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mazou31
80 abonnés
1 264 critiques
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4,5
Publiée le 16 juin 2014
Mathieu Amalric confirme son immense talent d’acteur et affirme, avec ce deuxième film aussi réussi que le précédent (Tournée), son statut de grand réalisateur. Une adaptation magistrale du roman de Simenon – que je vais m’empresser de relire car j’ai presque tout oublié – par sa construction psychologique brillante et subtile, par son montage précis et lumineux – performance rarissime dans ces cas d’allers et retours, par une mise en scène remarquable (cadrage, lumières) et par une interprétation impeccable de tous. Simenon aurait probablement apprécié l’intelligence de la transcription de son roman et Chabrol aurait vu en Amalric un redoutable concurrent !
J'avoue ne pas avoir été séduit par la manière dont ce film est conçu, interpèté, monté, avec ce petit suspens qui nous mène jusqu'à la fin du porcès en nous laissant le soin d'imaginer la clé de l'énigme. On s'en doute, le véritable objet du film n'est pas là, mais dans l'étude de cas de ces deux amants aux tempéraments si différents, étude menée avec des séries de flashbacks qui s'enchainent et se mêlent entre une chambre bleue (celle des rencontres adultérines), une maison cossue et une pharmacie et surtout le bureau du juge d'instruction où les faits sont évoqués, supputés, décortiqués... Le rythme est lent, Alamric toujours aussi ténébreux et finalement, je me suis franchement ennuyé
un film très intrigant et étrange....court ce qui mérite d'être note de nos jours. La mise en scène très froide correspond bien au scénario et à Almaric et son oeil torve. je ne suis pas fan du jeu d'actrice de sa femme Stéphanie Cleau. Léa Drucker parfaite comme toujours. On en sort interpellé mais pas bouleversé.
Une belle adaptation d’un roman de Simenon par Amalric, qui met une touche très personnelle à la réalisation. Il y a une lenteur qui retranscrit bien l’esprit de Simenon, Amalric prend son temps, il filme avec une sorte de délectation. Les plans sont bien cadrés, l’image colorée, est très soignée. Alméric essaye de garder une sorte de suspens et d’ambigüité dans la trame policière. Le film fonctionne par flash backs, comme une mosaïque qui se reconstitue petit à petit .On ne comprend pas vraiment et ne sait pas bien au final qui a commis le crime. Certains indices sont glissés ça et là, mais sans conviction. Le mystère demeure. Ce couple d’amants illégitime est-il coupable ? Mais parfois cette atmosphère bascule à la limite de l’ennuyeux. Almaric aime aussi filmer les corps dénudés, et amène un côté récréatif au récit, par ces intermèdes sensuels. Un bon film qui démontre une vraie personnalité.
"La chambre bleue" peine parfois à trouver son rythme et les (nombreuses) scènes de sexe ne choisissent pas entre suggestion et crudité. (...) Mais Amalric s'offre un très beau personnage d'homme mû par son désir et perdu par ses pulsions.
un scénario de téléfilm complètement déconstruit pour perdre le spectateur et en faire un vrai film un peu snob avec des scènes de nudité et des cadres étranges .Pas du tout "chabrolien" au sens où seuls les personnages principaux sont traités et qu'on ne sent la province que par le décor .Amalric joue toujours sur le même registre halluciné un peu lassant à la longue.
Une très belle adaptation de Simenon, intelligemment construite au moyen de flashbacks énigmatiques. Amalric est prodigieux dans le rôle principal, entre sidération et résignation, pris au pied de la lettre par une maîtresse éperdue. Un film captivant sur les affres de la passion amoureuse.
Un film minimaliste (tant côté durée que côté scénario) mais qui se laisse voir sans déplaisir, même si l'on ne semble jamais vraiment entrer dans le film. On est désorienté, même à la fin du film...
Je me méfiais avant de voir ce film de Mathieu Amalric dont je n'apprécie que très modérément, habituellement, les prestations. Là, j'avoue avoir été franchement séduit : format du film 4/3 accentuant l'ambiance Simenon si particulière, construction très atypique du récit où on se demande, durant la première heure, qui est mort et comment, avec de nombreux flash back distillant progressivement le pourquoi du comment, bande son parfaitement adaptée, enfin un numéro d'acteurs, entre M. Amalric et sa compagne dans la vraie vie vraiment au top. Seule Léa Drucker m'a parue un ton en dessous, mais pas évident à jouer. Cette histoire de passion amoureuse entre des "mal mariés" ne laisse en tout cas pas indifférent. Vraiment à voir.
"La chambre bleue" me laisse dubitatif. L'intérêt du film repose entièrement sur la construction scénaristique, bel exercice de style, mais sans vrai ressort. Le charisme des acteurs n'est pas transcendantal. Matthieu Amalric est plutôt ennuyeux et Stéphanie Cléau, ne s'en sort pas si mal malgré la maigreur du déploiement de son personnage. Seule l'intrigue empêche le spectateur de quitter la salle, et le final déçoit. On perçoit sans doute, les ambitions narratrices des auteurs. Pas sûr que le résultat soit à la hauteur des prétentions affichées.
Concis, mystérieux et maîtrisé de bout en bout, 'La Chambre bleue' est un très bon polar, doublé d'une intéressante réflexion sur la nature scandaleuse et indicible de la passion amoureuse. Mathieu Amalric et Léa Drucker sont très bons.
Amalric est comme toujours possédé. Impossible de se détourner de son regard. C'est vrai que le film fait un peu exercice de style mais ce format 4:3 étouffant, qui rappel parfois Eyses Wide Shut, j'adore.
Bravo à M. Amalric! Film très bien mené, esthétique, mais pas trop, Très bons acteurs, y compris les seconds rôles. Juste bien comme longueur. Enfin un film français où il y a du travail, du savoir-faire et où on ne se moque pas du spectateur. Beaucoup d'atmosphère. On ne sort pas rassuré de devoir peut-être un jour se retrouver confronté à la justice!!!!
Clairement, "La chambre bleue" est un film d'auteur, loin des productions standardisées. N'ayant lu l’œuvre originale, je ne peux pas faire d'observations sur sa transcription. Almaric a eu la bonne idée de condenser l'histoire en 70 minutes, permettant ainsi une rapide montée de l'intensité dramatique. Les nombreux plans fixes plongent le spectateur dans l'ambiguë psychologie des personnages. Que dire au final ? Une impression d'inachevée, cette sensible sensation de manque d'une satisfaction accomplie.