Avis : Tout en haut du monde - Page 3

Je sors de projo au Cinéma des Cinéastes !
Une heure vingt sept minutes d'enchantement. À voir le visage des enfants et des parents, tout a été dit. " tout m'a plu, l'histoire, la beauté des images... Tout, oui Monsieur, tout. " me dit un garçon de 9 ans. Sa mère avoue qu'elle n'avait pas vu un si beau film d'animation depuis Adama (sic)". Et de renchérir en insistant "ah! L'animation française est sur la bonne voie".
Aller les gars faut déhaler... Prendre la bonne amure, mettre toute la toile !
Courrez au vent de ce bijou: "TOUT EN HAUT DU MONDE".

Une franche réussite pour moult raisons : scénario très original (voit-on souvent des oeuvres de fiction se dérouler entre la St-Pétersbourg des Tsars et la Mer de Barents?). Le dessin est incroyable : il parait très simpliste de prime abord, voire fauché, or il est absolument splendide, aussi bien dans les expressions des personnages que dans le rendu neige/glace. Un peu de poésie onirique mais point trop, et tant mieux (seul point me gavant souvent dans les productions françaises). Du rythme. Des personnages intéressants, sans abuser de "psychosociologisme" lourdingue, là aussi très bien vu. Bref, sans vouloir filer une métaphore facile, je dirais que ce dessin animé est très rafraîchissant... Mon dieu, encore une occasion de regretter que les films français d'animation aient un budget promotionnel ridicule par rapport aux mastodontes américains, bien moins originaux et poétiques la plupart du temps... Cette perle n'a fait "que" 200 000 entrées en salle... ce n'est pas déshonorant, mais très décevant compte tenu de sa qualité.

La production de dessins animés français est capable de choses merveilleuses, ce n'est pas nouveau. Avec un budget famélique, le spectateur remarque dès les premières images que les détails ne sont pas fouillés, qui les animations ne sont pas sophistiquées. Mais ces concessions financières sont vite oubliées car le souffle du film de Rémi Chayé nous emporte très loin ... dans le grand nord, servi par une colorisation exemplaire et une bande son travaillée. La banquise, les trois-mâts, le superbe chien aux yeux bleus, la rudesse des marins, l'exemplarité du capitaine ... on dirait du Jack London et cela m'a sacrément fait re-travailler l'imagination !!

Un joli film d’animation. Une belle histoire que l'on a plaisir à suivre, avec des personnages attachants, au caractère bien trempé. Un graphisme sobre et efficace, comme, notamment, lors de la tempête de neige.
Les Français savent faire de beaux films d'animation. Il faut que ça se sache !
Replongez en famille dans la Russie tsariste avec ce film empreint de poésie et d'humour.

Bon et bien ce dessin animé ne m’a pas emballé. Si la mise en scène est bonne par contre le style de graphisme est sans âme au-delà même de son dépouillement. Qui plus est on se croirait dans une vieille série japonaise pour la TV avec ses plans fixes et vides et ses personnages secondaires inanimés. Dire que l’on a critiqué l’animation japonaise pour ça !
Ensuite l’histoire, bien qu’elle se suive sans déplaisir, est assez prévisible, caricaturale aussi, avec ces quelques moments de bravoure dédiées à notre héroïne, comme cette misérable tempête sur le ‘Norge’. Tout ce qui pourrait nous faire entrer dans le réalisme de l’histoire est évincé au profit d’une historiette sans profondeur finalement. Et la fin – à partir du moment où leur navire est écrasé par le glacier - est carrément bâclée, je ne vais rien spoiler mais pour ceux qui réfléchissent un tant soit peu au « pourquoi du comment » dans de telles situations extrêmes, cela leur paraîtra risible à coup sûr. Bon okay, c’est un dessin animé, mais on est quand même bien loin de l’introspection dans bien productions nippones cinématographiques puisqu’on en parlait. Pour couronner le tout, la voix française de Sacha aux tonalités masculines est totalement insipide, ce qui ne rend guère le personnage - déjà plombé par les graphismes - sympathique.

J'ai été tout simplement émerveillé par ce film, du début jusqu'à la fin. Le film fait un audacieux mélange entre l'aventure et la poésie. L'histoire est intéressante et nous fait apprendre pas mal de trucs sur la navigation, le pôle nord, ses environs et surtout, les dessins sont vraiment magnifiques! Certains passages et idées sont d'ailleurs magnifiques, comme le capitain Oloukine qui est figé dans la glace, regardant l'horizon. Mention spéciale à la bande originale qui est juste géniale!

Après Avril et le monde truqué, Tout en Haut du Monde nous confirme que les studios d'animation français ont énormément de talent et d'inventivité ! Quel souffle, quelle fraicheur dans ce petit bijou tant graphique que narratif ! L'impact et l'efficacité du récit et des images n'ont d'égal que la simplicité et la pureté des techniques utilisées. Les traits sont épurés, l'image est constituée d’aplats de couleur et les dessinateurs ont accordé une importance salvatrice aux teintes ainsi qu'aux jeux de lumière. Le résultat est captivant et beaucoup plus appréciable que l'image formatée, fourmillante et revue des grosses productions américaines qui inondent le marché. L'histoire est à la hauteur des images. Elle invite le spectateur, grand ou petit, au voyage vers des terres lointaines. Quant au personnage principal, Sacha, il met en avant de belles notions : honnêteté, volonté, inventivité et féminisme. N'hésitez pas, vous passerez un très bon moment.

Très bon film d'animation. Le scénario est tout en finesse. On se laisse emporter par cette histoire captivante plein de rebondissements et d'aventures.

Une superbe animation, un scénario sans temps mort parfaitement construit, toute la palette des émotions, pas d'hystérie à l'américaine, des personnages bien plantés, bravo et merci.

Une version un peu enfantine du roman d'aventure mais qui ne manque pas de souffle. L'héroïne lorgne un peu du côté de Pohacontas et l'histoire est très inspirée de l'univers de Jules Verne. Le dessin est vraiment très très beau et le froid du pôle glaçant et réaliste. Si l'on avait été dans un style pour adulte on aurait perdu ou deux personnages...... Ici tout le monde est sauvé. La vision est certes un peu simpliste et le but de nous distraire est atteint. Très joli.

Fable sur les grandes phases d'exploration, ce film d'animation se démarque par son dessin grossier qui lui donne au final un charme et sa philosophie sur les grandes avancées de notre monde. Il n'est clairement pas dans les productions standardisées américaines mais cherche son public dans le monde adulte (même si des enfants peuvent le voir sans problème). Original.

En recherchant le navire perdu de son père, Sacha va partir pour un long et complexe voyage entourée de marins au milieu desquels elle devra faire sa place. Une quête initiatique aux décors soignés qui rappelle Jules Verne.

Un bon film d'animation qui se déroule dans un cadre original (la Russie des tsars) et qui dispose également de son identité propre sur le plan visuel, que j'ai trouvé très réussi. Tout en Haut du Monde s’avère être une aventure jusque-boutiste en forme d'apprentissage pour la jeune héroïne, un schéma classique, efficace et bien équilibré. Une bonne surprise !

Ce film est un bijou passé trop vite dans les oubliettes.L'animation et les graphismes portent le récit de manière magnifique. Le voyage et l'aventure sont admirablement mis en scène avec des personnages hauts en couleur. Si l'ensemble reste toutefois classique, l'honneur est donné au style, à la patte, une originalité qui ne peut laisser indifférent. Bien mieux que La Tortue Rouge! Bien bien mieux!

J’avais vu quelques extraits de ce dessin animé qui m’avaient fait forte impression. Et bien c’est confirmé ! Le pitch d’abord : 1882, à Saint-Pétersbourg, le grand-père de Sacha, jeune aristocrate, disparaît lors d’une expédition à la conquête du Pôle Nord. Cet explorateur renommé exerçait une immense fascination sur sa petite fille. Persuadée que les recherches n’ont pas emprunté la bonne direction, Sacha s’enfuit pour tenter de retrouver son grand-père et le navire qu’il commandait. Tout séduit dans ce film magnifique : la jeune héroïne, battante, rebelle, déterminée, loin des princesses Disney au physique de Barbie et aux motivations amoureuses. L’originalité du scripte (qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, n’est pas de Jules Verne !) qui se démarque par son sujet ou plutôt par la façon dont il le traite, en prenant son temps. Le montage, très doux, la musique, superbe et bien sûr, le graphisme absolument splendide. Chaque plan, ou presque, est un tableau d’une infinie richesse picturale : les palettes de couleurs pastel oscillant entre le blanc de la banquise, le bleu de la mer, le gris du ciel ou le rose des nuages composent des images d’une grande poésie. Plusieurs scènes impriment durablement la rétine : la vie dans la taverne, la traversée à bord du bateau, la bagarre entre les marins affamés, la tempête de neige… Rémi Chayé a mis 10 ans à accoucher de son film. Il n’a pas perdu son temps, pour un premier essai, c’est un coup de maître.