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    Pieta
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    ffred
    ffred

    1 501 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 avril 2013
    Revoilà Kim Ki-Duk. Et que voilà un Lion d'or 2013 amplement mérité. Déjà à l'origine, pour moi, de quelques grands moments de cinéma, l'auteur de Printemps, été, automne, hiver et printemps revient donc très en forme. Tout comme Stoker, le film de son compatriote Park Chan-Wook, Piéta était l'un de mes plus attendus de l'année. On retrouve ici la virtuosité d'une mise en scène digne de celle de Locataires ou de Souffle. Moins contemplative mais tout aussi puissante. D'entrée on est pris...
    elriad
    elriad

    381 abonnés 1 784 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2018
    Grand amateur du cinéma sud-Coréen, voici encore un film dont l'ossature est la vengeance, un thème récurent dans le cinéma de là-bas, dont le plus emblématique et remarquable reste " jai rencontré le diable". Sombre et violent, ce "Pieta" offre une vision mystique de l'expiation dont la scène finale portée par une musique sacrée en illustre tout le propos. Dramaturgé comme une tragédie, cet excellent film au premier abord difficile assume avec maîtrise son sujet et livre une partition forte, bouleversante et émotionnelle.
    Fritz L
    Fritz L

    162 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 août 2014
    Piéta ou l’insoutenable dureté de l’être… Kim Ki Duk nous balance à la gueule un film radical, parfois à la limite du supportable, plus encore dans les mots que par l’horreur de certaines scènes. Et pourtant, ce pamphlet survolté contre une société qui se délite fait mouche ! Comme Van Sant avec son Promised land (en beaucoup mais alors beaucoup plus hard), la qualité tient moins ici à l’histoire qu’au propos et à la manière dont le réalisateur coréen choisit pour l’illustrer. Tout est écrit dans le moindre recoin des paysages, décors ou expression des acteurs. La mise en scène est redoutablement efficace et punchy, les sensations extrêmes… Il se dégage de Pieta une envie de révolte. Un cri de douleur pour dire halte au massacre, s’il est important de s’occuper de la planète, en ces heures noires et sombres, tentons de sauver l’homme. Idéaliste ? Il n’y aurait bien que les révolutionnaires de salon pour le penser ! Kim Ki Duk, lui s’engage et nous enrôle !
    Parkko
    Parkko

    135 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 septembre 2013
    Qu'est-il arrivé au jury de Venise l'année dernière ? Peut-être se sont-ils tous endormis devant Pieta, et lorsqu'ils en ont parlé ensemble, personne n'a osé l'avouer, ils ont bredouillé un vague "j'ai aimé", et devant la fausse unanimité, hop, on lui a décerné le Lion d'or. Oui, je plaisante. Mais rassurez-vous, le film est une blague aussi. Une blague, voilà, c'est ça en fait, les membres de la Mostra nous ont fait une blague en récompensant ce film. Car Pieta est un film calamiteux. Il nous embarque dans l'histoire d'un jeune orphelin très très très méchant (j'ai peut-être oublié un très dans le lot), qui attaque les gens pour qu'ils puissent toucher leur police d'assurance, enfin c'est pas des simples attaques, c'est des choses très violentes. Pour une raison inconnue aucun ne cherche vraiment à se défendre d'ailleurs (?) mais bon, passons (passons aussi sur le fait que lorsque le héros donne une claque la caméra tremblotte, wha, la mise en scène...). Bon, et puis une femme prétendant être sa mère arrive. Du coup on est dans la miséricode absolue. Et puis quand on croit que le film est complètement ridicule, il nous réserve en fait la seule bonne idée de l'oeuvre (que je ne révèlerai pas ici), mais non. Non, ça ne suffit pas à faire passer la pillule d'1h30 de flagellation. Oui, Kim-Ki-Duk est malheureux, oui tout est horrible dans ce monde, mais bon, un peu de subtilité serait-ce possible ? C'est un cinéma de la complaisance, c'est triste à dire mais il se roule complètement dans la boue de ce qu'il montre, essayant de montrer des images choc et provoc, dans le simple but de se poser en cinéaste maudit. On pense aux pires films de LVT par moment d'ailleurs. Bref, un cinéma qui ne mérite même pas la peine d'être vu.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    83 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 avril 2013
    Le dix-huitième film du réalisateur sud-coréen, puisque c'est présenté ainsi dans le générique, est à la fois un thriller, un état des lieux d'un pays qui connait aussi la crise économique en jetant dans la misère une partie de la population et enfin une allégorie marquée par le pardon et la rédemption. Pas simple de faire tenir ces trois registres dans une même œuvre qui semble déjà se parer des atours d'une farce cruelle et morbide, avant de viser des objectifs plus nobles. Pour récupérer des primes d'assurances, des clients sont prêts à se mutiler et s'ils ne peuvent le faire eux-mêmes, le personnage principal du film s'en charge. Homme solitaire et violent, sans états d'âme, il voit son existence bousculer le jour où une femme, qui se prétend sa mère, qui l'aurait abandonné à sa naissance, le suit puis l'accoste. On entend dire que le réalisateur de Locataires se complait dans la violence, mais celle-ci n'est jamais frontale puisqu'elle est traitée hors-champ, souvent derrière le rideau de fer baissé d'un atelier qui, avec ses bruits monstrueux et ses machines anxiogènes, ressemble à une espèce d'antre de l'enfer. Donc, plus que la violence, c'est l'ambiance glauque d'un monde à part de bidonville appelé à disparaitre qui peut créer le malaise. Progressivement, le réalisateur se resserre sur l'étrange rapport entre le fils solitaire, dénué de tout sentiment, et sa mère supposée. Ce nouvel élan qui amène le film sur une autre piste est salutaire et relance l'intérêt. Le héros qui commence à ressentir quelque chose s'humanise et nous interpelle, alors que jusqu'alors sa cruauté aux actes répétitifs nous avait plutôt ennuyés. Vengeance, complexité des rapports humains et agonie d'une société qui conduit ses membres à des gestes dramatiques et assumés sont les composantes d'un long-métrage accrocheur, servi par une mise en scène minutieuse et toujours inventive.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    94 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2014
    Yes! Le grand retour de Kim Ki-Duk (un de mes réalisateurs préférés!) après une longue période de dépression qui nous revient en grande pompe avec cette oeuvre magistrale! Il s'est privé de tout et s'est isolé du monde pendant des années afin de méditer sur sa vie et je ne suis pas surpris qu'un des principaux thèmes de "Pieta" soit l'argent. "A quoi ça sert!", une des formules qui se répète tout au long de ce film flamboyant où Ki-Duk nous ressort tous les outils de son cinéma si particulier. Une histoire profondément triste, atroce, pleine de violence et de cruauté à suivre ce jeune homme, enfant de la rue devenu une brute sans pitié dont la vie va prendre un tournant à l'apparition de cette femme. On quitte rarement un quartier extrêmement pauvre, dans la crasse au milieu de ces petits ateliers aux machines outils qui vont lui servir d'instrument de torture et de mutilation. C'est dur, éprouvant avec malgré tout toujours ce soupçon de poésie qui magnifie ces grands acteurs poussés à leurs extrêmes limites dans leur prestation. Et toujours sa merveilleuse mise en scène dont je ne me lasse pas tant la puissance émotionnelle de ses scénarios est soutenue tout du long par cette photo sublime et ces subtiles passages musicaux. Merci Kim Ki-Duk, mon coeur bat à nouveau et il me tarde de découvrir votre prochaine oeuvre!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Un film CHOC dans tous les sens du terme qui a obtenu le Lion d'Or au Festival de Venise !!! Le réalisateur japonais a frappé fort avec un film gore, mais du gore artistique (selon moi). Vous y trouverez de tout : violence extrême visuelle et psychologique, sexe, viol, inceste, cannibalisme forcé, haine ! Un film qui provoque un profond malaise (à moins d'être un pervers). J'ai rarement vu tant de rage dans un film. Le réalisateur a dû subir un sacré choc dans son enfance. Beaucoup de visages dégoutés durant le film et quelques personnes sont parties. Mais bizarrement le film m'a beaucoup plu, car oui c'est trash, mais c'est travaillé et avec une histoire souffrante derrière. Un beau choc cinématographique comme on en voit peu ! A voir en VO (je n'imagine même pas la catastrophe en VF). Âmes sensibles s'abstenir !
    Christoblog
    Christoblog

    742 abonnés 1 615 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2013
    ieta, Lion d'or au dernier festival de Venise, est un film sparadrap.

    Vouliez-vous en oublier le propos, l'ambiance ou le souvenir, que le film de Kim Kim-Duk vous poursuivra au plus profond de vos nuits, sans rémission. Car le film est ainsi : sec, aride, violent comme un coup de poing, peu aimable, comme du Pialat trash à la sauce coréenne, un objet qu'on pense détester avant de se rendre compte, avec horreur, qu'il a pris possession de votre âme.

    Deux mots du pitch, avant d'aller plus loin, et sans spoiler, ce qui serait suprêmement dommageable (mais dire cela c'est déjà spoiler) : Kang-do recouvre des dettes. Il n'hésite pas a estropier ses victimes pour ... la suite ici :
    Acidus
    Acidus

    621 abonnés 3 650 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2014
    "Pieta" est cruelle, dure et crue mais "Pieta" est aussi et avant tout une ode à la rédemption. Kim Ki-Duk frappe fort avec ce film à tel point qu'il réussit même à déccrocher le Lion d'or à la Mostra de Venise. Certes, par sa violence présente tant dans les comportements des personnages que dans le propos du film et son ambiance malsaine, "Pieta" ne pourra toucher qu'un public restreint mais ceux qui seront pénétrés par cette piété ne pourront que remercier le génie du réalisateur coréen.
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 avril 2013
    Kang-do est une belle ordure, l'archétype du salaud endurci et cupide. Dans le quartier de Cheonggyecheon à Séoul promis à la démolition, il mutile des pauvres ferrailleurs à qui son patron a prêté de l'argent à des taux usuraires afin de récupérer leur prime d'assurance, avec une insensibilité et un ennui qui nous font regretter la bonhommie perverse de Joe Pesci dans "Les Affranchis". Bon, si au moins il en profitait pour mener grand train et jouer son Tony Montana ; non, rien de ça, au contraire, il partage avec ses victimes une vie solitaire et morne dans un appartement minable, n'ayant ni ami ni famille. Ni famille ? C'est ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'apparaisse Mi-sun, petite femme inexpressive qui lui demande pardon de l'avoir abandonné à la naissance, et le suit comme un toutou malgré la loghorrée de "connasse" et de "pétasse" que tant de dévouement lui vaut de la part de son rejeton.

    Car voyez-vous, s'il est un peu sauvageon, c'est qu"il a grandi sans amour", comme le rétorque la mater dolorosa à une victime de son bambin qui postulait qu'il était né avec le mal en lui. Et d'ailleurs, la preuve en est qu'à partir du moment où il a accepté l'idée de se découvrir une mère à 30 ans après de sympathiques rites initiatiques destinés à tester son Œdipe (viol incestueux, boulottage d'un morceau du chérubin), il se découvre une part d'humanité. Vous l'avez sans doute compris à ma façon de rapporter l'intrigue, j'ai détesté ce film, pris de plein fouet par un dégout pour le propos mais aussi pour la façon de filmer, alors que la bande-annonce m'avait plutôt alléché et que j'étais resté sur des impressions positives de Kim Ki-Duk, particulièrement de "Printemps, Eté, Automne, Hiver... et Printemps" et du "Locataire".

    Mais que veut nous raconter Kim Ki-Duk à travers la narration pénible et glauque de ce chemin de croix ? Que le capitalisme est brutal et que l'argent ne fait pas le bonheur ? Que tout individu a enfoui en lui une part d'amour ? La référence omniprésente à la dimension sacrificielle du catholicisme (le titre, l'immense croix de néon rouge visible dans un plan d'ensemble nocturne, l'Agnus Dei qui ponctue la scène finale) semble étayer le thème de la rédemption, mais encore faudrait-il pour que cela fonctionne qu'on puisse ressentir un peu d'empathie pour Kang-do ; las, le jeu atone de Lee Jung-Ji nous laisse complètement à l'extérieur de ses hypothétiques états d'âme, et la succession de scènes pesantes sur la fin quand il fait le tour de ses victimes ne nous arrache pas autre chose que de l'ennui.

    la suite sur les Critiques Clunysiennes
    traversay1
    traversay1

    3 104 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 avril 2013
    Il ne vaut mieux pas découvrir Kim Ki-duk avec Pieta, Lion d'or pour le moins surprenant, qui marque le retour du réalisateur coréen après une grave dépression racontée sous forme d'auto-documentaire dans l'inédit et perturbant Arirang. Quelques qualificatifs pour évoquer Pieta : excessif, sordide, insupportable, crépusculaire, malsain : la liste n'est pas exhaustive. Une histoire de rédemption et de sauvetage oedipien qui frise la caricature grotesque et accentue le caractère tordu des scenarii qu'affectionne Kim. Il y a malgré tout dans cet objet éprouvant un côté fascinant car auto-destructeur et jusqu'au-boutiste. Fallait-il pour autant céder à des scènes de mutilation répétitives et à une ultra violence qui confine au sadisme ? Comme si Kim Ki-duk prenait un plaisir extrême à humilier ses personnages, les plus démunis surtout, symboles de la crise économique. Son cinéma n'a jamais brillé par sa sobriété, à de rares exceptions près. Ici, sa façon d'enfoncer le clou a quelque chose de délibérément complaisant qui crée un malaise certain. Evidemment, c'est voulu. Et alors ?
    Robin M
    Robin M

    62 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Le cinéma sud-coréen est-il redondant dans son cycle de violence ? C’est le questionnement qui suit la projection de Pieta de Kim Ki-Duk présenté Hors-compétition à Deauville après son triomphe (surprenant) au Festival de Venise, Lion d’Or. Le cinéma sud-coréen contemporain dispose d’un double visage. Il montre côté face un cinéma asiatique plus conventionnel avec le partage de la contemplation, avec la glorification du détail pour montrer la généralité et une certaine volonté romantique de faire jouer la nature dans l’échantillon sentimentale de l’homme. Mais côté pile, c’est la spécificité de l’horreur-thriller hémophile qui prime. C’est par le second que le cinéma sud-coréen est parvenu à exploser sur les écrans internationaux (exception faite d’Hong Sang-Soo) en livrant tant des chefs d’œuvres (Mother de Joon-Ho Bong en 2010) que des premiers films magistraux (The Chaser de Hong-Ji Na en 2009). Cependant, le cinéma sud-coréen tourne à vide et s’essouffle dans une surenchère visuel du malsain qui n’est digne ni des réalisateurs ni des spectateurs. Il est étonnant d’ailleurs que ce soit seulement maintenant que le cinéma sud-coréen est récompensé dans l’un des grands festivals européens (Venise, Berlin, Cannes). C’est par une œuvre qui accumule les limites et les travers du cinéma de genre que les couleurs du pays sont glorifiées.

    Le plus navrant, c’est que Kim Ki-Duk passe ainsi à côté d’un scénario brillant jouant sur les notions de bourreau et de victime : comment expliquer le passage de l’un à l’autre ? Le manque, la famille, la solitude. Pour Kang-Do (Lee Jung-Jin) se sera l’absence maternelle qui l’amène dans l’engrenage de l’horreur et de la perte de l’humanité. Il est une machine sans sentiment qui estropie pour le compte de la mafia des artisans sans le sous qui survivent seulement par l’emprunt illégal. Ses victimes deviennent alors, dans un décor froid et métallique, les représentants d’une Corée du Sud (a)vide dont seul les fraudes à l’assurance assure une subsistance voire un avenir. L’image est poussée à son paroxysme lorsque Kang-Do se voit proposer par une jeune victime d’être rendu invalide « accidentellement » des deux bras pour toucher une plus grosse assurance et ainsi pouvoir enfin offrir un avenir à son fils naissant. Kim Ki-Duk semble réussir son film seulement dans cette dimension sociale et tacite. Ce n’est pas là que seul le réalisme social fonctionne au cinéma (au contraire, c’est une overdose) mais Kim Ki-Duk donne ainsi une finalité à un film vain.

    La Pieta est ici ironique avec un glissement du bien vers le mal : le Christ devient un orphelin sans humanité, et la Vierge une simple femme nourrit par la vengeance. Seule la force de la présence maternelle allie les deux opposés. La mère, jouée par la magistrale Cho Min-Soo, aurait pu être une porte de sortie pour Kim Ki-Duk. Mais plutôt que d’utiliser sa trame narrative, il se vautre dans la complaisance et dans la gratuité. Pieta, c’est le paroxysme de la surenchère visuelle. Il suffit de laisser les premières minutes du long-métrage s’écouler pour comprendre le principe de Kim Ki-Duk : mettre à mal le spectateur coûte que coûte, quitte à faire un film « too much ». On accumule alors bêtement les vices : la violence des nombreuses exactions, le morbide des viscères animales placés nonchalamment sur le carrelage de la salle de bain, et les symboles de vanités artistiques. Mais là où le film tend vers le risible, c’est lorsqu’il prend un tournant sexuel morbide entre un fils et sa mère. Bousculer le spectateur est une bonne chose, mais le faire gratuitement en instaurant une sexualité inutile juste pout grossir les traits d’un personnage ou la noirceur d’un film, non ! Tout est gratuit dans Pieta, et donc tout est finalement vain.

    Kim Ki-Duk représente alors les limites du cinéma sud-coréen dont les codes et les ficelles ne surprennent plus un spectateur habitué à l’horreur est au gore. C’est sans doute l’overdose d’une façon de faire qui ne varie pas ou peu. La question est donc : pourquoi célébrer maintenant le cinéma coréen ?
    Auto
    Auto

    23 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Dès le début, le ton est posé : ambiance désenchantée, prédéterminisme social…Mais surtout, rencontre avec Min soo Jo une formidable actrice au regard intense. L'introduction du personnage énigmatique qu'elle incarne est une des meilleure que j'ai vu depuis longtemps au cinéma.
    Dommage que le film assez manichéen ne soit pas à la hauteur de sa remarquable première demi-heure. Le changement de comportement de Kang-Do est amené sans subtilité et au final, on a encore affaire à un énième film de vengeance sud-coréen. Mon carton rouge serait la scène où un des clients du recouvreur de dettes lui dit qu’il veut être estropié des deux mains parce qu’il attend un enfant…J’ai trouvé ça... tellement grossier !
    Loin de moi l'idée de vouloir refaire le film, mais pourquoi par exemple ne pas avoir davantage développé un aspect à peine évoqué à la fin de Pieta ? A savoir l'affection naissante de Mi-Sun pour le bourreau de son enfant? Le voir réellement devenir à ses yeux un fils de substitution aurait été assez subversif je trouve. Mais j'imagine que là n'était pas le thème que le réal voulait traiter.
    Reste une direction des acteurs maitrisés et une atmosphère bien installée. Mon film préféré de Kim Ki-duk demeure cependant toujours Time.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 avril 2013
    Là où Kitano s'arrête en se demandant le sens de toute cette hémoglobine versée cruellement à l'écran, Ki-Duk commence. Là où tout le cinéma hollywoodien s'arrête lorsque les gangsters assassins brutaux laissent place aux pulsions froides à n'en plus finir des serials killers pour qu'on s'identifie à des charismes d'acteurs en jouant sur nos frissons, Ki-Duc commence. Ki-Duc avait commencé fort sa filmographie, puis s'était auto-parodié avec le temps, baissant le niveau, nous laissant le souvenir de ses meilleurs crus (bad guy, locataires), jusqu'au résultat: sa grosse déprime, d'après les rumeurs, et son documentaire inédit sur ça, façon joaquim phénix. Bref cette Pieta relève du miracle cinématographique sud coréen, meilleure nation du monde en 7ème art, après l'Italie qui en fut le premier flambeau suite à l'invention des frères Lumière, ayant passé la flamme ensuite aux USA, par la densité des talents et leur originalité inédite. Il revient en force, meilleur que jamais. Allah Akbar/Hallelujah. Cette Pieta tourne rond, et bien, mécanique huilée, à la précision infaillible. Acteurs merveilleux, crédibles, naturalistes, et beaux, fantastiques. Cette énième vengeance sud coréenne explore les émotions sous les motivations, les sensibilités, ou ce qu'il en reste derrière l'inexprimé, le ventre à nourrir chaque jour, l'inexprimable, la vie normale à bouffer son prochain parce que on vit une époque formidable où la hargne irascible semble être récompensée par la reconnaissance sociale si le regret en est absent. Ki-Duc s'est débrouillé pour n'être jamais trop manichéen, mélange bourreaux et victimes, brouille l'ange et la bête, condamnant tout le monde, et sauvant qui a le cœur assez puissant pour se sauver lui-même, oh la belle histoire que voilà, quitte à ce que cela n'ait aucun sens, ça fait une trace, c'est tout, là où règne le vide. C'est facile à faire, il suffit d'ouvrir le barrage de ses souffrances. Il est toujours trop tard, pas pour souffrir, on sait que c'est un peu beaucoup la vie, non, pour s'en sortir définitivement. Il y a toujours un moment où ça peut basculer. S'en prémunir est impossible. C'est l'ultime argument pour faire le bien. Pour faire le mal aussi. Ki-Duc avec sa Pieta, nous offre un bon bol de Bien. Il a créé un style qui surnage au-dessus de la mêlée. C'est trop d'effort pour vouloir aller y voir, ou pour qu'il y soit tranquille. Status quo. 1 partout. Bravo l'artiste.
    Pascal
    Pascal

    119 abonnés 1 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 janvier 2021
    La décennie 2010 /19 va montrer que le cinéma Coréen produisait ce qu il y avait de meilleur au monde. Beaucoup de réalisateurs et de très bons films. KKD livre ici un portrait sans concession de la vie en Coree du Sud et des ravages du libéralisme économique sur la vie de beaucoup de gens, à travers l histoire d un recouvreur de dettes, solitaire et sans concession. La pitié, cet homme qui n a jamais été aimé, en est dépourvu. La société à laquelle il appartient non plus.
    Un jour , une femme se présente à lui et pretend être sa mère. Il finit par s ouvrir à elle pour recevoir l amour qui lui manque. Mais n est il pas déjà trop tard pour tous les deux ?

    Conte moral et tragique , Pieta a obtenu le lion d'or au festival de Venise. Sec, violent et sans fioriture, Pieta pourra dérouter beaucoup de spectateurs. L acteur principal est excellent.
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