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    La Chambre Bleue
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    582 abonnés 2 752 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mars 2020
    En adaptant Georges Simenon, Mathieu Amalric construit son film comme un dédale de pièces et d’espaces qui peinent d’abord à s’emboîter pour faire un tout harmonieux : la chambre bleue est située dans un hôtel, porte 3 ; elle est le lieu de l’adultère, le tribunal du couple où les amants se jurent une fidélité qu’ils tiendront malgré eux, enfermés ensemble, et cela en dépit des hésitations de Julien. Le bleu, ce bleu qui orne la chambre à coucher, c’est aussi le bleu des murs judiciaires, avec deux abeilles éloignées l’une de l’autre mais que la caméra rassemble en un même plan. Le bleu, le rouge aussi. Il y a la tache de sang sur support blanc, la serviette de bain que laisse pendre au balcon Esther, puis la tache de confiture sur l’ordinateur portable. On le comprend, les couleurs ont une valeur symbolique essentielle, elles préfigurent les liens qui réuniront les personnages et réunifieront l’enquête. La Chambre bleue passe l’amour-passion au crible d’une morale d’État incapable de la saisir et, par conséquent, déterminée à éradiquer cette bigarrure, ce mal qu’il faut punir parce qu’il est inconnu. Mieux vaut stagner dans une relation platonique où les non-dits scandent un quotidien marqué par sa violence sourde et silencieuse, une violence qui rejaillit par petites explosions successives, à l’instar de ces jeux d’eau qui dégénèrent. Mathieu Amalric compose une œuvre à l’érotique ravissant et tourmenté, une œuvre qui colle aux deux amants pour les mettre à nus, exposer leur intimité au grand jour, en place publique. Le scandale politique cristallise en réalité les frustrations accumulées par ces hommes et ces femmes incapables d’assouvir leurs fantasmes, coupés de la volupté essentielle à l’amour. Pendant l’interrogatoire, les questions fusent et se répètent, désespérément : les enquêteurs sont autant de jaloux qui déguisent mal derrière leur sérieux les blessures secrètes et les rêves interdits. À l’amour fou, on oppose le factuel, les faits monsieur, rien que les faits. Où étiez-vous ? Pourquoi avoir pris cette route ? Amalric et le film tout entier répondent à ces interrogations d’une seule et même phrase : je ne sais pas. Éloge bouleversant du droit à reconnaître qu’on ne sait pas, qu’on ne comprend pas ce que l’on vit, mais que l’on vit hélas, et c’est là la plus belle des aventures.
    Vinz1
    Vinz1

    123 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2017
    Thriller à la française, "La Chambre Bleue", adapté du roman de Simenon est un film réalisé par Mathieu Amalric qui s'attribue ici le premier rôle. Et il a eu raison tant son jeu tout en finesse colle parfaitement au personnage qu'il incarne et qui, grâce à de nombreux flash-backs, passe de l'amoureux transi au condamné ayant accepté son sort en un clin d’œil. Le grand intérêt du film, outre le jeu des acteurs tous formidables, c'est le principe de la multiple lecture des suppositions à travers les retours en arrière et les différents interrogatoires subits par le principal protagoniste. Et puis cette fin est très bien vue lors du procès avec son verdict pas si évident que cela au vu des multiples indices et possibilités évoqués. Pas révolutionnaire, mais diablement efficace.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    70 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2014
    Mathieu Amalric démontre une passionnante maîtrise de la mise en scène et du cadrage dans "La Chambre bleue", petit film d'apparence assez mineure mais réussi de par bien des aspects. Le format choisi permet ainsi d'être au plus près des personnages, avec lesquels on partage les inquiétudes et la confusion. Prisonniers de ce cadre étroit, ils semblent contraints de se laisser porter par une histoire fatidique se déroulant indépendamment de leurs actes – bien que leurs actes soient en vérité au centre de toute l'intrigue. La construction en flashbacks n'est bien sûr pas pour rien dans ce sentiment : les événements, déjà produits, sont disséqués jusqu'à l'usure sans que la vérité factuelle ne soit pour autant clairement définie. Le film est ainsi intéressant à suivre, car regorgeant de surprises narratives et faisant emprunter au genre policier des voies auxquelles il est peu coutumier, alors même que son minimalisme efface toute tentative de sensationnalisme. Cet aspect fait bien sûr la singularité de "La Chambre bleue", mais il constitue aussi un défaut, puisque, associé à des dialogues très littéraires, il a tendance à rendre l’œuvre un peu froide, inhibant l'empathie ressentie.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 mai 2015
    Une mise en scène artistique très réussite.
    Poétique et amoureux, un film cannois tiré du roman du même nom sous la direction d'un Mathieu Amalric qui signe un rapide petit film mystérieux mais étrangement berçant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 20 mai 2014
    Vraiment un film assez étrange, qui pose question(s) et sur lequel j’ai du mal à me faire un vrai avis. Il y a évidemment beaucoup de qualités dans la mise en scène et le montage mais l’histoire m’a laissé plus que froid
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    60 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 avril 2016
    La Chambre Bleue ou l’art du faux-semblant

    Co-écrit avec l’actrice Stéphanie Cléau, qui interprète également son amante, la chambre bleue est mise en scène comme un beau croquis élégant, pictural, conté à la façon d’un puzzle en 4 séquences, l’amour filmé comme une Origine du monde, le crime, l’enquête et le procès.

    Un bel exercice de style dans le genre rétro, interprété comme une pièce de théâtre avec de belles scènes sensuelles. Dans cette pièce azuréenne qui accueille l’amour adultérin de Julien et Esther, les corps jouent une symphonie sexuelle, décrit par Simenon comme un « plaisir total, animal, sans arrière-pensée » … Particulièrement, la scène d’ouverture évoque une magnifique esquisse onirique, une peinture où se mêlent deux corps face à une fenêtre dévoilant un paysage orageux…
    Djo D
    Djo D

    58 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 novembre 2014
    Un polar passionnel honnête qui brille par sa narration et son jeu d'acteur mais se perd parfois dans des longueurs qui plombe un film pourtant très court. Un film correct mais qui ne sort pas lot.
    Alisson G
    Alisson G

    18 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 juin 2014
    Rien de véritablement inventif pour ce film d’auteur un brin pompeux (pléonasme ?). Le « surjeu » des acteurs (des robots articulant méticuleusement chaque syllabe de phrases simples mais pleines d’un sens profond accessible uniquement aux plus érudits et intellos d’entre nous, le message est passé…) dessert largement le film. L’intrigue en elle-même est plutôt bien ficelée, le scénario tient la route, mais la lenteur, la bande-son vraiment « too much », et toutes ces allégories et autres métaphores filées nous tapent un peu sur le système, il faut bien l’avouer. On sent un peu trop la volonté d’Amalric de prouver que lui aussi, il peut avoir une bonne critique chez Télérama.
    Marc L.
    Marc L.

    40 abonnés 1 487 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2020
    Je ne suis pas un grand lecteur de Simenon...en fait, je ne suis même pas un lecteur du tout de son oeuvre, vu que les romans policiers ont toujours eu le don de m’ennuyer prodigieusement. Ceci dit, je devrais sans doute m’y mettre, étant donné que Simenon était autant, sinon plus un observateur de la condition humaine qu’un concepteur de mystères. Si c’est effectivement le cas, cette adaptation d’un roman de 1964, réalisée presque sans budget, semble en avoir saisi l’essence primordiale. Quelques prénoms un peu vieillots ont été changés mais le portage se montre extrêmement fidèle, et ne fait l’impasse ni sur la liaison torride qui unit les deux amants (Amalric lui-même et sa compagne dans la vraie vie) ni sur la manière de raconter l’histoire, rétrospectivement, dans le cadre d’un interrogatoire devant le juge. Apathique, ordinaire, sans débordements autre que dans la couche adultérine, le cas passionne pourtant par sa vraisemblance et le réalisme truffé de zones d’ombre avec lequel il est exposé. Après tout, la démonstration de Simenon cherchait à prouver que les preuves les plus solides et les déductions les plus logiques qui ressortent d’une enquête, inattaquables sur le papier, ne pouvaient pour autant apporter la moindre certitude absolue. Et c’est très exactement l’idée qu’Amalric réussit à faire passer, dans les ultimes minutes de ce projet très personnel.
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mai 2014
    Bleu, symbole de la fraîcheur, de la pureté, de la froideur. Bleu, couleur qui s'accorde parfaitement bien au nouveau film de Mathieu Amalric, son adaptation du roman de Georges Simenon La Chambre bleue, paru en 1964. Julien et Esther sont amoureux l'un de l'autre. Mais l'homme est déjà marié à Delphine. Lorsque cette dernière meurt dans des circonstances étranges, tout l'accuse.

    Une heure et quinze minutes, c'est le temps que dure cette œuvre. Concise, méticuleuse, elle s'attache au plus près au réalisme d'une procédure judiciaire. L'amour rend fou, mais Julien est-il vraiment un assassin ?

    Réalisé et monté rapidement, La Chambre bleue fonctionne comme un songe avec un format cinématographique étriqué. Doué d'une grande spontanéité, nous absorbons ce film de manière presque inconsciente. Les dialogues sont courts, théâtraux, presque récités. Mais ils n'empêchent pas Amalric d'opter pour une mise en scène très troublante. Le mixage sonore donne la part belle à tous ces sons du quotidien. Les plans de détail sont composés de manière sensuelle. La musique d'Hetzel ne fait que sublimer la romance tragique des deux protagonistes.

    Nous n'avons qu'un point de vue. Nous vivons ce qu'endure l'accusé. Nous sommes la victime de cette justice aveuglée par tant de coïncidences.

    Nous sentons venir la fin, qui s'annonce rédhibitoire. Elle tombe comme un couperet, mais Esther est soulagée, l'amour de sa vie la suivra jusqu'au bout. Quant à Amalric, sa fatigue n'a d'égal que son bouleversement. Mais pas le temps de tergiverser, l'acteur-réalisateur est de nouveau au travail pour s'atteler à sa prochaine adaptation : Le Rouge et le Noir, de Stendhal. Bon courage.
    jean G:
    jean G:

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2014
    Un noir, vu au TFF(TURIN FILM FESTIVAL). Mathieu Amalric (Julien) et Stéphanie Cléau (Esther) sont les deux amants diaboliques. Léa Drucker (Delphine), épouse de Julien, est cocue, à son insu.
    Rigoureusement à voir.
    Chris Art
    Chris Art

    71 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juin 2014
    (...) Co-écrit avec l’actrice Stéphanie Cléau, qui interprète également son amante, la chambre bleue est mise en scène comme un beau croquis élégant, pictural, conté à la façon d’un puzzle en 4 séquences, l’amour filmé comme une Origine du monde, le crime, l’enquête et le procès.
    Un bel exercice de style dans le genre rétro, interprété comme une pièce de théâtre avec de belles scènes sensuelles. Dans cette pièce azuréenne qui accueille l’amour adultérin de Julien et Esther, les corps jouent une symphonie sexuelle, décrit par Simenon comme un « plaisir total, animal, sans arrière-pensée ».
    (...) Un film étrange, entre thriller Hitchcockien et univers Lynchien, fondé sur de perpétuels allers et retours, avec une réflexion bien menée sur les méandres de la mémoire de Julien. Entre fantasme et réalité, on assiste à un jeu ou les apparences, et les coïncidences peuvent faire d’un homme parfaitement innocent le coupable parfait.
    (...) Ce polar raffiné et intimiste est habillement monté.
    (...) Mathieu Amalric signe là une œuvre tout en nuances menée comme une enquête policière à l’ancienne où le doute persiste jusqu'au dénouement final à la Chabrol. La Chambre Bleue est une oeuvre immersive, obsédante, aux dialogues incisifs. Cette surimpression du Passé, cette musique feutrée d’Hetzel renforcent le sentiment d'une romance tragique tortueuse…
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 419 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 novembre 2020
    Et s'il y avait un drame criminel et que personne ne se souciait de savoir qui avait commis le crime vous auriez La chambre bleue. Ils brossent généralement un tableau des gens des lieux et de la vie quotidienne très différent de celui que nous donne Hollywood. Ce film n'avait absolument aucune de ces qualités. Les personnages sont déprimés sombres et ennuyeux. La nudité n'est pas du tout érotique. Il n'y a aucun sens que quelqu'un s'occupe de l'autre de manière significative pas même un père pour sa fille ou vice versa. Les deux personnages principaux ont une liaison mais leurs conjoints ne semblent pas remarquer ou se soucier de qui fait quoi toute la journée. J'espérais avoir de la peine pour sa femme mais je ne l'ai pas fait parce qu'elle était presque aussi ennuyeuse et sans vie que lui. Même les inspecteurs de police semblent s'ennuyer avec toute cette affaire. Il y a cependant un point positif dans ce film il est court seulement une heure et demie environ avant qu'il ne soit heureusement terminé...
    Léa H.
    Léa H.

    30 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mai 2014
    Amalric ne convainc pas vraiment avec cette adaptation empesée de Simenon. Si la forme elliptique et poétique, à la limite de l’inquiétante étrangeté, est intrigante (très beau travail sur la lumière de Christophe Beaucarne), le film peine à sortir des rails d’un récit ânonnant (cet interrogatoire ou le mystère entourant la nature du drame n’empêche pas le poussif). Etrangement désincarné (Stéphanie Cléau assez insipide, Léa Drucker très figée, Amalric un peu trop hagard), et donc sans vrai trouble, ce nouvel opus du cinéaste-comédien se révèle frustrant, puisque la beauté anxiogène de son histoire, tout comme son âpreté, se dissolvent un peu dans une certaine afféterie de la mise en scène et de la direction d’acteurs. Dommage.
    Gregoire Lacroix
    Gregoire Lacroix

    3 abonnés 1 critique Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mai 2014
    C'est la première fois que j'ai envie de quitter la salle au bout de 10 minutes.
    Certaines personnes l'ont fait.
    Je suis resté pour voir un Amalric qui a tellement l'air de s'ennuyer que c'est très communicatif.
    Mais où donc certains ont-ils trouvé quelque chose de "torride" ? Montage chaotique...
    On regrette Chabrol.
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