Avis : Suzanne - Page 3

Le biopic d'une inconnue, sincère mais encore plein de maladresse.
On retiendra surtout les performances exceptionnelles et touchantes de François Damiens dans son meilleur rôle, de Sara Forestier et Adèle Haenel et enfin la confirmation de Paul Hamy.

Après tip top, bataille de Solferino et consort, voici la dernière hallucination collective de la presse française !
Le scénario tient sur un timbre poste (lorsque vous avez vu la bande-annonce vous avez tout vu sauf le dernier 1/4 d'heure ) et le film répète ad nuseum les longues séquences où l'on reste sur le visage d'un personnage sensé exprimé plein d'émotions ou penser à des choses très profondes.
Sur le fond, on sombre rapidement dans un misérabilisme affligeant (attention, on est chez les pauvres qui ne comprennent pas tout ce qu'on leur dit même quand on parle très lentement - comme dans cette scène risible entre la pauvre Suzanne et son avocate qui fait pourtant beaucoup d'efforts pour être comprise !). Je ne vais pas vous spoiler, mais le film est un enchaînement des graves galères de Suzanne : on se croirait dans Remi sans famille et on désespère du jour ù le cinéma français s'abaissera enfin à nous raconter de vraies histoires passionnantes.

Quelle tristesse! On aurait presque envie de se pendre en sortant de la salle. Certes, les acteurs sont bons dans leurs rôles mais le scénario est un peu faible!

Peu convaincu par « Un poison violent », j'ai toutefois souhaité donner une seconde chance à Katell Quillévéré, d'autant que le film était doté d'une belle réputation. Et je la comprends, j'ai même été à deux doigts de m'emballer, mais « Suzanne » a malheureusement un gros problème : Suzanne. Alors c'est vrai : au vue du potentiel d'énervement du personnage à la base, la réalisatrice s'en sort bien, parvenant à nous la rendre intéressante, complexe, ambiguë, voire parfois touchante. Reste que son comportement souvent déplorable et ses choix régulièrement consternants m'ont quand même bien stoppé dans mon élan. Plusieurs fois je me suis d'ailleurs fait la remarque que j'aurais presque préféré que l'œuvre soit consacrée à Maria, sa sœur, même s'il y aurait évidemment eu moins de choses à dire... C'est toutefois le seul réel reproche que je peux faire, car pour le reste, que ce soit par son art de manier l'ellipse, de filmer des moments de vie infiniment justes, de donner une cohérence et une grande crédibilité à l'œuvre, Quillévéré touche juste, rendant encore plus frustrant le fait de ne pas avoir réussi à m'identifier à son héroïne. Emouvante interprétation, Sara Forestier bien sûr, mais aussi François Damiens et surtout Adèle Haenel, confirmant film après film depuis « Naissance des pieuvres » un talent hors-norme et une présence rare. Bref, même si j'aurais voulu aimer encore plus cette « Suzanne », il serait dommage de passer à côté tant ses qualités sont indéniables : à défaut d'une réussite totale, on se contentera de ce beau drame.

Même si l’on peut se demander, pendant la première demi-heure, où Katell Quillévéré veut nous emmener avec son petit mélodrame sur la parentalité dont la seule idée de mise en scène semble être de marquer ses ellipses par de brutaux fondus au noir, les évènements tragiques qui vont ensuite commencé à faire exploser ce cocon familial déjà précaire réussissent à rendre toute la seconde partie particulièrement poignante. Le jeu très intense et formidablement nuancé auquel se livre le duo d’actrices formé par Sara Forestier et Adèle Haenel confirme qu’il s’agit bien de deux des comédiennes les plus talentueuses de leur génération, de la même façon que François Damiens réussit, deux ans après son partition subtile dans La délicatesse, à prouver qu’il a plus d’une corde à son arc. La fragmentation en saynètes de ce portrait réussit à nous en faire profiter des moments les plus bouleversants, faisant l’impasse sur des évènements qui auraient peut-être fait perdre au scénario son intention de ne pas porter de jugement moralisateur sur les personnages. Si Katell Quillévéré avait remis son scénario entre les mains d’un cinéaste plus inspiré en matière de mise en scène plutôt que de le réaliser elle-même, Suzanne aurait sans conteste été le mélodrame le plus marquant que le cinéma français ait eu à nous offrir cette année.

OU LA LA !! le script me fait déjà peur: elle abandonne tout pour un petit malfrat WTF ??? s’ensuit la cavale, la prison WTF ??? mais c'est pas possible ?? il y a eu une réunion pour mettre en place le scénario ?? rien que cette phrase fait fuir !! le plus gros démoulage dans cette merde, c'est les scènes: deux petites filles insupportable tel que l'on pouvait en avoir dans les année 70 (rien a voir avec aujourd'hui) qui passe leurs temps a rire et faire des blagues, la scène du père qui gifle sa fille adolescente comme ça en plein milieux, évidement qui dit adolescente dit courir au bar avec ses potes (clichés habituel des vieux) ah hé puis j'aime bien le coup du "grand amour" annoncé dans le script ALORS qu'en fait elle a couché avec le premier mec venu du bar SUPER..... et puis elle traîne avec lui tout en sachant au fur et a mesure qu'elle est en train de couler......BREF le film français habituel bien pourrit. même en vrai tu découvre la nature criminel de la personne que tu aime, tu t'enfuit de peur MAIS LA NON ce film va même a l'encontre de toute logique !!

Ce n'est malheureusement pas un film, mais une bande annonce de film !!! L'ellipse au cinéma est un art que manifestement la réalisatrice/scénariste de ce film ne maîtrise pas... Elle aurait voulu une "grande fresque intimiste", elle accouche d'une "petite souris insipide"! Papa Pialat aurait bien rigolé devant ce navet

Un petit miracle et je pèse mes mots. Des personnages extraordinaires dans un monde tout à fait ordinaire et, surtout, une humanité à fleur de peau qui émeut et transporte. Le casting est épatant, Sara Forestier poursuivant son ascension avec aplomb ; elle est ici du côté de Bonnaire, celle de "Sans toit ni loi".

J'y suis allé avant tout pour Sara Forestier que j'avais adorée dans l'Esquive ou Le Nom des Gens, dans Suzanne elle n'est pas vraiment mauvaise plutôt même pas du tout , comme François Damiens ou Adèle Haenel...mais c'est dans l'histoire que j'ai eu du mal à entrer...film à ellipses dit la critique qui ferait du spectateur un coscénariste de l'histoire...mais d'une histoire tellement prévisible qu'elle se devine au fur et à mesure... la vie de Suzanne est et restera cabossée, on le devine dès son premier séjour en prison...l'absence de la mère en fera une mère absente...une histoire banale donne un film banal...aucune surprise ...des dialogues insipides...ce n'est pas du Pialat...désolé pour le critique du Monde

Le début du film est génial ( les 10 premières minutes environ), on sent un vent de fraicheur, une libertée, et on pense qu'on va assister à un film mémorable, surtout quand on voit un François Damien méconnaissable et une superbe Sara Forestier. Mais bon faut dire que la suite accumule les clichés [spoiler] Aller le personnage de Forestier qui tombe enceinte. C'est d'ailleurs là que le film déjà pas terrible devient ennuyany au possible. [ /spoiler], et l'immobilisme. Au final un film qui représente l'idée inverse que nous avait fait espèrer les 10 premières minutes, c'est rageant.

Soyons clairs : je ne me vois pas me ranger avec ceux-celles qui encensent le cinéma français quand il nous concocte ce genre de documentaire social hyper-réaliste et désespérément chiant, car se mettre ainsi au ras de la vie ordinaire, faire ainsi un focus animalier sur des gens (trop) ordinaires, n'est pas une vraie expérience cinématographique passionnante ! Il y a comme une accumulation trop c'est trop de clichés .... Suivre les aléas de la vie de ladite Suzanne - une inconséquente et irresponsable notoire en qui je l'espère, aucune "nana" (employé affectueusement) ne se reconnaîtra - ne constitue pas une trame vibrante. Je confesse avoir été troublé par le jeu - très juste - des acteurs (préférence pour le jeu de l'actrice qui joue la jeune sœur Maria) mais ça me conforte dans l'idée que le traitement hyper-réaliste façon docu n'est vraiment pas ma tasse de thé. J'aurai du aller voir "Le géant égoïste" ..

Un drame très intéressant mais tellement triste !
Beaucoup de souffrance dans ce film.

Un film censé sublimer le quotidien, mais le scénario tourne à vide.

Paul Hamy est formidable et très sexy. Adèle Haenel est toujours émouvante. Sarah Forestier joue juste tout comme François Damiens. La mise en scène de Katell Quilleveré est assez quelconque. On pense un peu à Pialat mais on se dit que, finalement, c'est carrément moins bien que Pialat.

Marre de ces films où tout est triste, glauque, sale, où les gens vont de galère en galère, vivent dans des appart's dégeux, picolent fument et bouffent de la "merde" en regardant des émissions minables sur des télés des années 50 !!! Aller au cinoche pour voir ça, je trouve ça démoralisant. La vie est assez morose pour ne pas aller dépenser de l'argent pour voir un reportage style "envoyé spécial" sur le quart monde victimes de la misère sociale et intellectuelle en France. Très déçu et en colère car j'ai vraiment cru que j'allais voir un chef d'œuvre...pas une daube insupportable ou tout ne cesse d'aller de plus en plus mal.