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Seemleo
53 abonnés
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4,0
Publiée le 23 octobre 2016
Comancheria transpire le Texas par tous ses pores. On pourrait se dire, cliché ! cliché ! Mais non, le film décrit la réalité de l'état du sud. L’Amérique de l’Amérique. Superbement tourné avec des personnages élevés au Tex Mex baignant dans une histoire qui prend sont temps et qui permet au spectateur de s'installer dans la culture locale et ses paysages. L'intrigue des quatre protagonistes aux caractères trempés, 2 gendarmes et 2 voleurs, est impeccable et agrémenté de dialogues pur jus parfaitement dosés.
Bon thriller emmené par d'excellent acteurs, "Comancheria" captive d'un bout à l'autre. Doté d'un scénario plus profond qu'il n'y paraît, ce polar aux douces allures de western contemporain remplit clairement son devoir. On a jamais vu Chris Pine aussi convaincant !
Taylor Sheridan avait déjà fait sensation avec son scénario de Sicario qui avait été magnifié par Denis Villeneuve. Au point même qu'en l'espace d'une seul scénario il a réussi à se faire un nom. Voilà donc un an après et il voit son deuxième script adapté au cinéma, mais cette fois-ci par le britannique David Mackenzie. Ce dernier à une fascination non dissimulé pour le cinéma américain, il a su avec le temps avoir une filmographie éclectique et maîtrisé où il a pu démontrer tout son talent. Même si il a plus l'étoffe d'un faiseur que d'un véritable auteur, il arrive toujours à tirer le meilleur de ses scénarios. Accompagné en plus d'un casting prestigieux, tout laisse entendre que l'on va assister à un très bon moment de cinéma.
Le scénario écrit par Taylor Sheridan se révèle assez classique au final, pour ne pas dire prévisible. D'une certaine manière, il souffre des mêmes défauts que Sicario qui ne renouvelait pas les codes du genre dans lequel il s'imposait mais se contentait juste de les ré-exploiter avec efficacité. Ici c'est à peu près la même chose, Sheridan utilise les codes du western, du film de braquage et du road movie pour faire avancer un récit pour le moins prévisible. Malgré tout, même si il ne nous prendra jamais par surprise on se laisse bercé par ce dernier car il fait preuve d'une sincérité assez étonnante. Il y a une vraie déclaration d'amour pour le genre à tout les niveaux. Les personnages sont définis avec justesse surtout grâce à un double duo très attachant. La relation entre les deux frères se base beaucoup sur les silences et brosse le portrait de deux individus brisés par la société et la vie, qui décide de se rebeller par esprit de revanche. Leur histoire se montre touchante et distille une mélancolie sur le désenchantement du monde, sur l'ancrage des traditions qui mène les gens à leurs pertes. Tout ceci fait très bien écho à la relation entre le vieux flic et son coéquipier qui représente bien cette stagnation des préjugés dans un univers qui se refuse au changements.
Le film arrive grâce à ça à livrer des moments d'une pure beauté lyrique, comme cette superbe scène où des cowboys tente d'échapper à un incendie avec leurs troupeaux, sans pouvoir compter sur une aide extérieur. Ces moments sont vraiment mis en scène avec grâce par David Mackenzie qui sait à la fois se fait plus posé et poétique dans l'approche de ses personnages mais qui sait aussi retranscrire à merveille l'urgence des situations. Comme à son habitude, il embrasse le récit à la perfection, même si il ne transcende jamais ce qu'on lui donne, il en tire toujours ce qu'il y a de plus efficace. Son travail est inspiré et maîtrisé. Mais ce qui fait vraiment la saveur de l'ensemble c'est la perfection du casting, notamment le trio principal. Jeff Bridges excelle dans le rôle d'un flic vieillissant et bougon, qui transpire l'amertume surtout qu'il arrive à nuancer son jeu de façon assez habile dépassant les stéréotypes de son personnage. Chris Pine est plus en retrait ici, mais c'est aussi voulu par l'écriture de son rôle. Il offre une prestation monolithique d'un homme qui s'efface derrière une cause plus importante que lui et se montre impeccable. Néanmoins, la performance du film reviens à Ben Foster qui est absolument incroyable d'intensité. Il brosse son personnage tout en finesse dans une interprétation habité et crève littéralement l'écran.
Hell or High Water est un film d'une efficacité folle et qui s'impose comme une belle réussite. Même si il ne chamboule pas les mécaniques du genre et que le récit est à la fois classique et prévisible, il arrive à porter un regard intéressant sur une époque révolue mais qui persiste à faire son trou dans la société et l'esprit des gens. Mis en scène de manière inspiré et soutenu par un casting incroyable, Ben Foster en tête qui livre un de ses meilleurs rôles, le film emporte le spectateur dans une balade mélancolique et touchante qui ne révolutionnera pas le cinéma mais qui fait passer un bon moment.
Le meilleur film de la rentrée 2016. Par le scénariste de Sicario, donc ne me tentait pas plus que ça de prime abord, Sicario ayant été une petite déception. Un western de 2016, pourquoi pas? Il suffit que les enjeux et que le face à face soit convainquant. Et c'est là que David Mackenzie a fait très fort car il va encore plus loin, il offre un vé-ri-ta-ble western, avec toute une énergie parfaitement retranscrite, choisissant avec l'évidence même, la région du Texas ou subsiste les derniers irréductibles "cow-boys". Une Amérique souffrant de diverses maux, la température prise au début dévoile au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue les multiples couches d'un scénario futé et convainquant. Finalement Comancheria est la proposition d'un croisement d'univers d’apparence difficilement conciliable. Une aventure rythmée sans surenchère de l'improbable, c'est d'ailleurs ce qui est d'autant plus séduisant dans ce polar à ne pas manquer. Je complète donc mon entrée en matière, peut-être un des meilleurs films américains de l'année. Sans être totalement passionnant, il permet une petite réflexion captivante sur les conséquences de notre système.
Comancheria, film plutôt minimaliste et ancrée dans les codes qui forment un alliage trouble loin de tout les préfabrications du genre. Si je devais définir ce long métrage c'est comme cela que je m'y prendrai. Un film très profond, les liens sont inépuisables, la prestation d'ensemble des comédiens en est le parfait exemple. Chris Pine, Jeff Bridges, Ben Foster et Gil Birmingham sont tout les quatre aux diapasons des uns et des autres. Le travail retentissant du scénariste ( Taylor Sheridan ) et du réalisateur ( David Mackenzie ) font de Comancheria un Western accomplit.
"Comancheria" vaut avant tout (mais pas seulement) pour son scénario. Celui-ci a été classé meilleur script de la Black List 2012. La Black List correspond à une liste des meilleurs scripts en attente de production. Y figurer est donc déjà un grand honneur. Mais qui alors signe ce petit bijou ? Taylor Sheridan. Son nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais son visage peut-être un peu plus : c'est le policier David Hale dans "Sons of Anarchy". Pourtant, le texan a fait un grand coup d'éclat en 2015 en signant le scénario de "Sicario" de Denis Villeneuve, un joli succès.
Sheridan a écrit ici un scénario brut, efficace mais aussi avec une vision assez attendrie sur ces 2 frères un peu bras cassés qui se lancent dans une série de braquages pour pouvoir soutenir financièrement les enfants d'un de ces deux frères. Les dialogues sont au cordeau, l'histoire n'ennuie jamais et ne baisse jamais en rythme et on sent que Sheridan connaît bien le Grand Ouest et, plus particulièrement, le Texas. Il n'y a juste rien à redire sur ce scénario. Il est excellent et il a mérité sa réputation lorsqu'il est apparu sur la Black list.
Mais réduire "Comancheria" à son scénario serait passer à côté d'autres choses. Ce serait notamment passer à côté du jeu d'acteurs très nuancé de Chris Pine, de Jeff Bridges ou de Ben Foster (méconnaissable) entre autres. Ce serait aussi passer à côté de l'excellente bande originale signée par Nick Cave et Warren Ellis qui vous transporte directement dans ces grandes étendues désertiques et poussiéreuses du Texas. Enfin, ce serait passer à côté de la réalisation de David Mackenzie qui a très bien su retranscrire l'histoire de ces deux frères et de ces 2 Texas rangers qui leur courent après.
Pour les amateurs de cinéma US des grands espaces et territoires oubliés, transposé dans l'après crise des subprimes. Cowboys, villes fantômes, puits de pétrole et friches industrielles, banquiers véreux, longues routes serpentant des espaces inhabités, paysages à couper le souffle, poussière et grosses voitures, humour et bel accent du sud, maisons isolées dans le désert, motels, casinos au milieu de nulle part, excellente BO, très bon casting.
J'aurais adoré s'il ne manquait un petit supplément d'âme à l'histoire lequel rendrait le scénario touchant et plus passionnant.
Au pays des cowboys, une sorte de western des temps modernes, ou deux frères quelque peu détraqués se livrent a des braquages de banques. Deux policiers se lanceront a leurs poursuites.
Ça démarre un peu doucement, et cette lenteur peut en ennuyer certains mais perso, je n’ai pas vu le temps passer. Car c’est lentement que le duel entre les 2 duos se met en place, établissant la grande complicité qui existe entre les partenaires pourtant si différents l’un de l’autre néanmoins inséparables. Un western contemporain avec des valeurs fondamentales, fraternité, amitié, fidélité, justice. Les dialogues se savourent (surtout en VO avé l’assent, texan bien sûr), beaucoup d’humour. Les acteurs sont épatants, tout particulièrement le grand très grand Jeff Bridges. Tout ça sur fond de l’excellente sélection country, qu’on en soit fan ou pas.
Comancheria de son titre original Hell Or High Water raconte le combat de deux frères qui braquent de petites banques par petites sommes, dans le but de sauver leur ferme familiale. Le long-métrage montre aussi l’ambition de deux rangers pour stopper les deux cowboys dans leurs périples interdits. Comancheria signifie ennemis pour toujours en indien et c’est bien la définition de ces deux duos qui vont se croiser tout au long du film. Le premier duo, formé par Chris Pine et Ben Foster est formidable. Les acteurs sont assurément implacables, touchants et presque risibles. Mais l’autre duo n’est pas en reste. Grâce à des dialogues bien construits, les deux rangers sont frappants de positivismes. David Mackenzie montre son savoir-faire en réalisant une composition aboutie. Le Texas est à l’honneur dans ce western contemporain. Ainsi, vous n’échapperez pas aux caractères bien trempés de cette population. La bande originale est en parfaite adéquation avec les événements qui se déroulent en scènes extérieurs, au casino, à la station-service ou encore dans les banques et les bars. Aux allures cinéma indépendant, Comancheria est aussi un délicieux divertissement avec de l’humour et de la fragilité. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Reposant sur tous les clichés du genre, Comancheria offre une relecture classique des classiques du genre. Néanmoins ce western contemporain parvient à créer sa propre identité, à travers deux frères incarnés par Chris Pine et Ben Foster, qui en sortent grandis, et la représentation grincheuse et intolérante du texas portée par Jeff Bridges. Par une photographie superbe et une BO appréciable le cinéaste raconte comment le monde évolue, qui sont les opprimés et les oppresseurs, sans être manichéen vis à vis de ses protagonistes. Le message est clair, la banque détruit notre système, quant à la conclusion, elle demeure une magnifique ambiguïté qui se clos par une happy-end amère, qui ne se stop pas vraiment.
Polar sauce western, filmé avec beaucoup de soin et de préciosité dans la poussière du Texas par David McKenzie, ce Comancheria est une petite curiosité, qui interpelle par sa construction, sorte de double road-movie (voleurs d'un côté, gendarmes de l'autre) au ton assez désabusé. Cet aspect du film, plutôt intéressant, se heurte toutefois à quelques sautes de rythme, et à quelques pirouettes scénaristiques pas toujours crédibles pour faire tenir l'ensemble. Néanmoins, les performances des acteurs sont à saluer, le ton du film est très efficace (nourri de petites blagues et sous-entendus) et la réalisation tient la route, entre séquences contemplatives et fulgurances.
Il s'agit d'un western des temps modernes, bien ficelé, magnifiquement interprété. Des sentiments exprimés de façon rude, mais la connivence entre les deux frères est touchante. Du rythme et un bon scénario servi par de bons acteurs. Une Amérique désenchantée, des gens qui se démerdent. A voir
Ce western contemporain signé David Mackenzie est une réussite grâce à Chris Pine et Ben Foster, braqueurs de banques pour éviter la saisie de leur ranch. J'ai l'impression que c'est les frères Coen qui ont fais ce film un peux à la no country for old man. Ce film, plus complexe qu'il n'y parait, s'apparente à un constat de la société américaine où lorsque l'on est pauvre, c'est de génération en génération. On se prend d'empathie pour ces deux hors-la-loi, l'un calculateur et intelligent (Chris Pine) et l'autre, complétement givré (Ben Foster) après une dizaine d'années de prison. Derrière cela, on a un Jeff Bridges, à quelques mois de sa retraite de shérif, qui passe son temps à vanner son coéquipier (le film est truffé de bonnes répliques) et qui va poursuivre sa quête de vérité jusqu'à la fin du film. Ajoutez y la musique de Nick Cave et vous voilà propulsé dans un Texas version moderne.