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    American Nightmare
    Note moyenne
    2,6
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    Votre avis sur American Nightmare ?

    1 121 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 août 2013
    Par un propos de départ assez risqué et sentant bon le torture porn estival , The Purge s'installe comme la petite surprise de l'été et risque de fortement inquiéter au box-office les blockbuster que sont Insaisissables et Lone Ranger .
    Ayant fait un carton plein aux Etats Unis emmagasinant plus de 30 millions de dollars pour un budget 3 millions , The Purge marque le retour d'un cinéma multigenre dignement hérité de l'aire Carpenter . :" Vigilante" pour le côté autodéfense et :" Assault on Precinct 13 " pour l'aspect huit-clos , le film de James DeMonaco est une bien bonne surprise pour un synopsis qui si il était interessant laissait présager le pire .
    Ce qui frappe dès les premières images c'est l'aspect réaliste des événements et son parti pris très clairement anti-américain ou plutôt anti société de consommation .
    Crise économique , crise identitaire, délinquence , tous les maux de la société actuelle servent de point de départ à ce terrible jeu sadique qu'est la :" purge" à savoir un événement annuel retranscrit à la télévision tel un jeu de téléréalité où tous les délits peuvent être commis dans une durée de 12 heures sans crainte de se faire poursuivre en justice .
    spoiler: A une réalisation tappe à l'oeil et épileptique faisant la part belle à l'hémoglobine , le réalisateur préfère se tourner vers un film de série B dans un huit-clos terriblement efficace . Après le très bon film français Nid de Guêpes digne héritier de l'Assaut sur le Central 13 de John Carpenter , aucun réalisateur n'avait été véritablement très adroit sur le thème de l'encerclement d'un seul et unique lieu par une bande . L'essai du réalisateur Jean François Richet en 2005 dans le remake du film de Carpenter tiendra plus du petit blockbuster sympathique que d'un film misant tout sur la tention . Car l'une des forces de The Purge c'est sa constante tention accentuée par le fait que la rue ne sera pas un échappatoire . Si certains pourraient trouver le parti pris de confronter les classes sociales ( Les pauvres et les sans domiciles fixes sont des cibles de premier choix tandis que les personnes aisées s'avèrent avoir des pulsions meurtrières ) délicieusement :" cliché" , le film a de sérieux atout qui feront vite oublier cet air de déja vu . The Purge peut également être vu comme un film sécuritaire au sens propre du terme . L'oeuvre de James Demonaco dresse le portrait au vitriol d'une société nihiliste où les valeurs disparaissent au profit de la lutte pour la vie . Demonaco noie le poisson en présentant une famille bien sous tout rapport et visiblement pacifiste jusqu'au moment où les tentions s'intensifient . L'arme du père incarné par l'excellent Ethan Hawke est ainsi confiée à son fils tel un outil comme un autre . Choquant et l'on prends peu à peu compte du danger que constituent la législation des armes à feu . Pour parler un petit peu du casting il est intéressant de noter qu'à part Ethan Hawke aucune tête connue à l'affiche ce qui accentue le côté réaliste du film ainsi la famille Sandin est tout à fait crédible au même titre que les assaillants . The Purge a le défaut d'être relativement court , trop court . A défaut d'être long , The Purge est un film engagé qui prêtera matière à réflexion entre deux bains de mer ! . A voir ! [spoiler]
    [/spoiler]
    Bruno d
    Bruno d

    10 abonnés 97 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 août 2013
    tres agreablement surpris par ce film tres carpenterien avec un huis clos epatant et qui denonce une societé americaine avec tout ce qui comporte de violence,par contre c'est plus un thriller qu'un film d'horreur, en tout cas je le trouve tres reussi
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 août 2013
    Un scénario dérangeant comme on aimerait en voir plus souvent.3.5/5
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 7 août 2013
    Bof... Et re bof. Une bande annonce qui fait saliver, un film sans surprises et sans intérêts. Attendez qu'il passe à la télé, vous pourrez zapper...
    Julien D
    Julien D

    1 101 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 août 2013
    Qu’a-t-il pris aux distributeurs français de changer le titre de ce film qui ne s’apparente bel et bien qu’à une purge? Certes, le concept de la nuit où le crime est autorisé pouvait être propice à un film particulièrement violent et cruel, mais après nous l’avoir expliqué au moins quatre fois dans la première demi-heure débute enfin un schéma de home invasion des plus banals qui tue dans l'oeuf toute la portée morale du processus. Pour rendre un tel scénario crédible, encore aurait-il fallu que James DeMonaco sache utiliser une mise en scène de huis-clos mais la maison en question est tellement immense (à moins que le scénario n’ait strictement aucune cohérence architecturale, ce qui est plus plausible) que l’on s’y perd et que ce qui se passe dans chaque recoin n’est même pas perçu par les occupants des pièces adjacentes. Les personnages étant en plus terriblement creux, il devient impossible de ressentir un quelconque suspense pour leur sort, le sentiment de peur ne se cherche dès lors que dans quelques jump-scares eux-mêmes terriblement prévisibles car mal amenés, et donc purement inefficaces. Le terrible ennui de ce ridicule jeu de massacre ne prend un semblant de rythme que dans une unique scène de baston que la mauvaise idée d’avoir filmer en plans serrés a rendue parfaitement illisible. On espérait d’Ethan Hawke d’apporter à un minimum de crédibilité aux ridicules retournements de situations qui caractérisent le scénario de ce film mais ce n’est en fait que le look terrifiant du jeune Rhys Wakefield dans le rôle du jeune sociopathe qui mérite d’être retenu.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 août 2013
    Tout juste moyen.

    James DeMonaco n'en est pas à son premier coup d'essai. En 2009 il proposait un thriller-policier intitulé Little New York qui n'a pas marqué les esprits. Quatre ans plus tard, il décide de revenir sur le devant de la scène dans un tout autre registre, le thriller-horrifique. La bande annonce est fort alléchante, mais le long métrage se révèle être bien trop timide.
    Le pitch de départ était très intéressant, mais la forme est terriblement classique. Le gouvernement américain, excédé par les meurtres et autres massacres, décide de créer une nuit annuelle, dite la purge, où chaque meurtre ou crime est légalisé et non puni par la loi. Cette journée doit servir à assouvir les pulsions meurtrières de chacun, mais aussi de se débarrasser des maux de la société, ici les pauvres et malades. Ultra patriotique (on pose un bouquet de fleurs devant chez soit pour manifester son soutient), on ne cesse pas de rendre grâce aux nouveaux pères fondateurs de la nation américaine pour cette merveilleuse loi. Jusqu'ici tout paraît normal, mais vient l'élément perturbateur, un jeune clodo qui est en quête d'aide et qui est recueilli par une famille. S'en suit un jeu du chat et de la souris où chacun veut sauver sa peau, où chacun veut régler ses comptes avec son ennemi. terriblement classique et dénué de surprises, le film enchaine les séquences chocs sans logique, ni même schéma pré-définie. On pouvait espérer quelques scènes flippantes vu que le film se déroule intégralement en intérieur et que les méchants sont masqués, pourtant il n'en est rien. On ne voit rien, pas de surprises (si on oublie la fin), ni de suspens. Cette histoire est sous-exploitée alors qu'il y avait de quoi faire bien mieux. On est cantonné à un piètre thriller-horrifique sans saveur, pas ennuyant, mais pas folichon ni même recherché, dommage.
    Pour participer à la fête locale, le réalisateur à sut sélectionner des acteurs sur une bonne pente. Il fait donc rempiler ce cher Ethan Hawke (Sinister, Daybreakers) dans un énième rôle horrifique. Il est très à l'aise dans le rôle du père prêt à tout pour défendre sa famille. La mère est magistralement interprétée par Lena Headey (Game Of Thrones) qui est habituée à ce genre de rôle. Enfin les enfant sont joués respectivement par Max Burkholder (Parenthood) et Adelaide Kane (Teen Wolf). Mention particulière au méchant du film qui est joué par Rhys Wakefield (Sanctum) et qui reste la révélation de ce film tant il est criant de réalisme.
    La réalisation est très bonne, toujours avec la méthode moins de budget pour un maximum de rentabilité. On a le droit à quelques séquences chocs, mais pas de quoi justifier une telle interdiction. Les décors sont au nombre incroyable de un (l'intérieur de la maison, si l'on ne compte pas le jardin et la rue), à la limite du huit clos. Je pense qu'il y avait matière à plus jouer sur l'enfermement des personnages, le tout avec des musiques oppressantes, pourtant il n'en est rien, dommage. En gros, ce film peut se résumer à du potentiel assez mal exploité.

    ______________________________________________________________

    Les + : les acteurs, quelques bonnes séquences, la fin
    Les - : l'histoire pas assez exploitée, l'ambiance pas assez noire

    Note : 11 / 20

    Un très gros potentiel qui est hélas mal exploité à cause d'une mise en scène classique qui ne garde aucune surprise. L'histoire est un huit-clos banal dénué de suspens, mais pas ennuyant pour autant. Les acteurs semblent impliqués mais il ne peuvent pas convenablement s'exprimer à cause du scénario qui fait du surplace. Il en va de même pour la réalisation qui assure le spectacle mais qui aurait pu jouer d'avantage sur la purge et sur l'ambiance malsaine que représente cette nuit. En gros, American Nightmare c'est du potentiel gâché par une mise en scène classique sans prise de risque. Pas transcendant, pas ennuyant mais diablement classique.
    Zoumir
    Zoumir

    61 abonnés 1 032 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 août 2013
    Une affiche réussie et un titre qui se permet de sous-entendre une dénonciation du système Américain. Un scénario qui rappelle le très réussi Battle Royale et qui vient titiller nos instincts les plus sombres. Une nuit durant laquelle le meurtre est légal. On se voit déjà avec la morale sans dessus-dessous, étouffée par toutes les questions qui naissent d'un tel postulat de départ même si la mention "Par les producteurs de Paranormal Activity et Sinister" nous laisse craindre un pétard mouillé.
    Le film commence pourtant sur une note plutôt positive. Un générique aux allures de concentré de journal télévisé nous impose des vidéos de caméras de surveillance montrant meurtres et passages à tabac. Le malaise est immédiat.
    La mise en place de l'histoire dans l'attente de cette nouvelle purge annuelle nous permet d'imaginer les actes les plus barbares et finalement, on frétille d'impatience de voir les choses se lancer. Quel sera le cauchemar de cette famille qui ne se sent pas concernée par la purge et par les instants de haine qu'elle permet à chacun d'extérioriser ? On espère les voir tiraillés, déchirés dans leur âme et conscience par les choix qui vont s'offrir à eux.
    Et pourtant, lorsque l'engrenage est enfin en place, passé la découverte des masques des assaillants et le visage angélique au sourire démoniaque de Rhys Wakefield, le film s'embourbe dans la convenance la plus totale. On se laisse surprendre par certaines choses mais le récit reste malgré tout très convenu. On ne tremble pas vraiment pour cette famille et quitte a apprécier le côté sadique de l'idée de La Purge, on espère presque les voir se faire abattre les uns après les autres juste pour que le film ne se pende pas lui même avec les ficelles qu'il tente de tirer. Et lorsque les ultimes rebondissements surviennent, ils sont aussi grotesques qu'inattendues. La fin s'enfonce bêtement dans une morale qui permet une scène à la fois réussie et complètement absurde si l'on pousse la réflexion au delà du générique de fin.
    Bref, American Nightmare se loupe dans son ensemble même si il réussit à nous garder captivé du début à la fin.
    Dawasta
    Dawasta

    45 abonnés 635 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juillet 2016
    Une bonne petite surprise malgré tous les mauvais commentaires que j'avais pu lire. Du home-invasion efficace dans le genre de "Panic Room" ou "Otage". Malgré ses défauts scénaristiques, comme l'élément déclencheur un peu forcé ou certains arcs inutiles son postulat est génial. Car derrière cette fiction c'est bien de notre société actuelle dont il est question : de la vente des armes et du marché très lucratif de la sécurité aux États-Unis, et de qui nous sommes quand il n'y a plus de lois pour sanctionner nos actes. Peu de moyens mais un bon concept. Un film noir et violent mais qui amène aussi à la réflexion. (Bien)
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 011 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 juillet 2013
    C’est le succès surprise du moment aux Etats-Unis. A mi-chemin entre horreur et science-fiction, American Nightmare (The Purge en VO) s’est emparé de la tête du box-office américain il y a quelques semaines. Et on se demande vraiment pourquoi ! Le postulat de départ est original mais le film devient prévisible et conventionnel. Sortie prévue en France le 7 août 2013, d’ici là, lisez la suite, vous éviterez de perdre 1h25 de votre vie.
    Outburst
    Outburst

    111 abonnés 517 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 août 2013
    American Nightmare, voilà un film qui a lourdement attiré la curiosité de pas mal de monde. Il faut dire que sur le papier, le film présente tout de même un concept vraiment original, bien pensé, et qui offrait d’énormes possibilités! Qu’en est-il au final? Un film certes très sympathique, qui propose de très bonnes choses, mais qui rate complètement son coup quant au traitement qui est fait de son idée. En effet, le film manque cruellement d’ambition, et prend la forme un peu fainéante d’un home invasion sans grande originalité. On reste sur cette désagréable impression que ça aurait pu être beaucoup mieux. Mais, il faut quand même lui accorder qu’il ne se plante pas sur tous les points, et si ce huis clos est finalement sans grande surprise, il n’en reste pas moins efficace, offrant des scènes sous tension, qui font vraiment leur petit effet sur grand écran, en profitant de l’énorme paranoïa qui s’installe et qui se mélange parfaitement à l’ambiance oppressante du film, grâce à cette idée de base. Le scénario propose même une réflexion pas si bête que ça sur le sujet, et nous pousse, en tant que spectateur, à imaginer nos réactions personnelles face à une telle situation. Dans les bons points, on notera aussi les acteurs. Si leurs personnages ne sont pas spécialement très intéressants, ils livrent une prestation loin d’être mauvaise qu’il sera intéressant de redécouvrir en version originale sous-titrée! On y retrouve un Ethan Hawke qui semble prendre de plus en plus de plaisir à jouer dans des productions horrifiques, et qui convainc ici déjà beaucoup plus que dans Sinister, et une Lena Headey assez attachante, dû au côté victime de son personnage, mais qui se réveille quand même vers la fin du film, pour une séquence brutale et méchamment drôle. Mais ce qui fait la réussite du film, c’est bien l’immense folie furieuse qui vient habiter les personnages ennemis, qui ne font qu’augmenter agréablement le niveau d’intensité et de paranoïa du film. La menace est partout, peut surgir de n’importe où, et est terriblement oppressante et violente sur le plan psychologique , puisque l’on sait qu’elle sera complètement gratuite, et sans conséquences. Néanmoins, cette boucherie, certes assez sympa, finie par rapidement tuer tout le suspense du film, et devient même un peu prévisible sur la fin à cause de certaines choses qui se répètent. En conclusion: Pari à moitié réussi pour James DeMonaco avec ce thriller horrifique qui manque cruellement d’ambition, et qui n’exploite pas son concept au maximum du potentiel qu’il pouvait offrir (un tel concept ferait d’ailleurs une excellente série!). Néanmoins, la tournure prise par le film n’est pas mauvaise, offre de bons moments de tension, une boucherie plutôt divertissante et des acteurs qui croient dure comme fer au concept, et qui le montre à l’écran par des prestations complètement folle. American Nightmare ça aurait donc pu être mieux, mais on boudera pas son plaisir! A découvrir en salles, pour de meilleures conditions de visionnage, qui jouent beaucoup sur la réception du film!
    Coco.
    Coco.

    17 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2013
    Mouai , bof , l'idée de base est bien mais trop mal exploitée ! Le film est trop court est l'action commence a peine que le film ce fini . Dommage y'avait tellement mieux a faire.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2022
    Les films dystopiques sont aujourd'hui peu dans l’air du temps qui n’incite guère à ces projections fantasmées sur l’avenir (souvent sombre) de l’homme, tellement celui-ci semble réellement précaire pour beaucoup, inquiets du réchauffement climatique, de la montée de la violence gratuite et de l’apparition de nouveaux virus qui replonge l’inconscient collectif au temps des grandes épidémies meurtrières que l’on croyait définitivement disparues. C’est Blumhouse Productions spécialisée dans le film de genre horrifique à petit budget qui a permis à James DeMonaco de réaliser la sienne, écrite par ses soins. Tout d’abord scénariste, notamment pour Francis Ford Coppola (« Jack » en 1996), puis pour le remake du fameux « Assaut » de John Carpenter (1976) réalisé par Jean-François Richet en 2005, James DeMonaco est passé à la réalisation en 2009 avec « Little New York », film noir plutôt réussi où il dirige une première fois Ethan Hawke. En 2013, la violence urbaine sera avec « American Nightmare » une fois encore le thème central de son nouveau projet. Le propos choc du scénario que l’on peut voir comme une extension de celui du film de John Carpenter précité, ne manquera pas de faire polémique et poussera sans doute une certaine critique à se méprendre sur les intentions réelles du réalisateur/scénariste, accusé comme autrefois Michael Winner (« Un justicier dans la ville » en 1974) d’une complaisance coupable à l’égard de la violence gratuite. Les armes à feu sont une plaie pour la société américaine et rien ne semble pouvoir efficacement endiguer le fléau. Les Présidents démocrates qui se sont succédé jusqu’à Barak Obama s’y sont tous cassé les dents. Jusqu’à ce qu'une nouvelle classe politique nommée « Les nouveaux pères fondateurs » propose, comme souvent chez l’oncle Sam, une solution radicale. Faute de pouvoir complétement endiguer la pulsion de violence consubstantielle à l’âme humaine, permettre à celle-ci de s’exprimer sans retenue pendant une seule nuit par an (12 heures au total) semble avoir permis d’enrayer durablement la mécanique. La proposition de cette dystopie paraît certes aussi incongrue qu’abominable mais elle offre à coup sûr des développements scénaristiques en cascade. Ce qui n’a pas échappé à James DeMonaco et à ses producteurs qui ont décliné le concept en saga (déjà cinq épisodes en 2021 plus une série télévisée). Ce premier segment qui place Ethan Hawke et Lena Headey en vedette reprend le concept du huis clos déjà travaillé par DeMonaco pour Jean-François Richet. A quelques heures du démarrage de la cinquième fameuse nuit de « La Purge », le spectateur est invité à partager celle-ci avec la famille Sandin dont le père (Ethan Hawke) a su tirer profit de la nouvelle donne en équipant tous ses voisins de systèmes de protection en tous genres, évitant l’intrusion d’éventuels « purgeurs », voulant s’en prendre à eux. La réussite de James Sandin est matérialisée par la sublime maison qu’il s’est construite au sein d’une banlieue huppée de Los Angeles. Le capitalisme n’est jamais très loin qui s’immisce partout. Naïf comme souvent les hommes d’affaires obnubilés par le profit, James Sandin n’a pas pensé que l’image de bienfaiteur qu’il croit s'être forgée pourrait lui être contestée. Il va en faire durement le constat, Se résumant à un survival efficace, "American Nightmare" ne balaie pas, loin de là, toutes les thématiques offertes par ce postulat de départ déroutant. Comment le calme est-il assuré tout le reste de l'année ? Les autorités ne profitent-elles pas de l'aubaine pour faire elles aussi quelques purges ? Des questions qui trouveront peut-être leur réponse dans les épisodes suivants.
    Caine78
    Caine78

    6 009 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2013
    C'est vrai : « American Nightmare » s'oriente parfois vers des pistes plus prévisibles, l'empêchant d'être totalement abouti, lui donnant un côté « survival » pur et dur que certains trouveront frustrants. Si ces « faiblesses » sont évidemment à prendre en compte, je ne peux pourtant m'empêcher d'adhérer quasi-totalement au résultat. Sombre, violent et presque sans concessions, James DeMonaco (déjà auteur de l'excellent « Little New York ») nous livre une peinture sans fard de la société américaine, un futur proche que l'on imagine sans peine devant tous les discours réactionnaires que l'on peut entendre aujourd'hui à longueur de journée. Ainsi, sur une idée absolument géniale (tout crime est légal pendant 24 heures), le réalisateur, maîtrisant intelligemment ses effets pour nous offrir quelque chose d'aussi violent physiquement que psychologiquement, parvient à créer un suspense particulièrement redoutable pendant 85 minutes, le tout soutenu par une exploitation remarquable du décor et d'une photographie terrifiante de noirceur. De plus, s'il y a un minimum les gentils d'un côté et les méchants de l'autre, cela n'est pas aussi simple, et le rebondissement final (bien qu'un peu attendu) reste à ce titre aussi crédible que bien vu. Enfin, « American Nightmare » peut se targuer d'avoir imaginé un méchant d'anthologie, magistralement interprété par l'impressionnant Rhys Wakefield (un nom à suivre de très près), rappelant assez furieusement les « bad guys » de « Funny Games » sans jamais les copier. Bref, si certains seront probablement frustrés (ce que je peux comprendre) d'être passés à côté d'une œuvre majeure, je préfère personnellement retenir le positif et le plaisir intense que j'ai pris devant ce spectacle de premier ordre à bien des égards, sur le fond comme la forme : une réussite.
    darkvash
    darkvash

    90 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juillet 2014
    Partant d'une idée scénaristique plutôt intéressante bien que invraisemblable, on se retrouve avec finalement un home invasion plutôt classique.
    Les enfants de la famille Sandin sont à rééduquer sérieusement et on a presque envie qui leur arrive des bricoles dans le film tellement ils sont niais.
    Quelques scènes notamment font état de leur comportement étrange, le père qui se fait tirer dessus par le petit ami et la fille préfère s’inquiéter de l'état de ce dernier plutôt que de son père, ensuite elle préfère rester seule dans la maison avec un intrus dedans au lieu de rester avec sa famille qui eux ont des armes...
    En conclusion on est en présence d'un film qui se veut moralisateur auprès de la politique des EU et ses dérives en ce qui concerne les armes et la violence mais qui n'égratigne même pas la surface du problème. Un bon visionnage en DVD suffit, mais j'ai bien envie de voir sa suite qui apparemment elle se déroule dans une ville entière.
    Typi35
    Typi35

    46 abonnés 483 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 juillet 2014
    Concept très intéressant qui tombe dans ce qu'Hollywood fait de plus douteux. Déjà si aucun grand réalisateur n'a jamais fait appel à Ethan Hawke ça n'est pas par hasard : on a comme d'habitude le droit à ses froncements de sourcil niais et ses mimiques passe-partout. Les scènes sont emphatiques à l'excès et les personnages hyper-caricaturaux (le père méga-capitalistes dans sa baraque de Batman qui check des yacht sur sa tablette, la mère au foyer, la fille en crise d'adolescence et le fils geek).
    Mais admettons, on pourrait excuser tous les défauts à un film de ce genre si on parvenait à malgré tout entrer en immersion. Raté ! Pourquoi ? Tout d'abord parce que plutôt qu'un silence froid on a le droit à la fameuse purée sonore hollywoodienne de bruits sourds à laquelle il ne manque que les trompettes et un "TATATINNN" quand le héros bute un méchant pour être parfait... Après parce que les plans se veulent soit jolis, contemplatifs plutôt que naturels tout en switchant avec des cadrages inspirés des films d'horreur, sauf que ça ne fait pas peur, et qu'on est donc à des milliards d'année des "Chiens de paille" auxquel on était en droit de s'attendre.
    En cadeau le film nous offre un florilège de fameuses scènes du méchant devant la veuve et l'orphelin qui se lance dans le monologue "Mouahahaha je vais te tuer regarde, je vais sortir tes boyaux et après je vais..." et bim, une balle dans la tête du méchant par un gentil qu'on avait oublié et qu'était dans le placard, la cuisine, le grenier, bref qu'on sait pas d'où il sort, mais qu'on s'en fout parce que "Ouf , c'était moins une !". Alors quand ça arrive 7/8 fois dans le film, vous imaginez les émotions qu'on éprouve.
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