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    Macbeth
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    183 critiques spectateurs

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    BigDino
    BigDino

    7 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 janvier 2016
    Il y a du pour et du contre dans cette nouvelle adaptation de Shakespeare. On a parfois l'impression, au vu du rapport entre l'image et le texte, que le réalisateur n'est pas à l'aise avec ce dernier. Le côté grand spectacle est plutôt exagéré, avec les ralentis et les filtres qui alourdissent l'ensemble. Néanmoins, si on est loin de l'élégance d'une réécriture comme Le Château de l'araignée de Kurosawa, il y a de belles choses. Les paysages tout d'abord, et le jeu de Michael Fassbender. Il y a également la réussite de la reconstitution historique qui nous immerge vraiment dans le film. L'ensemble donne donc un bon film malgré les quelques défauts.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 janvier 2016
    vu en vo ce film est d'un très bon niveau (acteurs, deco....). l’ambiance est bien sombre, proche de la folie. l'Homme dans ce qui'il est de pire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 décembre 2015
    Accrochez-vous. Comme toute oeuvre d’art, MacBeth se laisse admirer, lentement... Si vous y êtes prêt, ouvrez grand les yeux, ils seront comblés. Arrêts sur images fractionnés au coeur d’une extrême violence ; jeu de couleurs sombre et hypnotisant ; ambition et folie exacerbés par des acteurs qui poussent la tragédie à son apogée. Destin inéluctable et âmes torturées. Pour les amateurs de la pièce néanmoins, on en est loin, bien que les dialogues aient des airs de tirades. Kurzel s’est ici approprié l’oeuvre Shakespearienne pour l’adapter à son époque. Peut-être un peu trop, et c’est là le seul reproche que je peux faire : une scène choquante, qui m’a rappelé un traumatisme cinématographique personnel. En conclusion : à voir, avec l’esprit ouvert, et pas une trop grande sensibilité.
    Alisson G
    Alisson G

    18 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 janvier 2016
    Un film esthétiquement irréprochable, entre obscurité et rouge vif, particulièrement bien interprété par ce casting international. Le réalisateur a su rester fidèle à la pièce, tant par sa violence que dans ses dialogues. L'histoire ne vaut certes pas un épisode de Game of Thrones, mais c'est tout de même une réussite.
    Marceau G.
    Marceau G.

    360 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2015
    Une adaptation "néo-moderne" de la célèbre pièce de Shakespeare. Après Orson Welles, Akira Kurosawa et Roman Polanski, Justin Kurzel, qui réalise son deuxième film après "Les Crimes de Snowtown" sorti en 2011, livre sa version de l'œuvre du légendaire dramaturge anglais. Une version surement très personnelle et surtout très tordue… La mise en scène, ultra-stylisée, est éblouissante, folle et novatrice et propulse ce film, dès ses premières secondes, au rang de curiosité, d'expérience. Le seul problème est que cette réalisation, certes si bien exécutée, influe en permanence - et rarement de manière positive - sur la construction du scénario. Montage décousu, ralenti extrême, techniques photographiques, time-lapse : on ne sait parfois plus trop si on regarde une version cinéma de Shakespeare ou bien "300" et "Game of Thrones" ! D'un autre côté, la folie essentielle de l'œuvre originale est assez bien retranscrite ici, bien que les moyens soient par moments un peu confus. En tous cas, Kurzel prouve qu'il connaît son sujet et fidélise son œuvre en faisant citer les répliques originales de la pièce à ses acteurs à travers de longs et puissants monologues. Le duo Cotillard/Fassbender est d'ailleurs complètement halluciné, dans un registre très difficile il faut le dire. Ce-dernier a une prestance physique incroyable, et l'actrice française oscarisée relève haut la main le défi DU rôle de sa carrière, en terme de registre classique. La photographie, au moins autant folle et stylisée que la mise en scène, impose toutefois vite ses limites (notamment vers la fin avec l'utilisation abusive de filtres rouges). Même si Shakespeare se retournerait surement dans sa tombe s'il voyait ce qu'on a fait avec son œuvre, le film est une adaptation dans le fond très fidèle, et en impose carrément en matière de jeu d'acteur et de maîtrise technique.
    Jack R.
    Jack R.

    14 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 décembre 2015
    Que dire de cette adaptation de l'oeuvre magistrale de Shakespeare, c'est qu'elle ne restera pas à mon sens dans les annales du cinéma. Ce qui est dommage, c'est que cela risque de refroidir pour longtemps les personnes déjà frileuses aux pièces classiques. Ni Michael Fassbender, ni Marion Cotillard n'arrivent à être convaincants. Ne parlons pas des autres acteurs ! Tous jouent d'une manière figée comme si le réalisateur avait mis une chape de plomb sur le plateau de cinéma et les deux stars ne font vraiment pas beaucoup mieux... Il est difficile de trouver des points forts. Il y a quelques belles images mais cela ne relève pas l'ensemble. Il est vrai que le texte de Shakespeare a été respecté mais saucissonné d'une manière pas toujours judicieuse et on finit par perdre le fil de l'histoire. La profondeur du texte n'est donc pas mise en avant. Les nuances et subtilités sont également passées à la trappe. La caméra a filmé de nombreux passages gores absolument inutiles alors que ce temps aurait pu être utilisé pour réinsérer les passages du texte tronqué et ainsi gagner en lisibilité et profondeur. A la décharge du réalisateur et des comédiens, il est vrai que Shakespeare est une œuvre exigeante mais tout est possible si on s'en donne les moyens. En effet, la version filmée de Macbeth (1983 de Jack Gold) avec Nicol Williamson et Jane Laportaire, est à voir absolument. Elle est très dépouillée et fait preuve d'une grande pénétration. Macbeth est une œuvre pleine de sens et très actuelle. Elle parle de l'ambition, de la magie, de la manipulation et de l'hypocrisie. Elle met en garde l'homme afin qu'il réfléchisse sur ses actions, ses projets. Car Macbeth est le modèle typique de l'homme qui espère que le pouvoir pourra assouvir sa recherche légitime du bonheur. Malheureusement cette quête vers les sommets l'amène en définitive toujours plus profondément dans les arcanes du mal et de la désillusion. Macbeth, une œuvre pleine de réflexion qu'il faut réaliser avec soin pour en faire ressortir toutes les saveurs. Je regrette que cette production n'ait pas réussi à transmettre cette fabuleuse énergie. Espérons que Marion Cottillard et les autres participants puissent apprendre de cette expérience pour nous concocter à l'avenir une œuvre de Shakespeare qui nous fasse vraiment comprendre les profondeurs de l'âme humaine...
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    16 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2015
    Malgré des envies assumées de baroque à la limite du kitch, le long métrage de Justin Kurzel est sauvé par ses interprètes et une scène de repas qui porte le film.♥♥♥½

    11ème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison.

    On pouvait s’attendre au pire de cette nouvelle adaptation du classique de Shakespeare. Même si le film avait été sélectionné à Cannes (en compétition qui plus est), on se demandait si ce n’était pas une « erreur voulue » par les programmateurs afin de combler les journalistes du venin qu’ils sont capables de déverser parfois sur certains longs métrages… Car la bande annonce laissait présager une fresque baroque-lyrique et osant la surenchère partout (de la photo à la musique en passant par un étalonnage rouge sang)… Cela pouvait, forcément, très sérieusement agacer. Pourtant, malgré une absence évidente de prise de risque (on est très loin de Baz Luhrmann et son Roméo Juliet), Macbeth ne s’avère par le four qu’on pouvait prévoir…Et même si le film est reparti bredouille du festival au printemps dernier, dispose d’un certain nombre de qualités qui devraient rassurer le public. Certes, on est loin du joyau qu’était le Hamlet de Kenneth Branagh…mais on ne perd pas son temps non plus. Explications.

    Commençons tout d’abord par le moins bon dans cette nouvelle adaptation.

    Les passages monologués sont légion chez Shakespeare, et c’est sans doute ce que Kurzel réussit le moins bien. Ils alourdissent le film plutôt que de le rendre léger ou accessible. Ajoutons à cela des ralentis en veux-tu en voilà et le résultat s’avère finalement statique et lourd par moment. Là est sans doute le plus gros défaut du film.

    Car tout n’est pas à jeter pour autant à l’image de cette scène de repas à la forte intensité. Certes très travaillé en post-production, le travail de mise en scène est habilement amené pour créer un suspens adéquat et surtout permettre au spectateur d’apprécier autre chose que du texte monologué. Il y a un avant-repas dans ce Macbeth et un après ! Et autant dire que la seconde partie se digère beaucoup mieux que son entrée.

    Les choix de colorisation rouge sang qu’on retrouve sur une bonne partie du film et à la fin sont discutables mais ils ne rendent finalement pas le tout risible (la surabondance de filtres ou de travail au niveau de la couleur peut très facilement faire perdre toute crédibilité à un film). Surtout, le film n’atteint jamais un niveau de surenchère qui l’aurait définitivement anéanti (et ce malgré la brume, les ralentis et les filtres…ouf !

    Le gros point fort du film est bien entendu l’interprétation de Fassbender…Shakespeare semble avoir pensé à lui à l’écriture de ce Macbeth. Bien sûr la comparaison avec Branagh est inévitable mais l’acteur irlandais n’a pas à rougir de sa performance. C’est plutôt la réalisation qui pourrait souffrir de la comparaison avec l’auteur anglais.

    Enfin se pose le choix de Cotillard qui connait sans doute mal les subtilités écossaises (et n’a pas non plus son accent / Fassbender semble lui avoir perdu son accent irlandais depuis bien longtemps). Disons qu’elle s’en tire plutôt bien et que peu d’actrices de son âge aurait pu tenir tête à Fassbender de la sorte (surtout pas Natalie Portman initialement pressentie). Avec dix ans de moins, Kate Winslet aurait, forcement, été parfaite. On aurait adoré voir la confrontation.

    L’expérience semble toutefois avoir été agréable aux acteurs puisqu’on sait que Kurzel retrouvera ses deux acteurs pour l’adaptation d’Assassin’s Creed fin 2016…Finalement, cela sera peut-être plus son univers à lui comme à elle. En revanche, Fassbender tient lui (encore) un grand rôle !
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    229 abonnés 881 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 décembre 2015
    On ne compte plus les adaptations plus ou moins fidèles de MacBeth sur grand écran. L'une des œuvres les plus célèbres de William Shakespeare a déjà été porté entre autre par Orson Welles et Roman Polanski pour les versions les plus fidèles mais aussi de façon plus moderne et improbable par Geoffrey Wright ou Mark Brozel. Il aura fallu pas moins de trois scénaristes pour cette nouvelle version réalisée par Justin Kurzel qui se veut pourtant fidèle au texte d'origine même si il a été forcement raccourci pour le film.

    Le film de Justin Kurzel commence plutôt bien par une belle bataille brillamment mise en scène un peu dans la lignée de celles de 300 mais noyée dans le brouillard. Celui-ci ne se lèvera cependant jamais de tout le film donnant au long métrage une étrange ressemblance dans l'ambiance avec Le Guerrier Silencieux de Nicolas Winding-Refn. La différence bien sur est que cette adaptation de MacBeth est forcement bien plus bavarde que l'ofni du réalisateur de Drive.

    La bande annonce très épique risque bien de piéger certains spectateurs qui pourraient s'attendre à un film d'action dramatique proche de la série Game Of Thrones. Ils seront vite déçus de voir le long métrage prendre bien vite des allures de théâtre filmé pour rester le plus fidèle à l'oeuvre de Shakespeare. On sera particulièrement étonné de voir ces personnages passer leur temps à murmurer leurs textes, la mise en scène donne aussi la désagréable impression que même dans une scène de dialogue, les personnages semble plutot s'écouter parler plutôt que vraiment échanger avec la personne en face d'eux.

    La prestation de Michael Fassbender est toujours impeccable dans ce rôle dans lequel ils se montre réellement habité. Il a sans aucun problème le charisme nécessaire pour incarner ce roi assoiffé de pouvoir qui sombre dans la folie. Même Marion Cotillard montrera à ceux qui l'avaient enterré un peu trop vite depuis sa prestation dans The Dark Knight Rises qu'elle peut vraiment joué. Sa prestation de Lady MacBeth est à la hauteur de celle de Michael Fassbender, une véritable performance pour une actrice française de pouvoir jouer Shakespeare dans le texte.

    On retrouve dans le film des têtes bien connues comme David Thewlis vu dans la saga Harry Potter, Sean Harris qui partageait déjà l'affiche de Prometheus avec Michael Fassbender et aussi Elizabeth Debicki découverte dans le Gatsby de Baz Luhrmann. Ils sont tous malheureusement un peu trop mis au second plan pour réduire la durée du film. Le texte de MacBeth est aussi tellement compliqué à suivre en VO qu'on aura du mal à comprendre toute la profondeur de l'intrigue.

    A la vue des première images, on aurait pu croire que cette nouvelle version de MacBeth semblait être une version modernisée accessible pour tous mais c'est bien aux connaisseurs que s'adresse avant tout cette adaptation très fidèle bien que raccourcie de l'oeuvre de Shakespeare. Et même si on doit reconnaître que les acteurs sont tous largement à la hauteur et que les images sont souvent fort jolies, on sera tout de même très rapidement plongé dans l'ennui à cause d'une mise en scène qui manque de modernité et de dynamisme.
    cineccita
    cineccita

    39 abonnés 1 471 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2015
    Une tension omniprésente, les paysages magnifiques et la prestance des décors contribuent à la réussite du film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 décembre 2015
    En s’attaquant à « Macbeth », le monolithe shakespearien, le réalisateur Justin Kurzel s’embarquait dans une épopée mêlant le clair-obscur de l’audace et de l’ambition. Mission plus que réussie avec cette œuvre d’art magistrale et totale, à l’esthétisme sur-lêchée mais toujours subordonnée à la puissance du dire et de l’émotion.
    Près de 410 ans après la rédaction de la pièce, Macbeth est toujours l’histoire de cet homme, le général Macbeth, qui, revenant victorieux d’une guerre contre les traîtres au royaume d’Ecosse (menés par le général MacDonald) rencontre trois sorcières ; les sœurs du destin qui formulent la prophétie suivante : Macbeth sera un jour roi d’Ecosse. Il succombe ensuite aux suggestions pernicieuses de sa Lilith de femme, Lady Macbeth, qui le convainc de s’emparer du pouvoir des mains d’un roi bienfaisant. S’ensuit alors une spirale descendante, dans la psychose, le sang et l’iniquité…
    Dans ce film sur la pente des passions, Kurzel manifeste une fidélité à l’égard des dialogues, qui sont les mêmes que ceux de la pièce, au vers près. Le choix de Marion Cotillard et de Michael Fassbender, s’impose, au visionnage du film comme une lumineuse évidence, Cotillard, sensuelle d’avidité, puissante de cruauté, Fassbender petit lionceau perverti mu en Caligula médiéval.
    Au jeu des acteurs s’ajoute une conjonction de talents à l’œuvre dans le film, des costumes fabuleux, une direction photo hallucinante, permet une résonance poétique digne de la grandeur de langue. Le tout résultant en une commotion visuelle et une sensation de puissance contagieuse, presque orgasmique. A ne pas manquer.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 14 décembre 2015
    N'allez pas voir cette absurdité !!

    Grand passionné de Shakespeare, donc grande déception... et ma critique sera acerbe...

    La pièce de William Shakespeare, son sens général :

    Macbeth est un général de l'armée écossaise et la pièce s'ouvre sur une bataille capitale qui décidera du sort du royaume.Sur le champ de bataille, Macbeth ne craint pas l'épée de l'ennemi, tout au contraire, sa férocité permet la victoire et fait de lui un héro de guerre.
    Quel est le ressort d'une telle furie, et avec elle de ce désir d'avoir un contrôle absolu, sinon, au fond, la peur ?..Chez Shakespeare le subconscient des personnages majeurs et les phénomènes extérieurs se font souvent écho, ainsi pour Macbeth qui a l'issue de la bataille sur la lande écossaise - encore fumante de la guerre et qui a tout d'un long crépuscule – rencontre trois sorcières et devineresses qui lui promettent ce pouvoir absolu, justement, qu'est le trône d'Ecosse. En dépit d'une preuve secondaire de leur clairvoyance, Macbeth est assailli par le doute - il a peur d'elles.... Mais le désir a été semé, le fantasme est né et il grandit. Convaincu par sa femme qui l'accuse de ne pas être un homme s'il n'accompagne pas son désir d'un passage à l'acte, Macbeth tue le roi légitime, incriminant des serviteurs. On offre le sceptre à ce grand héro de guerre que l'on croit très loyal. C'est dès lors la Peur qui porte la couronne. Les trois sorcières, reflets de son esprit, revenant nourrir ses inquiétudes, il avance toujours plus dans le sang, détruisant tout ce qui peut inquiéter son pouvoir.

    Le traitement du réalisateur, à mes yeux absurde :

    A la fin de la pièce, quelle pensée Shakespeare prête-t-il au tyran, au sujet de la vie ? Celle-ci : « C'est un récit plein de bruit, de fureur, qu'un idiot raconte et qui ne signifie rien. »
    Hélas, on pourrait sur ce film poser le même avis...
    Ce qui est certain, c'est qu'il ne signifie pas grand chose.
    Comment Macbeth, personnage central et boussole fébrile de cette tragédie de la démence et de la peur, est-il interprété ?..Comment fit-on jouer l'acteur campant ce personnage que la trame et le texte présentent dans la précipitation, violent, vite sur le qui-vive, et sans cesse plus inquiet ?...de façon désengagée et fatiguée !... Du début à la fin – mises à part durant les deux ou trois scènes de combat, et encore !... - l'acteur Michael Fassbender avance les épaules basses, sans allant, tel un grand dépressif...un désillusionné traînard dont les ambitions sont déjà mortes....ou mortes à peine nées... Le contresens avec la dynamique psychologique du personnage dans la pièce écrite par Shakespeare est énorme, et c'est la raison pour laquelle ce film ne peut pas prendre. Cet axe de jeu condamne le film fatalement à l'échec. Comprenons bien que le texte nous souligne à chaque page que la citation ci-dessus – qui en effet pourrait être celle d'un authentique dépressif – ne peut en aucun cas être choisie comme inspiration première pour jouer le tyran. Cette citation n'est qu'une des conclusions qu'il tire de son expérience d'ambitieux, de présomptueux amoral et de paranoïaque – et cela avant de dégainer volontiers l'épée pour son combat ultime !...Si Macbeth perd ses illusions, ce n'est donc que partiellement, et à la fin. Le socle sur lequel s'érige la statue du tyran Macbeth, le socle rendant la figure immortelle dans le répertoire mondial, c'est la peur constante, l'avidité, la précipitation et la violence brute, on ne peut modifier cela. Ce n'est pas un colosse fatigué et aux pieds d'argile, pas du tout, mais un fort, un malheureusement fort, voire même un coupable absolu parce qu'allant trop loin dans la violence, en toute conscience, que rien a priori ne rachète...Certes, un doute vague sur sa virilité plane sur la pièce comme sur la lande - vulnérabilité belle et bien suggérée par Shakespeare - sauf que ce doute sur lui-même ou ce complexe, justement, semble aiguiser son glaive qui s'ensanglante toujours plus jusqu'à décimer familles et enfants, cela jusqu'au duel final et à mort.. Shakespeare nous fait entendre que la peur est la source brûlante de son esprit combatif, de sa férocité...et Macbeth protège son talon d'Achille qui n'est jamais tranché...
    Oubliant cela le réalisateur, lui, a rendu la pièce bancale et tout s'est mollement effondré. Quel que soit notre talent, on ne peut faire tenir une oeuvre en découplant son texte d'une partie cruciale de son sous-texte, c'est impossible. Et surtout absurde.
    Les spectateurs perçoivent intuitivement ce hiatus au bout d'un quart d'heures, un contraste assez risible au bout d'une heure – je prends pour repère mes sensations comme celles de mon voisin de fauteuil.
    J'ai deux interprétations possibles de ce choix de direction d'acteurs et de réalisation, la seconde étant très probablement la bonne : La première est que le réalisateur n'eut qu'un problème flagrant de compréhension de base, point final....la seconde est que ce choix est une coquetterie intellectuelle d'artiste ayant lu, au contraire, pléthore d'analyses de l'oeuvre shakespearienne, qui a digéré et redigéré la pièce et qui a pour ainsi dire « beaucoup trop réfléchi » dessus... et qui s'évertua à transposer une vision originale mais beaucoup trop abstraite, oubliant le simple bon-sens... Je m'attarde un peu sur cette possibilité... ce jeu d'acteur de Fassbender pour Macbeth tel un désillusionné aux ambitions "mortes à peine nées" du début à la fin...est donc plausiblement très étudié...car dans la trame de cette tragédie de la peur et de l'ambition démente Shakespeare distille la confusion de la vie et de la mort, suggère aussi plusieurs fois une appréhension trouble de la conception et de la naissance, cela via des métaphores, attribuant par exemple à Macbeth le fantasme d'amputer son acte criminel de ses conséquences négatives - comme on féconderait bel et bien une femme mais sans que s'ensuive jamais de naissance...ou que la naissance n'en soit pas vraiment une, c'est à dire celle d'un enfant mort-né ...c'est bien l'un des climats sémantiques dans lequel Shakespeare fait baigner son personnage et nous plonge...Vous avez plus que probablement vu ces suggestions du dramaturge, monsieur le réalisateur, mais alors vous êtes allé trop loin... vous avez carrément ouvert le film sur l'inhumation d'un bébé – ce qui n'est pas du tout dans la pièce – négligeant le fait que l'auteur reste dans le vague à ce sujet, dans l'imprécision, se cantonne à la métaphore... juste évocatrice et de temps à autre ! vraiment, il se garde de bien de souligner cette donnée... si c'est donc parce que vous l'imaginez en ce père très éploré que vous tenez absolument à faire du tyran un homme abattu aux espérances tuées dans l'oeuf... le texte, cela ne change pas, vous donne clairement tort. Il est trop bien écrit, vous comprenez, et ne peut céder à votre sur-interprétation, il incite trop, quoi que l'on veuille, au jeu tendu, inquiet, il crée un Macbeth avide, c'est tout, un Macbeth qui se précipite vers la couronne puis se précipite pour trancher à coups d'épées les liens que d'autres pourraient prétendre avoir avec elle... en dépit de votre analyse, le texte refuse le jeu d'acteur auquel vous avez contraint Fassbender !...et vous auriez du de même comprendre que flanquer ce tyran de ce regard et de cette attitude va jusqu'à ôter son sens même à l'apparition des sorcières après la bataille...qui personnifient sa perte mais aussi ses violents espoirs cachés et bien vivants, sa voracité de pouvoir, son rêve de grandeur...votre choix de mettre à ce point à l'honneur cette vague suggestion de Shakespeare, une donnée parmi d'autres, est donc absurde, a tout fait s'effondrer. En conséquence, pardonnez la blague, votre film est mort-né.
    Cette pièce est censée nous éclairer en jetant la lumière sur la mécanique subconsciente d'un tyran, d'un type générique de tyrans - Avec Macbeth, on comprend sans doute mieux Hitler – Mais donc...voilà, avec mon envie constante de filer un coup de pied au cul d'Hitler en lui disant : « Qu'est-ce que c'est que ce comportement insensé ? Sois avide, sois hargneux, et convainc-moi aussi de ta peur de fond immense ! », je n'ai jamais pu y croire un minute... de plus et hélas, ce dépressif las et désengagé évoluait au rythme d'images traînantes, aux gros plans insistants, aux ralentis inutiles... (Sachant en outre que le moindre sous-rythme, de nos jours, on peut le regretter ou non, passe mal auprès du grand public. ).
    Il est donc très probable que le réalisateur ait grandement surévalué un aspect secondaire de la pièce, cette histoire suggérée d'enfant mort-né, ce qui a tout gâché. Il a complètement gâché un chef d'oeuvre d'un auteur très précieux dans l'histoire du théâtre et pour la connaissance de l'être humain, William Shakespeare ! ( et au passage une de mes pièces fétiches ) Déjà qu'il y a peu j'ai vu, je dis cela avec l'humble respect que j'ai pour elle, l'immense Ariane Mnouchkine faire avec Macbeth une connerie...une sorte de sosie de Dupontel, dans le physique comme, hélas, dans l'humour...qui campe un Macbeth pour qui rien ne serait profondément grave – mais au moins, avec une version Dupontel... comment dire ? Inquiétude et qui-vive ne manquaient pas...
    Dernier point grotesque, dans ce film les trois sorcières sont flanquées d'une gentille fillette totalement absente de la pièce de Shakespeare, restant mutique ( encore heureux ) mais n'apportant rien, ne jetant même pas un ersatz de regard inquiétant histoire de marquer le coup. L'obsession de l'enfant mort ?...L'effet est que les sorcières, personnification du désir et de la peur de Macbeth, qui sont son espoir comme sa perte, perdent en impact et gagnent – quelle absurdité - en innocence... les trois actrices étant, en plus, plutôt mignonnes...
    Voilà, je trouve la direction d'acteur manquant de bon-sens et devenue absurde, le film trop lent et l'enfance y prenant une place trop importante et dommageable.

    Pour finir, les rares points positifs...:
    Bénéficiant d'une direction d'acteurs moins inopportune, je trouve que Marion Cotillard, incarnant lady Macbeth, tire un peu son épingle du jeu.
    Les trois ou quatre minutes de scène de dialogue entre elle et son époux, dans leur chambre, qui commence à s'enliser dans le sang et la démence en lui précisant notamment comme sa tête est « pleine de scorpions », m'ont semblé une réussite dans le fond et la forme, y compris pour Fassbender, soudain plus vivant et expressif dans l'angoisse, presque fascinant.
    Bien qu'amputé d'un gros quart environ ( le conserver intégralement eût poussé une adaptation cinéma à 3 heures environ ), le texte reste fidèle à celui de Shakespeare. La traduction choisie aurait pu être un peu plus contemporaine, au jugé les sous-tireurs se sont basés sur celle de François-Victor Hugo, ça et là un peu trop imprécise mais tout de même élégante.
    Esthétiquement parlant, j'ai trouvé splendides les plans de la lande écossaise brumeuse et le travail subtil des teintes crépusculaires jusqu'à l'intérieur du château.

    Donc, si vous hésitez à aller voir ça, n'hésitez plus, évitez l'ennui, complet pour quiconque et terrible pour un fan de Shakespeare, et restez at home, fellows.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 7 décembre 2015
    Ce film est une petite pépite. On voit tout de suite par les images qu'il a été réalisé en plein air, paysages, brouillard, etc.
    Fassbender et Cotillard forment un bon duo et jouent très bien.
    Le film en lui-même colle bien à la pièce, après on aime ou pas shakespeare.
    jmsvr
    jmsvr

    5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 décembre 2015
    D'un ennui pas possible. Heureusement que les acteurs sauvent (un peu) le film....Rien n'est vécu, l'histoire est racontée sans saveur,
    Guimzy
    Guimzy

    160 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2015
    Adapter du Shakespeare au cinéma est une chose très délicate, il faut savoir garder l'univers de l'auteur tout en gardant sa manière de faire parler ses personnages, en l’occurrence ici, de manière très classique. Justin Kurzel, qui va d'ailleurs s'occuper de l'adaptation d'Assasins Creed, a tenté le coup avec Macbeth. Le résultat me laisse mitigé.

    Il faut d'abord savoir que ça n'est pas un film adapté pour tout le monde. C'est assez contemplatif et lent dans sa façon de raconte l'histoire, et surtout, au final assez théâtral : les longues tirades sur un seul et unique plan, les scènes d'expositions, même le jeu des acteurs semble être influencé. Ce qui, en soit, n'est pas un défaut, cela peut donner un film captivant dans son écriture et sa mise en scène. A ce niveau-là dans Macbeth c'est plutôt réussi : les plans sont très beaux, les paysages de l'Ecosse sont somptueux, les cadres sont assez minutieux même si certains viennent casser le rythme lent du film. Lent.. Le premier mot qui me vint à l'esprit néanmoins. On est bien sûr dans du contemplatif sans être non plus dans du cinéma de Winding Refn. On a donc souvent tendance à sentir le temps passer longuement, notamment dans les 20 premières minutes qui sont terriblement interminables. On sent tout de même un effort dans le scénario, car à travers les tirades pleines de poésie, les expressions et gestuelles des personnages restent très modernes. Le théâtre se reflète plus dans la façon de filmer que le jeu d'acteur, même si Marion Cotillard, que j'ai trouvé assez fade, semble se croire sur scène. Le splendide jeu de Fassbender ajoute en revanche davantage de monstruosité et de folie dans le film ce qui le dynamise beaucoup.

    Bref, pas grand chose à en redire, Macbeth est un beau film avec de bonnes intentions, qui s'en sort plutôt bien. Mais sa lenteur assez hypnotisante déplairont à beaucoup, car elle n'est pas très bien traitée et finit par s'ennuyer.
    the_fan_of_inception
    the_fan_of_inception

    20 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2015
    Précédée d'une bonne presse cannoise, Macbeth arrive sur les écrans hexagonaux en pleine période de film ''oscarisables'' et cela n'est pas anodin. De prime à bord on ne voyait pas un grand intérêt à une énième adaptation cinématographique du classique de Shakespeare surtout après les tentatives célébrées d'Orson Welles et Roman Polanski. Et pourtant, cette nouvelle version signée Justin Kurzel tire son épingle du jeu dès son premier quart d'heure, crucial. Accompagné d'une musique épique et magistrale, Kurzel pense chaque plan de sa bataille introductive comme un réel tableau vivant, où s'entrechoquent lumière éblouissante, violence graphique, photo hallucinante (et halluciné) et une subtile utilisation du ralenti-accéléré (mieux géré que dans le 300 de Zack Snyder). Une entrée en matière bluffante à la hauteur du début du Mad Max Fury Road il y a quelque mois (c'est dire). La suite ne fait que confirmer cette claque : ce qui marque dans la mise en scène de Justin Kurzel (bien qu'elle joue plusieurs fois la facilité du shaky cam) est sa radicalité et un parti pris quasi-expérimental. Si l'histoire est quelque peu résumé, elle est traitée d'une noirceur presque inédite pour ce genre de film, supporté par les performances subjuguantes de Marion Cotillard et de Michael Fassbinder : n'ont-ils jamais été aussi bons ? Dans des rôles tragiques qui les mèneront inévitablement à la fatalité, ils ne peuvent laisser indifférents le spectateur. Le réalisateur étonne aussi dans sa façon de coller au mieux à l’œuvre original de par un anglais soutenu et de nombreux monologues face caméra brisant à de nombreux instants, l'illusion du quatrième mur. L’esthétique visuellement sublime et la gestion de la couleur ne sont qu'un véritable régal pour les yeux ainsi que l'utilisation de décors tout aussi magnifiques qui renforcent l'aspect brutal et dégénéré du film et des personnages. Le Macbeth de Kurzel n'aurait pu être qu'une énième oubliable adaptation du texte shakespearien, mieux elle le magnifie par un des plus beaux visuels qu'ils nous ait été donné de voir au cinéma (même dans son générique de fin). Si Fassbinder pourrait devenir un sérieux favori pour l'Oscar du meilleur acteur, nul doute que le film gagnera les Oscars visuels. Avec Mad Max et Birdman, Macbeth est un des grands films de 2015 de ceux qui nous marquent longtemps. Cela n'augure que du bon pour le prochain film de Kurzel qui n'est autre que l'adaptation risquée d'Assassin's Creed avec le même duo devant la caméra.
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