Derniers Avis : L'Eté meurtrier - Page 7

A la vision des films considérés comme «cultes» des années 80 et qui ont «révélés» le talent de leurs actrices principales, on est en droit de se demander si ce n'est pas plutôt le fait de révéler sa plastique (le plus souvent en intégrale) qui permet au film de passer les années tout en jouissant d'une grosse cote (l'effet «Basic Instinct» aussi, plus récent). Ce n'est pas le cas içi, le film étant une certaine réussite sans être pour autant un chef d'œuvre (d'où un nombre d'entrées se justifiant plus par l'exhibition de son actrice principale). Le récit est un des points forts du film, passant d'un protagoniste à un autre avec beaucoup de facilité et nous faisant découvrir, peu à peu, les tenants et les aboutissants d'une intrigue assez tortueuse. Les rebondissements se succèdent, le tout sur un rythme un peu lent (plus proche de celui d'un Derrick en fait) mais les acteurs réussissent à nous faire passer le temps (A. Souchon est très bon, F. Cluzet aussi sans oublier toute une brochette de seconds rôles et I. Adjani, ne soyons pas mauvaise langue, s'en tire plus que bien et a l'occasion de nous dévoiler une large palette de ses talents). Le scénario compte bien trop de dialogues (Elle ayant trop de répartie, parfois amusante d'ailleurs). La mise en scène de J. Becker est aussi très réussie, même dans les scènes les plus dures et bel effort sur l'ultime plan (hommage à S. Peckinpah ?), mémorable, un des plus marquants du cinéma français. D'autres critiques sur

Au départ, une simple histoire d'amour au départ qui prend la tournure d'une épopée vengeresse du personnage d'Adjnani. Au final : un film long (2h10, c'est trop pour ce genre) mais bien pensé, bien triste (il n'y a qu'à voir la fin), de bons acteurs...Un bon film français.

"L'été meurtrier" commence comme une comédie dramatique gentillette, puis se poursuit avec quelques longueurs pour muer vers un solide drame, un peu à la manière d'Isabelle Adjani, incroyable dans sa capacité de passer d'un registre à l'autre (de la garce irritante à la jeune fille fragile). Mais les seconds rôles ne sont pas en reste, avec notamment Michel Galabru et Alain Souchon, fort convaincants dans cette histoire de vengeance aux allures de fatalité. A voir surtout pour l'interprète principale.

C’est bien Isabelle Adjani la vraie star du film, son rôle de femme fatale fragile lui va comme un gant. Même si elle force un peu trop le trait au début du film, elle navigue plutôt bien dans différents registres. Comme pour "37,2°C le matin", le drame est en arrière plan et prend de plus en plus de place jusqu’à une fin tragique. Le film bénéficie d’une très bonne construction avec des flash-back. La surprise vient de Michel Galabru, finalement acteur clé du film. Alain Souchon se débrouille pas mal en tant qu’acteur, mais son rôle perd peu à peu de l’importance. Ce film se contemple comme une très bonne œuvre progressive et envoutante.

Film éblouissant, éclatant, et d'une beauté violente ahurissante. Très profond, cette réalisation de Jean Becker nous plonge dans une contradiction, qui est propre à la vie. Cette belle femme, née d'un viol -jouée à merveille par Isabelle Adjani-, et qui trouve pourtant le courage de vivre, ou de survivre plutôt, même si elle est, en partie, menée par son désir de vengeance, pour l'honneur de sa mère. Et puis, son mari -joué terriblement puissamment par Alain Souchon- est à la fois heureux et tourmenté. J'y ais pris du plaisir, non seulement parce que l'histoire est touchante, mais aussi parce que rien n'est laissé au hasard dans les décors, le jeu des acteurs, et le scénario. Tout simplement : c'est beau ! Oui, très beau.

Un film français intéressant à voir avec Adjani et Souchon, une histoire un peu recherché. Un bon rôle pour Galabru et un étonnant François Cluzet. Un classique du film français mais vraiment pas mal du tout.

un film génial dans lequel on se laisse totalement enporter;une grande charge émotionnelle...c'est tout un univers que nous retranscrit jean becker:la provence,la magie de l'été dans cette région et les secrets et tourments que son soleil peut cacher...une grande oeuvre!

Un chef-d'oeuvre du cinéma français. Isabelle Adjani est d'une sensualité vénéneuse, elle compose dans ce film son plus beau rôle. Tout les autres acteurs sont parfaits. Le scénario est intelligent et prenant, la réalisation est au service de l'histoire. La fin est une tragédie puissante.

Le seul film ou Adjani est réellement une actrice. Film servi par un scénario superbe dans la lignée de "La maison assassinée", "Le vieux fusil", "Noces blanches". Bravo

L'été meurtrier est simplement un des meilleurs films français. Ambiance inimitable, acteur et Souchon en premier vraiment épatant. Une réalisation qui prend le temps de l'intrigue. Et puis... Un "adjanue" inoubliable...

Film culte , probablement du à la présence d'une isabelle adjani plus sexy et provocante que jamais, l'été meurtrier est un film assez étonnant , avec un scénario alambiqué et pafois même brouillon. Probablement surévalué , il n'en demeure pas moins l'un des films français les plus marquants des années 80.

Un drame extraordinaire par son aspect inattendu et paradoxal (des décors fabuleux). Adjani est à tomber.
Dommage que des longueurs gâchent la fin mais le roman de Japrisot est très finement adapté.

2 étoiles pour le scénar et la fin, -1 pour le coté vieillo du film et +1 pour les seins d'Isabelle exhibés tout le long du film = 2 étoiles

La Lolita du village... Un très bon scénario, une excellente mise en scène et des acteurs au sommet de leur art : bien sur, il y a Isabelle Adjani dans un merveilleux rôle (talent et beauté), et Alain Souchon plein de tendresse et de subtilité, puis une histoire de vengeance , de folie. Galabru impérial, et une foultitude de seconds rôles impeccables. Un film à voir et à revoir. Le point fort : des dialogues incisifs qui font mouche!

Un pur drame psychologique maîtrisé de bout en bout. Le thème du secret de famille bien gardé est repris avec efficacité mais d'autant plus que le secret ne porte pas vraiment sur l'événement en lui-même (Adjani le connaît assez rapidement et est décidée à se venger) mais sur l'attitude de son père et son apparente inertie, dont découlera des relations ambigües.
Malgré tout, en tant que spectateur, on doit découvrir les deux secrets. Et la révélation de toute cette histoire tragique est, là encore, maîtrisée de façon exceptionnelle. Par l'enquête d'Adjani et les flash-back, le mystère est levé au compte-goutte. On part d'un objet (le piano mécanique) Et en même temps, tout le monde part sur de fausses pistes amenant au geste final d'Alain Souchon. Une ambiance lourde, pesante servie par une superbe mise en scène, en particulier dans le passage du viol, où la lampe qui se balance instaure d'emblée l'ambiance tragique (d'autant qu'Adjani reprend le geste).
Et le tout servi par une armée de comédiens dans une forme incroyable. Adjani interprète à merveille ce personnage fort, provocant (physiquement et verbalement) qui en fait cache un déséquilibre total et dévastateur : à l'humour suit l'inquiétude ou l'émotion. Galabru dont le talent à jouer ces personnages dramatiques n'a pas à étonner. Suzanne Flon "la sono cassée", dont la relation avec Adajni est sublime, touchante, entre confidence et relation pudique. Ou encore François Cluzet d'un naturel extra dans le rôle du frère "feu-follet".