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BlueSkull
58 abonnés
523 critiques
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4,0
Publiée le 29 juillet 2014
Un drame belge qui déclenche l'unanimité aussi bien du côté presse que du côté spectateur, forcément cela a attiré mon attention. Et cette avalanche de louanges est, selon moi, plutôt méritée. En effet, Alabama Monroe nous embarque dans un récit qui brille de par son côté esthétique, à travers une photographie sublime, mais également de par ses montagnes russes d'émotions. Cette histoire d'amour est traitée via un montage déconstruit très astucieux, bien que déjà vu, mélangeant subtilement séquences musicales, flashback et flashforward. Un réel attachement émotionnel se crée ainsi avec ces personnages, et on vit le combat contre le cancer de leur fille à leurs côtés. Le film de Felix van Groeningen sonne comme une sombre poésie, agréable à l’œil mais évoquant de nombreux sujets aussi délicats que lourds. En se frottant à des thèmes aussi graves que la maladie et la mort, Alabama Monroe frôle quand même la pathos un peu trop prononcé. Cet écueil est évité grâce au charme naturel qui se dégage du long métrage, cette atmosphère fraîche et mélancolique, qui trouve sa beauté dans la douleur. Une bonne partie de ce charme est évidemment à mettre au crédit du duo d'acteurs Veerle Baetens - Johan Heldenbergh, qui crève l'écran. Notamment grâce à un final orchestré d'une main de maître, cette triste mélodie country se révèle être une belle surprise.
Je me suis rendu a la séance sans la moindre information sur le récit mais avec la BO déjà écoutée et ce fut la principale raison pour aller le voir. Je ne m'attendais pas a un tel récit dramatique ni a une telle qualité de montage. De la 1ère a la dernière seconde, tout dans ce film s'accorde: scénario magistral, interprétation grandiose de notre couple... et quelle musique, quelles voix, quelles instrumentations. J'ai encore presque une heure après avoir quitté la salle le générique de fin en mémoire. Un chef-d'œuvre de plus et je lui souhaite le meilleur au printemps prochain outre-atlantique...
C'est un excellent film pour vous mettre le moral à zéro. L'histoire est un peu facile, du coup on a droit à des flash-back permanents pour mettre un peu d'action et distiller le chaud et le froid comme une douche écossaise, mais les personnages sont crédibles et on vit leur drame avec eux.
"Alabama Monroe" est une excellente et inattendue surprise tant son sujet pouvait faire craindre le pire d'un point de vue patho. Alors que le cancer atteint leur fille, un couple doit aussi lutter par contagion contre un autre cancer redoutable et aux conséquences aussi tragiques que le premier qui atteint leur union sans qu'aucun remède puisse le neutraliser. L'ensemble est tragique et très émouvant: pourtant, on a plus envie de chialer de rage que de pleurer par une sensibilité gratuite. Des moments de grâce tente de donner du lest au film, comme les scènes de chant et de concert (à ce titre, la B.O.est formidable) ou celles nombreuses où le réalisateur filme la complicité teintée d'originalité et supposée inoxydable de ce couple atypique. La réalisation très esthétique et inspirée (on en oublierait presque que "Alabama Monroe" n'est pas un film indépendant américain, mais bien belge) donne encore plus d'ampleur et d'ambition à son sujet sans jamais y faire d'ombre. Le duo d'acteurs Heldenbergh/Baetens est stupéfiant de complicité, rayonne dans les scènes positives, bouleverse quand tout leur échappe. Felix Van Groeningen fait le choix du poignant plutôt que du coup de poing, mais au final, ça fait le même effet: mal, mais cinématographiquement, ça revigore.
Le meilleur drame de 2013, voilà ce que je me dis en ressortant de ce film et après ça il me faut une bonne comédie débile pour remonter le moral car une chose est sur, Alabama Monroe est un film qui nous prend aux tripes durant ses deux heures . Durant 2h on reste avec une boule dans la gorge, passant du sourire aux larmes, de l'amour au drame, de la maladie a la musique puis de l'amour aux tatouages .
Alabama Monroe est une histoire d'amour d'une grande simplicité sur fond de drame encore plus simple car il aborde le cancer, chose qui peut arriver a tout le monde donc . On l'aborde avec sincérité et simplicité dans une réalisation déstructuré qui n'offre pas un rendu linéaire et c'est ceci qui fait que l'on passe du sourire aux larmes . On évite le traditionnel chemin tout tracé " Début heureux > Seconde partie triste " .
Une histoire d'amour ou quand les tours s'effondrent l'amour nait plus fort que jamais chez Elise et Didier s'en suivra la destruction sur fond de musique country et la maladie qui ravage aussi bien la santé physique que moral du couple . La force du film et bien aussi de ne jamais sombrer dans le banal drame larmoyant .
Un drame bouleversant et touchant au plus profond, un drame d'une grande beauté .
Tenu par des acteurs fabuleux, Alabama Monroe fait parti de ces films qui dressent les poils et mouillent les yeux. Par un savant jeu de montage, on alterne entre passé, présent et futur pour suivre l'histoire d'Elise et Didier ; elle, tatoueuse, lui, chanteur de Bluegrass. Avec ce postulat de base très simple, Felix Van Groeningen (La mertitude des choses) distille avec une grâce incroyable, le parcours chaotique de ce couple. Amoureux de ses acteurs qu'il filme comme s'il peignait un tableau (gros plans, inserts, le tout très bien dosé) le réalisateur belge n'en oublie pas le fond. Les sujets traités ici se concentrent sur la maladie, la musique, les passions amoureuses auto-destructrices, en y mêlant très astucieusement des thèmes polémiques comme la religion ou la politique. À voir absolument.
Il y a comme un air de "La guerre est déclarée" de Valérie Donzelli. Ce combat perpétuel contre la maladie est forcément bouleversant. Toute la première partie du film est une décadence parfaite, un couple qui se désunis et une âme qui s'en va. Mais il y a ensuite trop de surenchère. On retrouve un côté mélo qui est fort gênant. Du coup, le rendu final se réduit à une overdose.
(...) Alabama Monroe met la Belgique à l’honneur ! Quatre ans après La merditude des choses (premier film du cinéaste), le talentueux Felix van Groeningen réalise un véritable mélodrame, poignant, d’une force et d’une délicatesse extrêmes. L’histoire de ce beau film dépeint la rencontre d’un couple passionné, fusionnel, dont l’alchimie est sublimée à l’écran par l’interprétation remarquable de Veerle Baetens et de Johan Heldenbergh, en parfaite osmose. Ces acteurs sont tellement brillants que l’on oublie très vite qu’ils jouent un rôle. L’humanité des deux personnages crée une empathie immédiate et émeut le spectateur. La toute jeune Nell Cattrysse, livre également une prestation étonnante, qui vous demandera un effort personnel pour ne pas fondre en larmes. Outre un casting formidable, l’intelligence du film tient en la destruction chronologique, qui transcende un scénario linéaire, et qui permet d’explorer les émotions et de varier les tons, la joie, la gaieté, le bonheur familial, puis la descente aux enfers, la déstructuration d’un couple face au drame, la tristesse, le malheur inéluctable… La musique Bluegrass est au final le cœur de cette belle histoire et transcende le drame; elle s’accorde parfaitement au tempo d’Alabama Monroe, et ponctue brillamment la variété des émotions fluctuantes des personnages, en permettant de cristalliser immédiatement un sentiment. La technique du film est sans défaut avec des tons sombres, un cadrage et des mouvements de caméra imperturbables. Dans une esthétique à la photographie irréprochable de Ruben Impens, le film prend des couleurs captivantes et des lumières rougies (...)
Film de famille belge doux-amer, film musical dans le blues des USA, film humaniste dans son discours, Alabama Monroe est tout cela à la fois. Si les thèmes de la mort et de la réincarnation par la croyance sont ici autant inspirés et maîtrisés, c'est que les acteurs parlent avec franchise, avec des dialogues simples et percutants, sans aller dans le pathos ni le sentimentalisme, tout en mettant une réelle émotion. Cette même émotion qui tenaille chaque scène doit aussi à la formidable mise en scène et à la photographie de cette terrible histoire, rendant peu à peu le film vivable, malgré tout le poids qui se pose sur les épaules des comédiens. Non content de dévoiler un couple formidable dans leurs idéologies opposées, le film s'empare aussi plus tard d'une réelle vision d'enfance retrouvée ; alliant à la fois mouvements de caméra imperturbables et lumières rougies. La réassurance de la mémoire dans ce portrait de couple devient un ingrédient même à la réussite du film : elle lit les séquences par de éléments, des objets, des sons, alternes flashs-baks, flash-forwards, transforme le long métrage en aventure du temps à parcourir. Si la fin du film est tout à fait honorable, elle est aussi particulièrement cohérente avec toute une évolution de cinéma belge-américain et finit dans un blues nostalgique, une dernière touche qui achève également un formidable blues-movie.
Comment faire d'un film à petit budget, à "petits acteurs", en décors naturels, avec une histoire triste mais au fond assez banale un film difficile à oublier? Demandez à Felix Van Groeningen, metteur en scène d'Alabama Monroe, œuvre à la fois puissante et délicate, qui vous touche, vous bouscule, vous fait frémir, bouillonner, vous émerveille et vous effraie à la fois. Du grand art sous une forme très modeste... Les acteurs sont parfaits, d'une justesse, d'une crédibilité totales. Comme on est loin des grandes pointures hollywoodiennes qui, dans leur folie auto-adoratrice, en arrivent à ne plus savoir jouer et à ne plus faire que des parodies d'eux-mêmes (pourquoi est-ce que je pense à De Niro et à Bruce Willis en cet instant précis?). En fait, ce qui est remarquable, c'est que dans ce film, tous est juste, précis, efficace, touchant: la douceur un peu triste des Flandres, le quotidien grisâtre de l'hôpital, la douceur d'un soir qui tombe, les blessures de l'âme que rien jamais ne guérit... Hommage appuyé mais jamais ennuyant aux films musicaux, Alabama Monroe est porté par une bande-son géniale, en phase totale avec l'histoire et ses errances. J'avoue avoir été conquis par le Bluegrass , sa joie vraie mais jamais très éloignée des pires blues de l'âme. A déguster malgré la forte pointe d'amertume.
Alabama Monroe est le film qu'il faut montrer à sa copine si elle ne l'a jamais vu. Elle sera submergée par l'émotion et toi tu auras marqué des points. Bon, bien sur, toi aussi tu auras au minimum les yeux embués. Ce sera le bonus. Musique excellente, acteurs impeccable, histoire poignante, vibrante et passionnante.
C'est un bon film à recommander car il n'économise pas le fait que le deuil peut produire une mécanique de destruction : Un malheur partagé peut conduire au pire surtout pour ceux qui s'aiment L'épreuve ne peut être dépassée à 2 quand l'un veut s"appuyer sur la transcendance et l'autre sur une colère matérialiste qui cherche des responsables à dénoncer.spoiler: Malgré sa volonté de se ré identifier Lise choisit de ne plus souffrir Un petit regret les paroles des chansons auraient méritées d'etre traduites elles sont en résonance avec l'histoire.
Je ne souscris généralement pas aux films qui font dans le pathos. Mais la narration non linéaire, la musique, les scènes de sexespoiler: et le non happy end m'ont fait apprécier le film, car c'est le reflet de la vie, avec ses moments de grâce, de tristesse, d'animalité, de raison, de bonheur et de démence. Les acteurs jouent vrai, la réalisation est sobre. Ce film devrait plaire aux personnes émotives, empathiques, qui apprécient la musique acoustique.
Ce film bien entendu est extraordinairement, bien réalisé, bien joué mais il représente l'exemple même de ce qui ne devrait pas exister dans le cinéma. il existe suffisamment de documentaires et d'informations morbides qui circulent sur la toile ou à la TV concernant ce type de sujet traité dans ce film. Le cinéma doit être divertissant, véhiculer le bonheur, donner envie à l'être humain de vivre, de procréer et donner de l'espoir. Or ce film est trop noir pour être vu par n'importe qui. Il souligne ce qu'il peut arriver de pire à chaque être humain dans sa vie, voir son enfant chéri partir, mourir. C'est trop facile de donner un coup de poignard dans le dos et très traitre de la part du scénariste. Je regrette d'avoir vu ce film car il est trop bouleversant et n'apporte rien vraiment à notre vie. Il semble nous dire ne soyez pas trop heureux car à tout moment il peut vous arriver un drame qui détruira inéluctablement votre bonheur et c'est justement ce qu'on essaie d'oublier tous les jours pour avancer. Il nous rappelle que la mort et là à côté de nous à tout moment, donc ne riez plus mais pleurez pauvre mortel. Un conseil, si vous avez une petite fille de 7 ans, soignez là du mieux possible, donnez lui le meilleur de vous même, faite la rêver mais n'allez pas voir ce film ... Vous en sortirez avec une boule au ventre dont vous vous seriez bien passé.