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Un visiteur
2,5
Publiée le 15 juillet 2014
Ken Loach livre un film formellement plutôt réussi. C’est proprement et joliment réalisé. Néanmoins, le tout manque clairement de souffle, notamment du fait d’un acteur principal qui manque un peu charisme et d’un discours parfois un peu trop manichéen. On a connu un Ken Loach plus incisif.
si on aime la politique de propagande qui sali l'image de l'Irlande pourtant si magnifique et si sublimé dans le film, les PLUS beaux discours, les plus belle danse, les meilleurs actions n'y ferons rien, la politique et curieusement l'église s'y opposeront, alors qu'en dit Moise et ses dix commandements, alors ce film est fait pour vous, si même dieux lui même reniât les beauté de la culture, qu'est ce qu'on peut faire?. Belle interprétations sur tout de la part de Barry Ward. même si j'ai faillit m'endormir une bonne centaine de fois, quelques scènes façon Ken Loach m'ont réveiller d'un coup pour me rendormir. Faute d'un scénario et une réalisation lent peut être nécessaire, surtout sur un fauteuil en velours. c'est pourtant un beau film, mais moins que "le jour se lève" nettement plus attractif et captivant.
Inspiré d’une histoire vraie, un très beau film – politique comme presque tous les films de Ken Loach – qui relate une fois encore la bêtise ecclésiastique, la haine bourgeoise, mais aussi la richesse de cœur d’une communauté rebelle. Ken Loach filme encore avec brio et tendresse ces nobles petites gens qui savent encore rire, chanter, danser tout en affrontant une vie dure et ingrate. Au passage il fustige avec conviction la crise actuelle, avec sa cupidité, son aveuglement et son insondable obscurantisme. Et tout se déroule sous son immense savoir-faire, son art de la photographie et sa limpide direction d’acteurs, tous merveilleusement authentiques.
Alternant entre deux périodes narratives le récit tisse autant une histoire d'amour - qui culmine lors d'une émouvante scène de danse - qu'un instantané socio-politique et le destin d'un homme pris entre les entraves de son époque et ses aspirations personnelles. Assez lent dans sa mise en scène, Ken Loach valorise toujours autant la beauté des paysages et la force de l'identité irlandaise quitte à risquer la redondance ou la lenteur. Un beau portrait néanmoins.
Ken Loach signe un magnifique film, un vrai témoignage humaniste, non sans espoir malgré un pessimisme pourtant latent. Un très beau film qu'on placera au-dessus de sa Palme d'Or...
N'ayant pas aimé les deux derniers films de Ken Loach que j'ai vus (Looking for Eric, La part des anges), je n'étais pas très chaud pour son nouvel opus. Mais Jimmy's Hall (reparti bredouille de Cannes, c'est rare pour le réalisateur) est annoncé comme le dernier du cinéaste britannique, je me suis donc fait violence. Et je dois avouer que j'ai plutôt bien aimé. Certes, il n'a plus son côté férocement...
Si le point de vue est peut être trop politiquement tranché, ce film fait réfléchir à l'heure des radicalismes en tout genre. On n'est pas dans le meilleur de Ken Loach mais assurément le réalisateur est immense.
Publiée le 11 septembre 2014 ( par Michel Crotti ) Magistrale évocation de la dureté de la vie dans cette Irlande des années 30. Vraiment bien joué et bien rendu. Forcément j'ai adoré les scènes musicales et dansées. Excellents moments, quand on pense qu'on opposait cette pratique à l'Eglise - l'un ou l'autre ! Ne pas oublier... ça sert aussi à cela le cinéma **
On a déjà vu une telle foultitude de films sur l'Irlande des années 20 ou 30, et le Vent se lève n'en est pas des moindres, qu'on a du mal à trouver une quelconque originalité au scénario que le vieux Loach s'est mis en tête de tourner. Tourbe, thé de cinq heures, scones, whiskey, vieux prêtre, bourrée dans la vieille grange, misère du paysan, fourberies politiques, hommage à la vieille maman, héros plein de courage..,rien ne manque à l'hagiographie d'une Irlande courageuse et dotée de toutes les vertus. Pourtant, ce film bénéficie des qualités d'un film ultra-classique avec de belles images, une bande-son de qualité et un romantisme de bon aloi. On pardonne encore une fois au Maître!
Avec “Jimmy’s hall”, Ken Loach effectue un double retour : d’abord un retour à Cannes où il y présente pour la 17ème fois un nouveau film et un retour en Irlande après le palmarisé “Le vent se lève” qui traitait de la guerre pour l’indépendance de l’Irlande. Ce film propose une continuité historique avec “Le vent se lève” puisque se déroule 10 ans après le premier dans une Irlande où les plaies ne sont pas encore cicatrisées entre les partisans d’une indépendance totale de l’Irlande et ceux partisans d’un traité qui a abouti au statu quo actuel. Il décrit également la situation d’une Irlande loin de Dublin où comme partout ailleurs la Grande Dépression fait rage et où les grands propriétaires terriens et l'Église sont les vrais maîtres du pays. Loach montre donc, avec beaucoup d’équilibre, les tensions qui règnent dans une micro-société entre la jeunesse qui rêve d’émancipation, les gens du peuple qui sont sensibles aux idées communistes et de l’autre côté les gens au pouvoir et l'Église qui refusent de changer un état de la société qu’ils considèrent comme l’identité même de l’Irlande. Entre ces deux camps, symbole de cette volonté de changement, se dresse Jimmy Gralton, qui après un exil de 10 ans aux U.S.A., revient dans son pays et va raviver, à son corps défendant, les vieilles rancunes. Portrait singulier d’une Irlande peu connue (tant pas sa géographie que par son histoire), le film de Loach n’est pas un réquisitoire contre les conservatismes, mais plutôt un appel à l’écoute de l’autre et ce à travers l'affrontement entre Jimmy et le Père Sheridan, qui bien qu’opposés dans leurs visions des choses ne se respectent pas moins et s’écoutent quand même. Pas le Loach le plus prenant ou poignant, mais un film plus nuancé où le cinéaste valorise les valeurs de consensus et d’écoute de l’autre. À voir absolument.
Voilà presque 50 ans que Ken Loach domine le cinéma britannique, dénonçant les traumatismes des sociétés occidentales, d’un point de vue historique ou très contemporain. L’un de ses sujets de prédilection étant les troubles que subit depuis des années l’Irlande (on se souvient entre autre du très académique « Le vent se lève). De sa touche personnelle, il donne à la fiction, un réalisme crédible et chacune de ses « histoires », authentiques ou anecdotiques laissent poindre réflexion et émotion. On pourrait lui reprocher d’avoir abandonné la force et la dureté qui le motivait dans les années 80 (« Look and smiles », « Fatherland »…) au profit de récits plus conventionnels et légers (« It’s a free word », « La part des Anges »…). La constante toutefois dans l’œuvre de Loach est l’authenticité et la générosité. « Jimmy’s Hall » ne faillit pas à la règle. De cette authentique histoire, le duo Loach/Laverty (11ème collaboration scénaristique) nous sert un film plaisant, au rythme un peu pépère, attachant qui souffre d’un manque de souffle. Toutefois, la belle reconstitution de cette période charnière en Irlande, la fraicheur des acteurs et cette lumière si délicate qui enveloppe ce film nous font passer un beau moment. Rien de bien fondamental, un poil trop sentimental « Jimmy’s hall » se laisse voir.