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    Suzanne
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    3,6
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    305 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 312 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2013
    "Suzanne" nous plonge, une fois n'est pas coutume, dans un univers dur, difficile et sombre...
    Ici, enfin on est bien loin de tous ces personnages à la vie facile et oisive, dans des lieux de rêve comme récemment dans le léger et très superficiel "Casse-tête chinois" !
    Cette histoire qui élude des pans complets de vie, comme pour mieux renforcer les moments clés, devient une très belle étude de caractères, pleine de sensibilité, de vérité et de justesse !
    Autour de ce père veuf face à ses deux filles de 20 ans, Suzanne, mère d'un petit Charlie, va devenir le point de focalisation de cette famille.
    On rentre de plein fouet et en profondeur dans la psychologie de chacun des personnages tous très bien écrits et dont le jeu est d'une grande puissance tant les regards, les expressions des visages en disent long sur leur ressenti respectif...
    C'est à ce point assez rare pour vraiment le préciser !
    Sara Forestier est très touchante et même intense, rayonnante dans son rôle où cette descente aux enfers en compagnie de son compagnon de mauvaise fortune, fait froid dans le dos au point de se demander ce qui les pousse à s'enfoncer ainsi et aussi loin, tant on aimerait voir ce couple tout à coup rebondir !
    François Damiens en père et grand-père dépassé et perdu, a ici une composition à contre-emploi qui se révèle étonnante et plus qu'à la hauteur, une fois de plus...
    Une mention spéciale également à Adèle Haenel qui elle-aussi est surprenante en petite sœur tour à tour, admirative, effrayée et aimante !
    Enfin, un cinéma qui vise un peu plus haut et qui nous invite à frémir et à réfléchir un minimum au lieu de ces divertissements très tendance, un peu racoleurs et faciles, qui sans être désagréables pour autant sont sur le fond tout de même bien creux et vains !
    Une histoire forte qui dégage des émotions qui le sont tout autant...
    Zoé B.
    Zoé B.

    441 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2014
    Je suis assez effarée par le dédain, la violence même, de certains avis spectateurs : nul, à chier, rien, navet, et j’en passe… Si, moi aussi, je n’ai rien compris à l’engouement de la Critique pour "La bataille de Solferino" ou "La Fille du 14 juillet" - films ni fait, ni à faire, confondants d’amateurisme – pas plus qu’à son empressement à coller une étiquette (la nouvelle nouvelle vague) sur ce qu’elle croit décrypter comme un mouvement, sinon une relève, faudrait quand même pas mettre tout le monde dans le même sac. Auteur d’un très beau premier film ("Poison Violent" en 2010), coscénariste aussi d’un des longs métrages les plus intéressants de l’année dernière ("Vandal" d’Hélier Cisterne), Katel Quillévéré nous embarque avec "Suzanne" dans un projet sacrément ambitieux : balayer 30 ans de la vie d’une jeune femme. Feuilleter, comme un album photos, une sorte d’album séquences, les moments épars mais décisifs du destin de Suzanne, une fille fougueuse, gouvernée par ses sentiments et qui se fourvoie par amour. "Suzanne" est une tragédie moderne, un récit émouvant mais sans pathos, dont les nombreuses ellipses, comme la noirceur, peuvent déconcerter. Mais de là à dézinguer à tout va, lâcher ses bastos sur une prétendue absence de scénario ou de style, ou je ne sais quel scandaleux siphonage des aides publiques… les bras m’en tombent. Pour ma part, j’apprécie un film à l’écho qu’il laisse en moi, à cette trace qui peut subsister longtemps après la projection. Suzanne m’a attrapée et ne me lâche plus depuis. L’engagement et la finesse de jeu de Sara Forestier y sont sans doute pour beaucoup. Comme les partitions impeccables que livrent François Damiens (aussi juste en jeune père qu’en grand-père dépassé) et Adèle Haenel, décidemment trop rare au cinéma.
    pierre72
    pierre72

    126 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2013
    Suzanne, petite fille un peu boulotte et habillée d'un costume pailleté danse sous le regard admiratif de son papa et de sa grande sœur. Un autre jour, les trois mêmes vont pique-niquer devant une tombe au cimetière. C'est celle de l'épouse et de la mère décédée. Quelques années plus tard, devenue collégienne, toujours en compagnie de sa sœur, elle regarde passer une bande de garçons de son âge en les allumant un petit peu. Puis le père est convoqué par la principale pour discuter d'un problème grave concernant Suzanne...
    Ce résumé des premières minutes du film peut sembler décousu mais le scénario est ainsi conçu. Il avance par petites scènes de la vie aux apparences simples de cette jeune fille puis jeune femme et cela sur vingt- cinq ans. Au début, le procédé peut surprendre, voire même quelques minutes devenir lassant par cette sensation de survol trop rapide mais soudain, l'émotion nous cueille et ne nous lâchera plus jusqu'à la fin du film. Tout ce qui manquait, tout ce que la réalisatrice a éludé et que le spectateur a deviné, imaginé avec son propre vécu, nourrit l'histoire et rend soudain le film émouvant et passionnant. Émouvant, parce que Suzanne, en plus d'une trajectoire faite de cahots, de chutes, d'emballements et de silence est interprétée magnifiquement par Sara Forestier qui prouve encore une fois qu'elle est l'une des deux ou trois actrices phare de sa génération. Passionnant parce que dans notre fauteuil, nous sommes partie prenante de ce destin en comblant les silences du scénario. Et je suis sûr que personne ne sortira de la salle avec le même ressenti. Katel Quillevéré nous montre les moments forts, signifiants d'un destin bien triste, sans jamais prendre partie. Pourtant sa caméra traque le moindre regard, le moindre frémissement mais elle n'est jamais dans le jugement, seulement dans l'objectivité, dans un réel brut mais jamais voyeur. Cela ne ressemble jamais à un documentaire, on ne sent pas non plus la reconstitution malgré le côté cinématographique de l'ensemble. C'est juste, peut être, le style personnel de cette jeune réalisatrice dont le talent éclate ici. On peut lui rajouter aussi une parfaite direction d'acteurs. François Damiens est fort émouvant en père dépassé par le comportement de sa fille et Adèle Haenel joue finement une grande sœur aimante.
    La fin sur le blog
    yeah1956
    yeah1956

    3 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2013
    petit reflexion concernant les critiques en général... j'aimerai simplement partager mon opinion en 2 mots et ne plus être obligé de disserter jusqu'à plus soif.... Personne ne lit les avis de plus de cinq lignes. A l'attention des gribouilleurs qui tartinent, garder votre énergie pour vos amis... le film, terrible, allez y.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    186 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Particulièrement bien accueilli par la critique qui a applaudi la légèreté et la sagesse de la mise en scène de Katell Quillevéré, ainsi que ses ellipses "radicales", Suzanne ne me paraît guère mériter tant d'honneurs... si ce n'est sur le plan - non négligeable - de la qualité de l'interprétation de son trio central, fantastique de justesse et d'intériorité maîtrisée. Pour le reste, il me semble quand même que le beau naturalisme recherché est systématiquement sacrifié au profit d'un lyrisme assez convenu (un point en moins pour l'utilisation pénible de la musique...), et surtout que ces fameuses ruptures dans la temporalité du film ne sont là ni plus ni moins que pour créer des effets de surprise (de choc) chez le spectateur, pas si loin que cela des "trucs" de n'importe quel scénariste hollywoodien. Bref, on hésite sans cesse entre admiration pour l'absence de toute moralisation simplificatrice (le personnage de Suzanne n'étant guère "défendable", inutile de charger la barque, en effet...) et irritation devant une indéniable roublardise de ce Suzanne, loin, bien loin du cinéma "à la Pialat" auquel le nom de son héroïne pourrait faire songer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 décembre 2013
    Vu en avant première, ce "Suzanne", second long métrage de Katell Quillévéré, est un très bon film, porté par un excellent scénario, parfaitement maitrisé de bout en bout dans sa réalisation et servi par des comédiens absolument extraordinaires, d'un réalisme hallucinant !
    Voilà un film qui se présente à nous en toute simplicité mais habité par une humanité vraiment magnifique, un film silencieux, des personnages très expressifs, des histoires tellement humaines et une inextinguible célébration de l'amour entre les êtres, contre vents et marées.
    Un film parfaitement juste dans son ton, qui toujours sait maintenir sa tension dramatique à travers une mise en scène d'une grande maîtrise, qui jamais ne sombre dans le mélo de bas étage et qui diffuse son émotion de manière crescendo jusqu'à atteindre des sommets d'intensité.
    Et surtout, surtout, des interprètes vraiment fantastiques, notamment Sara Forestier qui est absolument bouleversante dans son interprétation d'un personnage difficile et un François Damiens vraiment fantastique dans un rôle dramatique qu'il joue avec une conviction hors pair !
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2013
    Avec Katell Quillévéré, toute jeune réalisatrice, une chose est certaine. Le cinéma français se porte bien ! Après le succès de, Poison violent, son premier long-métrage, cette deuxième réalisation est une parfaite réussite.

    Un scénario judicieux et accompli. Une réalisation sans faille. L'histoire, renversante d'une jeune femme issue d'un milieu modeste. Quelques écrans noirs font basculer les époques et, par des ellipses parfaitement réussies, la trame avance sur les vingt années de la vie de Suzanne. L'amour et ses dangers. Aveuglement et passion totale. Abandon de soi. L'espoir, plus fort que tout. À la fois tendre et cruel, doux et violent. Ténébreux et lumineux. La noirceur du sujet reste en retrait face à la force des sentiments chez des gens comme tout un chacun, et finalement extraordinaires. Ce n'est pas si courant !

    Pas d'effets spéciaux. Peu de bruit. Les dialogues sont justes et laissent souvent la place à des regards qui en disent long. Magnifique portraits de ces acteurs qui incarnent les personnages de ce drame intense et qui touche au cœur.

    La grande réussite vient aussi de la prestation de l'ensemble des comédiens. Tous indispensables, de l'apparition d'Anne le Ny à Corinne Masiero, impeccable dans le rôle d'une simple avocate. Une nouvelle "gueule" dans le cinéma français avec Paul Hamy. Pour un non professionnel il a tout pour devenir un grand. François Damiens m'a ému aux larmes.
    Sarah Forestier et Adèle Haenel toutes deux justes et touchantes, trouvent ici des rôles à la hauteur de leur talent respectif.

    Un très grand moment de cinéma.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2013
    (...

    Katell Quillévéré filme Sara Forestier comme cette tornade imprévisible, qui vit selon son cœur, au mépris de son propre confort et de sa sécurité.
    (...

    Un beau portrait de femme dans une permanente fuite en avant mais qui ne se dérobe pas à ses responsabilités.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 décembre 2013
    Ce film m'a littéralement bouleversée. Je sais très bien pourquoi. Parce que "Suzanne" parle du deuil,
    impossible. De la (mono)parentalité, si difficile. Et des liens familiaux, indélébiles. Notamment. Il parle aussi d'amour : l'amour aveugle, comme dans un rêve, sauf que, là, l'amour précipite le cauchemar. "Suzanne" a la beauté de Leonard Cohen et un magnifique sens de l'ellipse. Apre, vif et bouleversant.
    MissCinéphile
    MissCinéphile

    21 abonnés 300 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2014
    Un drame poignant, très bien réalisé et interprété. François Damiens excelle dans un rôle à contre-emploi, et les autres comédiens (Sara Forestier, bluffante!) ne sont pas en reste. Certaines scènes sont vraiment choquantes et inattendues ( spoiler: la mort de Maria
    ) et l'ensemble se laisse suivre avec grand intérêt. On vit réellement avec les personnages, et ce du début jusqu'à la fin.
    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 décembre 2013
    On se pince, qu'il soit possible de monter de tel scénario de mauvais téléfilm en long-métrage. C'est certes filmé avec compétence et quelques moyens, l'équipe est bonne, les acteurs font ce qu'ils peuvent à l'intérieur des stéréotypes qui leur servent de personnage. A aucun moment Katell Killévéré et sa scénariste ne semblent s'être demandées ce qui pourrait rendre leur histoire singulière, originale, intéressante. Elles préfèrent dérouler mollement une tranche de 30 ans de la vie morne d'une famille éplorée (la mère est morte jeune, elle impose sa stature de sainte vénérée tout au long du film à travers sa pierre tombale, régulièrement visitée). Suzanne, l'une des deux filles du père veuf, entend vivre sa vie librement et se cogne dedans (fille-mère, elle disparait avec un délinquant dont elle est follement amoureuse, fait de la prison, en sort puis y retourne). Un seul objectif : siphonner les fonds d'aide. Et ça a marché, encore une fois. La grille d'écriture "commissions du CNC" est respectée à la lettre : ancrage social des personnages (le père chauffeur routier, la sœur ouvrière du textile, l'assistante sociale, la famille d'accueil), ancrage régional (PACA, pour la subvention locale)… Et ça fait l'ouverture de la semaine de la critique. Cinéma consanguin, qui tourne à vide, en circuit fermé. Tout est mort là-dedans, d'avoir déjà tellement servi. Aucune surprise, pas la moindre authenticité : une chronique misérabiliste autour de personnages inventés, fades et prévisibles comme dans un mauvais roman. Sur ce genre de sujet, le documentaire est aujourd'hui souverain : à quoi bon se farcir ces dialogues du domaine public, ces situation éculées ? Rien à sauver, même pas Sara Forestier (qui fut brillante et lumineuse dans "Le nom des gens", solaire dans "L'esquive" et plus récemment dans le très beau "Mes séances de lutte" de Doillon), ni François Damiens, de moins en moins convaincant dans des rôles ternes et larmoyants, et surtout pas la musique originale (téléfilm encore). On ne peut pas compter sur les "commissions" pour renouveler l'inspiration du cinéma social français, elles ne font que nous servir la même soupe depuis plus de 20 ans. Voyez plutôt les excellents "Louise Wimmer" ou "Donoma", produits en marge de ce système, pour vivre une vraie expérience cinématographique, portée par une urgence, aux antipodes de ce cinéma d'agrégé(e)s.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 décembre 2013
    Excellent vue avec l'intervention de la réalisatrice "Katell quillévéré. Super film, une Sara forestier dans un registre où on ne l'attendais pas et qui donne vraiment vie à ce personnage de Suzanne.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 908 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2016
    Finement ècrit, "Suzanne" est un film douloureux et extrêmement sensible qui ne pouvait venir que d'une femme (Katell Quillèvèrè). Dans sa manière d'être intense et d'y aller à fond et non par quatre chemins! Scènaristiquement parlant, ce second long-mètrage de Quillèvèrè est ambitieux car il raconte en seulement 90 minutes plus de vingt ans d'une vie avec des ellipses bien choisies et des mystères hors-champs! Le rècit suit en fait l'obsession d'une jeune fille pour un amour! Interprètation parfaite où Sara Forestier, Adèle Haenel (Cèsar de la meilleure actrice dans un second rôle) et François Damiens sont excellents! Forestier entretient une douleur constante assez remarquable dans ce film solaire et romanesque au point que l'actrice s'est sentie mal durant le tournage, se prenant à fond à son jeu! D'ailleurs ça se ressent à l'ècran avec un personnage tout en nuance qui ne cesse de fuir ou de pleurer! A ses côtès, Haenel confirme une fois de plus l'ètendue de son talent! Quant à Damiens, il se positionne plus que jamais comme un acteur sur lequel on peut compter aujourd'hui...
    Lucile B
    Lucile B

    33 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 octobre 2013
    "Trop d'ellipse tue l'ellipse".. Demander au spectateur d'être actif, d'imaginer et de combler les ellipses est une chose, le faire durant tous le film et de façon constante en est une autre.
    Tous les moments qui auraient permis de donner du relief au film sont absents. Les personnages sont constamment dans l'émotion, ça en devient presque "lourd". Beaucoup de bonnes idées mais qui malheureusement ne sont pas du tout approfondis.
    Heureusement que les acteurs sont là..! Adèle Haenel ("La naissance des pieuvres") notamment est très juste dans le rôle d'une petite sœur aimante mais impuissante face aux choix de son ainée.
    Alain D.
    Alain D.

    490 abonnés 3 201 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2017
    Ce drame réalisé et coécrit par Katell Quillévéré laisse une impression mitigée. Le scénario très plat nous conte une histoire à la fois banale et sombre, ou les catastrophes se succèdent à la vitesse grand V. Malheureusement, la mise en scène sans surprise qui manque d'intensité, n'arrange pas les affaires de ce film manquant cruellement de rythme. L'intérêt de cette réalisation tient uniquement à la qualité de ses interprètes : Sara Forestier lumineuse dans un rôle délicat, François Damiens, génial (comme toujours) et Adèle Haenel, qui a juste titre, a été récompensée par le César de la Meilleure actrice dans un second rôle.
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