Avis : The Riot Club - Page 4

Le film démarre gentiment. On se demande ce que certains critiques ont pu lui trouver d'envoutant. Puis tout s' accélère et on découvre alors la vraie personnalité des héros : beaux dehors, pourris à l'intérieur. A voir

L'histoire explique au premier degré comment, les élèves de la "meilleure université du monde", futurs dirigeants des banques et des partis politiques, sont éduqués pour se goinfrer autant qu'il leur sera possible sans perdre de leur superbe.
Après un début de film classique sur le campus d'Oxford, la majeure partie du film est un diner à huis clos de la confrérie étudiante le Riot Club, où le malaise et la violence grandissent au fur et à mesure que s'expriment leurs idées.

En ayant vu la bande annonce le film perd toute sa superbe, les scènes clés y sont résumées. Pour le coup la bande annonce donne vraiment envie de voir ce film mais pas mal de scènes m'ont laissé sur ma faim, ce qui est bien dommage au vu du potentiel qu'il y avait dans ce film.

Un excellent drame sur une bande de potes. Le réalisateur explore les débauches d'un club de bizutage. Les membres vont commettre l'irréparable.

Cette satyre sociale sur les traditions des universités anglaises révèle un script efficace et frustrant, et est servie par une très convaincante distribution, cependant la réalisation est un peu trop académique et la trame principale manque de but final.
Pas mal. Un divertissement osé.

Ce film est un hymne à la médiocrité.
Il n'y a aucun fil conducteur, à part les beuveries de ces jeunes gens prétentieux.
On aurait dû partir comme on fait plusieurs personnes dans la salle.

Tapageur et raccoleur. Fallait bien trouver une idée pour casse le mythe des "Grandes Ecoles" . Têtes à claques garanties clichés. Le film commence merveilleusement bien et on comprend bien vite qu'on a vu le meilleur. La séquence "orgie romaine" n'en finit plus et on se demande où on va ? Vive l'anarchie et le chaos mais avec du fric et être du bon coté c'est pus "fun". Je cherche encore à comprendre la fin !

Très bon film ! Malgré une fin trop ouverte à mon goût, j'ai passé un très bon moment.
C'est une sévère critique de l'excès dans le système des grandes écoles anglaises, servie par un casting irréprochable. (On y trouve paradoxalement un "fils de", Max Irons, capable de nous faire oublier son père.)
Bref, je le recommande absolument !

Un postulat original, des jeunes acteurs talentueux : en clair, un film au potentiel ahurissant mais qui, au final, s'avère bâclé. Après une première partie pleine de promesses, le scénario déraille, le rythme est coupé et le final, transformé en pseudo-enquête, est hâtif. La relation entre les différents protagonistes est l'attrait du film, mais ils ne sont pas assez creusés. Du gâchis...

Dernier film de l'année 2014 (fallait pas finir sur un navet...). The Riot Club est le nouveau film de la réalisatrice danoise Lone Scherfig à qui loin doit Un jour et le très sympathique Une éducation. On peut dire d'entrée qu'elle avait fait un portrait plus subtil et plus émouvant de la jeunesse anglaise des années 60 que celle dorée d'aujourd'hui. Mais le tout s'avère intéressant, aussi violent dans les mots que dans les gestes. C'est bien rythmé, une belle énergie traverse le film. Certes tout cela n'est pas très moral, le doute quant à l'existence de ce genre de confrérie subsistant toujours. On passe de la comédie grinçante au drame avec une certaine surprise, ce qui relance un peu l’intérêt du propos qui commençait à tourner en rond. Intérêt qui vient aussi de cette belle brochette de jeunes acteurs. Ils sont aussi agréables à regarder que talentueux. A leur tête, Max Irons (fils de...) absolument craquant, les excellents Sam Claflin ou Sam Reid, ou encore Ben Schnetzer la révélation de Pride. Sans crier au génie ou simplement à l'originalité, on dira que The Riot Club est bien écrit, bien mis en scène et bien interprété. Même s'il manque quelque chose pour en faire un vrai film dérangeant et cinglant, on dira aussi, avec une certaine indulgence, que c'est efficace.

Dans le même genre j'avais vu la crème des crème (très bon) donc je savais à quoi m'attendre. Et bien cette version est très british, trop à mon goût. Le début est assez long et les jeunes acteurs ne sont pas exceptionnelles, se qui fait décrocher de temps à autre. A part ça quelques passages à la orange mécanique et un final qui arrive trop soudainement. J'ai moyennement apprécié. ----Mars 2016----

Juger ce film purement sur l'intrigue est passer complètement à côté. Ce film ne raconte pas une histoire, mais une ambiance, une atmosphère, un monde : celui du club ultra sélectif "Riot Club". Et l'objectif est réussi : on est habilement plongés dans ce monde malsain de débauche.

Les acteurs sont justes, le casting est réussi. Par leur charisme les personnages permettent en effet d'atteindre un point clé : si leur (manque de) morale nous horrifie, si les personnages nous dégoûtent profondément, on ne parvient pas à les mépriser entièrement car il faut le dire, les clubs huppés, la haute société, les étudiants hyper riches de cette école prestigieuse ont une part qui fascine toujours. L'esthétisme soigné du film rend tout à fait justice à cela. On désapprouve le personnage principal quand il accepte de suivre le club, mais en même temps, on le comprend. On le comprend tout au long du film. La fraternité au sein de ce club ultra restreint est particulière, et la camaraderie (réalistement pas toujours loyale !) est jouée avec justesse.

Il faut savoir ce qu'on vient chercher dans ce film pour l'apprécier pleinement. Il réussit en fait pleinement ses objectifs.

Ils sont dix, ils sont beaux, ils sont issus de la haute société anglaise et ils font partie du Riot Club, club mythique d'Oxford et très privé dont le but consiste à bien manger, boire plus que de raison et coucher avec plein de filles, bref à profiter de la vie. Sauf que ces dix jeunes hommes, prétentieux et irrespectueux des autres personnes, vont aller trop loin au cours d'une soirée bien arrosée. Soirée qui occupe d'ailleurs une bonne partie du film et où l'on sent le malaise monter, à mesure que les personnages sont imbibés d'alcool et franchissent des limites qu'ils pensent pouvoir traverser tout simplement parce qu'ils appartiennent à l'élite. Critique virulente d'une certaine aristocratie anglaise qui se considère au-dessus de tout le monde mais qui ne vaut pas mieux que les autres, "The Riot Club" brille par la manière dont il n'hésite pas à nous montrer ce qu'il y a de pire dans ses personnages. Quitte à les rendre tous antipathiques, ce qui n'est pas sans nuire à l'ensemble.

Depuis qu’elle a commencé, avec Une éducation, à étudier l’establishment britannique, la danoise Lone Scherfig s’est parfaitement appropriée le style local au détriment du Dogme 95 auquel elle avait adhéré à ses débuts. The Riot club nous entraine dans les coulisses de l’élite politico-financière anglaise dans leur lieu de formation, la très estimée Université d’Oxford, et en particulier d’une fratrie d’élèves issus des plus riches familles. L’ouverture nous plonge aussitôt dans les origines de ce conglomérat, basé sur son gout pour l’excentricité, pour nous ramener au récit, quatre siècles plus tard donc, de deux nouveaux étudiants sollicités pour appartenir au fameux club. D’abord présenté comme une bande de copains fêtards à qui, le charisme implacable des acteurs aidant, on aimerait s’attacher, les excès outrageux de la fine équipe deviennent vite insoutenables. Leur virée dans un restaurant reculé semblait dès lors prédestiné à une escalade de violence, le scénario n’a là rien de bien surprenant. Mais, davantage que cette explosion de comportements décivilisés, c’est surtout l’écriture des rapports qu’entretiennent les membres de ces jeunes rentiers avec les autres personnes, un aspect qui est essentiellement développé dans la conclusion, ce qui est regrettable, qui fait du film une critique sans concession d’une société anglaise qui, sous prétexte de traditions élitistes, est prête à tout accepter des héritiers de haute sa bourgeoisie.

Un film qui se targuait d’investir les clubs ou sociétés secrètes des grandes écoles ne pouvait laissait indifférent et ne pas donner envie. Il y a quinze ans un film américain au souvenir très périssable se servait de ceux-ci par le prisme du film de genre, le thriller étudiant plus précisément. Ici Lone Sherfig entend vraiment montrer ce que sont ces clubs élitistes fréquentés essentiellement par la très haute bourgeoisie. On est à Oxford, l’une des plus prestigieuses écoles au monde, enfin prétendument. Malheureusement, hormis les belles gueules de son casting très lisse (enfin on retiendra surtout le sublime Douglas Booth), rien ne marche dans ce « Riot Club ». Ces clubs n’étant pas clairement rapprochés de la franc-maçonnerie dans le film, elle rate la partie la plus intéressante de son récit. Ensuite, hormis des rites de sélection attendus et gentillets, les deux tiers du film se déroulent dans une pièce d’un pub anglais où les dix membres du club fêtent leur suprématie supposée et élisent leur président. Jusque là le film se laissait regarder mais dès lors qu’on entre dans cette séquence c’est du grand n’importe quoi : dialogues vulgaires, provocations supposées choquantes, cuite dantesque, brouhaha agaçant, violence gratuite, scènes exagérées, … On a le droit à presque une heure de bêtise avouée où des jeunes dandys aisés plus détestables les uns que les autres se croient tout permis. Ce n’est pas du cinéma mais la mise en scène d’un exutoire, celui de toutes les conneries et de l’état d’esprit de nantis prétentieux. Si ça vous tente… Donc à part Douglas Booth…