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    Les Yeux sans visage
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    119 critiques spectateurs

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    ronny1
    ronny1

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2017
    Le cinéma fantastique français d’après gerre (1946 – 1975) se signale essentiellement par sa médiocrité. Normal pour un genre boudé par le public et méprisé par la critique de l’époque. Et pourtant, en 1960 sort un très grand film : LES YEUX SANS VISAGE, réalisé par Georges Franju, un metteur en scène totalement sous estimé. Film glacial de bout en bout : du fragile et impersonnel masque d’Edith Scob (quel regard), à la retenue inhabituelle de Pierre Brasseur (comme quoi il pouvait), cette incursion angoissante dans un monde horrible, où seuls les animaux offrent quelque chaleur, bénéficie de la rencontre de deux univers Franju n’ayant jamais renié cinématographiquement ses penchants surréalistes. Bénéficiant d’un noir et blanc très expressif d’Eugen Schüfftan et de la musique du grand Maurice Jarre, le film est parfaitement interprété grâce à une direction d’acteur suffisamment maîtrisée pour rendre le propos à la fois lisible et crédible. La scène de l’opération, en dehors des commentaires négatifs qu’elle suscita à l’époque (tentant de classer le film dans le grand guignol), interroge sur le fait que la censure l’a laissé passer.
    Référence pour John Carpenter et Pedro Almodovar, il est regrettable que la critique française se soit vautrée dans le dénigrement jusqu’au milieu des années 70! Pour ces infâmes noircisseur de papier, la personnalité de Monsieur Franju, co-fondateur de la cinémathèque française (avec Heni Langlois et Jean Mitry) aurait au moins du intimer le respect. Mais comme dit le dicton : « nul n’est prophète en son pays », face au plus grand film d’angoisse (Franju préférait ce qualificatif) du cinéma français.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 810 abonnés 3 957 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    Je suis un peu déçu, ce film un peu glauque qui raconte l'histoire d'un père prêt à tout pour sa fille, même à gâcher des vies humaines me semble un peu bancal. Je veux dire que les ficelles sont grosses quand même et ça me sort du film à plusieurs reprises. Pour prendre un exemple, à la fin, lorsque les policiers ont des soupçons ils demandent à une fille de servir d'appât... Très bonne idée... Sauf qu'ils ne la suivent pas réellement, qu'ils la perdent, qu'elle disparaît, mais vu qu'elle n'a pas disparu là où ils croyaient qu'elle disparaîtrait, ben c'est pas grave, tout va bien... On va dire que c'est quand même un tantinet absurde.

    Ceci dit le film arrive à être réellement dérangeant, notamment dans sa scène de greffe de la peau du visage, alors les effets spéciaux datés permettent de rendre ça supportable car on voit que ce n'est pas vrai, mais quand même, difficile de se sentir à l'aise.

    J'ai trouvé que les personnages n'étaient absolument pas développés et finalement on ne comprend pas trop la fille du docteur, on ne sait pas ce qu'elle veut, pourquoi, etc. On devine, mais la fin arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Par contre le dernier plan sur elle est vraiment très beau.

    Et globalement le film est assez beau, on a de beaux plans sur cette fille avec son masque cachant son visage. Surtout que le masque a un air assez indéfinissable, il n'est pas neutre, il a une expression qui donne une allure réellement étrange et limite surréelle au personnage.

    Bref, le film est plutôt sympa, mais je n'ai pas été emporté malgré tout.
    konika0
    konika0

    22 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2017
    Les yeux servent à voir. La fille d'un célèbre chirurgien perd son visage lors d'un accident. Son père tentera de lui greffer celui d'autres jeunes femmes. Thriller horrifique de 1960, Les Yeux sans Visage montre ce qui n'était pas montrable dans le cinéma français de son époque. Les scènes de chirurgie sont à ce titre étonnement explicites et assez repoussantes pour celui qui à peur du bistouri. Mais l'intérêt premier du film n'est pas là. Il réside plutôt dans le jeu de chat et de souris entre l'artiste et le spectateur. Georges Franju entretien la curiosité du spectateur en jouant sur le mystère et le désir (malsain?) du spectateur qui souhaite voir. En effet, cette femme sans visage reste la majeure partie du temps cachée sous un masque inexpressif (et très beau). On ne perçoit sa laideur que par la terreur qu'elle suscite chez personnages qui l'aperçoivent. On peut du coup saluer le jeu de l'actrice Edith Scob dont l'expression passe par un jeu corporel proche de la danse. Elle flotte telle une poupée dans cette petite maison des horreurs. On chantera également les louanges de la photo qui crée une ambiance proche des films de la Hammer. Les petits reproches que l'on pourrait faire serait à mon sens le choix de la musique dans la scène d’ouverture, assez agaçante et peut-être un rythme global qui pourrait être plus soutenu. En tout cas, belle découverte à n'en pas douter.
    Wagnar
    Wagnar

    65 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2019
    Les films d'horreur ne sont pas légions dans le cinéma français. Quelques courageux se sont toutefois lancé dans l'aventure comme Jean Rollin avec ses fameux films fantastico-érotiques ou encore Roger Vadim avec Et mourir de plaisir. Mais quand on parle de "film d'horreur français", il est impossible de ne pas penser aux Yeux sans visage de Franju. Eh bien, le voici, le meilleur film d'horreur français de tous les temps. Ce film n'est pas seulement terrifiant ou glauque, il est aussi sublime, poétique même. Il s'agit d'une oeuvre bien plus dense qu'elle n'en a l'air, peut-être au premier abord. C'est, évidemment, le réalisme de Franju qui rend son film terrifiant. L'intrigue est parfaitement bien ficelée pour un film qui se révèle d'une grande cohérence. Les acteurs sont tous intéressants mais il convient de s'arrêter sur Pierre Brasseur qui porte littéralement le film par une excellente interprétation parfois très proche d'un Jean Gabin. La fin est également sublime et transforme la froideur psychologique du film en conte de fées macabre. Un chef-d'oeuvre glacial et incontournable
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    920 abonnés 4 839 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2016
    Le film possède avec son thème macabre un climat d'une grande froideur et d'un calme notoire. L'homme cherche la paix mais regrette "tant de malheur". Il est aveuglé par l'accident et tue sans aucun plaisir. Il y a comme une bulle de déraison dans ce couple et le seul personnage qui réagit normalement est la fille qui va paradoxalement après son acte rédempteur trouver la sérénité dans la folie.....
    On peut enfin rajouter qu'une poésie certaine est présente qui ne serait pas si lointaine des "Enfants du Paradis".
     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2016
    Au moment où la greffe du nouveau visage de Christiane (Edith Scob) semble réussie, l'assistante fait remarquer à la jeune femme qu'elle a quelque chose de plus "angélique". Cette connotation exprime toute la grâce d'un personnage atrocement mutilé, opposée à la froideur implacable d'un père obstiné à réussir une opération criminelle et terrifiante. Celle-ci est d'ailleurs filmée et offre un plan gore explicite, un des rares dans une oeuvre qui privilégie le hors-champ, autant grâce à d'astucieux cadrages que par le biais du montage parallèle, moteur d'un suspense qui tourne ici à plein régime. "Les yeux sans visage" passionne pour l'intelligence de sa mise en scène et pour son écriture déstabilisante, qui distille ses retournements de situation avec une assurance impériale et qui, plus précisément, alterne premier degré et décalage à travers des dialogues tour à tour solennels et ironiques. Au bout de ce modèle de construction narrative apparaît la plus belle image du film, bouleversante de poésie, qui réalise le rêve d'une jeune femme devenue ange, aussi libre que les chiens affamés et enfin libérés de leur cage.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    81 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Les yeux sans visage est le film le plus connu de Georges Franju. Il jouit d’une belle reconnaissance notamment parce que ce long métrage est probablement la première incursion du cinéma français dans le cinéma d’épouvante. Un genre cinématographique qui demeure encore aujourd’hui peu visité par nos cinéastes.
    A travers le personnage incarné par Pierre Brasseur, Georges Franju questionne une passion qui va jusqu’à la déraison et en creux les déviances de la science. L’excellent scénario est l’adaptation par Pierre Boileau, Thomas Narcejac et Claude Sautet (pas encore cinéaste) du roman éponyme de Jean Redon. La trame narrative est parfaitement servie par une réalisation qui emprunte à la fois au réalisme (précision quasi documentaire des scènes d’opérations) et au surréalisme (beau noir et blanc et clairs-obscurs saisissants). Cette mise en scène soignée, ces éclairages précis permettent l’instauration d’une atmosphère de peur palpable que le jeu très figé et froid des acteurs (en particulier Pierre Brasseur et Alida Valli) renforce encore. Pour sa part, la B.O. signée Maurice Jarre se révèle quelque peu répétitive et inappropriée à l’atmosphère du long métrage.
    Vinz1
    Vinz1

    123 abonnés 2 294 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 août 2016
    Ce classique du cinéma de genre français, à l’image des films de Jacques Tourneur, bénéficie, pour l’époque, d’un très bon scénario, aujourd’hui un peu prévisible vu la quantité de métrages réalisés depuis. Les acteurs sont, en outre, très bons et la bande originale de Maurice Jarre (lorgnant légèrement sur celle de « Borsalino ») accompagne magnifiquement chaque scène. Enfin, il fut certainement le précurseur d’un certain type de séquences, inspirant certains réalisateurs contemporains, on pense notamment à Almodovar Après, il faut aimer le noir et blanc…
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    43 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2018
    Super osé pour l'époque, ce film peut faire avant-gardiste, de nombreux cinéastes ont du s'en inspirer. L'histoire profondément horrible contraste avec une forme en noir et blanc absolument parfaite par moment. Le film fait froid aujourd'hui mais a du être glaçant dans les salles obscurs en 1960 ! Les vedettes de l'époque, un réalisateur en vue, un classique instantané. Quasiment parfait
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    167 abonnés 1 856 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mars 2016
    Un grand classique du film d'horreur "à l'ancienne", mais pas un chef d'oeuvre car le scénario est tout de même assez convenu. Néanmoins, nombre de réalisateurs contemporains feraient bien de s'en inspirer au lieu de se vautrer dans le gore. Pierre Brasseur est véritablement impérial dans son rôle de grand patron de la médecine. Une photo magnifique crée une ambiance d'angoisse, même quand il se passe peu de chose. En revanche, la musique est un peu datée. Quant au côté "poético-symbolique", chacun l'appréciera selon sa sensibilité. Pour ma part je n'ai pas marché...
    Chaill
    Chaill

    13 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2016
    Lorsque Franju accepta le projet des Yeux sans visage, il visionna une bobine d'horreur de l'époque pour voir de quoi il en retournait: "Le masque du démon" et avoua ensuite qu'il ne s'était jamais autant fait ch... (perso je partage son opinion). Il transforma donc Les yeux sans visage, roman de la série "fleuve noir", avec l'aide des experts Boileau et Narcejac (Sueurs froides, les Diaboliques...) en un véritable poème filmique, dominé par la mélancolie de ces deux femmes sous l'emprise de ce Frankenstein à la française joué à la perfection par Pierre Brasseur. Le personnage de Christiane est sans doute un des plus marquants psychologiquement de l'histoire du cinéma; des yeux d'une infinie tristesse sous un masque inexpressif, et une silhouette fluette et fantomatique qui s'en va vers un bois sombre une colombe sur l'épaule. Le film est marquant également par son côté gore (on assiste aux opérations nottament) qui choqua beaucoup à l'époque, ce qui lui valu une interdiction aux moins de 16 ans, toujours en vigueur aujourd'hui.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 29 mai 2015
    Certainement que Almodovar s'est inspiré de "Les Yeux sans Visage" pour "La Piel Que Habito". Surtout que dans les deux cas nous avons affaire à un thriller. Mais la comparaison s'arrête là. Car le film français a pour lui un côté plus humain et psychologique. En effet, nous découvrons, au fur et à mesure la réelle motivation de tous ces meurtres. L'esthétique parfaite du film renforce cette idée de la perfection du visage humain, car celui-ci représenterait toute notre personnalité dans notre société alors qu'il n'est qu'une barrière avec nos sentiments. Très belle vision et des plans impressionnants pour un film des années 60. Par contre, le jeu d'acteurs de certains protagonistes est franchement mauvais, et le film est trop court selon moi. J'en suis rester sur ma fin. Elle était ejectée trop rapidement à mon goût. Cependant il s'agit d'un thriller majeur de la nouvelle vague du cinéma français. À voir!
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 3 avril 2015
    "Les yeux sans visage" est un film très intéressant avec de nombreuses représentation qu'on peut s'imaginer après avoir vu ce film.Ce film ne s'inscrit dans aucune catégorie, il est un mélange de plusieurs genres mais a un seul but:créer en nous de la gêne, un malaise. Et c'est ce qui l'a parfaitement réussi (pour ma part).Un film a voir pour sa culture personnel et ces nombreux significations cependant il ne plaira pas a tous.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    95 abonnés 161 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    "Les yeux sans visage" fut pour moi aussi effrayant que "Psychose" lors de sa première vision. Franju s'aventure sur un territoire d'inquiétante étrangeté, faisant de l'obscurité un personnage à part entière qui enveloppe le spectateur d'effroi : on ne sait jamais d'où vont venir les bruits, on pâlit à la moindre tache de lumière. En outre, il y a toute une galerie de personnages qui semblent sortis d'un cauchemar, Brasseur en tête, très impressionnant dans son rôle de chirurgien qui dépèce des jeunes filles pour offrir un nouveau visage à sa fille défigurée dans un accident de voiture, et je crois qu'on est proche de ce qu'on dû ressentir les spectateurs mortifiés de 1915 devant les films de Louis Feuillade. « Ce qu'il y a d'admirable dans le fantastique, c'est qu'il n'y a plus de fantastique : il n'y a que le réel » (André Breton)
    L'incroyable scène finale de la sortie de cave, l’une des plus inspirées que je connaisse, avec Edith Scob au masque diaphane qui s’avance parmi des colombes, est bouleversante de beauté. Il fallait, au sortir de cette histoire, oser tant de poésie, sans doute la seule alternative à l’horreur, et l’on pense immédiatement à Frankenstein, bien sûr, mais aussi à Tim Burton, qui reconsidère les genres selon son propre principe, toujours baigné dans un univers d’enfant. Franju ne voit pas le monde de façon rationnelle. Il éprouve toujours le besoin de le transformer, de le rendre fantasmagorique dans sa cruauté ordinaire.
    Benjamin A
    Benjamin A

    648 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 décembre 2014
    Bénéficiant d'une excellente réputation dans le milieu scientifique, le professeur Génessier souhaite rendre à sa fille une apparence normale suite à un accident de voiture dont il est responsable. Avec son assistance dont il a déjà refait avec succès le visage, il est prêt à tout pour parvenir à ses fins...

    D'une sobriété exemplaire, Georges Franju instaure peu à peu un climat inquiétant et cauchemardesque. L'horreur est omniprésente que ce soit à travers les actes du docteur ou les visages marqués par ses coups de scalpel. La présence de sa fille, souvent fantomatique à travers son masque blanc où ses yeux expriment sa détresse, apporte une touche humaine et de tristesse face à lui.

    George Franju hérite d'un excellent et efficace scénario. Il met en scène des personnages intrigants, tout comme les relations qu'ils entretiennent et les rend intéressant. Plusieurs scènes sont marquantes et d'un seul regard, il peut faire ressortir l'émotion des personnages, que ce soit la détresse, la peur ou la cruauté. Il laisse souvent l’ambiguïté sur les enjeux et personnages et plus particulièrement celui de Louise, la secrétaire du Dr Génessier.

    Les yeux d'Édith Scob sont inoubliables, comme la prestation de Pierre Brasseur dans le rôle du docteur Génessier. La bande originale est aussi excellente, sachant se faire discrète lorsqu'il le faut pour mieux réapparaître par la suite.

    Les films fantastiques français sont finalement assez rares et c'est bien dommage, surtout lorsqu'on le voit la réussite de "Les yeux sans visages" où Franju fait preuve d'une brillante maîtrise derrière la caméra et crée une atmosphère de plus en plus inquiétante.
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