oh il est parfois excessif, et ce déchaînement de violence pendant près d'une heure ne plaira clairement pas à tout le monde, mais quelle ambiance ! Exploitant à merveille ces décors glacés, Antonia Bird nous livre un film d'action comme on n'en voit plus beaucoup, à savoir plutôt réaliste dans son déroulement et traitement, ce qui ne l'empêche pas d'être terriblement efficace. D'autant que réaliste ne vaut pas forcément dire attendu : au contraire, la réalisatrice parvient à nous surprendre à de nombreuses reprises par la façon dont elle amène les événements, si bien que nous ne voyons qu'en définitive rarement ce que l'on attendait au départ, à l'image d'un dénouement plutôt culotté et donc logiquement réussi. Dommage alors que certains seconds rôles ne soient que très peu exploités (à l'exception du colonel Hart, incarné par un excellent Jeffrey Jones), car Guy Pearce et surtout Robert Carlyle sont excellents, offrant à leurs personnages une intensité bienvenue. Imparfait donc, mais une expérience que l'on ne vit pas tous les jours dont on sort presque sous le choc : pas mal du tout ce « Vorace ».
Les comportements des personnages sont plutôt bêtes, le scénario est simple (comportant son lot de dénouements attendus), "Vorace", avec son genre pourtant original de western-horrifique, ne sera finalement qu'un simple film sur le sujet du cannibalisme, traité de façon relativement faible, et oubliant de nous prendre un minimum aux tripes, aussi bien sur le plan visuel que psychologique, ni même de nous faire ressentir la moindre émotion. Guy Pearce y est particulièrement insupportable, muni dans ce film d'une tête de chien battu au regard d'un vide épatant (paye ta tête à claque), c'est bien Robert Carlyle qui viendra contrebalancer cette confrontation avec sa bonne prestation.
On ne sait pas ou le film va nous emmener c'est la force du début de vorace.Qui oscille entre western,fantastique,horreur,tout en distillant de touches d'humour noir. Cependant la dernière partie du film est un peu trop mollassonne et surtout faiblarde pour garder l'originalité du début.
Un sujet original (le cannibalisme dans l'armée américaine), un cadre particulier (la guerre de Sécession), des scènes hallucinantes (la découverte de la grotte, l'arrivée de Carlyle en officier...) et un casting de dingues (l'excellent Guy Pearce mais surtout Robert Carlyle habité et vraiment flippant) mais un côté fantastique (la viande humaine régénératrice qui guérit les mourants!) et une musique parfois mal utilisé (la fuite de Carlyle). Un film déroutant, à part mais inégal.
Une belle qualité de réalisation et des acteurs excellents par contre le réalisateur n'a pas su tenir le film dans un genre bien défini, western, comédie, fantastique, suspense, horreur, gore, psychologie ça s'éparpille pas mal et ça perd beaucoup de force.
Une tension réelle au début et puis cela s'estompe après dommage. Tout de même il faut souligner que les acteurs sont tous très bon (Guy Pearce, Carlyle) et que la musique apporte beaucoup aux scènes, sans cela je crois que le film serait moins bon. De plus il y a une critique de fond intéressante.
Cette histoire de cannibalisme au temps de la conquête de l'ouest n'a pas vraiment résisté au passage du temps. Pas assez de frissons pour un film d'épouvante, pas assez de tension pour un thriller, une intrigue devenant un peu soporifique, une musique trop omniprésente... Seule la présence d'acteurs phare des années 90 (Guy Pearce, Robert Carlyle) et un peu d'humour noir donnent un intérêt relatif à un visionnage.
Vorace est l’un des (très) rares films traitant directement de l’anthropophagie, plus couramment appelé le cannibalisme. Dû à une réalisatrice anglaise qui a déjà illustré des thèmes forts dérangeants, ce film est quasiment passé inaperçu à sa sortie, dû sans aucun doute à son sujet, l’un des plus grands tabous de la civilisation dite « développée ». D’emblée, le ton est donné dans la scène d’ouverture du banquet : un savant montage rappelle à John Boyd la réalité des combats sanglants et l’on partage son dégoût face à la vue du sang dans son assiette qui contient un beau steak saignant. Mais ce n’est rien face à ce qu’il va subir ensuite… L’originalité de ce film est de rester simple : il ne fait qu’illustrer le mythe du cannibalisme, bien connu dans les légendes, qui racontent que celui qui mange son adversaire prend toute sa force. Mais il l’illustre dans un contexte sauvage, celui de la guerre de Sécession, véritable boucherie et époque la plus noire des « dignes » états américains. Plus singulièrement, le film pourrait être considéré comme une parabole : le fait que l’action se situe en Californie, aujourd’hui état le pus peuplé des Etats-Unis, permet de faire la relation entre les fameuses grandes villes de la côte et la sauvagerie de l’histoire : la région est elle-même « cannibale », toujours avide de nouveaux gens qu’elle se permet d’expulser si ces gens sont trop faibles. Le fort prend toujours le pouvoir sur le faible. En réalisant son film hors des normes de Hollywood (voici d’ailleurs un exemple d’endroit « anthropophage ») et s’appuyant sur la performance de deux acteurs mémorables, Guy Pearce et Robert Carlyle, Antonia Bird réussit là un film effrayant, , non pas par ses effets gores et l’horreur de son sujet, mais par la cruelle et sidérante modernité que le film illustre : tout le monde rêve de plus de pouvoir et celui qui l’acquiert n’en n’est que plus insatiable : c’est une illustre et impitoyable critique du capitalisme qu’est Vorace.
Un thriller westernien, rien que ça c'est une originalité non négligeable. Un première partie parfaitement maitrisé avec une bonne mise en place des protagonistes autant psychologique et dans leur espace (surperbes décors). Malgré les paramètres du western on est bel et bien dans un thriller avec un très bon suspense. Mais bientôt le film va peu à peu s'engouffrer dans le film d'horreur. L'action prend la place du suspense et le film se termine en jeu de survie et de massacre ; pourquoi pas ?! Mais le problème reste l'invraisemblance à outrance (avec autant de coups mortels il faut savoir s'arrêter dans le "je-suis-toujours-en-vie"). C'est bien dommage car sans cette facilité prise on frôlerait la très grande réussite. Mais loin d'être parfait ce film est réellement une bonne surprise, et dans le genre un film qu'il faut avoir vu.
Film étrange s’il en est mais tellement captivant dans son rapport à la chair. Assez original pour le coup, bien mené et bien interprété. Peu de choses à dire de plus sans avoir l’impression de dégrader le contenu d’une œuvre qui se découvre plus qu’elle ne se raconte.
Film pour le moins singulier, western sur fond de cannibalisme, "Vorace" est une très bonne surprise qui mérite d'être reconnue et qui porte un constat plutôt cynique sur l'Amérique et la manière dont elle s'est construite. Non seulement il faut faire couler le sang pour vivre mais en plus il faut manger pour vivre et c'est le problème de John Boyd (interprété par le très bon Guy Pearce) qui a goûté au cannibalisme par nécessité et qui refuse de continuer ainsi contrairement à Robert Carlyle (toujours aussi excellent dans les rôles de méchants) qui tue et mange les gens pour continuer à vivre, devenant alors plus puissant à chaque repas. Le contexte est bien trouvé, nous offrant de superbes décors et le film est très réussi malgré son sujet dangereux, s'appuyant sur un scénario intelligent, un casting solide (un peu sous-exploité cependant, c'est dommage) mais aussi une musique un peu décalée qui colle parfaitement à l'ambiance du film, le rendant aussi atypique que perturbant.