Superbe film intimiste sur la condition de la femme dans un pays au moyen age islamiste. Le jeu de l'actrice est magnifique. J'ai été passionné par cette plongée dans la guerre d'Afghanistan vécue au quotidien par les habitants du pays. Indispensable pour s'en faire une idée personnelle. Un grand film, à voir.
Ce film nous immerge dans le contexte Afghan via l’histoire d'une femme dévouée à son mari, qui depuis peu, vit dans une forme de coma. Syngué Sabour dévoile les contours de la vie d'une femme en Afghanistan, du rapport homme / femme, le tout à travers une guerre fratricide. L'originalité de l'histoire réside dans une sorte de prise de pouvoir féminine, au travers de la confession sans tabous d'une femme à un homme prisonnier de son corps. Même s'il semble manquer un petit quelque chose à l'histoire pour booster le récit, on reste assez séduit par l’œuvre d'Atiq Rahimi.
Remarquable, tout en finesse et excellemment interprété par l'actrice principale. Très, très fortes émotions. Pas de grands effets spéciaux, et pourtant la guerre nous explose à la figure. On sursaute, on ressent la peur des habitants, la mort rôde. Et en parallèle on découvre la vie de cette femme que l'on peut imaginer similaire à celle de beaucoup d'autres Afghanes, ses peurs, ses espoirs déçus, ses rêves. Comment font-elles ces femmes courageuses pour ne pas être broyées ? obligées de vivre recluses, cachées derrières leurs voiles et leurs tchadors, réduites au silence, et néanmoins capables de stratégies de survie très audacieuses qui leur permettent d'échapper à la loi des hommes, dans cette société aux esprits rétrécis par une pratique religieuse obscurantiste. Le film alterne entre une infinie douceur ponctuée de moments de vraie tendresse et une extrême dureté. A ne pas rater.
Quelle claque ce film! Je mettrai deux choses en valeur: 1/ Le réalisateur, qui réussit avec ses plans à nous plonger dans ces pièces où tout se passe, à nous faire ressentir la guerre juste derrière la porte... et parfois s'invite dans ce no mans land. A nous immerger dans une intimité invressemblable et pourtant on y croit de bout en bout. 2/ L'actrice Golshifteh Farahani est juste magnifique. Elle incarne à la perfection cette femme emprisonnée dans sa condition, sa vie, la misère de cette guerre, et qui parvient du fond de son âme à s’émanciper et renaître comme femme éternelle, puissante et dévoreuse, aimante et aimée. Mention spéciale à tous les participants de cette oeuvre.
La libération d’une femme par la parole : beau sujet, adapté par le cinéaste de son propre roman. C’est d’ailleurs une des limites du film – le sujet se prête d’avantage à la matière romanesque que cinématographique. Malgré tout, grâce à son actrice vibrante, et à un beau sens du huis-clos, le film parvient à s’extraire de sa nature théâtrale pour dessiner par petite touche, très allusives, le portrait d’un pays en pleine schizophrénie. Quelques longueurs, mais au final, une belle émotion.
film dur et poignant sur la solitude que peut endurer cette jeune femme, sur laquelle repose la vie de son mari, héros de guerre dans le coma. Une nouvelle "relation" naitra entre ces deux personnages: la jeune épouse trouvera en son mari dans le coma une oreille libératrice. Le film, comme un long monologue, témoigne du désarroi de cette jeune femme et de la dure vie à laquelle elle est confrontée.
Même si on peut regretter que le film s'apparente parfois à de la littérature filmée, on est totalement emporté par cette histoire d'amour. C'est un grand moment d'émotion.
excellent. très bon film , très fin. Excellente interprétation de tous les acteurs. A voir. Je regrette que le titre risque de lui faire perdre des spectateurs
"Ceux qui ne savent pas faire l'amour font la guerre"... Ce film est un huit clos magnifique dont le sujet, parfaitement universel pour toutes les femmes que la figure masculine et ancestrale fait ployer sous le poids de son impitoyable injustice, raisonne comme une alerte aux cœurs et nous dit toute l'urgence que l'humanité a de se dévoiler enfin à nos esprits... Merci!
Énorme coup de cœur pour ce film ! Ma révélation de ce début d'année ! J'y suis allé un peu par hasard car l'horaire m'arrangeait, et j'ai été séduite par tout : les images, l'intrigue, le jeu de Golshifteh Farahani, le dénouement, les couleurs. On plonge dans les pensées d'une femme afghane, chose que l'on a rarement l'habitude de connaître. Cela me donne réellement envie de lire le livre ! A voir absolument
Un monologue avec son héros de mari plongé dans le coma, devient pour l’héroïne l’occasion de laisser déborder son cœur, ses frustrations, ses regrets, sa souffrance et de se découvrir à elle-même : une libération. On découvre ici un film magnifique, d’une grande beauté poétique sans être esthétisant. Les décors sont très simples et tout est rythmé par les portes et les rideaux qui s’ouvrent et se ferment, par les visages qui se voilent et se dévoilent. L'actrice iranienne est exceptionnelle....et si belle ! Un film à ne pas manquer. Le genre de film qu’on n’oubliera jamais
film poignant. Déjà que l'Afghanistan ne me faisait pas rever alors là on est dans le pathos! Mais quelle poésie émane de cette femme qui pour moi incarne l 'amour féminin dans toute sa splendeur. Ça m'a vraiment touché. Quant à la fin du film elle m'a surprise et ...dérangée.