Avis sur Just the Wind

Beaucoup de lenteur dans ce film et pour ma part d'ennui. Une mise en scène très étudiée voire même virtuose mais il ne se passe pas grand chose. Tout le film essaie de nous faire ressentir la peur à chaque instant mais la fin est tellement prévisible et les personnages tellement peu sympathiques que je me suis désintéressée assez vite de leur sort. Le film veut éviter le manichéisme et c'est louable, mais du coup, même s'il nous montre le racisme et quelques humiliations quotidiennes subies par les roms, même si l'on sait que certaines familles roms sont tuées (hors champ), on voit surtout leurs propres travers spoiler: : celui qui vole au lieu d'aller à l'école, celle qui détourne les yeux lors d'un viol, les hommes qui traitent les femmes comme des putes et sont tous aussi racistes que "l'autre camp" , la femme instable qui abandonne sa petite fille dans sa crasse, ...
et tout ça m'a laissé avec une profonde sensation de malaise.

« Le Temps des Gitans » refait son cinéma !

Dans le cinéma Hongrois, en dehors de Belà Tarr, peu ont la chance de voir leur films exploités ailleurs que chez eux. Le jeune Bence Fliegauf, fait partie de cette nouvelle génération qui ont la possibilité de faire parler de leurs œuvres dans les festivals du monde. Pour son cinquième long métrage le cinéaste Hongrois, choisi de s'inspirer d'un fais divers: le massacre d'une famille gitanne survenu quelques années auparavant.

Mais au lieu de raconter cette histoire, il invente la suite possible, ce qui n'est pas dés moins original. Pourtant c'est dés le début que l'auteur-réalisateur impose un rythme lent suivant la vie d'une famille marquée par ce massacre horrible. Voulant laisser un mystère en continue, l'histoire avance sans aucun intérêt, on y découvre une jeune adolescente faisant sa vie d'étudiante avec angoisse, une mère, femme d'entretien, transpirant en continue et un jeune garçon faisant l'école buissonnière en se baladant un peu partout sans qu'on comprenne pourquoi. En plus de ça tout est fait pour appuyer la misère des gens, la femme nettoie les vitres avec du papier journal, l'adolescente dessine pour les filles gotiques de son école en échange d'un petit tube de vernie à ongle, le gamin mange du café pur en compagnie d'un ami de sa soeur, tout en lui racontant qu'il va partir, alors que l'on sait très bien que ça va se terminer ici. L'ensemble est filmé en caméra épaule sans aucune bonne volonté, parfait exemple d'une réalisation « dégueulasse », dont même la photographie ne sauve pas la mise.

suite de la critique:
http://cinema.cineco.fr/new/fiche-13198/critiques/cineco

Just the wind, c'est la dénonciation sans le discours moralisateur, c'est le Rom sans l'image qui lui colle à la peau, c'est l'horreur sans l'apitoiement.
Ce film extraodinairement bien filmé se développe à l'antipode de tous les clichés, il en évite les écueils alors même qu'il dispose de tous les ingrédients pour faire un mélo social bête et explicatif. Cela n'a jamais lieu, entre autres grâce à la délicatesse de la caméra de Bence Fliegauf, envahissante et fragile à la fois. Ce réalisateur est un maître, et je regrette que nous n'ayons pas vu ses autres oeuvres en France.

Just the wind, un chef d'oeuvre déjà.

Le sort réservé dans la Hongrie contemporaine à la minorité tsigane témoigne de l'enfoncement progressif d'une nation dans une certaine idée de la barbarie et de l'ostracisme. Â partir de faits hélas bien réels (l'assassinat de familles, enfants compris, par des milices), le film suit la journée d'une mère et de ses deux enfants. Ils sont en attente d'un départ toujours différé pour le Canada où ils doivent rejoindre le père qui a déjà quitté cette terre inhospitalière où la peur d'être les prochaines victimes régit les relations d'asservissement et d'humiliation. La mère survit grâce à des tâches ingrates qu'elle accomplit, tête baissée et soumise. Même attitude de la part de la fille qui courbe l'échine à l'école, alors que le garçon se montre plus rebelle (il sèche les cours) et plus débrouillard. Il n'empêche : le danger rôde, le massacre peut intervenir n'importe quand. Dans cet été qu'on imagine chaud, prêt à exalter toutes les tensions enfouies, seule la nature omniprésente (bois, clairières et lac) offre une respiration, un havre de paix précaire où les rires d'enfants retentissent, où il est possible quelques instants de s'occuper d'une jolie petite fille, crasseuse et délaissée par une mère sombrant dans la folie.

Double vision d'un cauchemar et d'un émerveillement, même si le premier est plus durable et réel que le second. Lorsque le film parait accomplir une boucle, on se prend à espérer que le pire sera peut-être évité, au moins pour la nuit à venir. Car rien ne justifie ces exactions violentes et impunies qui terrorisent une population déjà reléguée, vivant dans des conditions de misère épouvantables. Caméra à l'épaule, le cinéaste filme ses personnages au plus près, les suit collé à leurs pieds, leur dos ou leur nuque dans un mouvement quasi permanent qui signifie l'urgence, l'inquiétude, la peur viscérale. Par son âpreté et son intransigeance, le film engendre un certain malaise, sans doute renforcé par l'impression, qui tend néanmoins à s'estomper au fur et à mesure, qu'il s'enferme dans un dispositif qui vire parfois à l'artifice et à l'exercice de style.

Sans artifice et avec une mise en scène impeccable, Just the Wind m'a transporté.
Le réalisateur ne tombe dans les ficelles faciles. Il réalise la prouesse de nous parler d'un sujet délicat en Hongrie sans pour autant dépeindre un portrait compatissant envers les Roms. On se laisse porter par le destin de cette famille.

En évitant le démonstratif et la relation des faits (le massacre de plusieurs familles Roms), ce film nous montre peut-être encore plus explicitement la condition des Roms, dans leur propre pays. Peu de dialogues, des instants, et une caméra qui passe sans s’appesantir. C’est un film très étrange dans la mesure où il dit beaucoup plus que ce qu’il filme, et c’est certainement sa grande réussite.

Avis bonus Le point de vue d’une spécialiste de la culture Rom, très éclairant.
Pour en savoir plus

Bon film, filmé à la fois intelligemment pour faire ressentir l'inquiétude constante des protagonistes, et peut être, en même temps, de manière trop systématique. On ne ressort pas de là euphorique! Mérite le prix qu'il a obtenu à Berlin.

J'attendait beaucoup de ce film , mais malheuresement il ne se passe pas grand chose et on s'ennuit.

Bon thème ne rime pas toujours avec bon film et ce film qui s'inspire de faits réels en est le bon exemple. Le problème du film, c'est qu'il est d'un ennui mortel, il ne se passe absolument rien, le réalisateur tente bien de créer une certaine ambiance pour installer un climat de paranoïa, mais ça ne fonctionne pas du tout car ça ne se ressent jamais, on a surtout l'impression qu'il se freine dans ses idées par peur de trop en faire. La seule satisfaction vient des acteurs qui jouent juste surtout que certains ont connu cette situation.

"Just the wind" nous fait vivre la journée d'une famille rom avec ce schéma que tout le monde connait: travail, école, détente,... à ceci près que les protagonistes connaissent des soucis supplémentaire comme une extrême pauvreté, le racisme et les attaques physiques qui en découlent. l'approche du réalisateur Bence Fliegauf se fait doucement et tout en nuances, en évitant les stéréotypes. Sur un rythme lent,la journée se passe mais l'on sent en arrière fond une menace invisible qui grandit petit à petit spoiler: et qui se dévoilera dans les dernières minutes du film
. Cet aspect progressif est bien amené et cette inquiétude croissante se transmet jusqu'au spectateur. Bon film avec un sujet sensible intelligemment porté.

Le scénario de Just the Wind s'inspire d'une vague de meurtres perpétrés contre des familles Roms au cours des années 2008 et 2009 en Hongrie. Le film de Bence Fliegauf décrit une violence sous-jacente, une exclusion de fait, un climat de racisme ordinaire sans pour autant verser dans un quelconque angélisme vis à vis d'une communauté victime de petites humiliations quotidiennes. Le traitement est naturaliste, dans la mouvance des frères Dardenne, loin de tout "folklore" tsigane, établissant une tension sociale clairement définie mais sans appuyer outre mesure. Il est évident que le cinéaste tente de créer une atmosphère oppressante jusqu'à la tragédie finale, filmée dans une obscurité quasi complète et hors champ. L'essai n'est pas totalement convaincant faute de rythme et via une mise en scène somme toute distante et volontairement dépourvue d'émotion hormis pour les dernières scènes.

J'aime les films d'art dans lesquels je dois réfléchir à ce qui se passe vraiment mais dans cette histoire il ne se passe pas grand chose. J'étais aussi ennuyé par le fait que l'image était principalement sombre et que je ne voyais pas ce qui se passait. Je suppose que le réalisateur voulait exprimer l'état spirituel et factuel dans lequel les gens du voyage vivent leur vie quotidienne. Néanmoins il existe un certain degré de discrimination et elle n'est pas silencieuse. Après avoir vu le film je me suis sentie confus pas vraiment sûre de ce qui s'était passé. J'aime les films où votre esprit est mis à l'épreuve mais je pense qu'il devait être plus complet car comme ca c'est assez mauvais...

On suit surtout une famille de Roms, restant digne malgré la grande misère, mais sans les rendre forcément idéalisés : le jeune sèche l'école, la lycéenne se détourne quand une de ses camarades a besoin d'aide,... Mais sans justement idéaliser les roms, c'est aussi nous montrer un racisme généralisé, qu'on pourrait reconnaître chez nous si nous sommes de bonne foi, et donc un film qui nous touche également, malgré un contexte différent. Le message, pour être connu, n'en reste pas moins important, et la réalisation restant sobre, avec quelques moments de suspens réussis, fait de Just the wind un film utile et efficace.

Un film très très triste qui est malheureusement inspiré de faits réels ce qui le rend encore plus touchant...

tres interessant penible a suivre mais je nai pas compris la fin!
qu'est devenu le jeun rom?

merci de m'expliquer

jb