Avis : Gare du Nord - Page 5

Selon moi, ce film est original, brillant, sa construction particulièrement intelligente : c’est un moment d’école buissonnière. On se perd dans la foule, puis on repère des gens, en détresse, dont le destin paraît se jouer dans ce lieu de perdition et de rencontre. Les moments de grâce viennent de la présence de Nicole Garcia et ses sourires tristes qui espèrent encore en la vie. Ce désordre, loin des vies rangées, savamment entretenu est traversé d’émotions et d’éclaircies. A peine un peu long, mais profondément touchant.

Je me suis un peu ennuyée, cependant ce docufiction présente un état des lieux de la société en île de France fréquentant la gare. F. Inter dans le masque et la plume, a commenté à sa façon: mon avis diverge avec la scène de la boutique de lingerie. Je pense que le type malade mental est en fait un individu qui refuse de voir exposer les dessous des femmes et qu' il a des idées arrêtées à ce sujet. Obsédé d' une certaine manière donc...

Belle peinture de notre société à travers les rencontres de 4 personnages dans une gare. On les suit avec passion pour connaître leurs liens mais malheureusement le film paraît bien long avec quelques temps morts qui gâchent
le plaisir. De plus, les quelques aspects mystiques n'ont pas trop leur place dans l'histoire. En tout cas je regarderai les gares différemment à présent. Mention spéciale à Monia Chokri, très crédible dans son rôle!

Il faut bien comprendre que "Gare du Nord" ne réalise par un pari facile : celui d'imposer un cinéma qui repose sur une vision objective de nos environnements quotidiens, et ce pendant près de deux heures. Car si ce type de programme semble faire partie intégrante de notre société/ culture - il suffit de regarder certaines chaines télévisés qui remplissent tous leurs créneaux par des "reportages" de "phénomène de société" et au développement d'une caméra de plus en plus documentaire ; peu de film cependant, parviennent à capter à ce point le mouvement perpétuel d'un milieu urbain.

C'est pour ma part ce en quoi en j'ai perçu l’intérêt du film ; il ne repose guère pour moi sur la détermination de la frontière, bien que troublante, entre fiction ou documentaire, mais bien dans cette capacité à faire croiser, rencontrer, séparer une multitude de personnages, au gré des heures et des quais, chacun cherchant quelque un bien d'égaré, un morceau de gloire ou de pain, un ailleurs ; une raison de vivre.

De ce point de vue, Gare du Nord me fait penser au roman Manhattan Transfer de John Dos Passos, dans lequel on observe l'évolution d'une vingtaine de personnages, dans New York en ébullition. Comme Dos Passos, la caméra de Claire Simon n'obéit qu'a une seule règle : le mouvement perpétuel de notre société. Et pour mettre en scène ses fragments de vie, la réalisatrice à choisie un lieu même destinées aux retrouvailles et aux ruptures, qui se définit par son mouvement incessant et son rythme frénétique, la gare du Nord.

Mais que sommes-nous venus faire dans cette impasse ?? On nous avait promis monts et merveilles, parlé d'émotion, d'originalité, d'inventivité... Certes, le propos était, a priori, séduisant... mais n'est pas Philibert qui veut. Un saupoudrage soporifique et confus de saynètes sans grand relief, des acteurs secondaires qui jouent terriblement mal, des dialogues d'une lourdeur indigeste, quelques lieux communs en cerise sur le gâteau... Rien n'accroche le spectateur qui baille à s'en décrocher la mâchoire et finit par jeter l'éponge. Si l'on ajoute à cela des répétitions, comme la scène de l'escalier vide soudain envahi par la foule, et des maladresses récurrentes de tournage avec passants qui se décrochent le cou pour voir les vedettes, on trouve les deux heures très, très longues. Le pire c'est que le film se prend terriblement au sérieux et nous tisse une historiette insipide en trame de fond de cette soi-disant étude sociologique, qui n'est qu'une succession de faits divers, à peine ébauchés... Bref, après avoir entendu moult critiques enthousiastes, et pris acte que nous allions voir un chef d'oeuvre, nous sommes ressortis l'oreille basse, regrettant de n'avoir pas vu un "bon" documentaire sur la Gare du Nord.

Un voyage entre le réel et le mystique, mélangeant les ethnies, traversant les générations,
tout en restant dans ce lieu si commun, banal presque.
Des épisodes de vie qui vous ramèneront à l'essentiel.

J'avais envie de voir ce film au cinéma, et je n'est pas pu. Autant vous dire que je ne regrette pas une seule seconde. Scénario débile, des acteurs pitoyables, 2h de pur ennui. Ce film est un torchon froissé jusqu'à la moelle. Il ne se passe rien, on veut bien nous montrer ce qu'on veut. Même pas convaincant une seule seconde.

Difficile pour moi de critiquer ce film, tant je suis intimement lié à la Gare du Nord. Je vis à 50 mètres d'elle depuis plus de 15 ans: elle fait partie de ma vie de tous les jours, elle est en quelque sorte mon "domaine", je la connais (presque) par coeur. Etrange sensation donc que de s'immerger deux heures durant dans une oeuvre qui se situe constamment en son sein, l'explore et surtout tente d'explorer la vie des gens qui y travaillent, y passent quotidiennement. Je peux donc juste dire qu'il s'agit d'un film complexe, tourné in vivo, faisant redevenir anonymes parmi la foule indifférente ses comédiens, tous très justes. Le souci est que la réalisatrice veut trop s'emparer de la dimension sociologique du lieu, à travers différentes histoires soi-disant représentatives de la vie de celui-ci: il suffisait juste de le regarder vivre, de quasiment laisser la caméra tourner histoire de s'en imprégner. Mais là où le film est réussi, c'est lorsque le fantastique affleure par petites touches, brisant de facto le côté étude sociologique de l'affaire. Dommage que la réalisatrice ne soit pas allé plus loin dans ce sens, ce qui aurait apporté un peu plus de poésie à l'ensemble, trop ancré dans le réalisme quotidien de milliers de travailleurs et de voyageurs qui n'auront, à coup sûr, pas vraiment envie de se "dépayser" en allant voir ce film.

Déçu. Les meilleurs passage sont presque tous dans la bande annonce. Je n est pas trop compris le film en plus

Nicole Garcia m'avait fait venir voir ce film...mais on s'ennuie tout au long du film et, si je n'avais pas eu des voisins, j'aurais fait comme d'autres spectateurs, je serai parti au milieu de la projection...

L'expérience continue sur une oeuvre en ligne
Claire Simon y propose un voyage quelque part entre le documentaire et la fiction
A découvrir, aussi.

Vu ce film en avant-première hier à l'Arlequin ! gare du nord est vraiment original et maîtrisé et quel casting ! reda kateb , nicole garcia, monia chokri et... françois Damiens comme on ne l'a jamais vu !
telle une sociologue et avec beaucoup d'humanité, la réalisatrice nous révèle les secrets de ce lieu. c'est fascinant !

Très mauvais film ou documentaire médiocre... j hésite encore, une chose est sure si vous n'aimez pas les 10 premières minutes??? après c'est pas mieux.

La gare du nord est un endroit de passage, de vie et de trouble. Devait-il y avoir un film de près de deux heures se passant exclusivement dans ce lieu ? Je doute. C'est redondant. C'est toujours les mêmes plans, les mêmes situations... Le jeu d'acteur est correct mais le scénario n'est pas à la hauteur. On a, un peu, tendance à s'ennuyer. Le même scénario réduit à une heure vingt aurait suffit. Reda Kateb confirme son talent de jeune acteur. A voir, ou pas...

Une très belle étude sociologique d'un lieu.
Certains moments sont particuliers mais il s'agit aussi d'une fable.
Des gens à la croisée de leurs routes qui en croisent d'autres à leurs croisées.
Magnifiquement interprété par Nicole Garcia toujours aussi belle et émouvante, Reda Kateb, François Damiens...Mais tout le monde joue juste dans ce film attachant et émouvant.
Plus jamais je ne verrai les gares comme avant.