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I'm A Rocket Man
221 abonnés
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4,0
Publiée le 23 novembre 2018
Superbe film iranien ! Prenant, intrigant, choquant ! Que demander de plus ? La première partie est fascinante et on se demande ce qui va bien pouvoir arriver à Arash et la dernière partie (après un passage plus laborieux) est bluffante et dérangeante ! Une belle surprise !
Le cinéma iranien contemporain ne produit pas que des merveilles, loin de là. Preuve en est avec cette "famille respectable", décevante car truffé de longueurs et de lenteurs. De plus, le réalisateur hésite entre documentaire et fiction sans vraiment convaincre au final. A éviter.
Le succès de Ashgar Fehradi ("Une séparation") a sans doute donné des idées aux producteurs et aux distributeurs qui n'hésitent plus à sortir de plus en plus de films iraniens. Après "En secret" de Maryam Keshavarz en février, "Querelles" de Morteza Farshbaf en avril et le dernier film (très mauvais dit-on) de Abbas Kiarostami en octobre c'est le premier film d'un jeune réalisateur iranien, Massoud Bakhshi qui est sorti le 31 octobre. C'est un film qui mêle plusieurs genres : film de mafia (la première scène aurait sa place dans un honnête polar américain), chronique familiale (Arash rentre en Iran retrouver sa mère aimante, son père mourant et son demi-frère inquiétant), voire drame mythologique (les fils doivent-ils expier les crimes de leur père ?). A vouloir tout mettre dans 90 minutes, Massoud Bakhshi se perd un peu en route. Mais il lui sera beaucoup pardonné. Car il parvient néanmoins à dresser un portrait sans concession d'une société en décomposition prise entre le souvenir des martyrs de la guerre d'Irak et le nouveau culte de l'argent-roi.
Un film dont l'histoire se développe lentement (pas toujours facile de suivre les liens familiaux) et prend son sens dans les derniers moments. Très intéressant pour ceux qui sont curieux de l'Iran contemporain dont ce film dévoile la part sombre.
Ce film, entre drame familial et thriller, est construit de manière un peu confuse et on ne sait pas toujours qui est qui et qui fait quoi. Les défauts de montage, les flashbacks et les références culturelles et historiques, pas toujours compréhensibles pour l’occidental lambda, ne contribuent pas à la fluidité du scénario. Cela étant le film est fort, tendu et réquisitoire terrible contre la nouvelle société locale, gangrénée par la corruption, l’hyper-bureaucratie, l'avidité et le business aveugle sous couvert de religion.
Le cinéma iranien - et de manière plus générale le cinéma du Proche et du Moyen-Orient - a ceci d'estimable qu'il place toujours l'homme au centre de ses préoccupations. L'esbroufe n'est jamais de mise: question de moyens financiers certes, mais aussi question d'éthique. Le premier film de fiction de Massoud Bakhshi qui nous est donné à voir n'échappe pas à la règle. L'histoire est celle d'un universitaire iranien qui, au terme de vingt-deux années passées en Occident, revient dans sa ville d'origine, Chiraz, pour y enseigner, mais aussi pour y retrouver sa mère abandonnée par un époux violent et renouer avec un Iran qui a beaucoup changé depuis son départ. Le film va donc s'orienter vers un drame familial mais aussi vers une fiction d'ordre politique qui rend compte de la gangrène qui ronge la société iranienne (omniprésence de la mafia, censure s'exerçant à l'intérieur des universités, violences policières...). Avec des moyens certes modestes, "Une famille respectable" se présente aussi comme un thriller dont la victime est bien sûr cet universitaire trahi par les siens. Car ils ne sont pas beaux à voir, les hommes de cette famille, prêts à tous les coups bas, à toutes les trahisons, à tous les mensonges. La séquence d'ouverture est du reste un morceau d'anthologie: un long plan-séquence nous fait découvrir l'enlèvement du professeur par un prétendu chauffeur de taxi et ses complices. Un film en forme de constat qui s'achève de la manière la plus ouverte qui soit: signe de désespérance ou au contraire ouverture sur tous les possibles en vue d'un changement en profondeur d'une société qui mérite beaucoup mieux.
On critique souvent les journalistes de montrer des images clichées, cette fois ci c'est un "cinéaste" qui le fait. Bakhshi a essayé de faire encore mieux que "Jamais sans ma fille".. il a bien réussi son pari. Le fait même de le comparer avec "la Séparation" me choque.
Un premier film réalisé par le jeune Massoud Bakhshi. Documentariste de formation on sent le besoin et le courage de mettre à nu la réalité, et sans concession, de la vie de son pays d'origine, en pleine tourmente. À la fois drame familial et thriller, le scénario s'alourdit et se perd un peu dans une foule de détails au milieu desquels on a du mal à se retrouver. Il ne faut pas décrocher pour autant. Les dernières minutes du film dénouent les fils d'une intrigue trop lourde à gérer pour un premier film. Quoi qu'il en soit, ce film a le grand mérite de nous démontrer une facette peu relatée de la vie en Iran. La mafia devient bien présente. "Une Famille respectable" a droit à toutes les attentions dues à un premier long-métrage, et au respect aussi, face à la place réservée aux femmes, à l'espoir qu'elles font naitre. En cela, la réussite est totale. http://cinealain.over-blog.com/article-une-famille-respectable-111359433.html
Encore un film très intéressant qui donne à voir la réalité de la société iranienne aujourd'hui, partagée entre une mécanique bureaucratique implacable et terrifiante et un appel constant à la modernité et à la liberté, qui vient souvent des femmes. Si Massoud Bakhshi montre sans doute trop d'ambition (récit fouillis, flashbacks trop nombreux) et de la maladresse, il tient tout de même un bon scénario et un bon casting également. Avec un peu plus de maîtrise et moins d'effets de style, cela aurait été encore meilleur. Mais c'est déjà plein d'espoir pour la suite !
La France est un pays formidable, du moins pour ça : On peut y voir des films du monde entier. Après le cinéma argentin, les cinémas taïwanais ou coréens, c’est l’Iran qui semble depuis plusieurs années tenir notre faveur. Une tendance encore amplifiée par le méga succès de "Une séparation" l’an passé qui voyait s’ajouter le nom d’Asghar Farhadi à la liste déjà longue des maitres du cinéma persan : Abbas Kiarostami, Jafar Panahi, Bahman Ghobadi, Mohammad Rasoulof, et j’en oublie… "Une famille respectable", premier long-métrage de Massoud Bakhshi, profite de cet engouement. Projeté cette année à Cannes, dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, il désappointa pourtant un public bienveillant et curieux. J’en étais, et pour tout dire je fus très déçu. Le film vient de sortir en salle, mobilisant une critique quasi unanime et suscitant l’enthousiasme de pas mal de spectateurs. J’y suis donc retourné. Je sais ce qu’il faut de courage, d’obstination et aussi de ruse, pour réussir à tourner aujourd’hui en Iran, y filmer l’histoire qu’on veut raconter et la faire parvenir jusqu’à nous; j’aurais voulu moi aussi aimer ce premier film ambitieux. Ambitieux mais malheureusement raté. Trop d’imperfections techniques (image moche, cadre incertain) trop de maladresses aussi (caméra subjective qui s’emmêle dans les points de vue..). Des comédiens très inégaux, un montage hésitant, un récit d’une mollesse languide… Bref, "Une famille respectable" n’est pas le grand film qu’on nous chante ici et là. C’est juste le nouveau film iranien, et parfois ça ne suffit pas.
un week-end de cinéphile marqué par l'odeur de souffre reignant en Iran depuis plus de 30 ans, après argo, la vision toute aussi pessimiste de massoud bakhshi; mais la pas de plan de sortie, les otages restent prisonniers. à voir si vous n'avez pas prévu d'aller à Téhéran pour noël.
Pas de doute, "Une famille respectable" est largement au niveau de "Une séparation" et de "Au revoir", les 2 chefs d'oeuvre iraniens de 2011. Massoud Bakhshi, dont c'est le premier long métrage de fiction, va même encore plus loin dans sa description d'un pays kafkaïen gangréné par la corruption. Un grand polar en même temps qu'un grand film politique. Voir critique complète sur www.critique-film.fr
Un film , bien faible , tout d'abord dans sa forme , des images tremblantes , beaucoup de plans mal cadrés, des flashs backs incessants et confus, une image à la teinte obscure,l'éclairage est raté , une manque des tecnicité du cinéma et puis surtout un scénario rébarbatif , compliqué et confus . Les acteurs sont très moyens . On est à des années lumière de la " Séparation" ou de toute la bonne tradition intellectuelle et esthétique du cinéma iranien. L'intention était probablement ambitieuse, mais le résultat un documentaire ennuyeux . Il faut aussi savoir dire quand un film iranien n'est pas bon , ou en tout cas décevant.