NB: Type western drame métaphysique. Si vous aimez: Tommy Lee Jones (le réalisateur), Les frères Sister, western historique.
Que dire, si ce n'est que ce Tommy Lee là, ce Jones, suit sa route sans faillir, dirigé à son but, il le bougre sait s'entourer. Surprise, c'est une production Besson, mais en même temps quand on propose de réunir une telle palettes d'acteurs probablement tous engagés par intérêt pour le projet et non celui de l'argent on peut ne pas s'en étonner et pourtant se pencher doucement sur ce paradoxe....
Quoi qu'il en soit ici il n'est pas question d'artifice, mais de cette vérité western recherchée par Tommy Lee Jones, une vérité qui passe par le filtre du'ne vision historique, avec son analyse propre, non dissimulée, profondément orientée sur l'humain.
On peut reprocher un début un peu poussif et brouillon, mais une fois la machine lancée elle tient son ton et même si elle s'embourbe encore un peu sur la question de la folie, elle reste très juste dans sa tentative la plus profonde: rester sincère.
Tommy Lee Jones explorer à sa manière ses thématiques favorites, l'absurdité du jugement, la perte de sens, l'amour, le devoir, l'injustice et ses insoupçonnables raisons parfois, souvent révélées par la violence, la lâcheté ou simplement la survie.
Il tresse sa trame, construisant la découverte de personnages déjà broyés par la vie dans cette conquête d'un ouest vide, prenant pour source la folie comme dernier rempart paradoxal de la survie, de la survie aux horreurs, à la violence, la solitude, l'écroulement des promesses et des rêves dans une réalité bien éloignée des poncifs dont les personnages sont les victimes, des pionniers délaissés dans la l'absence des raisons d'une civilisation qui ne s'ordonne que par convention.
Une femme sans mariage, un militaire déchu, déserté et déserteur, des femmes dont les plaies visibles se constatent dans leur folie. Voilà ce tableau, peint et léché, de ce combat contre cette chute pour tous, la folie, celle que les autres évitent même de regarder et engendre, la lâcheté, celle d'un prêtre, l'inhumanité, celle de soldats, ou de "peaux rouges", pour des chevaux, celle des autres pour toutes les autres raisons , du sexe, de l'argent, ou la "civilisation".
Mais de ces passages funestes que reste-t'il? Une stèle qui finit à l'eau, de l'argent qui n'a plus de valeur, des vies qui s'en vont aussi vite que les balles, même si finalement on ne meurt que peu de ça, dans cet ouest là, on meurt d'anonymat, de n'être plus rien, de folie, très symboliquement dans une dernière danse.