Mon compte
    Mystery
    Note moyenne
    2,9
    274 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Mystery ?

    57 critiques spectateurs

    5
    2 critiques
    4
    15 critiques
    3
    25 critiques
    2
    11 critiques
    1
    3 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 mars 2013
    Polar, drame, film de mœurs, film de société... "Mistery" joue habilement avec les genres sans jamais dérouter le spectateur. Il faut dire que si on suit sans déplaisir mais d'un œil plus ou moins attentif l'intrigue policière ou l'histoire d'adultère qui sont au cœur du film, c'est bien entendu la peinture en filigrane de la Chine d'aujourd'hui et des transformations qu'elle est en train de subir qui fascine et intéresse. Des transformations qui ont déjà eu lieu, comme notamment l'écart grandissant entre les (très) riches et les (très) pauvres. Cela dit, s'il critique allègrement et frontalement les nouvelles valeurs de la société chinoise moderne (en gros, le pognon et le sentiment d'immunité matérielle et même morale qu'il engendre), Lou Ye n'y va pas non plus de main morte avec les traditions confucianistes, notamment celles qui imposent le respect des aînés. A cet égard, les deux portraits de mères, douairières, qu'il brosse en arrière-plan (la mère qui encourage son fils dans sa double vie par son désir égoïste d'avoir un petit fils, la mère qui accepte la compensation financière enterrant ainsi l'enquête concernant la mort de sa fille) sont assez édifiants. Et puis, on sent que pour Lou Ye, d'autres transformations, plus profondes et qui n'ont pas forcément encore eu lieu, sont souhaitables. Dans le domaine de l'égalité des sexes, par exemple. Devant sa caméra et sous le prétexte de l'histoire de couple(s), les femmes, soumises, bafouées, utilisées, s'émancipent et prennent leurs responsabilités. A l'inverse, les hommes, sûrs d'eux en apparence mais couards en réalité, n'assument jamais leurs actes. Là encore, le comportement du mari volage, père modèle dans sa famille "riche" et tyran domestique dans sa famille "pauvre", est édifiant. Finalement, la fable de Lou Ye, bien que foncièrement chinoise, charnellement chinoise, n'en a pas moins un écho universel. "Selon que vous serez puissant ou misérable...".
    ffred
    ffred

    1 499 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 mars 2013
    Je n'avais déjà pas été très convaincu par les deux seuls films de Lou Ye que j'avais vus. Nuits d'ivresse printanière m'avait semblé très creux et Love and Bruises (tourné en France) guère plus enthousiasmant. A chaque fois c'est la même chose : une bonne idée de départ mais un scénario mal écrit et une mise en scène qui, du coup, ne sais pas quoi en faire. Même constat encore une fois avec ce Mystery...
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    160 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 mai 2013
    Grosse daube qui a voulu imiter les grands films coréens de ces dernières années sans forcément en avoir compris les raisons. Mieux aurait-il valu continuer à faire du cinéma d'arts martiaux qui ne fait pas autant bailler que ce très mauvais film noir, peu crédible et tellement plat... Malheureusement je n'ai pas réussi à m'endormir.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2013
    Si la caméra en mouvement perpétuel est agaçante, ne servant qu'à souligner les afféteries de mise en scène, et la narration inutilement tarabiscotée rend compliquée la tâche du spectateur, on peut cependant aborder le film du cinéaste de retour en grâce dans son pays comme une métaphore, une parabole de l'état de celui-ci justement. Un pays où les inégalités se multiplient, où l'argent est devenu roi et autorise à tous les écarts, où la conscience parait s'arranger aisément et sans états d'âme quand quelque chose entrave le bon déroulement des choses. Le héros est double comme sa vie, violent et prévenant, réussissant dans sa vie professionnelle en incarnant l'avenir de la nation et assujetti cependant à sa femme qui détient l'argent. Du côté des autorités, et notamment de la police, ce n'est pas mieux : la corruption règne; La dernière demie-heure du film reste la plus palpitante parce qu'en effet elle éclaire enfin le spectateur, mais qu'elle laisse aussi entrevoir des aspects terrifiants de la société chinoise, dont on aurait aimé que le réalisateur s'y attachât plus tôt et plus profondément.
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mars 2013
    Il y a 7 ans, "Une jeunesse chinoise" avait beaucoup déplu aux autorités chinoises et avait valu à Lou Ye, figure importante de la 6ème génération des réalisateurs chinois, une "suspension" de 5 ans; "Suspension" qui, notons le, ne l'empêcha pas de tourner 2 films ! le voici de retour dans son pays, avec un film qui ne devrait pas trop plaire, de nouveau, à ces fameuses autorités : ce thriller nous montre un pays où règnent en maître arrivisme et corruption. Le film tourne autour de l'histoire d'un homme d'une trentaine d'années, un homme de la tranche supérieure de la classe moyenne et qui vit ce que vivent, parait-il, de nombreux chinois matériellement à l'aise : une double vie, avec une femme officielle et une maîtresse, avec un enfant dans chaque foyer. Même si l'enquête policière est un peu faiblarde, le film a suffisamment de rebondissements pour nous intéresser, d'autant plus que Lou Ye a l'art pour brouiller les pistes et pour manipuler les spectateurs en ne lui faisant comprendre qu'a posteriori la plupart des éléments importants de l'intrigue.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2013
    Interdit de tournage pendant 5 ans (il a tout de même réalisé deux films durant ce laps de temps), Lou Ye est de retour en Chine avec Mystery qui ne peut, une fois de plus, que vexer la censure par sa vision sans aménité de l'évolution de la société chinoise. Ce thriller, accompagné de plusieurs intrigues sentimentales, est un constat brutal de l'état des relations amoureuses dans un pays néo-capitaliste, fondées sur le mensonge, la duplicité et l'amoralité. Lesquels, exacerbés, exhalent une sensualité nerveuse et une violence induite. Le scénario est volontairement complexe, tarabiscoté à l'extrême sans que rien ne le justifie vraiment si ce n'est le choix de manipuler le spectateur et de le perdre sciemment. La mise en scène est brillante, souvent ampoulée, finit par s'imposer en force. On est loin des premiers films du cinéaste, notamment Suzhou River, mais même en n'étant pas entièrement conquis par Mystery, il faut reconnaître à Lou Ye un remarquable sens de l'image et une volonté courageuse de ne pas voir sa liberté de filmer confisquée.
    Julien D
    Julien D

    1 102 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 mars 2013
    Pour son retour en Chine, Lou Ye s’attire de nouveau les foudres des censeurs locaux, et ce malgré l’absence de message politique ou subversif dans cette histoire floue d’adultère. Malgré sa qualité esthétique, mettant constamment en avant la beauté de la météo pluvieuse, qui appuie le lyrisme fataliste de son auteur, le film s’emmêle maladroitement entre ses récits policiers et mélodramatiques en n’étant ni palpitant ni émouvant. Le manque de rythme et la narration brouillonne du scénario empêchent effectivement au spectateur de s’impliquer dans ce récit.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 mars 2013
    Sombre et violent, ce thriller qui n'en est pas vraiment un, nous renvoie à une triste image des meurs de la Chine contemporaine. A voir !
    Marc  Régis
    Marc Régis

    29 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2013
    Superbe film! On y rentre petit à petit pour se retrouver brusquement dans un univers passionnel. Jusqu'où conduit la passion amoureuse ; sur fond d'une société en pleine mutation, bouleversée.
    cylon86
    cylon86

    2 256 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2013
    Censuré depuis ses débuts, Lou Ye revient en Chine et signe un film aussi envoûtant que déconcertant. Lu Jie, femme au foyer, découvre que son mari mène une double vie : non seulement il a une autre femme et un autre enfant mais en plus il entretient des relations extra-conjugales. Dès lors, sa vie bascule. Le scénario est très bien écrit et nous réserve quelques surprises un peu tordues même s'il aurait pu aller encore plus loin. Ce qui marque surtout c'est la façon dont la mise en scène (avec une caméra qui bouge beaucoup) s'accorde aux émotions de ses personnages, toujours troublés ou marqués par ce qu'ils vivent, que ce soit Lu Jie ou son mari dont les mensonges s'effacent petit à petit. Parfois un peu maladroite, cette mise en scène offre de très beaux plans que la photographie et la musique mettent en valeur. Et Hao Lei a tellement de charme et de talent en femme bafouée décidée à se battre malgré tout qu'on se laisse porter par l'histoire.
    JoRod
    JoRod

    38 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2013
    Après avoir connu la censure pour certains de ses films et une interdiction de tourner en Chine pendant 5 ans, Lou Ye, auteur de Suzhou River, Nuits d’ivresses printanières et dernièrement Love and Bruises, revient avec Mystery, un drame humain sous fond de thriller. Une belle surprise.

    Mistery est une œuvre brillante, complexe et noire mêlant plusieurs genres et qui affirme un talent certain de Lou Ye pour ce qui est de mettre en scène la complexité des sentiments humains. Le film, à travers une découverte douloureuse, fait preuve de compassion et d’humanité envers ses protagonistes sur des thèmes comme l’adultère, la passion, le désir & la vengeance. Avec un premier rôle pour Hao Lei, vibrante d’émotion.

    Il en ressort un drame passionnel prenant et un thriller sensuel haletant sous le décor urbain d’une Chine contemporaine industrialisée au possible, confrontant les différentes classes sociales entre elles. Mais c’est ici le drame qui prend le pas sur le thriller, Lou Ye préférant mettre en avant cette situation dramatique où se mettent plus facilement en avant les sentiments complexes, divers et variés, de la nature humaine plutôt qu’une simple trame de thriller qui aurait rendu l’œuvre moins passionnante et moins recherchée.

    Le réalisateur Chinois met beaucoup de style et d’effets dans sa mise en scène, alliant douceur et sensualité avec brutalité et violence. Le résultat est vibrant, d’une beauté visuelle surprenante et très séduisante et qui confirme tant bien que mal, un talent chez Lou Ye, qu’il faudra incontestablement encore suivre.
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2013
    Une mise en scène que je qualifirais d'un peu prétentieuse....La tenue de la caméra est parfois un peu sauvage et le scénario n'apporte pas asez de garantie au film....
    Le film pêche par sa technique, même si on a le droit à deux beaux passages musicaux....
    Pour le reste c'est l'histoire d'un homme dans une très grande ville chinoise, dont la femme asassine la maitresse......A t-elle volontairement donné la mort ? La réponse est dans le film, mais pour atteindre le dénoument, il y a des méandres pas forcément intéressants.....
    Le personnage masculin autour duquel gravite trois personnages féminins (le style du film est sommaire non seulement dans la caméra, mais aussi dans une sorte de concision nerveuse des scènes, comme si le film était pressé de passer à la scène suivante, dommage)....
    Film hésitant entre drame, film noir, film urbain, film de moeurs, aucun des aspects n'est approfondi, et l'on sort du film avec un manque, l'impression d'avoir vu un clip plus qu'une histoire sur la société chinoise....A vous de voir....
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 mars 2013
    Un film noir qui nous entraîne dans les rues de Wuhan, mégalopole chinoise représentative de la société actuelle. Ce thriller nous plonge au cœur des jeux de manipulations engendrés par l'amour, la haine, la trahison...mais en restant très réaliste et humain.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 mars 2013
    Mystery marque le retour officiel de Lou Ye en Chine : un film noir qui essaye de parler en filigrane des tares de son pays. Habile dans son scénario et sa mise en scène, Mystery n’est pourtant pas exempt de reproches.
    Pour mémoire, le cinéaste chinois avait été frappé d’une interdiction de cinq ans de tournage après Une Jeunesse chinoise (2006). Mais il avait néanmoins réussi à tourner sous le manteau Nuit d’ivresse printanière, un film traitant d’un sujet tabou en Chine, l’homosexualité. Après Love and Bruises tourné en France, Lou Ye réalise donc Mystery avec l’aval, cette fois, des autorités chinoises. Et de là à imaginer que le ratage relatif du film vient d’emblée de cette contrainte…il n’y a qu’un pas : faire un film « inoffensif » sans perdre, pour autant, ce qui fait la personnalité de Lou Ye, c’est-à-dire un regard critique sur la société chinoise ; voilà qui n’est pas si simple. Le réalisateur choisit donc de faire un film noir : une femme découvre peu à peu la double vie de son mari et lorsque la maîtresse de celui-ci meurt écrasée dans un accident de la route, on est en droit de se demander s’il ne s’agit pas d’un meurtre et si tel est le cas, qui l’a tuée. N’est exposée ici qu’une partie des mystères exposés dans le film car Lou Ye dévoile, petit à petit, ce qui se cache derrière les apparences ; non sans une certaine habilité et même un sens du suspense d’ailleurs (un bon point que l’on peut attribuer au film). Le spectateur a le sentiment d’être plongé totalement dans un film noir, fait de mystères peu ragoûtants, de personnages troubles au deux visages et d’engrenage fatal. Une histoire un peu classique au final, voire convenue, mais le cadre est toutefois différent de ce que l’on a l’habitude de voir : la ville de Wuhan, montrée sous une pluie omniprésente et brouillant ainsi la vue de protagonistes, est loin de ressembler à une petite ville du Midwest ou même à New York. Le film est bien chinois et Lou Ye en profite pour évoquer en passant quelques tares actuelles de son pays : le pouvoir des Nouveaux riches, l’individualisme galopant, la corruption généralisée, y compris des forces des polices. Le cinéaste ne s’y attarde pas trop et ces sujets n’en restent qu’au niveau d’une toile de fond. Il est vrai que Mystery hésite souvent entre les deux, un film de genre et un film d’auteur, pour un résultat dès lors un peu bancal (pas assez tenu pour le premier, pas assez fouillé pour le second). De même la structure du récit hésite entre l’éclatement et la linéarité : devenant un Inaritu à moitié, Lou Ye veut perdre son spectateur mais pas trop. Ce parti-pris,un peu tiède, est lui aussi un peu batard.
    Côté mise en scène, Lou Ye tire les bénéfices de son expérience de Nuit d’ivresse printanière, adoptant, dans toutes les scènes intimes, une caméra légère qui vient se placer au plus près de ses personnages. Mais là aussi, il ne se contente pas de cette seule façon de faire. Pour la peine, cela sert le film : Lou Ye adapte sa mise en scène au contexte et aux situations de son film, proposant un travail plus sophistiqué. Citons quelques exemples. La scène d’amour illégitime est montrée de manière totalement impressionniste, par une série de sensations ; peut-être est-elle d’ailleurs le fruit de l’imagination de la femme trompée. La caméra opte pour de longs travellings, fluides et aériens, quand il s’agit, au sens propre; de prendre de la hauteur sur le déroulement du récit. La séquence de l’accident, en ouverture, n’épargne ni montage choc ni bande-son tonitruante, pour un résultat plus vrai que nature. Par la suite, cette même scène sera montrée côté « coulisse » révélant ainsi le secret central du film : la mort de cette maîtresse encombrante est montrée, dès lors, dans une emphase tragique digne du martyr de Sainte-Blandine. Pour Lou Ye, la culpabilité est collective.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 3 juin 2012
    Le film d’ouverture d’Un certain regard était aussi pour moi le premier film que je voyais au Festival de Cannes 2012.
    Un film chinois est déjà intéressant en soi car il est susceptible de nous livrer un portrait d’une société que l’on connait finalement assez mal. Rien de scabreux ici : il s’agit d’un polar. Une pluie battante, des voitures, une femmes déboule sur la chaussée et meurt heurtée par le véhicule. Le conducteur est arrêté mais la police ne croit pas à un accident.
    On découvre ensuite une femme, un mari, une petite fille…et progressivement se dessine une situation particulièrement complexe. L’intrigue est excellente et le scénario fonctionne très bien. Suspense et rebondissements, on y trouve tous les ingrédients d'un bon polar.
    Malgré l’accord officiel accordé au film par l’Etat chinois, j’y vois toutefois une critique de la politique de l’enfant unique, sans laquelle le drame n’aurait sans doute pas eu lieu. J’ai été également frappé par le mauvais temps, la grisaille omniprésents et les plans panoramiques sur une ville moderne d’une laideur repoussante. Petite chose amusante : l’Hymne à la Joie, hymne européen, comme musique d’un film chinois. Les miracles de la mondialisation…
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top