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    Mes séances de lutte
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Mes séances de lutte" et de son tournage !

    Festivals

    Mes séances de lutte a fait partie de la sélection au Festival Paris Cinéma et a concouru dans la catégorie Panorama à la 63ème édition de la Berlinale.

    Le titre

    A mi-chemin entre une séance de psychanalyse et un match de boxe, le titre du film a été choisi par Jacques Doillon. Le metteur en scène s'est inspiré d’une œuvre du peintre Cézanne. Il explique : "Je me suis vu découper la reproduction d’une "lutte d’amour" de Cézanne, quatre couples qui bataillent, nus, en plein air, est là, scotcher devant mon bureau. (…) J’ai commencé à écrire en aveugle, avec le tableau de Cézanne en ligne de mire..."

    Choix artistique

    Jacques Doillon a fait le choix de travailler avec peu d'acteurs et d’économiser le nombre de scènes pour se concentrer sur la relation entre les personnages d'"elle" et "lui" : "Quand je vois ces films qui contiennent tellement de scènes qu'elles fonctionnent comme des petits bouts de bande annonce, avec des dialogues d'une grande pauvreté, juste nécessaires et suffisants pour passer à la scène suivante… Un film, c'est très court, on est plus proche de la nouvelle que du roman, alors si on multiplie les scènes, les personnages deviennent fantomatiques et ne sont plus là que pour faire avancer l'intrigue. Y’a pas besoin de personnages parasites, alors oui, ça se joue au cœur."

    Choix de l'actrice

    Après l’élaboration du scénario, Jacques Doillon a vite pensé à Sara Forestier pour incarner le personnage féminin principal de son film : "Je l’avais vue dans L'Esquive, puis on s’était rencontré pour se dire qu’il faudrait faire un film ensemble. Elle avait insisté pour passer un essai au moment du Premier venu, même si je ne la voyais pas du tout dans ce rôle. C’était une occasion de travailler quelques heures ensemble et de confirmer que ça nous plaisait. Elle était l'une des rares comédiennes – pour ne pas dire l'unique ! – à me rappeler régulièrement son désir de faire un film avec moi, on ne se perdait donc pas de vue. Sara est une très belle comédienne, avec beaucoup de fantaisie. Ce qui m’intéressait avec elle, c’est que ce scénario qui pouvait virer "drama" allait devenir plus léger."

    Choix de l'acteur

    C’est Sara Forestier qui a soumis le nom de James Thierrée à Jacques Doillon pour qu’il soit son partenaire à l’écran : "Elle insistait pour que je le choisisse et elle avait raison. (…) Techniquement, la connaissance et la maîtrise du corps de James m’ont été précieuses. Il me mettait en garde contre le danger de tel geste que l’on pouvait remplacer par un autre. Je pouvais du coup risquer d’aller un peu plus loin dans la violence puisqu’elle restait sous son contrôle."

    Un tournage chrono

    Mes séances de lutte fait partie de ces rares films tournés dans l'ordre chronologique à la narration. En effet, au même titre que pour le tournage d'E.T. l'extra-terrestre de Steven Spielberg, Jacques Doillon a voulu conserver le cheminement des sentiments de ses acteurs : "Car si tout à coup quelque chose arrive dans une scène, une humeur, une tristesse ou au contraire une lueur de joie qui n'était pas forcément envisagée à la lecture des dialogues, alors je peux tourner la scène suivante en intégrant ce sur quoi on a mis la main. C'est pas parce que j'ai tous les mots de la scène, les notes de la partition que j'en sais beaucoup plus que ça. J'ai la conviction, toujours, que la scène est à découvrir et qu'on n’en connait pas toutes les couleurs, ce qui fait l'excitation, le plaisir, et les enchantements du tournage."

    Mes séances d'essayage

    Pour Mes séances de lutte, Jacques Doillon s’est entouré d’une petite équipe technique et a décidé de ne pas engager de maquilleuse, de coiffeuse ou de costumière. Les acteurs ont dû porter leurs propres vêtements pour tourner. Sara Forestier raconte : "C’est moi qui ai choisi mes costumes : des vêtements stretch suffisamment pratiques pour se bagarrer mais qui restent féminins, avec des transparences qui dévoilent la poitrine sans être sophistiquées. Cette absence de caractère précis du personnage permet au spectateur, je crois, de mieux se projeter dans cette passion qui est comme une parenthèse hors du temps et du monde."

    S'approprier le personnage

    Dans Mes séances de lutte, le personnage de Sara Forestier n'a pas de prénom, elle s'appelle tout simplement "elle" à l'instar de son coéquipier qui joue le rôle de "lui". Les deux acteurs ont utilisé cette distanciation pour nourrir leur jeu d'acteur. James Thierrée nous en dit plus sur sa façon de procéder : "Ce personnage enfermé dans sa bulle, je l'ai abordé par le costume, avec ces habits un peu informes qu'il porte. On sent quelqu'un qui ne fait pas très attention à lui, qui a démissionné de la vie sociale, peut-être par confort ou par arrogance. Cet homme est un ours un peu immature mais il n'est jamais dans la pose. Parfois, c’est aussi très intéressant de regarder le réalisateur pour s'inspirer. Doillon a un style inimitable, mais je lui ai pris quelques atours !"

    Dans la famille Chaplin…

    James Thierrée, l’interprète de "lui" dans Mes séances de lutte, est le petit-fils du célèbre Charlie Chaplin.

    Un tournage "extrême"

    Mes séances de lutte repose sur un dispositif minimaliste : deux personnages dans un lieu unique. James Thierrée se confie à propos du tournage : "Ce côté extrémiste me plaisait beaucoup : ces fleuves de mots, ces com­bats aberrants, ces plans séquences… Sur le plateau, c'était du non-stop : répétitions, texte su et plongée dans une scène de huit à dix minutes. J'ai adoré ça, on était aux antipodes du caractère fragmenté des tournages en général. En tant qu'interprètes, on avait vraiment l'impression d’avoir la scène entre les mains, de l'emmener quelque part, sous le regard de Jacques qui orchestrait tout ça. Beaucoup de choses s'exprimaient dans les déplacements, les déambulations, les escaliers que l'on monte ou descend… j’adorais ce ballet avec les caméras. Et puis c’était un bon­heur de tourner chronologiquement. On pouvait vraiment s’appuyer sur l'expérience de la scène précédente pour chercher le chemin de la suiv­ante, notamment varier la forme des combats."

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