Bon bah voilà c'est fait.. Jeremiah Johnson est le film préféré d'un de mes meilleurs amis et hier soir je l'ai regardé avec lui en famille et franchement c'était géant ! L'histoire est belle & prenante, les décors du Wyoming sont à couper le souffle et moi qui adore l'époque des pionniers, des indiens, des trappeurs... j'en ai eu pour mon compte pis bien ! J'ai adoré le courage et la classe de Jeremiah, j'ai adoré son deuil, sa vengeance... et en plus il faut avouer que Robert Redford est super chic dans ce rôle... bref un western comme on en fait plus et je comprends pourquoi ce film a changé la vie de mon bon ami Muchael ! On t'aime notre vieux loup !
Une très belle photographie et les magnifiques paysages des Rocheuses font de ce film d'aventure (plus qu'un western), un plaisant divertissement porté par Robert Redford et quelques très bons seconds rôles (notamment Will Geer en trappeur initiateur et Stefan Gierash en chasseur extravagant). Les 3 parties sont inégales avec une préférence pour la première (la découverte et l'adaptation à cette nature sauvage) qui met le spectateur en totale immersion alors que la dernière (la vengeance) est plutôt vite expédiée malgré de bonnes scènes d'action. L'ensemble, plutôt lent, se laisse regarder sans trop d'ennui, à condition de faire un effort minimum de contemplation.
Sydney Pollack nous narre ici un beau et singulier Western où la confrontation entre l'honnêteté et la malhonnêteté fait des étincelles ; là où s'illustre la notion du "trop bon trop con". A la fois paisible et dur, plaisant tout en étant glacial ; Jeremiah Johnson joue avec nos sentiments et réussit à nous tromper. Il nous emmène vers la sérénité, la quiétude et la rencontre du bonheur, mais c'est tout le contraire nous rattrape et nous rappelle à notre grand désespoir nos instincts sauvages et notre besoin de justice. Un film dans la lignée de précédents mais qui réussira pourtant à en inspirer bien d'autres. Robert Redford joue ici un de ses meilleurs rôles, assurément. A connaître.
Jeremiah Johnson est un film qui se contemple, qui nous met au coté du héros dans ces paysages magnifiques des Rocheuses et des déserts américains. Peut être le personnage principal est la "wilderness", la nature totalement sauvage si chère aux américains. Au coeur de son périple, Jeremiah croise des indiens hostiles ou non, des montagnards, des soldats de l'armée. Bien sûr le film est beau dans ses images et aussi dans son histoire. Le gros problème, c'est son manque de rythme ! L'intrigue met beaucoup de temps à se mettre en place, on se demande vers quoi ça va...et une fois qu'elle l'est, on zappe les moments qui pourraient être plus prenant. Jeremiah Johnson a aussi pas mal vieilli dans sa réalisation: caméra statique, plans long et peu dynamiques, dialogues pas incroyable (en même temps il y en a très peu). Les personnages sont pas suffisamment développés non plus. Bref c'est bien lorsqu'on cherche un film contemplatif, mais c'est pas le meilleur non plus (par ex Into the Wild est excellent dans le genre).
On a souvent tendance à confondre le souvenir du film avec le ressenti lors de sa vision. Quelques semaines après avoir vu le film on va se souvenir de l'incontestable beauté des images, de l'excellence de la réalisation… et de Robert Redford. Et on va oublier que pendant la vision du film l'ennui nous guettait. Un film pendant lequel on regarde sa montre est rarement un bon film, aux longueurs et au manque d'enjeu s'ajoute un montage elliptique parfois étrange, il faut aussi déplorer quelques scènes peu réalistes commespoiler: l'attaque des loups qui donne l'impression de regarder "Super Robert dans la montagne" Quant au fond puisqu'il parait qu'il y en a un, je n'ai pas trop cherché…
Au début ont sait juste qu'il part vivre dans la montagne pour échapper à la société C'est ça que j'aime dans ce film on en sait pas plus C'est l'un des seul film qu'à réussi à me faire lâcher une petite larme
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1,5
Publiée le 30 avril 2021
La grande force de ce film est son cadre. Il est magnifiquement filmé et présente des paysages spectaculaires qui donnent au spectateur l'impression d'être dans la nature avec Jeremiah. Malheureusement hormis les paysages spectaculaires sa grande faiblesse est son histoire. Elle ne semble pas avoir d'intérêt particulier et ne mène à rien. Il y a quelques bonnes scènes comme lorsque Bear Claw fait en sorte que le grizzly le poursuive jusqu'à la cabane pour que Jeremiah le dépouille j'ai souri car le combat était assez bon et il y avait vraiment un sentiment de sympathie lorsque Jeremiah a découvert sa famille massacrée. Mais il ne semblait pas y avoir beaucoup de base pour que cette histoire soit compréhensible. Jeremiah (Robert Redford) est un personnage mystérieux. Au il apparaît simplement débarquant d'un bateau dans l'Ouest sauvage et devient un homme des montagnes. Il n'y a pas de véritable explication du personnage d'où vient il de quoi il s'éloigne pourquoi il a choisi la montagne. Il y a quelques allusions au fait qu'il a été soldat il porte un pantalon de l'armée au début du film et il fait référence à la guerre contre le Mexique dans une autre scène alors peut-être est-il un déserteur ou simplement est il désillusionné par la guerre. À l'époque où le film a été réalisé cela en ferait peut-être un personnage sympathique au début des années 70 car beaucoup de gens décrochaient de la société désillusionnés par la guerre. Mais ce ne sont que des spéculations de ma part le passé de Jeremiah n'a jamais été vraiment exploré et donc jamais vraiment expliqué. Le cadre seul donne un certain attrait à cette histoire tout comme le fait que Jeremiah s'échappe du monde mais qui n'a pas voulu faire ça à un moment ou à un autre...
Western contemplatif racontant l'histoire d'un homme reclus venant trouver la paix dans les bois près d'une rivière. Plusieurs aventures lui arrivent et même loin des hommes, ces derniers le rattrapent, sauvages comme civilisés. Pas mal lorsqu'on aime les vieux western.
Beau film avec un environnement naturel et des décors magnifiques, on suit Robert Redford dans un western revisité et avec une réalisation sans défaut qui nous fait vivre avec intensité l'aventure de ce trappeur en quête de vengeance, cependant le rythme est un peu lent et donc ennuyant par moment, enfin je trouve que le film joue trop sur l'aspect dramatique du coup on a quasiment aucune émotion. Un western loin d'être mauvais mais il manque quelque chose pour que celui-ci soit très bien,
Un film qui rends compte de l atmosphere du début de la conquête de l Amérique au début du 19 siècle avec les mauvais indiens cruels qui doivent être éliminés. Le héros se promène dans de très beaux paysages cherchant le calme et la tranquillité mais rencontre la violence des indiens
"Jeremiah Johnson" avec "Little Big man" (Arthur Penn en 1969), "Un homme nommé cheval" (Elliot Silverstein en 1970) , "John MacCabe" (Robert Altman en 1971) et quelques autres fait partie des westerns qui dans la foulée de Sergio Leone ayant salement secoué le genre dès 1964 avec sa trilogie des dollars, ont pris à rebours le mythe de l'Ouest tel qu'il avait été véhiculé par Hollywood depuis l'âge d'or des studios. "Jeremiah Johnson" y ajoute à travers la quête de son héros, une dimension métaphysique s'inscrivant dans la lignée du retour à la nature prôné par le philosophe américain Henry David Thoreau (1817-1862) dans son livre phare "Walden ou la vie dans les bois" (paru en 1854). L'aura du film a encore grandi depuis que les préoccupations écologiques ont pris une place de plus en plus grande dans l'inconscient collectif qui n'a pourtant pas encore admis devoir renoncer à un mode de vie certes suicidaire à long terme mais tout de même très confortable. En 1970, le producteur Sidney Beckerman acquiert les droits de "Crow Killer", biographie de Liver-Eating Johnson (1824-1900), un ancien soldat déserteur, devenu exterminateur d'un grand nombre d'indiens de la tribu des "Corbeaux" après qu'il eût aidé un chef de la tribu des "Têtes plates" à venger le meurtre de sa femme. Une biographie où la légende le dispute souvent à une vérité historique mal documentée. Avec Edward Anhalt, John Milius se voit confier la mission de tirer parti de cette histoire qu'il peut mixer avec un autre roman, "Mountain man" de Vardis Fisher. La réalisation doit être confiée à Sam Peckinpah encore auréolé du succès de "La horde sauvage" (1969). C'est tout d'abord Lee Marvin puis Clint Eastwood qui doit tenir le rôle de Johnson. Peckinpah et Eastwood ne s'entendant pas, le scénario de Milius est envoyé à Robert Redford. Sydney Pollack n'est alors plus très loin d'entrer dans la danse. Les deux hommes qui vont donner une tonalité qui leur est propre au film, convainquent la Warner d'en tourner l'intégralité en extérieur pour le budget initialement prévu en studio. Près de cinquante après sa sortie, la vision de "Jeremiah Johnson" est toujours aussi poignante et saisissante. Tout d'abord par la manière humble de Pollack d'aborder le parcours de Jeremiah Johnson dont à aucun moment le scénario ne cherche à en faire un héros. Juste un homme, horrifié par la guerre qui pense que la vie dans la montagne au plus près de la nature lui permettra de peut-être donner un nouveau sens à sa vie. Ensuite l'absence totale de manichéisme déjà amorcée dans "Les chasseurs de scalps" (le western tourné quatre ans plus tôt avec Burt Lancaster) évite tout discours pesant sur la cause des indiens qui n'aurait pas de réelle portée dans le contexte apolitique du film. Que cela soit dit une fois pour toutes, l'homme peut être violent qu'il soit blanc, colon ou indien. Puis l'interprétation de Robert Redford quasiment muette, empreinte d'une sobriété qui ramène Jeremiah Johnson à sa simple condition humaine par son seul regard, meilleur vecteur des émotions qui le traversent. Sans doute l'acteur ici départi d'une beauté physique qui parfois l'encombre n'a jamais été aussi convaincant. Enfin les images époustouflantes qui nous rappellent tout ce dont l'homme a la terrible charge de préserver avant qu'il ne soit trop tard. Avec les temps qui s'annoncent "Jeremiah Johnson" n'est pas près de perdre son statut de chef d'œuvre.
L'un des plus beaux westerns de cette époque de réappropriation du genre par la "nouvelle vague" Américaine (Arthur Penn, Sam Peckinpah, Robert Altman, ...). Au-delà, l'un des plus beaux westerns de l'histoire du cinéma. En même temps, c'est au poème épique que le film se rattache. Le caractère poétique est donné par les superbes plans et panoramiques des montagnes rocheuses, et les pauses contemplatives au son d'une ballade. Le caractère épique par la succession picaresque de rencontres et d'événements, petits ou grands, extraordinaires ou symboliques. Le ton du film n'est pas uniforme, passant de l'humour au mystique, de la chaleur humaine au drame. Dans ce poème épique, qui constitue aussi son chef d'œuvre, Sydney Pollack donne une place primordiale à la nature, et rend un hommage lucide et respectueux aux peuples indiens. L'histoire est aussi simple que riche ; il s'agit de l'errance géographique et de l'itinéraire intérieur d'un homme qui a choisi de changer de vie en tournant le dos à la civilisation pour vivre en autonomie dans la nature. Ce changement consistera en son adaptation à cette nature magnifique mais exigeante, et son acceptation par une autre culture. Merveilleux parcours Aristotélicien de réalisation de soi-même, malgré les difficultés rencontrées et le drame vécu, entre une première scène où une voix off nous livre les projets et intentions de Johnson, et la dernière, d'une pureté exemplaire, où il est devenu celui qu'il voulait être.
Très beau film, qui rappelle la dureté de la vie dans les Rocheuses au début du 19ème siècle. L'ambiance y est lugubre, comme si, par mimétisme, on se plaçait à la place du personnage principal, qui, du jour au lendemain, peut finir scalpé ou tué par un trappeur opportuniste