Derniers Avis sur Borgman

Borgman est l'un des films les plus insignifiants que j'ai jamais vu de ma vie. Beaucoup de gens admireraient et diraient quel grand film simplement parce qu'ils ne le comprennent pas que la vérité est que ce film c'est tout simplement du gaspillage de temps. Un bon film est celui qui vous fait penser ou ressentir quelque chose vous donne une perspective de ce que l'on ressentirait dans la peau d'un autre homme, donne la possibilité d'être juge ou victime et tout cela comme une expérience de pensée plane. Ce film ne fait aucune de ces choses. Les conversations sont complètement déconnectées, superficielles et ça ne sert à rien du tout. Étrange ne veut pas dire remarquable cela signifie quelque chose qui a été dit ou fait différemment en dehors des règles socialement acceptables mais toujours avec un certain sens et un sens caché qui vous fait réfléchir et poser des questions que vous n'avez pas posées auparavant. Ce film n'est pas du tout étrange mais on a l'impression que quelqu'un a eu une bonne idée mais ne savait pas vraiment comment la communiquer et y mettre fin...

Un ovni absurde, intriguant et totalement surrèaliste des Pays-Bas qui n'est pas que le pays du vèlo, des tulipes et du fromage! En fait "Borgman" est la bonne surprise de la sèlection officielle du Festival de Cannes 2013 et c'est clairement un film à part dont on ne sort pas indemne avec beaucoup de questions qui resteront à jamais sans reponses! On l'a comparè au cinèma de Michael Haneke, ce qui n'est pas entièrement faux! On l'a comparè aussi à "Teorema" de Pasolini, ce qui n'est pas faux non plus! On l'a comparè en fait à pas mal de choses! La vèritè est que "Borgman" est unique en son genre entre incomprèhension et fascination! Une critique de la sociètè aussi surprenante qu'inattendue où les rebondissements ne manquent pas! Si en 2020, cet objet mystèrieux et novateur tient encore la route, c'est essentiellement à cause de l'insaisissable et charismatique Jan Bijvoet! Hadewych Minis, tout aussi ambigüe, n'est pas en reste non plus! Quant à la sublime Sara Hjort Ditlevsen (la nurse), il est difficile de rèsister à cette « Hilguegue » qui nous vient tout droit du Danemark! A quand une rètrospective de l'oeuvre d'Alex Van Warmerdam ?

Je vais tenter d'écrire cette critique en ne parlant en aucun cas de l'histoire
c'est un film atypique que ce "Borgman", et comme souvent il vaut mieux ne pas regarder la bande annonce pour entrer dans cette histoire assez décalée sans préjugés. il y a de la psychologie, du suspense, de l'action,
cela donne envie de voir tous les films de Alex van Warmerdam
PS : J'ai bien aimé "dans la peau de bax" de ce même réalisateur qui est un film assez drôle pour ceux qui aiment l'humour noir

Sorte de thriller horrifique et fantastique. C'est une fiction totale. Un homme venant d'un trou dans la terre s'immisce dans une famille bourgeoise, et avec l'aide d'amis, réussira à tuer les parents et à récupérer les trois enfants pour en faire des sortes d'adeptes. spoiler: Fin.


Un scénario étrangement emprunt d'irréalité. Sorte de conte pour adulte aussi horrible que les contes pour enfants (cf Barbe-bleue). Le comportement des parents est incompréhensible surtout celui de la femme qui accepte que cette sorte de gourou prenne possession de la famille. Elle en mourra. C'est un récit horrible, avec des meurtres gratuits d'où le malaise à suivre cette histoire. Par contre, le langage cinématographique est excellent, c'est très bien réalisé, glaçant. Le meurtre considéré comme naturel est assez dérangeant. Que veut dire le cinéaste ? Que veut-il démontrer ? Qui sont ces tueurs sortis de la terre ?

Borgman est un de ses ovnis où l'on se demande ce que le réalisateur a voulu véhiculer comme message. Quelle est le but et la démarche de cette histoire étrange qui met en scène un individu venant chambouler le bien être sécuritaire d'une famille aisée et visiblement sans histoires. Si on est toujours attentif aux événements parfois surprenants, malsains voire comiques à leur insu, c'est principalement car l'on se demande où tout cela va nous mener. Et ce n'est malheureusement pas quelques passages qui suffiront à justifier les intentions d'Alex Van Warmerdam qui désirait nous montrer la façon dont le mal s'insinue dans le cœur de chacun.
Si je devais rapprocher Borgman d'un autre film, sur la forme, ce serait de Canine d'Yorgos Lanthimos. Mais ce qu'il lui manque au réalisateur Néerlandais à la différence de son homologue Grec, c'est un véritable fond qui fait que le film va vous hanter et vous questionner pendant plusieurs jours même si le visionnage vous a laissé décontenancé.
Une drôle d'histoire donc qui ne réussit pas à véhiculer ses idées malgré quelques scènes et des acteurs de qualité. Dommage.

Le maître-mot: le mystère. Dans cet univers plutôt glauque et malsain règne une ambiance très désagréable et les scènes absurdes de meurtre en sont presque ridicules tant elles sont incompréhensibles. Il y a peut-être une explication à trouver mais en attendant le spectateur reste froid et impassible devant cette accumulation de morts.

Voilà un film très difficile à noter. Personnellement, je crois que toutes les notes se valent. Le film est très soigné, les acteurs jouent très bien (il ne me semble pas avoir vu Borgman ou ses acolytes manifester une fois une émotion autre que cette sorte de masque impassible et énigmatique (sauf peut-être lorsqu'ils cherchent à convaincre). Le film est assez bien géré, malgré sa longueur, je ne me suis pas trop ennuyé. Clairement dans la lignée de "Harry, un ami qui vous veut du bien", avec le côté film d'auteur un peu plus prononcé.

En lisant le synopsis, je me suis demandé qu'est-ce qu'ils allaient pouvoir bien raconter avec un scénario aussi simple. Le début était presque surnaturel...Le prêtre et les chasseurs avec leur pieu, les armes, le périscope qui sort de la terre. Je me suis même demandé si c'était le bon film. L'histoire progresse vite et évolue vers un état d'équilibre latent où Borgman et ses collègues s'opposent par leur calme et leur sang-froid à une famille de bourgeois bien rangés qui ont des comportements de plus en plus violents et inexpliqués. Car oui, Borgman va crescendo, son comportement est de plus en plus dérangeant, il va de plus en plus loin mais reste très énigmatique : ses objectifs, ses méthodes et les liens qui l'unissent à ses collègues restent flous tout le film. Même son grand-oeuvre dans le jardin reste très énigmatique, et personne n'est choqué de le voir travailler en costume ou défoncer les massifs de fleur à la pelle mécanique. Une oeuvre qui finalement repose sur le contraste entre le calme et les réactions égales de Borgman et l'évolution de la famille, sorte de fable moderne. spoiler: Une angoisse malsaine prend peu à peu le pied sur le suspense et Borgman a un comportement qui pourtant ne varie pas, en dépit de tous ses crimes, il reste courtois et impassible, celui qui "règle les problèmes", décimant petit à petit cette famille où "tout va bien", cassant la motivation et les rêves de Marina qui finalement a été pourtant la seule à être généreuse avec lui.

Malheureusement, le film a plusieurs faiblesses qui à mon avis auraient pu être palliées...Mais peuvent aussi être interprétées comme des points scénaristiques. Tout d'abord le message spoiler: ...Au début j'ai cru (comme beaucoup aux vues de commentaires), qu'il y avait là une critique du monde moderne, une opposition farouche entre cette bande de clochards et les riches qui refusent de les héberger...Avec une petite métaphore faisant brièvement apparaître le clergé qui spolié les terres de ces hommes. Mais encore une fois, cela est assez peu approprié, car à la fin, Borgman se moque de la richesse, il ne laisse qu'une maison désolée pour finalement repartir avec les enfants dans les bois. Marina qui fut la seule à lui tendre la main, pour finalement tomber amoureuse de lui subit le même sort que les autres.
Le suspense : très bien géré, mais encore une fois, à la fin du film, on ne sait rien et il est vraiment dommage qu'un film aussi soigné soit finalement si creux dans son dénouement. On aurait aimé en savoir un peu plus sur Borgman...Bien sûr une explication totale est quelque chose qui aurait nuit au film, mais ici on ne sait vraiment rien...Je pense que ça aurait permis d'affiner le message. La thèse de la sorcellerie ou d'inspirations démoniaques est à de nombreuses fois sous-entendue, mais l'aspect mafieux/criminel de ces hommes et femmes est aussi très présent (dess-code similaire à la fin du film, mode opératoire). Compliqué au final d'y voir quelque chose.

Donc au final, film extrêmement frustrant mais dont les qualités ne pourront échapper à personne...Une petite explication supplémentaires ou quelques pistes de réflexion auraient cependant été les bienvenues.

Alex Van Warmerdam montre avec subtilité et même avec poésie, comment le mal se glisse dans le quotidien d’une noble famille ordonnée, égoïste et faussement propre. En gagnant l’amitié, et plus encore, de la maîtresse de maison, le personnage principal s’introduit dans les subconscients de la famille pour en faire ses corbeaux noirs. Influencé par le Théorème de Pasolini ou encore Funny Games de Haneke, Borgman nous plonge dans une interprétation très ouverte, qui pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponse. Borgman est une œuvre réellement novatrice, inclassable et qui offre au spectateur sa part de malsainité recherchée.
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Points positifs : la réalisation soignée , la photographie léchée , une véritable ambiance est instillée qui intrigue et donne envie d 'en savoir plus , les acteurs sont très bons , un bel exercice de style .
Point négatif : le film n ' a aucun sens , on s interroge sur la signification et l ' utilité de ce film, et d ' après ses interviews confuses , le réalisateur aussi .

"Borgman" est un film surréaliste qu'on peut qualifier d'absurde. C'est ce genre de film qui nous envoute durant le visionnage mais dont on est forcément déçu après. Si la première partie est réussi, la suite malheureusement est trop répétitif et perd de son aspect déluré!!

Humour noir et absurde sont l'image de marque du cinéaste néerlandais. Après une première heure brillante, le film s'essouffle un peu.

5 étoiles pour cette très bonne surprise. Un pur ovni cinématographique inclassable et inqualifiable! Un subtil mélange des genres entre le thriller, le film dramatique et la comédie. Les acteurs sont très bons, la mise en scène impeccable. On reste scotché à son siège du début à la fin et ça nous met mal à l'aise. C'est la deuxième oeuvre que je découvre de ce réalisateur néerlandais après le très bon "Les habitants". A découvrir d'urgence!

Une première partie aussi intrigante que prometteuse mais l'intérêt s'estompe au fur et à mesure que le jeu macabre se met en place

Une comédie sociale atypique et mystérieuse dont les énigmes laissées en suspens ne desservent pas le visionnage. Après une ouverture sur les chapeaux de roues, on se laisse entraîner dans une intrigue fascinante faisant se confronter un groupe de SDF surnaturels à une famille de bobos méprisants. L'humour est constamment au service de la satire, la famille prétendument harmonieuse n'étant finalement basée que sur une illusion égoïste. Le mari est particulièrement détestable ; malgré tout, on se prend à s'attacher à lui voire à comprendre son comportement, ce qui démontre une certaine finesse. Les stéréotypes sont tout de même assez justes : de l'entrepreneur nombriliste et dominateur à la quadragénaire ultra-privilégiée en mal de libido en passant par la jeune fille au pair soumise à ses employeurs mais cachant son insolence derrière un masque d'hypocrisie et d'ironie, la galerie des personnages est d'une effroyable vérité. En raison de sa cruauté et en dépit de sa rassurante lenteur – tellement elle va à contre-courant de la tension présente en permanence –, "Borgman" peut être difficile à appréhender ou à trouver plaisant, mais il s'agit d'une expérience originale très réussie et qui permet surtout d'aborder la critique sociale sous un angle différent.

Ressemblant un peu à "Funny Games", "Borgman" mélange donc avec brio des bribes de surréalisme, de fantastique, de thriller et de suspense. Outre le scénario, assez bien mené, c'est la part de mystère qui est au centre du film. Cela dit, il semblerait que le film fasse l'apologie de l'acte gratuit et du jeu pervers et macabre, puisque Borgman dit "je m'ennuie, j'ai envie de jouer". Et c'est sur ces bases que tient tout le film. On serait donc loin de la critique de l'absurde, comme Camus, mais de son apologie.