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    A Touch of Sin
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    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 décembre 2013
    Le ton est donné dès le début: un homme circulant à motocyclette tombe dans une embuscade, il sort une arme et abat froidement les individus qui avaient entrepris de le dépouiller. C'est une Chine sans concession que filme Jia Zhang-Ke, une Chine où la violence sourd de partout et où elle finit par éclater au grand jour. La violence, ce sont d'abord les rapports humains: dans la Chine d'aujourd'hui, livrée au capitalisme le plus brutal, les uns s'enrichissent éhontément sur le dos des autres, se payant des avions pendant que les autres vivotent. La condescendance, le mépris, le rejet, les injustices sont partout. Et pas moyen de se faire entendre, pas moyen d'obtenir justice par des moyens légaux.
    Broyés par ce système inique, des travailleurs bafoués en arrivent au pire: à la violence qu'ils ont subi, ils vont répondre par d'autres formes de violence, plus radicales, plus définitives, le meurtre, les tueries ou le suicide! Jia Zhang-Ke, le réalisateur, s'est inspiré de faits réels survenus récemment dans son pays pour brosser le portrait de quatre individus qui, épuisés, à bout, n'en pouvant plus, en sont arrivés au pire. Quatre itinéraires: quatre humiliés, quatre offensés qui ne supportent plus ce qu'ils ont à subir.
    Filmées avec force, avec passion, mais non sans un certain lyrisme, ces quatre histoires ne peuvent laisser indifférent. Elles interrogent non seulement la Chine et ses inquiétantes dérives, mais tous ceux qui, de par le monde, gagnés par l'ivresse du pouvoir et de l'argent facile, n'éprouvent plus que mépris pour leurs semblables moins favorisés. Les laissés-pour-compte peuvent avoir la fâcheuse idée de se révolter... 8/10
    reggie miller
    reggie miller

    142 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2013
    Meilleur scénario au Festival de Cannes, ce nouveau film de Jia Zhang-Ke est surtout une belle claque cinématographique.
    Le film ne méritait certainement pas le prix du scénario car à la limite c'est là qu'on peut lui trouver un petit défaut (pas de récit exceptionnel) mais par contre il méritait bien plus que le dernier Coen le prix de la mise en scène.
    Le film est fascinant à ce niveau là à plusieurs moments. Des images, des plans, des mouvements de caméra assez scotchant accompagnent une vision très sombre de la Chine moderne.
    Un beau film chiant diront certain.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    150 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 décembre 2013
    Un très grand film ! La presse ne se trompe pas tant que ça ! Le premier récit peut dérouter par son évocation trop directe des problèmes du capitalisme en Chine. Mais les trois histoires suivantes sont si puissantes qu'elles hissent le film très haut (et entraînent avec elles les trente premières minutes). Bien des spectateurs pourront être perturbés par l'irrationalité qui envahit régulièrement un récit qui semble si réaliste. Le cinéaste nous immerge dans l'univers que l'on avait découvert avec "Still life" : des paysages dévoilant l'évolution de la Chine actuelle, des êtres égarés dans une société de plus en plus individualiste et injuste, des destins touchant à l'universel, des comédiens totalement inconnus mais en totale maîtrise. Et pour couronner le tout : la fin est superbe... Il y aura des déçus, mais pour certains, ce sera un sommet de l'année 2013.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2014
    Ce film social très ancré dans la réalité de la Chine d’aujourd’hui s’appuie sur quatre personnages, quatre trajets de vie et quatre histoires différentes. C’est donc un film à sketchs où chaque personnage, son histoire terminant, semble passer le témoin à un autre pour trente minutes d’un trajet de vie aboutissant toujours à un paroxysme de violence. Et cette déclinaison nous semble pouvoir se décliner à l’infini. Tous ces personnages sont chacun dans son histoire une dénonciation de la Chine nouvellement convertie au libéralisme sauvage, aux inégalités ; tous, citoyens ordinaires, victimes d’exploitation et de misère se retournent brutalement contre leurs bourreaux voire eux-mêmes… et toujours dans une violence extrême et subite. C’est là que le parallèle fait entre Jia Zhangke et Tarantino a tout son sens ; dans ces longues scènes d’exposition précédant un déferlement de violence absolue. Chaque histoire de 30’ a donc son lot d’hémoglobine. Ce réalisateur chinois qui voit ses films interdits dans son propre pays montre au combien l’éveil éclair de ce grand pays à l’ultra libéralisme en une poignée d’année à concentrer sur une courte période toutes les horreurs que notre monde à mis des siècles à digérer. La violence du changement de société est venue percuter les individus la composant. Ce film n’est pourtant pas militant, l’intelligence de Zhangke est bien de nous montrer en filigrane tous les dysfonctionnements de cette Chine, s’interdisant toute démonstration trop pédagogique. Le film n’est en rien didactique. En fait, il évite aussi bien l’écueil du film à sketchs : l’aspect décousu. L’homogénéité de ces 2 heures 10 existe par le sujet qui traverse ces 4 histoires ; les protagonistes sont broyés par le système, déstabilisés, exploités jusqu’à ce que la corde casse.
    Honoré du prix du scénario à Cannes comme pour mettre en sécurité un metteur en scène banni dans son pays, ce pamphlet subversif est utile. Et puis les plans sont tous d’une beauté incroyable, une constante du cinéma asiatique. Et puis il amène à voir plus loin que la Chine elle-même, comme un hommage à tous les humiliés de l’ultra libéralisme.
    Le seul bémol à retenir de ce film est son côté redondant, peut être trois histoires auraient suffit au thème développé ici.
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2014
    Une plongée dans cette partie de la Chine qui souffre plus que ne bénéficie de son développement économique et de son ouverture au monde. N'étant clairement pas assez calé sur le sujet, je ne m'étendrai que sur le film en lui même. La première chose qui frappe, c'est cette ambiance, glauque, mais à l'asiatique, c'est à dire avec des touches d'humour placées ça et là pour ne pas rendre le tout trop lourd. C'est une première chose qu'il faut souligner, le film dénonce tout en gardant du recul avec son sujet. A la différence d'un traitement occidental, le réalisateur ne tombe pas dans la facilité des bons sentiments, du pathos larmoyant et de la musique mélancolique. C'est une oeuvre extrêmement sobre, qui peut déstabiliser par la difficile empathie que l'on peut avoir pour les personnages. Je classerai ce film comme un hybride entre un documentaire et une fiction.

    En effet, j'avais par moment l'impression de me retrouver devant un documentaire Arte (ce n'est pas un reproche, ils sont pour la plupart passionnants) du fait des longs plans fixes (la photographie est parfaite) et du réalisme du scénario. Pas d'héroïsme, d'action, de retournement de situation ou quoi que ce soit. C'est la synthèse de quatre tranches de vie sensées poser un regard sur la Chine contemporaine. Inutile donc de préciser que l'on est à dix mille lieux du divertissement. Les acteurs sont tous convaincants, la mise en scène est discrète, s'efface presque derrière son sujet. Pas d'artifices de caméra, pas de musiques entraînantes, le récit est roi.

    Bref, un film que je conseille pour l'expérience qu'il peut apporter, seulement il faut savoir à quoi s'attendre avant de rentrer dans la salle pour profiter pleinement de cette dénonciation d'une Chine mondialisée.
    pfloyd1
    pfloyd1

    100 abonnés 2 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mars 2014
    Affuté d'une excellente réalisation et de trés bons acteurs (bien meilleurs que certains Européens et américains !!) , ce film possede 4 histoires differentes basées sur le desespoir et la folie dont peut etre victime chaque etre humain au bord du gouffre. Sur le coup , je n'ai pas saisi le rapprochement de ces personnages qui "petent les plombs" , quelle est l'histoire de ce film en fait ?
    Ensuite on réalise que la transition entre l'histoire de ces personnes est si parfaite qu'on ne perd absolument pas la trame . Moi qui adore le cinéma asiatique, je peut dire qu'il n'est pas parmi les meilleurs que j'ai vu mais la qualité de l'histoire vaut la peine de s'y interesser
    SuperMadara
    SuperMadara

    72 abonnés 935 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2014
    Un polar choral au propos social glauque et réaliste, une exhibition de la violence comme derniers recours d'hommes et femmes poussés a bout par la société. En 4 chapitres, le scénario raconte un passage de la vie de quatre personnes qui n'ont rien a voir entre elles et qui vont finir par commettre l'irréparable du a de multiples raisons, une intrigue qui commence par la monstruosité d'un homme normal puis se termine par l'abandon sordide d'un homme face aux galères de la vie, un voyage sordide, ultra-brutal dans la Chine social et qui semble insister sur la faute de l'état chinois et de la société sur ces gens qui peuvent être n'importe lequel d'entre nous (parfaitement rappelé par le plan final). Drôle et fou a la fois, Wu Jiang incarne le premier personnage central du film, et le plus marquant : un homme consterné par la corruption dans son village et qui termine son parcours par une croisade sanglante contre les pourris qui contaminent la vie de son village, une performance assez folle et burlesque a la fois, supplanté par Zhao Tao, la femme au centre du 3eme chapitre simple, normale et qui arrive a retranscrire la transformation de son personnage a travers des scènes marquantes. Cinéaste remarqué a Cannes cette année, Jia Zhang Ke montre la monstruosité du quotidien et la transformation de ces héros lambda avec une froideur radical qui glace le sang, une mise en scène qui met en exergue la violence verbale, psychologique et physique du quotidien avec une brutalité et une froideur qui laisse au spectateur un réel sentiment d'injustice.
    Une chronique social froide, radical, brutal et réaliste, un voyage a travers la violence du quotidien et la violence qui conclut chaque acte.
    Napoléon
    Napoléon

    115 abonnés 1 539 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 novembre 2014
    L'idée de s'attaquer à la Chine moderne était bonne mais très mal exploitée. Car le fait de couper le film en plusieurs histoires est à la fois trop simpliste et casse tout, comme l'évolution d'un personnage ou encore l'attachement du spectateur aux personnages. Avec en plus un rythme soporifique facilement aidé par des acteurs inintéressants et un doublage catastrophique.
    Gustave Aurèle
    Gustave Aurèle

    105 abonnés 2 330 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 octobre 2018
    Un film en demi-teinte qui fascine par sa première histoire mais qui finit par ennuyer malgré ses belles qualités.
    The Claw
    The Claw

    58 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2016
    Un film assez hermétique au grand public je pense : il faut avoir une assez grande ouverture d'esprit pour être réceptif à ces histoires racontées sans concessions. C'est vraiment assez brut de décoffrage, et on peut passer en l'espace d'un instant, d'un moment de tendresse à une situation de désespoir profond, ou d'extrême violence. Ca ne plaira pas à tout le monde, ça c'est sûr, mais ça aura au moins le mérite de nous montrer une Chine qu'on ne soupçonnait pas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 février 2018
    Les histoires parallèles racontent quelque chose d’intime pour le réalisateur, sa vision de la Chine contemporaine, son regard d’intérieur, par la représentation de ses faits divers, celui qui m’a marquée est l’hôtesse d’accueil travaillant dans un sauna, comme il y en des affaires de ce genre à travers le monde, les rapports homme femme dans les pays en voie de développement tout autant dans les nations développés, la corruption et l’injustice est pesante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 27 février 2016
    « A Touch of Sin » est un film encensé par la critique mais ennuyeux à regarder. La critique sociale de la Chine contemporaine n’a rien de transcendant. On doit tout de même saluer la violence graphique de certaines scènes. Le casting est sympathique, mais l’atmosphère globale du film est pesante et déprimante. Nous n’avons rien trouvé de divertissant dans ce film, désolé …
    Jumgeo
    Jumgeo

    27 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2013
    "A touch of Sin" est un film enragé, et Jia Zhangke un homme en colère. Il y a d'abord, avec le retour du cinéaste à la fiction - sept ans après "Still Life" - matière à se rassurer. Le documentaire "officiel" I wish I knew" avait jeté quelques inquiétudes sur l'avenir de ce cinéaste, l'un des plus originaux que la Chine nous ait donné. "A touch of Sin" a ainsi d'autant plus l'allure d'une déflagration radicale qu'il se présente sous une forme éclatée, constitué de quatre courts-métrages qui s'enchaînent.
    Forme peu évidente à manier, envisageable plutôt sous l'angle collectif, il est abordé par des cinéastes rodés qui ont fait leur preuve et qui peuvent, forts de leur reconnaissance, s'offrir une parenthèse "modeste". Avec Jia Zhangke, cinéaste encore jeune, ayant pourtant déjà constitué une œuvre, c'est toute la question du virage esthétique, d'une tâche rude à accomplir, qui affleure. Le retour à la fiction va ainsi de pair chez lui avec une volonté de refondation, tout en jetant, avec une économie discursive radicale, les bases d'un renouveau.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 décembre 2013
    Le titre original aurait sans doute mieux convenu tant le message est aujourd'hui universel. Jia nous donne des nouvelles de la Chine et sans doute un peu du Monde.
    Antoine S
    Antoine S

    17 abonnés 218 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2014
    Intéressant socialement ce film nous plonge dans la violence quotidienne des travailleurs migrants en Chine. Malheureusement cela ressemble un peu à un collage de petites histoires sans lien entre elles.
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